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  • lettre mensuelle de décembre

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    AVENT 2017 A LA PAROISSE ST PIERRE NOTRE DAME DE BONSECOURS

    Dimanche 3 décembre 1er dimanche de l’Avent. A 16H30, église de Bonsecours
    Concert de Noël par la Chapelle de Bonsecours
    Cantates de Noël (Telemann et Cunau) 

    Vendredi 8 décembre
    FÊTE de IMMACULEE CONCEPTION A Bonsecours

    16H Chapelet
    16H30- 18H30 Adoration du St Sacrement     (possibilité de se confesser)
    18H30 messe solennelle, avec vêpres intégrées.

    Au cours de cette célébration, entrée en catéchuménat de Jean Luc qui sera baptisé à la Vigile pascale 2018 
    Samedi 9 décembre 19H30
    Dimanche 10 décembre 12H

    RECOLLECTION

    Salle St Vincent de Paul ( samedi 19H30-22H et dimanche 9H15-12H)
    « Portraits de femmes de la Bible » (1) 

    Vendredi 15 décembre
    Salle St Vincent de Paul 20H30
    « Les femmes de la Bible » (pièce de théâtre)

  • LES FEMMES DE LA BIBLE

                                       Jacob rencontrant les filles de Laban Léa et Rachel

     

    Notre thème d’année pour l’étude de la Parole de Dieu

    dans notre paroisse.

    MOIS DE DECEMBRE 2017

      

    Samedi 9 décembre 19H30 Dimanche 10 décembre 12H

    RECOLLECTION

    Salle St Vincent de Paul (samedi 19H30-22H et dimanche 9H15-12H)

    « Portraits de femmes de la Bible «  (1)

    Eve, Rahab et Déborah

     

    Vendredi 15 décembre

    Salle St Vincent de Paul 20H30

    « Les femmes de la Bible » (pièce de théâtre)

  • La parabole des talents

    Un talent…. Pèse 20 kg ! Le premier serviteur part donc avec 220kg d’or.

                Voilà un maître qui sait doter ses serviteurs en leur confiant ses biens quand il part… pour longtemps d’après le texte de St Matthieu. Si dans cette parabole, Jésus parle du temps entre son départ de l’Ascension et sa Venue dans la Gloire à la fin des temps, le retour n’est pas dans la pensée du Maître « pour tout de suite ».

                Dimanche dernier, Jésus exhortait à la vigilance : Jésus comme l’Epoux des Noces vient…il faut se ternir prêt à l’accueillir pour entrer dans la salle des Noces du Royaume.

                Aujourd’hui, l’attente de la Venue du Seigneur est active.

                Il faut faire fructifier les dons reçus du maître. La fin de la parabole, montre que pour Jésus, ce n’est pas un conseil, c’est une EXIGENCE. La brutalité du sort du paresseux en témoigne.

                Quels sont les « biens » que Jésus nous laisse ? Je vous en propose quelques-uns…

                Au baptême, nous avons tous reçus come dons de Dieu la foi l’espérance et la charité. Vertus théologales disons-nous c’est-à-dire dons qui viennent de Dieu pour nous conduire à revenir à Dieu. Ces dons sont à faire fructifier ? Est-ce que je faire grandit ma foi en la cultivant, en l’approfondissant ? De nombreux adultes ne croient plus car ils en sont restés au catéchisme de leur enfance et ce qui convenait à des enfants, ne suffit plus à des adultes, bien sûr. A qui la faute ? A celui que ne cultive pas sa foi mais l’enterre… Quelle belle image pour la paresse !

                De même pour l’Amour reçu de Dieu pour aimer Dieu de toutes ses forces et le prochain et soi-même. Est-ce que je chercher à faire grandir mon amour par don de Dieu et par effort dans la grâce, pour faire reculer les limites d’un amour toujours trop petit, et toujours trop centré sur son ego.

     

                Autre don : la Parole de Dieu contenue dans le récit biblique. Est-ce que vous ouvrez votre Bible ? D’abord en avez-vous une ? Ou au moins un Nouveau Testament ? Quand avez-vous lu la dernière fois l’Evangile, seul ? De votre seule initiative ? Quand vous priez ? Ne vous étonnez pas si votre pratique religieuse ne vous comble pas… si elle tient plus par habitude que par conviction… mais par pitié n’en rendez pas l’Eglise responsable, ne cherchez pas d’excuse bon marché. Assumez votre paresse et votre négligence.

     

                Peut-être hélas, est-ce parce que vous avez la même conception de Dieu que le serviteur mauvais ! UN Dieu dur, à qui il faut rendre des comptes… alors je fais ce qu’il faut, mais le minimum. Ce serviteur parle comme l’aîné de la parabole des deux fils : Tu ne m’as jamais rien donné pour faire la fête avec mes amis alors que je travaille tout le temps mais ce fils qui dépense tout, tu le reçois avec une fête …. La fausse image du Père paralyse, conduit à un rapport servile avec Dieu, à une humanité rabougrie, aigrie, revendicatrice… et Dieu en peut rien faire puisque nous nous protégeons de Lui et de son action. Par sa brutale conclusion, Jésus veut réveiller notre cœur, en nous montrant le danger que nous courons en pensant et an agissant ainsi.

  • 31ème dimanche de l'année A

                Qui oserait prendre la parole après deux telles diatribes, de Malachie contre les prêtres de son temps et de Jésus contre els maîtres et les docteurs pharisiens !!

                Ces passages de l’Ecriture de ce matin font naître en moi les réflexions suivantes.

    1 – Jésus a voulu que des paroles infaillibles, quelle que soit la sainteté du prêtre – puissent toujours construire son Eglise : « Je te baptise » « ceci est mon Corps, mon Sang… » « Je te pardonne ». Ainsi l’Eglise peut naître vivre et grandir… même avec des ministres indignes. Cependant, tout le reste du ministère dépend de la sainteté du ministre. St Paul en est un magnifique exemple. Le texte d’aujourd’hui nous livre son cœur de ministre du Seigneur : une grande affection pour ceux qu’ils sert dans la foi. Une volonté de leur donner non seulement sa prédication mais aussi sa propre vie ! Un travail personnel pour n’être pas à charge … l’acceptation de toutes les difficultés – et elles sont nombreuses et répétitives pour le pauvre Paul - pour annoncer le Christ.

                Nous sommes donc invités à prier pour les prêtres, pour leur sainteté. Le nombre importe peu en définitive…ce qui compte, c’est leur sainteté, leur zèle, le don d’eux-mêmes total au Christ, la livraison de tout leur être à l’action sanctificatrice de l’Esprit Saint et sans doute aussi, comme le dit st Paul, la conviction que la Parole qu’ils portent n’est pas parole « humaine » – à leur taille, modifiable à leur goût, selon les modes et les idéologies – « la Parole même de Dieu à l’œuvre chez les croyants ».

    2 – Avec Jésus, c’est la comédie humaine qui est dénoncée… le paraître, se faire remarquer, prendre les premières places ou du moins les convoiter à en être malades… Comédie sociale qui a aussi, hélas, sa place dans la communauté juive… comme dans la chrétienne. Jésus a des paroles extrêmement sévères : « ils disent et ne font pas »… qui est indemne de ce reproche, parmi chrétiens et prêtres ? « ils font tout pour être remarqués des hommes »… toute la société est remplie des « coups de com. » comme on dit, paraître même si c’est du vent, parler même si c’est pour mentir et tromper, … Faire travailler les autres et soi, ne rien faire, ne pas remuer le petit doigt ! Ces paroles de Jésus sont très incisives. Ne nous dérobons pas à elles !

    3 – Mais le bouquet final est merveilleux : « n’appelez personne Rabbi/docteur car vous n’avez qu’un seul docteur, le Saint Esprit…personne Père car vous n’avez qu’un Père, le Père des cieux…personne maître car vous n’avez qu’un seul maître le Christ et vous êtes tous frères. » Chacun de nous est libre par rapport aux mauvais prêtres, aux docteurs de toutes sortes, plus ou moins bons, aux maîtres de pacotille, aux faux pères… car dans l’état de grâce, chacun est en relation directe, personnelle, avec la Trinité qui habite en lui ! Chacun est inondé de cette Présence douce, forte, illuminante… à une condition - et c’est la dernière phrase - à une condition, l’humilité généreuse : « Celui qui veut être le plus grand se fera le serviteur de tous. »…humilité… serviteur comme le Christ… généreux de tous comme le Christ.

  • Les béatitudes selon St Matthieu.

                Dans l’Evangile selon Matthieu, c'est le début du premier discours de Jésus. Les Béatitudes sont donc un commencement. Un commencement au même titre que d’autres commencements dans la Bible… la création… où chaque jour, Dieu vit que cela est bon, très bon… Naissance du monde ! les 10 Paroles de Vie au Sinaï, une autre montagne. … Naissance du peuple de Dieu.

             Sur la montagne de Galilée, il s’agit aussi d’une naissance, le Nouveau Peuple de Dieu, continuité de l’Ancien mais aussi Nouveauté absolue. : le Christ est au centre, comme celui qui enseigne – Moïse recevait la loi de Dieu – le Christ est au centre comme le modèle – qui a mieux vécu selon les Béatitudes que lui-même – Le Christ est au centre qui donne l’Esprit Saint.

     

             Ce commencement du Nouveau Peuple de Dieu est une joie inouïe. Le mot ''heureux'' revient neuf fois… 9 béatitudes… et une 10ème encore plus joyeuse avec deux injonctions « Réjouissez Vous ! Soyez dans l’allégresse ».

             Et pourtant quel paradoxe ! Ceux et celles que Jésus déclare heureux, ne se croyaient sans doute pas tels ! Mais Jésus leur déclare qu’en cela, il va les rendre heureux. Car la fin du texte devient tout à coup direct: ''Heureux êtes-vous lorsque…'' alors qu'avant, Jésus paraissait s'adresser d’une manière plus générale… là il se tourne vers ses disciples et la foule qui l’entoure.

     

             Attachons-nous à la première béatitude : Heureux les pauvres en esprit, le Royaume des cieux EST à eux. Chaque béatitude énonce un état spirituel de l’homme (pauvre, doux, miséricordieux, pacifique, pur, passionné de la sainteté (justice= être juste), supportant l’épreuve) puis comme une récompense conséquente : toutes au futur… « seront consolés, hériteront le terre, seront rassasiés »… sauf pour la première, où le Royaume est à ceux qui sont pauvres en esprit.

             C’est comme si la première béatitude ouvrait le royaume… un royaume d’aujourd’hui et d’avenir où nous serons consolés, rassasiés…où nous devenons fils de Dieu, pardonnés…

     

             Heureux ?

             Selon les traducteurs, le mot hébreu peut signifier : « bienheureux, béni, magnifique, enviable, prospère. » Mais le mot grec Makarios traduit un mot hébreu qui exprime « l'idée de marche, de mouvement », exprimant la notion de dynamisme. Chouraqui le traduit par en marche : il ne s'agit pas  d'un état de béatitude passif, mais d'un état de béatitude actif, d'une marche en avant, d'un bonheur... actif ! Une action qui, si nous écoutons la fin de la phrase, peut nous amener à entrer dans le royaume des cieux, tout de suite ! « Il est à eux », dit il, au présent.

     

             Etre pauvre ? Dans la langue hébraïque, le mot qui désigne les pauvres est « 'anawim ». Il évoque ceux qui sont « courbés, prostrés, opprimés ».C’est devenu dans les derniers siècles avant Jésus Christ, dans le peuple d’Israël, une spiritualité, une attitude spirituelle, une manière de se tenir devant Dieu : cela signifie tout simplement accepter d'être totalement dépendants de Dieu. Savoir comme dit Jésus qu’  « une seule chose me manque », suivre le Christ jusqu’à être persécuté pour lui.

             Ces pauvres en esprit sont humbles, savent compatir (ceux qui pleurent) sont doux, artisans de paix, purs, miséricordieux, assoiffés de sainteté… plus exactement, joyeux dans leur humilité, dans la douceur, dans la paix, dans l’épreuve de la persécution, dans le pardon…

             Ces pauvres en esprit, connaissent leur faiblesse, leur fragilité, ils se savent souvent incapables de résister au mal, c’est l’attitude décrite par Paul, un homme intellectuellement puissant, qui écrivait : « C'est pourquoi je me plais dans les faiblesses, dans les outrages, dans les calamités, dans les persécutions, dans les détresses, pour Christ; car, quand je suis faible, c'est alors que je suis fort. » (2 Co 12/9-10) Mais encore en 2Co. 5/15 : « Jésus est mort pour tous, afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui est mort et ressuscité pour eux ». Ces avis de Paul éclaire notre compréhension : le pauvre en esprit, c’est celui qui sait ses faiblesses et ses manquements mais qui sait surtout qu’il ne veut plus vivre pour lui-même mais pour le Christ mort pour lui… qui sait que dans l’acception de ses faiblesses se trouve sa force.

             Sa force ? Cette phrase de St Paul nous donne sans doute la clé de « pauvre en esprit » que l’on pourrait traduire - ne l’appelle-t-on pas « Père des Pauvres » (pater pauperum) dans la séquence de la Pentecôte ?- pauvre selon/par l’Esprit Saint. Il ne s’agit pas d’être timide, servile, écrasé, faible, ni de se tenir à l’écart, ni de ne jamais se faire remarquer. Être "pauvre en esprit" ne consiste pas non plus à se minimiser ou à écraser sa personnalité.

                « Les Pauvres en Esprit » sont ceux qui sentent que l'Esprit  Divin leur manque » ! qui ne veulent pas prendre appui sur eux-mêmes mais qui rebondissent – heureux - dans leur manque et leur petitesse, vers le Christ dans la joie de l’Esprit Saint.