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La prière du dernier repas

Billet spirituel 29

En écho de l’Evangile de St Jean 17

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A la fin du dernier repas de Jésus avec les apôtres, Jésus prie à haute voix devant les siens et St Jean nous rapporte cette prière.

Nous savons que pour St Jean le dernier repas n’a pas été un repas pascal : la Pâque était le vendredi soir, et Jésus est mis à mort au moment où dans le temple, on égorge les agneaux pour le repas pascal du soir. Et comme pour l’agneau, on ne brise aucun os à Jésus.

Le dernier repas semble être apparenté aux repas fraternels que les confréries juives pieuses prenaient régulièrement et qui avait un cérémonial très précis et proche de celui du repas de  Pâque. A la fin de ce type de repas, le président priait à haute voix ou même chantait sa prière.

Cette prière de Jean 17 est de ce type, ancêtre de notre prière eucharistique.

Jésus compose sa prière en trois étapes :

Il prie pour lui-même : Père Glorifie ton Fils (v1)
Il prie pour ses apôtres : moi je prie pour eux (v9)
Il prie pour tous ses disciples futurs : je prie pour tous ceux qui croiront en moi à cause de leur parole (v 20)

Cette disposition choisie par Jésus s’inspire de la prière du Grand Prêtre le Jour de la fête du Grand Pardon : le Grand Prêtre en effet, offrait un sacrifice pour lui-même, un pour ceux de sa maison – les prêtres et les lévites – et un troisième pour tout le peuple. On comprend pourquoi cette prière du Christ a été appelée dans l’Eglise : « la prière sacerdotale. » Avant d’être sur la croix –«à la fois  le prêtre, la victime et l’autel » comme une des préfaces de Pâques, Jésus dans sa prière à haute voix anticipe et explicite le sens profond de son sacrifice, de son offrande pour « consacrer ses disciples dans la vérité » et les garder dans l’unité.

D’ailleurs cette prière pour l’unité des chrétiens est un peu angoissée, répétitive, insistante, le Seigneur sachant que cette unité des disciples entre eux et avec la Ste Trinité est à la fois le point fort de l’Eglise mais aussi sa fragilité. L’histoire hélas l’a bien montré [1] et le fait voir encore, aujourd’hui, même à l’intérieur de l’unité catholique.


[1] Les différentes séparations : 451 après Chalcédoine, 1054 avec Byzance, 1517, les protestants. 

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