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CELEBRATION DE LA PASSION DU SEIGNEUR

Nous commençons par un temps de recueillement en silence.

Nous pouvons avoir devant nous une Croix qui peut être voilée pour le dévoilement de tout à l’heure.

 

Prières :

            « Seigneur nous savons que Tu nous aimes sans mesure, toi qui n’as pas épargné ton propre Fils mais l’a donné pour sauver tous les hommes. Aujourd’hui encore, montre-nous Ton amour. Nous voulons suivre le Christ qui marche librement vers sa mort. Soutiens-nous comme Tu l’as soutenu et sanctifie nous dans le mystère de sa Pâque, lui qui règne avec Toi et de St Esprit pour les siècles des siècles. Amen. »

 

            «  Seigneur notre Dieu, par la passion du Christ, Tu détruis la mort héritée du 1er péché, la mort qui tenait l’humanité sous sa loi. Accorde-nous d’être semblables à ton Fils. Du fait de notre nature d’homme, nous avons dû connaître la condition du premier homme tiré de la terre. Sanctifie-nous par ta grâce pour que nous connaissions la condition de l’homme Nouveau qui appartient au ciel. Par Jésus le Christ notre Seigneur.

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Cologne, église Saint Martin

 

Lecture du livre du prophète Isaïe  (Is 52, 13 – 53, 12)

 

Dernier des 4 chants du Serviteur Souffrant dans le prophète Isaïe, ce texte prophétise la Passion du Christ, annonce d’emblée sa Victoire de la Résurrection – stupéfiante et étonnante nouvelle pour tous – mais surtout donne le sens profond de cette mort : le Serviteur – Jésus – prend sur lui le péché du monde pour l’enlever, détruire la mort, nous réconcilier avec Dieu et nous rouvrir le Paradis. Commentaire plus détaillé sur ce blog à la veillée de prière du vendredi 27 mars.

 

            Mon serviteur réussira, dit le Seigneur;
 il montera, il s’élèvera, il sera exalté !


            La multitude avait été consternée en le voyant 
car il était si défiguré
 qu’il ne ressemblait plus à un homme ;
il n’avait plus l’apparence d’un fils d’homme.
 Il étonnera de même une multitude de nations ;
devant lui les rois resteront bouche bée 
car ils verront ce que, jamais, on ne leur avait dit,
 ils découvriront ce dont ils n’avaient jamais entendu parler.

            Qui aurait cru ce que nous avons entendu ?
 Le bras puissant du Seigneur, à qui s’est-il révélé ?
Devant lui, le serviteur a poussé comme un surgeon,
 une racine dans une terre aride ;
 il était sans apparence ni beauté qui attire nos regards,
 son aspect n’avait rien pour nous plaire.
 Méprisé, abandonné des hommes,
 homme de douleurs, familier de la souffrance,
 il était pareil à celui devant qui on se voile la face ;
 et nous l’avons méprisé, compté pour rien.


            En fait, c’étaient nos souffrances qu’il portait,
 nos douleurs dont il était chargé.
 Et nous, nous pensions qu’il était frappé,
 meurtri par Dieu, humilié.
 Or, c’est à cause de nos révoltes qu’il a été transpercé,
 à cause de nos fautes qu’il a été broyé. 
Le châtiment qui nous donne la paix a pesé sur lui :
par ses blessures, nous sommes guéris.
 Nous étions tous errants comme des brebis,
 chacun suivait son propre chemin.
 Mais le Seigneur a fait retomber sur lui
 nos fautes à nous tous.

            Maltraité, il s’humilie,
 il n’ouvre pas la bouche :
comme un agneau conduit à l’abattoir,
 comme une brebis muette devant les tondeurs,
 il n’ouvre pas la bouche.
 Arrêté, puis jugé, il a été supprimé. 
Qui donc s’est inquiété de son sort ?
Il a été retranché de la terre des vivants,
 frappé à mort pour les révoltes de son peuple.
 On a placé sa tombe avec les méchants,
 son tombeau avec les riches ;
et pourtant il n’avait pas commis de violence,
 on ne trouvait pas de tromperie dans sa bouche.
 Broyé par la souffrance, il a plu au Seigneur.


            S’il remet sa vie en sacrifice de réparation,
 il verra une descendance, il prolongera ses jours :
par lui, ce qui plaît au Seigneur réussira. Par suite de ses tourments, il verra la lumière,
 la connaissance le comblera.
 Le juste, mon serviteur, justifiera les multitudes,
 il se chargera de leurs fautes.
 C’est pourquoi, parmi les grands, je lui donnerai sa part,
 avec les puissants il partagera le butin,
 car il s’est dépouillé lui-même
 jusqu’à la mort,
 et il a été compté avec les pécheurs,
 alors qu’il portait le péché des multitudes
 et qu’il intercédait pour les pécheurs.

– Parole du Seigneur.

 

Ô PÈRE, EN TES MAINS,
 JE REMETS MON ESPRIT.

Ce verset est la dernière prière du Christ selon l’Evangile de St Luc.

Il est tiré du Psaume 30 que nous chantons plus longuement en nous unissant

à la confiante remise de soi du Christ à son Père.

 

En toi, Seigneur, j’ai mon refuge ;

Garde-moi d’être humilié pour toujours.


En tes mains je remets mon esprit ;

Tu me rachètes, Seigneur, Dieu de vérité.

 

Je suis la risée de mes adversaires


Et même de mes voisins ;


Je fais peur à mes amis,


S’ils me voient dans la rue, ils me fuient.

 

On m’ignore comme un mort oublié,

Comme une chose qu’on jette.


J’entends les calomnies de la foule :

Ils s’accordent pour m’ôter la vie.

 

Moi, je suis sûr de toi, Seigneur,


Je dis : « Tu es mon Dieu ! »


Mes jours sont dans ta main :

Délivre-moi
 des mains hostiles qui s’acharnent.

 

Sur ton serviteur, que s’illumine ta face ;


Sauve-moi par ton amour.


Soyez forts, prenez courage,


Vous tous qui espérez le Seigneur !

 

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Cathédrale de Seville 

 

Lecture de la lettre aux Hébreux He 4, 14-16 ; 5, 7-9

L’épître aux Hébreux relit la Passion du Seigneur à la lumière de la liturgie annuelle en Israël du Grand Pardon. C’est le Jour où le Grand Prêtre, dans le Saint des Saints, demandait pardon à Dieu pour lui-même, les prêtres et tout le peuple. L’épître montre l’inefficacité de ces sacrifices d’animaux pour être sauvés du péché et de la mort. Seul le Christ qui connaît intimement la nature du cœur humain, qui obéit au Père et s’offre en sacrifice pour nous, seul Lui, nous sauve vraiment et nous fait entrer au Ciel, « dans le sanctuaire des Cieux ».

           

            « Frères, en Jésus, le Fils de Dieu,
 nous avons le grand prêtre par excellence,
 celui qui a traversé les cieux ;
 tenons donc ferme l’affirmation de notre foi.


            En effet, nous n’avons pas un grand prêtre 
incapable de compatir à nos faiblesses,
 mais un grand prêtre éprouvé en toutes choses,
 à notre ressemblance, excepté le péché.
 Avançons-nous donc avec assurance
 vers le Trône de la grâce,
 pour obtenir miséricorde
 et recevoir, en temps voulu, la grâce de son secours.

            Le Christ,
 pendant les jours de sa vie dans la chair,
 offrit, avec un grand cri et dans les larmes,
 des prières et des supplications
 à Dieu qui pouvait le sauver de la mort et il fut exaucé
 en raison de son grand respect.
 Bien qu’il soit le Fils,
 il apprit par ses souffrances l’obéissance
 et, conduit à sa perfection,
 il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent
 la cause du salut éternel.

– Parole du Seigneur.

 

 

 

ÉVANGILE

 

O DIEU SAINT O DIEU FORT O DIEU IMMORTEL

PRENDS PITIE DE NOUS


Pour nous, le Christ est devenu obéissant, 
jusqu’à la mort, et la mort de la croix.


C’est pourquoi Dieu l’a exalté :
il l’a doté du Nom qui est au-dessus de tout nom.
 Ph 2, 8-9

 

 

Passion de notre Seigneur Jésus Christ selon Saint Jean. Jn 18, 1 – 19, 42.

 

             En ce temps-là,
 après le repas,
 Jésus sortit avec ses disciples
 et traversa le torrent du Cédron ;
il y avait là un jardin dans lequel il entra avec ses disciples.
 Judas, qui le livrait, connaissait l’endroit, lui aussi,
 car Jésus et ses disciples s’y étaient souvent réunis.
 Judas, avec un détachement de soldats
 ainsi que des gardes envoyés par les grands prêtres et les pharisiens,
 arrive à cet endroit.
 Ils avaient des lanternes, des torches et des armes.
 Alors Jésus, sachant tout ce qui allait lui arriver,
 s’avança et leur dit :
« Qui cherchez-vous? »
 Ils lui répondirent : « Jésus le Nazaréen. »
 Il leur dit : « C’est moi, je le suis. »
Judas, qui le livrait, se tenait avec eux.
 Quand Jésus leur répondit : « C’est moi, je le suis »,
ils reculèrent, et ils tombèrent à terre.
 Il leur demanda de nouveau : « Qui cherchez-vous? » Ils dirent :
« Jésus le Nazaréen. »
Jésus répondit :
« Je vous l’ai dit : c’est moi, je le suis.Si c’est bien moi que vous cherchez,
 ceux-là, laissez-les partir. »
Ainsi s’accomplissait la parole qu’il avait dite :
« Je n’ai perdu aucun 
de ceux que tu m’as donnés. »
Or Simon Pierre
 avait une épée ; il la tira,
 frappa le serviteur du grand prêtre et lui coupa l’oreille droite.
 Le nom de ce serviteur était Malcus.
 Jésus dit à Pierre : « Remets ton épée au fourreau.
 La coupe que m’a donnée le Père,
 vais-je refuser de la boire ? »
Alors la troupe, le commandant et les gardes juifs 
se saisirent de Jésus et le ligotèrent.
 Ils l’emmenèrent d’abord chez Hanne,  beau-père
de Caïphe, qui était grand prêtre cette année-là.
 Caïphe était celui qui avait donné aux Juifs ce conseil :
« « Il vaut mieux qu’un seul homme meure pour le peuple. »

 

VOICI L’HEURE EST VENUE OÙ LE FILS DE L’HOMME
VA ÊTRE LIVRÉ AUX MAINS DES PECHEURS

 

Judas leur avait donné ce signe :
« Celui que j’embrasserai, c’est lui, arrêtez-le ! »

Père, j’ai gardé en ton Nom ceux que Tu m’as donnés
Et pour eux je me consacre afin qu’ils soient consacrés dans la vérité. »

 

            Or Simon Pierre, ainsi qu’un autre disciple, suivait Jésus.
 Comme ce disciple était connu du grand prêtre,
 il entra avec Jésus dans le palais du grand prêtre.
 Pierre se tenait près de la porte,  dehors. 
Alors l’autre disciple – celui qui était connu du grand prêtre –
sortit, dit un mot à la servante qui gardait la porte et fit entrer Pierre.
 Cette jeune servante dit alors à Pierre : « N’es-tu pas, toi aussi, l’un des disciples de cet homme ? » Il répondit : « Non, je ne le suis pas ! »
Les serviteurs et les gardes se tenaient là ;
comme il faisait froid,
 ils avaient fait un feu de braise pour se réchauffer.
 Pierre était avec eux, en train de se chauffer.
 Le grand prêtre interrogea Jésus
 sur ses disciples et sur son enseignement.
 Jésus lui répondit :
« Moi, j’ai parlé au monde ouvertement. J’ai toujours enseigné à la synagogue et dans le Temple,
 là où tous les Juifs se réunissent
 et je n’ai jamais parlé en cachette.
 Pourquoi m’interroges-tu ?
Ce que je leur ai dit,  demande-le
 à ceux qui m’ont entendu.
 Eux savent ce que j’ai dit. » À ces mots, un des gardes, qui était à côté de Jésus,
 lui donna une gifle en disant :
« C’est ainsi que tu réponds au grand prêtre ! »
 Jésus lui répliqua :
« Si j’ai mal parlé,
 montre ce que j’ai dit de mal.
 Mais si j’ai bien parlé,
 pourquoi me frappes-tu ? » Hanne l’envoya, toujours ligoté, au grand prêtre Caïphe.

            Simon Pierre était donc en train de se chauffer.
 On lui dit : « N’es-tu pas, toi aussi, l’un de ses disciples ? »
Pierre le nia et dit : « Non, je ne le suis pas ! »
Un des serviteurs du grand prêtre,
 parent de celui à qui Pierre avait coupé l’oreille,
 insista :« Est-ce
que moi, je ne t’ai pas vu
 dans le jardin avec lui ? »
Encore une fois, Pierre le nia.
 Et aussitôt un coq chanta.

            Alors on emmène Jésus de chez Caïphe au Prétoire.
 C’était le matin.
 Ceux qui l’avaient amené n’entrèrent pas dans le Prétoire,
 pour éviter une souillure
 et pouvoir manger l’agneau pascal.
 Pilate sortit donc à leur rencontre et demanda :
« Quelle accusation portez-vous
 contre cet homme ? »
Ils lui répondirent : « S’il n’était pas un malfaiteur,
 nous ne t’aurions pas livré cet homme. »
Pilate leur dit :
« Prenez-le vous-mêmes et jugez-le 
suivant votre loi. »
Les Juifs lui dirent :
« Nous n’avons pas le droit
 de mettre quelqu’un à mort. »
Ainsi s’accomplissait la parole que Jésus avait dite
 pour signifier de quel genre de mort il allait mourir.
 Alors Pilate rentra dans le Prétoire ;
il appela Jésus et lui dit : « Es-tu le roi des Juifs ? » Jésus lui demanda :
« Dis-tu cela de toi-même ou bien d’autres te l’ont dit à mon sujet ? »
 Pilate répondit :
« Est-ce que je suis juif, moi ?
Ta nation et les grands prêtres t’ont livré à moi :
qu’as-tu donc fait ? »
 Jésus déclara : « Ma royauté n’est pas de ce monde ;
si ma royauté était de ce monde,
 j’aurais des gardes qui se seraient battus
 pour que je ne sois pas livré aux Juifs. 
En fait, ma royauté n’est pas d’ici. »
 Pilate lui dit : « Alors, tu es roi ? »
Jésus répondit :
« C’est toi-même
 qui dis que je suis roi.
 Moi, je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci :
rendre témoignage à la vérité.
 Quiconque appartient à la vérité, 
écoute ma voix. »
 Pilate lui dit : « Qu’est-ce que la vérité ? »
Ayant dit cela, il sortit de nouveau à la rencontre des Juifs 
et il leur déclara :
« Moi, je ne trouve en lui
 aucun motif de condamnation.
 Mais, chez vous, c’est la coutume
 que je vous relâche quelqu’un pour la Pâque :
voulez-vous donc que je vous relâche le roi des Juifs ? » Alors ils répliquèrent en criant : « Pas lui !
Mais Barabbas ! »
Or ce Barabbas était un bandit.

            Alors Pilate fit saisir Jésus pour qu’il soit flagellé.
 Les soldats tressèrent avec des épines une couronne
 qu’ils lui posèrent sur la tête ;
puis ils le revêtirent d’un manteau pourpre.
 Ils s’avançaient vers lui
 et ils disaient :
 « Salut à toi, roi des Juifs ! »
 Et ils le giflaient.

 

QUEL EST CELUI-LÀ QUI VIENT DU PAYS D’EDOM, EN HABIT COULEUR DE POURPRE ?

Son éclat est pareil au jour ; des rayons jaillissent de ses mains.
On le revêtit d’un manteau d’écarlate, on le livra aux soldats pour être flagellé.

 

            Pilate, de nouveau, sortit dehors et leur dit : « Voyez, je vous l’amène dehors 
pour que vous sachiez
 que je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. »
Jésus donc sortit dehors,
 portant la couronne d’épines et le manteau pourpre.
 Et Pilate leur déclara : « Voici l’homme. »
Quand ils le virent,
 les grands prêtres et les gardes se mirent à crier :

« Crucifie-le! Crucifie-le! »
Pilate leur dit :
« Prenez-le vous-mêmes, et crucifiez-le ;
moi, je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. » Ils lui répondirent :
« Nous avons une Loi et suivant la Loi il doit mourir,
 parce qu’il s’est fait Fils de Dieu. » 
Quand Pilate entendit ces paroles, il redoubla de crainte.
 Il rentra dans le Prétoire, et dit à Jésus :  « D’où es-tu? »
 Jésus ne lui fit aucune réponse.
 Pilate lui dit alors :
« Tu refuses de me parler, à moi ? 
Ne sais-tu pas que j’ai pouvoir de te relâcher 
et pouvoir de te crucifier ? » Jésus répondit : « Tu n’aurais aucun pouvoir sur moi
 si tu ne l’avais reçu d’en haut ; 
c’est pourquoi celui qui m’a livré à toi, 
porte un péché plus grand. »
 Dès lors, Pilate cherchait à le relâcher ;
mais des Juifs se mirent à crier :
« Si tu le relâches,
 tu n’es pas un ami de l’empereur.
 Quiconque se fait roi, 
s’oppose à l’empereur. »
En entendant ces paroles, Pilate amena Jésus au-dehors;
 il le fit asseoir sur une estrade
 au lieu dit le Dallage
– en hébreu : Gabbatha.
 C’était le jour de la Préparation de la Pâque,
 vers la sixième heure, environ midi.
 Pilate dit aux Juifs : « Voici votre roi. »
Alors ils crièrent :
  « À mort ! À mort ! 
Crucifie-le ! »
 Pilate leur dit : « Vais-je crucifier votre roi ? » 
Les grands prêtres répondirent :
« Nous n’avons pas d’autre roi que l’empereur. » 
Alors, il leur livra Jésus pour qu’il soit crucifié.

            Ils se saisirent de Jésus.
 Et lui-même, portant sa croix,
 sortit en direction du lieu dit Le Crâne (ou Calvaire),
 qui se dit en hébreu Golgotha.
 C’est là qu’ils le crucifièrent, et deux autres avec lui,
 un de chaque côté, et Jésus au milieu.
 Pilate avait rédigé un écriteau qu’il fit placer sur la croix ;
 il était écrit :
« Jésus le Nazaréen, roi des Juifs. »
 Beaucoup de Juifs lurent cet écriteau,
 parce que l’endroit où l’on avait crucifié Jésus était proche de la ville 
et que c’était écrit en hébreu, en latin et en grec.
 Alors les grands prêtres des Juifs dirent à Pilate : « N’écris pas : “Roi des Juifs” ; mais :
“Cet homme a dit : Je suis le roi des Juifs.” »
 Pilate répondit :
 « Ce que j’ai écrit, je l’ai écrit. »

             Quand les soldats eurent crucifié Jésus,
 ils prirent ses habits ;
ils en firent quatre parts, une pour chaque soldat.
 Ils prirent aussi la tunique ;
c’était une tunique sans couture,
 tissée tout d’une pièce de haut en bas.
 Alors ils se dirent entre eux :
« Ne la déchirons pas,
 désignons par le sort celui qui l’aura. »
Ainsi s’accomplissait la parole de l’Écriture :
Ils se sont partagé mes habits ;
ils ont tiré au sort mon vêtement.
 C’est bien ce que firent les soldats.

 

SEIGNEUR J’AI VU TON OEUVRE ET J’AI CRAINT !

On le crucifia entre deux brigands, on tira au sort ses vêtements.
Près de la Croix de Jésus se tenait sa Mère, et Marie Madeleine, avec le disciple qu’il aimait.

 

            Or, près de la croix de Jésus se tenaient sa mère 
et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas 
et Marie Madeleine.
 Jésus, voyant sa mère
 et près d’elle le disciple qu’il aimait,
 dit à sa mère :
« Femme, voici ton fils. »
Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. »
Et à partir de cette heure-là,
 le disciple la prit chez lui.


            Après cela, sachant que tout, désormais, était achevé,
pour que l’Écriture s’accomplisse jusqu’au bout,
 Jésus dit :
« J’ai soif. »
Il y avait là un récipient plein d’une boisson vinaigrée.
 On fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre 
à une branche d’hysope 
et on l’approcha de sa bouche.
 Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit :
« Tout est accompli. »
Puis, inclinant la tête,
 il remit l’esprit.



(Ici on fléchit le genou, et on s’arrête un instant.)



            Comme c’était le jour de la Préparation (c’est-à-dire le vendredi),
il ne fallait pas laisser les corps en croix durant le sabbat,
 d’autant plus que ce sabbat était le grand jour de la Pâque.
 Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu’on enlève les corps
 après leur avoir brisé les jambes.
 Les soldats allèrent donc briser les jambes du premier,
 puis de l’autre homme crucifié avec Jésus.
 Quand ils arrivèrent à Jésus,
 voyant qu’il était déjà mort,
 ils ne lui brisèrent pas les jambes mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ;
et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau.
 Celui qui a vu rend témoignage et son témoignage est véridique ;
et celui-là sait qu’il dit vrai 
afin que vous aussi, vous croyiez.
 Cela, en effet, arriva
 pour que s’accomplisse l’Écriture :
Aucun de ses os ne sera brisé.
 Un autre passage de l’Écriture dit encore :
Ils lèveront les yeux vers celui qu’ils ont transpercé.

            Après cela, Joseph d’Arimathie qui était disciple de Jésus mais en secret par crainte des Juifs,
 demanda à Pilate de pouvoir enlever le corps de Jésus.
 Et Pilate le permit.
 Joseph vint donc enlever le corps de Jésus.
 Nicodème – celui qui, au début, était venu trouver Jésus pendant
 la nuit – vint lui aussi ;
il apportait un mélange de myrrhe et d’aloès
 pesant environ cent livres.
 Ils prirent donc le corps de Jésus qu’ils lièrent de linges en employant les aromates
 selon la coutume juive d’ensevelir les morts.
 À l’endroit où Jésus avait été crucifié, il y avait un jardin
 et, dans ce jardin, un tombeau neuf
 dans lequel on n’avait encore déposé personne.
 À cause de la Préparation de la Pâque juive 
et comme ce tombeau était proche,
 c’est là qu’ils déposèrent Jésus.

 

– Acclamons la Parole de Dieu.

 

ENTRE TES MAINS, SEIGNEUR MON DIEU, JE REMETS MON ESPRIT.

Jésus cria d’une voix forte : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’a Tu abandonné ?
Puis il inclina la tête et livra son Esprit. 

Homme de douleur, étreint par la souffrance, c’était nos péchés qu’il portait sur le bois.

En lui sont cachés tous les trésors de la Sagesse et de la Science de Dieu

 

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GRANDE PRIÈRE D’INTERCESSION

POUR L’EGLISE ET LE MONDE

 

  1. Pour l'Église

            Prions, frères bien-aimés, pour la sainte Église de Dieu : que le Père tout puissant lui donne la paix et l'unité, qu'il la protège dans tout l'univers ; et qu'il nous accorde une vie calme et paisible pour que nous rendions grâce à Dieu.

On prie un moment en silence. Puis vous continuez par la prière ci-après :

            Dieu éternel et tout puissant, dans le Christ, tu as révélé ta gloire à tous les peuples ; protège l'œuvre de ton amour : afin que ton Église répandue par tout l'univers demeure inébranlable dans la foi pour proclamer ton nom. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen

 

  1. Pour le pape

            Prions pour notre saint Père le pape, François, élevé par Dieu notre Seigneur à l'ordre épiscopal : qu'il le garde sain et sauf à son Église pour gouverner le peuple de Dieu.          On prie un moment en silence. Puis vous continuez par la prière ci-après 

            Dieu éternel et tout puissant dont la sagesse organise toutes choses, daigne écouter notre prière : protège avec amour le pape que tu as choisi, afin que, sous la conduite de ce pasteur, le peuple chrétien que tu gouvernes progresse toujours dans la foi. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

 

  1. Pour le clergé et le peuple fidèle

            Prions pour notre évêque Jean-Louis, pour tous les évêques, les prêtres, les diacres, pour tous ceux qui remplissent des ministères dans l'Église et pour l'ensemble du peuple des croyants. On prie un moment en silence. Puis vous continuez par la prière ci-après 

            Dieu éternel et tout puissant dont l'Esprit sanctifie et gouverne le corps entier de l'Église, exauce les prières que nous t'adressons pour tous les ordres de fidèles qui la composent : que chacun d'eux, par le don de ta grâce, te serve avec fidélité. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

 

  1. Pour les catéchumènes

            Prions pour  tous les catéchumènes, en particulier ceux de notre paroisse [1]: que Dieu notre Seigneur ouvre leur intelligence et leur cœur, et les accueille dans sa miséricorde ; après avoir reçu le pardon de tous leurs péchés par le bain de la naissance nouvelle, qu'ils soient incorporés à notre Seigneur Jésus-Christ.

On prie un moment en silence. Puis vous continuez par la prière ci-après

            Dieu éternel et tout puissant, toi qui assures toujours la fécondité de ton Église, augmente en nos catéchumènes l'intelligence et la foi : qu'ils renaissent à la source du baptême et prennent place parmi tes enfants d'adoption. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

 

  1. Pour l'unité des chrétiens

            Prions pour tous nos frères qui croient en Jésus Christ et s'efforcent de conformer leur vie à la vérité [2]: demandons au Seigneur notre Dieu de les rassembler et de les garder dans l'unité de son Église.

On prie un moment en silence. Puis vous continuez par la prière ci-après 

            Dieu éternel et tout-puissant, toi qui rassembles ce qui est dispersé et qui fais l'unité de ce que tu rassembles, regarde avec amour l'Église de ton Fils : nous te prions d'unir dans la totalité de la foi et par le lien de la charité tous les hommes qu'un seul baptême a consacrés. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

 

  1. Pour le peuple juif

            Prions pour les Juifs à qui Dieu a parlé, en premier : qu'ils progressent dans l'amour de son Nom et la fidélité de son Alliance.

On prie un moment en silence. Puis vous continuez par la prière ci-après 

            Dieu éternel et Tout-Puissant, toi qui as choisi Abraham et sa descendance pour en faire les fils de ta promesse, conduis à la plénitude de la rédemption le premier peuple de l'Alliance, comme ton Église t'en supplie. Par Jésus, le Christ, Notre Seigneur. Amen.

 

  1. Pour les autres croyants

            Prions pour ceux qui ne croient pas en Jésus Christ : demandons qu'à la lumière de l'Esprit Saint, ils soient capables eux aussi de s'engager pleinement sur le chemin du salut.                        On prie un moment en silence. Puis vous continuez par la prière ci-après 

            Dieu éternel et tout puissant, donne à ceux qui ne croient pas au Christ d'aller sous ton regard avec un cœur sincère, afin de parvenir à la connaissance de la vérité ; et donne-nous de mieux nous aimer les uns les autres et d'ouvrir davantage notre vie à la tienne, pour être dans le monde de meilleurs témoins de ton amour. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

 

  1. Pour ceux qui ne connaissent pas Dieu

            Prions pour ceux qui ne connaissent pas Dieu : demandons qu'en obéissant à leur conscience ils parviennent à le reconnaître.

On prie un moment en silence. Puis vous continuez par la prière ci-après 

            Dieu éternel et tout puissant, toi qui as créé les hommes pour qu'ils te cherchent de tout leur cœur et que leur cœur s'apaise en te trouvant, fais qu'au milieu des difficultés de ce monde, tous puissent discerner les signes de ta bonté et rencontrer des témoins de ton amour : qu'ils aient le bonheur de te reconnaître, toi, le seul vrai Dieu et le Père de tous les hommes. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

 

  1. Pour les pouvoirs publics

            Prions pour les chefs d'État et tous les responsables des affaires publiques : que le Seigneur notre Dieu dirige leur esprit et leur cœur selon sa volonté pour la paix et la liberté de tous.

On prie un moment en silence. Puis vous continuez par la prière ci-après

            Dieu éternel et tout puissant, toi qui tiens en ta main le cœur des hommes, et garantis les droits des peuples, viens en aide à ceux qui exercent le pouvoir ; que partout sur la terre s'affermissent avec ta grâce la sécurité et la paix, la prospérité des nations, et la liberté religieuse. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

 

9b.  Pour ceux qui souffrent en ce temps d’épidémie

            Prions pour tous ceux qui souffrent des conséquences de l'épidémie actuelle : que Dieu notre Père accorde la santé aux malades, la force au personnel soignant, le réconfort aux familles et le salut à toutes les personnes qui ont trouvé la mort.

On prie un moment en silence. Puis vous continuez par la prière ci-après

Dieu éternel et tout-puissant, refuge de ceux qui souffrent,  regarde avec compassion la détresse de tes enfants atteints par cette épidémie ; soulage la douleur des malades, donne la force à ceux qui les soignent, accueille dans ta paix ceux qui sont morts et, en ce temps d’épreuve, accorde à tous le réconfort de ta miséricorde. Par le Christ, notre Seigneur. Amen.

 

  1. Pour nos frères dans l'épreuve

            Frères bien aimés, prions Dieu le Père tout puissant d'avoir pitié des hommes dans l'épreuve : qu'il débarrasse le monde de toute erreur, qu'il chasse les épidémies et repousse la famine, qu'il vide les prisons et délivre les captifs, qu'il protège ceux qui voyagent, qu'il ramène chez eux les exilés, qu'il donne la force aux malades, et accorde le salut aux mourants.

On prie un moment en silence. Puis vous continuez par la prière ci-après 

Dieu éternel et tout puissant, consolation des affligés, force de ceux qui peinent, entends les prières des hommes qui t'appellent, quelles que soient leurs souffrances : qu'ils aient la joie de trouver dans leurs détresses le secours de ta miséricorde. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

 

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Saint Mihiel, mise au tombeau 

 

            Mais le centre du Vendredi Saint est l’adoration de la Croix. La vénération de la Croix à l’heure de la Passion – normalement cet office doit être célébré à 15H – c’est l’eucharistie du jour. Nous vivons l’événement en venant adorer la Croix. C’est pourquoi on parle bien « d’adoration de la Croix » dans la liturgie. C’était déjà comme cela au 4ème siècle quand la pèlerine Egérie était en Terre Sainte et participait aux offices de la Semaine Sainte à Jérusalem.

            Adorer la Croix : expliquons : l’acte liturgique que vous allez faire est une profession de foi dans ce renversement de la Croix où le Maudit qui y est suspendu, devient la source de bénédiction dans sa résurrection pour tous ceux qui se prosternent. Le vendredi saint, c’est déjà la Croix Glorieuse et victorieuse.

            Pourquoi ai-je dit le « Maudit » ? C’est dans le Deutéronome[3]. Le texte saint déclare : « Lorsqu’un homme ayant commis une faute passible de mort a été condamné à mort et pendu à un arbre, on ne laissera pas son cadavre sur l’arbre durant la nuit. Tu devras le mettre au tombeau le jour même, car un pendu est une malédiction de Dieu. » Jésus en mourant sur la Croix prend sur lui la malédiction qui pèse sur les hommes. Mais sa résurrection renverse le sens de cette crucifixion et en fait une victoire définitive et une réconciliation pour les hommes.

            Notre adoration exprime cela, c’est une vraie profession  de foi.

            Notre rite à sa source dans le rite païen de la vénération et la prosternation des soldats romains devant les effigies du général victorieux : les 1ers chrétiens ont repris cette action en l’appliquant au Christ, en s’inclinant devant la Croix – effigie du Christ victorieux. Et c’est le chant du Trisagion – dans 3 langues, grecque, latine et la nôtre - par lequel on adore le Dieu Trois fois Saint, qui accompagne la vénération.

            La Croix remplace l’action eucharistique dans les rites du dernier repas de Jésus. C’est le sacrifice pascal en direct si j’ose dire et nous communions pour nous y unir.

ADORATION DE LA CROIX

Voici la Croix d’où jaillit la vie !

Venez adorons.

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HAGIOS HO THEOS, HAGIOS ISCHYROS HAGIOS ATHANATOS

ELEISON HYMAS

O DIEU SAINT Ô DIEU FORT Ô DIEU IMMORTEL

PRENDS PITIE DE NOUS.

 

Ö mon peuple, que t’ai-je fait ? En quoi t’ai-je contristé ?

Réponds moi !

SANCTUS DEUS,  SANCTUS FORTIS, SANCTUS IMMORTALIS

MISERERE NOBIS.

 

T’ai-je fait sortir du pays d’Egypte, t’ai-je fait entrer en terre promise

Pour qu’à ton Sauveur tu fasses une croix.

O DIEU SAINT Ô DIEU FORT Ô DIEU IMMORTEL

PRENDS PITIE DE NOUS.

 

Moi, j’ai pour toi frappé l’Egypte, j’ai englouti dans la mer Pharaon

et son armée : toi, tu m’as livré aux grands prêtres

et les soldats m’ont flagellé.

HAGIOS HO THEOS, HAGIOS ISCHYROS HAGIOS ATHANATOS

ELEISON HYMAS

 

J’ai ouvert devant toi les eaux de la mer,

toi de ta lance tu m’as ouvert le cœur !

Je t’ai arraché à l’abîme des eaux

Et toi, tu m’as plongé dans l’abîme de la mort.

SANCTUS DEUS,  SANCTUS FORTIS, SANCTUS IMMORTALIS

MISERERE NOBIS.

 

O DIEU SAINT Ô DIEU FORT Ô DIEU IMMORTEL

PRENDS PITIE DE NOUS.

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PRIÈRE DU NOTRE PÈRE

 

 

CHANT EUCHARISTIQUE

 

DANS TON ROYAUME, SOUVIENS-TOI DE NOUS SEIGNEUR (bis)

 

Bienheureux les pauvres de cœur, le Royaume des cieux est à eux.
Quand ils eurent crucifié Jésus, ils se partagèrent ses vêtements et les tirèrent au sort.
Jésus doit : « Pardonne-leur ils ne savent pas ce qu’ils font » .  

 

Bienheureux ceux qui pleurent, ils seront consolés.
A partir de la sixième heure, il y eut des ténèbres sur toute la terre
Et à la douzième heure, Jésus poussa un grand cri :
« Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » 

 

Bienheureux ceux qui ont faim et soif de la justice, ils seront rassasiés.
Jésus, sachant que désormais tout était achevé, afin que l’Ecriture s’accomplît s’écria :
« J’ai soif ! » et ils lui donnèrent à boire du vinaigre.

 

Bienheureux les cœurs purs, ils verront Dieu.
Quand Jésus eut pris le vinaigre, il dit : « Tout est accompli »
Et inclinât la tête, il remit son Esprit.

 

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Pamoison de la Vierge. Ligier Richier. St Mihiel

 

ELLE EST DEBOUT PRES DE LA CROIX
SEULE AU PLUS HAUT DE LA DOULEUR
ADORANT SON DIEU QUI MEURT.

 

Voici mourir devant ses yeux,
Son seul enfant, s
on seul Seigneur
Dans un vertige de détresse,
dans un océan de douleur.
 

 

O Mère aimée du Fils de Dieu,
ô Source vive de l’amour
Fais-moi pleurer tes larmes mêmes,
Fais-moi entrer dans ta douleur.

 

Et toi Jésus mon seul Sauveur,
donnant ta Vie pour mon péché
Quand Tu viendras dans ton Royaume,
Souviens-toi de moi ô Jésus !

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Eglise de Vaudemont

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Salzbourg, église des bénédictins

 

[1] Chloé et Samuel un des futurs mariés de cette année qui devaient être baptisés à Pâques, et pour un couple qui le sera en 2021

[2] Sur notre paroisse, nous avons deux communautés orthodoxes, roumaine et serbe.

[3] Dt 21/22-23

Commentaires

  • QUE DE SOUFFRANCE . . . QUE D'AMOUR . . .

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