Passion selon St Luc
Passion selon St Luc
La Passion selon St Luc met bien en lumière la Croix du Seigneur dans ses deux aspects : le lieu où, d’un côté, se manifeste jusqu’à l’exaspération la haine des hommes portée à Dieu à travers son Fils et de l’autre, l’amour extraordinaire de Dieu qui se donne, la révélation de l’essence divine : il est AMOUR.
La haine : que de violences, de lâcheté comme celle de Pilate, de haine comme celle des chefs juifs avec leur dérision, leur moquerie, leur violence pour réclamer la morte t faire céder Pilate, la violence de la crucifixion en elle-même, la sottise satisfaite et la légèreté « d’Hérode qui espérait bien lui voir faire un miracle »… comme au spectacle ! La vulgarité du mauvais larron… appelant le Christ à jouer le chef de bande « sauve toi, toi-même et nous avec » belle association de malfaiteurs… Tout se résumant dans la demande de libération de Barabbas « = le fils du père »… le fils du père, émeutier et meurtrier préféré au « Fils du Père » qui n’a fait que du bien !
L’amour du Christ manifestant celui du Père donné dans l’Esprit Saint : amour vécu dans la sérénité et la dignité extrêmes. Amour exprimé dans les paroles de Jésus : « Père pardonne –leur, ils ne savent pas ce qu’ils font » La complicité de l’invocation « Père »…, la demande de pardon… et de pardon sans condition, puisque le pardon demandé et donné excuse les hommes ! Pardon donné au bon larron : celui-ci se désolidarise de l’autre, reconnaît ses torts – enfin un qui le fait ! – et donne toute sa confiance à Jésus qu’il reconnaît comme Messie/Roi : « Souviens toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume » Et quelle réponse ! « Aujourd’hui tu seras avec moi dans la paradis ». Le bon larron parlait de la fin des temps, Jésus lui parle d’aujourd’hui ! … à moins qu’aujourd’hui, sur le calvaire, soit la fin des temps !
Et la dernière parole du Christ nous ouvre la royaume et transforme la mort : « Père, Entre tes mains, je remets mon esprit ». Dans St Jean, parlant de sa mort personnelle, Jésus disait : « Je pars vers le Père ». En St Luc, il meurt en vivant ce don de lui-même au Père. Ce don de lui-même ouvre la mort sur les bras du Père. La mort en lui devient passage au Père. Et la résurrection confirmera cette parole et cet acte de Jésus. La mort est morte sous nos yeux.
Et enfin, une parole sensée de l’homme dans la bouche du centurion : « Vraiment cet homme était un juste ».
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