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La vigne...

Billet spirituel

            En écho des lectures du 27è dimanche dans l’année A

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            La vigne : on en voit beaucoup en terre Sainte, elle court sur la terre pour garder fraicheur et humidité, surtout en Judée où Isaïe nous entraine … Un bon vigneron : il retire les pierres qui poussent facilement en Judée, construit un muret de protection, une tour… met un bon plan.. attend une bonne récolte… Elle donne du verjus… Sanction : la vigne sera détruite. C’est ainsi qu’Isaïe harangue son peuple et lui montre la déception de Dieu « son ami » devant l’infidélité du peuple. Et c’est vrai – la Bible ne ment pas et rappelle sans cesse - cette infidélité répétée , durable d’Israël.

            Sept siècle plus tard,  un autre ami de Dieu reprend cette image de la vigne : il raconte à travers l’histoire des déboires d’un vigneron avec ses ouvriers toute l’histoire du salut et il prophétise sa propre mort ! Il se déclare plus que l’ami, le Fils, l’Héritier et il annonce que les ouvriers de la vigne – son peuple – va le mettre à mort ! Il sait et il dévoile ce qui se prépare : un désir faussé, une volonté d’accaparer un bien, une violence pour y parvenir… un monde de domination et de convoitise comme dit la Bible, un monde de désir faussé, de rivalité violente avec Dieu qui est pris pour l’ennemi, une horrible histoire de mise à mort pour avoir un bien, comme l’histoire des hommes  - hélas - en connaît des centaines !

            Mais Jésus fait plus que dévoiler son histoire et les mécanismes de péché qui la réalisent. Il annonce aussi sa victoire inattendue : « la pierre qu’on rejetée les bâtisseurs est devenue le pierre d’angle » (Ps 117)  c’est-à-dire la pierre centrale sur qui tout repose ou dont tout dépend. Retour inouï de situation !

           Jésus dévoile aussi le vrai visage du Père : il n’est pas le rival de l’homme, il n’est pas celui qui exerce la violence contre l’homme et il est celui qui est victime de la violence  mortifère humaine. Dieu est Victime et du côté des victimes. C’est les hommes qui sont violents et dans la mort. Et seule la mort et la résurrection du Christ-victime de la violence mortelle des hommes peut arrêter ce cycle de mort.

           Et toutes les béatitudes chantent la voie du Royaume : heureux les doux, heureux, les miséricordieux, heureux les humbles, heureux ceux qui sont persécutés pour la justice… Le cycle de la mort est dévoilé en même temps que vaincu ; le chemin d’une vie nouvelle selon le royaume est enseigné et montrée. A nous d’accueillir celui qui fut rejeté pour bâtir notre vie sur lui et construire un monde nouveau.

            L’après-midi de ce dimanche j’étais avec les actifs de la paroisse en visite à la maison de Robert Schuman. Un film présente la vie du fondateur de l’Europe. Le texte commence ainsi : « Bombardements, destructions, morts …. Pui une voix dit : Que fait-on après une guerre ? On relève les ruines, on reconstruit, on rebâtit l’industrie lourde et on prépare la prochaine guerre… 1870, 1914-1918, 1939-1945… Et bien, en 1950, un homme se lève pour dire non à cette logique infernale et proposer l’improbable : une alliance entre France et Allemagne pour le charbon et l’acier ! » Schuman est vraiment un homme d’Evangile….

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