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La Sainte Famille

Billet spirituel 13      

En écho à l’Evangile de la Sainte Famille.

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            Il est très difficile de parler de la sainte famille. On idéalise les choses et du coup, on en perd la saveur et le message. Les lectures de ce dimanche peuvent nous éclairer.

            « Vivez dans l’action de grâce…tout ce que vous faites, faites-le pour la gloire de Dieu. » St Paul en conseillant cette attitude aux chrétiens, reprend un mode de vie juif, un mode de vie sans cesse soutenu par la prière. D’abord une attitude d’action de grâce, fondamentale devant la vie, devant tout ce qui se présente, fondée sur une extraordinaire confiance en Dieu, puis une vie qui est conçue comme louange à Dieu. C’est toute la vie qui est le culte rendu à Dieu. Pas un acte, pas une attitude, pas une parole qui ne puisse  convenir à Dieu. Sûr que Marie et Joseph ont vécu ainsi.

            Un rapport homme /femme : « femmes, soyez soumises à vos maris, maris aimez vos femmes, ne soyez pas désagréables avec elles » L’Evangile de ce jour nous montre ce rapport très fin : il s’agit de fuir en Egypte, puis de revenir, puis de savoir où s’installer. Chaque fois, c’est Joseph qui est averti en songe et qui réveille Marie et l’enfant et les guide ! Marie suit l’avis de Joseph, elle, la « comblée-de-grâce », n’est pas offusquée que la grâce de la conduite de la famille passe par Joseph, elle ne vérifie pas ce que Joseph dit, elle ne propose pas de consulter Dieu, elle, pour plus de sûreté… c’est tout de même elle qui a été choisie pour être la Mère de Dieu ! Il n’ya pas de concurrence de grâce ou de mission… De la même manière, on sent dans le texte la déférence très grande de Joseph pour Marie et Jésus, sa délicatesse, sa pondération, sa recherche de la meilleure solution. Voilà un mode équilibré de rapport, d’estime et d’écoute mutuelles, de vénération,  de certitude que Dieu aime l’un autant que l’autre, que Dieu veut le bien de toute la famille par l’action de chacun… une véritable antidote à la tentation de domination et de convoitise qui guette toute relation dans le couple, autant aujourd’hui qu’hier même si c’est différent.

            Enfin, un village, Nazareth. La patrie de Jésus qui va façonner son rapport au monde : les paysages – de grandes plaines bordées de montagnes, la mer toute proche – la vie quotidienne que Jésus a tant observée et goûtée comme en témoignent toutes les paraboles, les gestes familiers, les attitudes, les petits côtés… la maison paternelle, les travaux des champs, le commerce à Séphoris la ville toute proche, le métier d’architecte artisan… Nous sommes tous façonnés par notre maison, notre ville, notre village… jusqu’à notre accent, Jésus avait celui du Nord comme Pierre. Même le nom de Nazareth est plein de sens. Il est construit autour d’une racine NZR, sans voyelles comme dans l’hébreu. On peut alors voyeliser différemment : NaZiR, NaZaRa, NeZeret… et chaque fois un sens nouveau jaillit ! Nazir : le consacré, Nazara : le caché, le mis en réserve, Nezeze, le Rejeton… tous les sens conviennent à Jésus : il est le Consacré à Dieu par excellence, le caché pendant 30 ans à Nazareth et le mis-en-réserve, enfin est aussi le Rejeton de David.

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