Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • L'eucharistique est au centre de la vie de disciple

     

     

    20èmedimanche dans le temps B

                Nous venons d’entendre Jésus déclarer avec force : « Amen, amen, je vous le dis :  si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme,  et si vous ne buvez pas son sang,  vous n’avez pas la vie en vous. Celui qui mange ma chair et boit mon sang  a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. »L’enseignement est clair : la manducation eucharistique est au centre de la vie de disciple du Christcomme accueil en nous de la Vie divine –éternelle – et comme gage de notre résurrection. Un peu plus loin Jésus insiste : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi, je demeure en lui. »

                Je ne suis pas sûr que les catholiques français soient tout à fait convaincus de cette centralité de l’eucharistie, eux qui pratiquent si peu ! Il n’y a pas encore si longtemps qu’on expliquait que l’eucharistie n’était pas « obligatoire » et qu’on pouvait être chrétien sans y participer : il fallait seulement faire du bien.

                Car le fond de l’affaire est le suivant : on a fait du christianisme une morale, rigoriste personnelle pour les traditionnalistes, socialiste et collective pour les progressistes. Mais c’est toujours de la morale.Que de fois entend-on des parents expliquer qu’ils font baptiser leur enfant pour lui inculquer des « valeurs : tolérance, paix, amour … »

     

                Et cela vient de loin :de la seconde moitié du 19èmesiècle, en Allemagne ou en Angleterre dans les pays protestants : on a voulu faire une présentation « rationaliste » de la foi c’est-à-dire enlever du contenu tout ce que la raison scientifique ne pouvait tolérer : miracles, résurrection, eucharistie, divinité du Christ, résurrection finale … Que reste-t-il ? Un Jésus moral et moraliste. Ainsi Dieu existe, il nous veut moraux et il nous récompense à la fin. Voilà le credo qui reste.

                C’est la« Vie du Christ »de Strauss en Allemagne[1], c’est la réplique française d’Ernest Renan[2]et la déferlante libérale rationaliste qui envahit l’exégèse (= l’explication des textes bibliques. Exemple : dans une récente prédication télévisée sur la multiplication des pains, il fut expliqué que le miracle était que les gens avaient sorti de leur poche, le pique nique qu’ils avaient préparé par avance !)

                Le christianisme est devenu une morale. Cela nous rapproche du questionnement des juifs au commencement du chapitre 6 de St Jean : « Que devons-nous faire pour travailler aux  œuvres de Dieu ? » Jésus répond : « l’œuvre de Dieu(au singulier !), c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. »

    Ce que Jésus réclame, c’est la foi parce que le christianisme n’est pas une morale, même pas d’abord une doctrine, mais une foi, une adhésion au Christ envoyé du Père ; être chrétien, c’est être une seule chair avec le Christ, un seul être avec lui.

     

                Au milieu de ce siècle rationaliste qui a contaminé profondément la foi des chrétiens – le modernisme de Loisy en France au début du 20èmesiècle et l’exégèse rationaliste -, c’est la lutte de l’Eglise contre cette redoutable déviance qui pour un croyant, fait prévaloir la raison dans sa réduction scientifique, sur la foi ! C’est la réaction par la contrainte des serments, c’est la réaction de grands théologiens – protestants comme catholiques - contre cette déviance, des moines comme Dom Chautard de Sept Fons avec son livre « L’âme de tout apostolat », comme ceux qui réfléchissaient sur la liturgie comme Dom Odon Casel ou Dom Lambert Beauduin… le renouveau patristique d’après guerre…

                Le Concile Vatican II est à la fois l’aboutissement de cette vivante rechercheet une présentation nouvelle de la vraie foi,présentation toute centrée sur la source des sacrements et surtout de l’eucharistie qui est déclarée « source et sommet » de l’être et de la vie de l’Eglise, de sa mission, de la vie des prêtres et des chrétiens…

                On est loin de la pensée commune dans notre pays d’une foi devenue pure morale… et d’une morale qu’on peut acquérir par soi-même d’où le baptême suivi de rien d’autre ! On est loin de vivre cela dans nos paroisses !! Vatican II n’a pas été vraiment reçu chez nous.

                D’où notre année eucharistique entre nos paroisses du Centre ville dont nous reparlerons bientôt, pour retrouver le centre de notre vie chrétienne et savourer la joie de la vivre chaque semaine.

                Une dernière remarque : chers frère set sœurs, il y a parmi vous de retraités… je ne dirai pas qu’ils n’ont rien à faire… je sais la garde des petits enfants et les voyages familiaux. Mais malgré tout, je reste stupéfait de vous voir si peu aux messes de semaines ! Vous ne ferez pas croire que vous n’avez pas le temps… une fois ?? Venir la semaine, c’est du « gratuit » qui montre qu’on sort de l’obligation dominicale (quelle horreur !)… qu’on veut davantage s’approcher du Seigneur…

     

    [1]Parue en 1835  et traduite aussitôt par une force du rationalisme français Emile Littré en 1839 ! pour le 1ervolume et 1853 pour le 2ème.

    [2]Vie de Jésus1863

  • Assomption

    Mardi 14 août ASSOMPTION DE LA VIERGE MARIE

    18H Bonsecours

    21H30 : Procession aux flambeaux et veillée de prière à Bonsecours

    Mercredi 15 août

    11H crypte St Pierre

    17H30 à Bonsecours : vêpres et salut du St Sacrement