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Pour le mardi 17 mars 2020

Chers frères et sœurs, à la messe paroissiale de semaine, depuis plusieurs années,  nous prions tous les jours avec une ode du Canon de Saint André de Crète (Damas 660- Mytilène en Grèce 740). L’auteur qui a composé de nombreuses hymnes, reprend tous les passages de l’histoire Biblique[1], les médite et les applique à chacun d’entre nous : la Parole de Dieu éclaire ainsi nos vies et St André nous aide ainsi à entrer dans le repentir qui est la grande vertu spirituelle du carême.

Ode d’aujourd’hui 

Refrain  Gloire à Toi ô Christ, notre espérance, Gloire à toi, Christ notre salut.

Dépouillé de ses biens, privé de ses amis et rongé par la souffrance

En son malheur, Job ne pécha point et garda sous tes yeux un chemin sans reproche

Il confessa que dans sa chair, il Te verrait, toi son Rédempteur.

 

Aux portes de la mort, il t’a béni, Dieu qui donnes et qui reprends

Et tu lui as révélé tes desseins au cœur de la tempête

Ta sagesse l’a fait revivre et sa chair a refleuri.

 

Me voici couvert d’ulcères, mon cœur est dévoré par la fièvre du péché.

Médecin véritable, Celui que tu aimes est malade.

Et Toi Seigneur, si tu le veux, Tu peux me guérir.

 

Vierge très humble, intercède pour moi qui me repens de mon orgueil,

Toi qui as  donné à Jésus ton Enfant notre nature humiliée

Pour qu’il la rachète et l’exalte à la droite du Père.

 

     Nous sommes aujourd’hui devant Job : nous admirons sa constance dans la fidélité à Dieu au cœur de son malheur, aucune parole de récrimination n’est sortie de ses lèvres, aucune révolte.

     Et tout à coup, Job, c’est nous !  Couvert d’ulcères du péché, fiévreux du péché, pleins de récriminations, toujours à tenter Dieu ou à lui faire des reproches. Jésus est invoqué comme « Médecin véritable »… et l’appel au secours que nous lui adressons, c’est celui de Marthe et de Marie quand leur frère Lazare était malade : oui, malgré tout, je suis pour Toi Seigneur, « celui que Tu aimes et qui est malade » ! Alors comme tant d’hommes l’ont dit au Seigneur,« Si tu le veux, tu peux me guérir. »

    Dans cette supplication, nous sommes aidés par la Vierge Marie[2] : elle intercède et la formule qui suit est magnifique : Marie a donné à Jésus son Enfant notre nature humiliée (il a été semble à nous en tout sauf le péché mais en tout selon la faiblesse) et pourquoi a-t-il pris cette nature humiliée : « Pour qu’il la rachète et l’exalte à la droite du Père. » Et là le Canon parle de notre relèvement et de notre divinisation.

    D’ailleurs le refrain est une glorification joyeuse du Christ notre espérance et noter salut… qui était déjà l’espérance de Job.(premier couplet)

 

[1] Nous avons médité successivement Adam et Eve, Caïn et Abel, Hénok, Lamek, Noé, Abraham, Isaac, Jacob

[2] Ou par Marie Madeleine ou Pierre. Les 3 grands intercesseurs du Canon.

 

Le voici chanté avec un autre refrain par les fraternités monastiques de Jérusalem

Commentaires

  • Merci Jacques pour ces billets quotidiens qui nous soutiennent et nous éclairent !
    En union de prière fraternelle,

    Sylvie

  • Maintenant orpheline, puisque maman vient d'être inhumée ce mardi 17 mars , confinée en Provence, ces tweets du père Jacques , notre curé , sont pour moi des perles précieuses et je fais mienne l'action de grâces de Sylvie B dans le commentaire précédent.
    Gloire à toi ,oh Christ notre espérance !
    Gloire à toi , Christ notre Salut !

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