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La fête de la Présentation au Temple (2 février)

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            Un mot revient souvent dans cette fête : le mot LUMIERE. Il y a même une trilogie très intéressante à méditer dans le cantique de Siméon : « car mes yeux ont vu ton salut, lumière qui se révèle aux nations et donne gloire à ton peuple Israël. »

            De quelle lumière s’agit-il ?

            Certainement pas de la lumière du soleil de la lune ou des étoiles… on la connaît depuis longtemps ! Certainement pas celle où Dieu habite, la lumière inaccessible de la divinité, « du Père des lumières » comme l’appelle St Jacques. Lumière divine inaccessible à l’homme qui ne peut même la regarder sans mourir.

            Il doit s’agir de cette « lumière du premier jour » - « Dieu dit que la lumière soit et la lumière fut (et non est) »[1] - lumière donnée par Dieu à l’homme qui fut retirée en raison du refus de l’homme d’entrer dans le projet d’alliance de Dieu.

            La lumière du Dessein de Dieu devenue invisible aux hommes sauf aux justes – «  car une lumière est semée pour le juste »[2] - dispersée dans le chaos des événements de l’histoire se réalise peu à peu et vainc les ténèbres jusqu’à la victoire finale dans la Résurrection du Christ.

            Le Dessein de Dieu, St Jean nous dit en parle dans son prologue [3] « En le Verbe était la vie, et la vie était la lumière des hommes ; la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée. » Cette lumière divine pour les hommes, elle est dans le Christ, elle vainc les ténèbres, les oppositions et elle est donnée d’abord mystérieusement aux hommes, durant l’histoire du salut, avant l’incarnation du Verbe, « Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde."[4]

         C’est la lumière qu’est le Christ lui-même : Siméon le déclare prophétiquement dans son cantique, Jésus l’annoncera : « De nouveau, Jésus leur parla : « Moi, je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, il aura la lumière de la vie. »[5]

            C’est la lumière en laquelle nous sommes transformés. « Car Dieu qui a dit : Du milieu des ténèbres brillera la lumière, a lui-même brillé dans nos cœurs pour faire resplendir la connaissance de sa gloire qui rayonne sur le visage du Christ….Et nous tous qui n’avons pas de voile sur le visage, nous reflétons la gloire du Seigneur, et nous sommes transformés en son image avec une gloire de plus en plus grande, par l’action du Seigneur qui est Esprit. » [6]

            Voilà donc le salut annoncé par Siméon ; la lumière du dessein de Dieu nous est révélée par le juste Siméon : la lumière divine est dans le Christ incarné ; par notre communion au Christ, elle nous atteint et nous, nations, sommes « transformées » par cette lumière au point de refléter la « gloire du Christ » l’Israël nouveau.

 

Les préfaces de Noël et d’Epiphanie nous l’avaient déjà dit :

            « Car la révélation de ta Gloire s’est éclairée d’une lumière nouvelle dans le   mystère du Verbe Incarné. » (1)

            « Faisant renaître en LUI (le Verbe Incarné) la création déchue, il restaure toute chose. » (2)

            « Par Lui (le Verbe Incarné) s’accomplit en ce jour l’échange merveilleux : lorsque ton Fils prend la condition humaine la nature humaine en reçoit une incomparable noblesse : il devient tellement l’un de nous que nous devenons éternels. » (3)

            et le jour de l’Epiphanie, le texte est très explicite au sujet de notre méditation :

            « Quand le Christ s’est manifesté dans notre nature mortelle, Tu nous as recrées par la lumière éternelle de sa divinité. »

 

Tel est donc notre salut annoncé par Siméon le juste qui lit dans les événements la lumière du plan de Dieu : unie à la Lumière éternelle de la divinité présente dans le Verbe Incarné, nous sommes recréés par cette communion et nous reflétons la Gloire du Ressuscité, transformés de gloire en gloire par l’Esprit.

            On comprend la joie de St Sophrone de Jérusalem dont on lit aujourd’hui un extrait du sermon : « Allons à la rencontre du Christ, nous tous qui honorons et vénérons son mystère avec tant de ferveur, avançons vers lui dans l'enthousiasme. Que tous sans exception y portent leurs lumières.
Si nos cierges procurent un tel éclat, c'est d'abord pour montrer la splendeur divine de celui qui vient, qui fait resplendir l'univers et l'inonde d'une lumière éternelle en repoussant les ténèbres mauvaises ; c'est aussi et surtout pour manifester avec quelle splendeur de notre âme, nous-mêmes devons aller à la rencontre du Christ. 
Hâtons-nous vers celui qui est vraiment la lumière.

C'est évident : puisque la lumière est venue dans le monde et l'a illuminé alors qu'il baignait dans les ténèbres, puisque le Soleil levant qui vient d'en haut nous a visités, ce mystère est le nôtre. C'est pour cela que nous avançons en tenant des cierges, c'est pour cela que nous accourons en portant des lumières, afin de signifier la lumière qui a brillé pour nous, mais aussi afin d'évoquer la splendeur que cette lumière nous donnera. Courons donc ensemble, allons tous à la rencontre de Dieu. ~

Cette lumière véritable, qui éclaire tout homme venant en ce monde, voici qu'elle vient. Soyons-en tous illuminés, mes frères, soyons-en tous resplendissants.

Avec le vieillard Siméon, accueillons cette lumière glorieuse et éternelle. Avec lui, exultons de tout notre cœur et chantons une hymne d'action de grâce à Dieu, Père des lumières, qui nous a envoyé la clarté véritable. »

 

[1] Genèse 1/ 2

[2] psaume 96/11

[3] Jena 1/5

[4] Jean 1/9

[5] Jean 8/12

[6] 2 Co. 4/6 et 3/18

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