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Samedi Matin de la 3ème semaine de Pâques

Bien chers frères et sœurs dans le Christ,

Parfois en lisant les premiers chapitres de la Genèse qui décrivent à la fois la grandeur et la beauté de l’homme sorti des mains de Dieu et la situation dramatique et difficile de l’humanité après le péché, nous nous demandons comment comprendre ces grands textes Caïn et Abel, la société avant le Déluge, Babel et même toute l’histoire d’Israël en Egypte face au pharaon. Je pense que dans les circonstances qui sont les nôtres aujourd’hui, ces textes sont lumineux. Voici ce qu’écrit Marie Balmary, psychanalyste qui lit beaucoup l’Ecriture et la commente : « Notre fléau à nous apparaît maintenant, alors que nous cumulons, en Occident du moins, les trois erreurs racontées dans la Genèse et l’Exode. Nous défaisons la différence homme/femme, donc la relation, nous construisons une mondialisation de plus en plus technique pour atteindre le ciel (l’homme augmenté, l’immortalité) et nous sommes à nous-mêmes nos propres pharaons, nous soumettant à toujours plus de travail – ou bien pas de travail pour ceux qui ne sont pas bons dans cette course-là. Nous n’avions aucun moyen d’arrêter cela. Or, tout s’est arrêté.

Arriverons-nous, maintenant, à sortir de ce mode de vie, avec notre âme, et la nature – elles demandent que s’arrête le désordre mortel de la surconsommation mondiale. Allons-nous lire selon l’Écriture que lorsque l’humanité va « droit dans le mur », comme cela a été tellement dit, alors la nature, la Terre, la vie intervient ? Hasard ou alerte ?

Dans l’Évangile de Matthieu (10, 30), je lis : « Et ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l’âme ; mais craignez plutôt celui qui peut perdre et l’âme et le corps dans la géhenne. Deux petits passereaux ne se vendent-ils pas pour un sou ? Et pas un d’eux ne tombera en terre sans votre Père. Et pour vous, les cheveux mêmes de votre tête sont tous comptés. » Passereau ou cheveu, pas un d’eux ne tombera sans votre Père. Curieuse formule. Ce n’est pas le Père qui fait tomber, Il est « avec ».

Il y a, dans ce passage de l’Évangile, une autre chose à laquelle je souscris totalement : la mort du corps n’est pas ce qui peut nous arriver de pire. D’ailleurs, n’est-ce pas notre route à tous ? Le danger, c’est la perdition de l’âme. Il ne faudrait pas que les pouvoirs publics nous asservissent maintenant à notre santé.

Nous imaginons comme il va être difficile de changer nos priorités, de quitter des conforts qui nous infantilisent et des bonheurs catastrophiques. Difficile de trouver accès au désir le plus profond dont ce virus peut nous redonner le goût : la relation aux autres, la reconnaissance (y compris financière) de ceux qui servent la vie et pas le profit, qu’ils soient soignants, enseignants, entrepreneurs à tous échelons… Le désir d’être ensemble en paix dans une nature respectée et bénéfique. Ce désir profond auquel le fléau peut nous faire trouver l’accès.

Excusez-moi de vous prendre comme cela au saut du lit, un samedi en plus ! Mais je trouve que cette dame nous donne bien de quoi réfléchir et discuter autour de nous. Mais nous ne perdons pas l'espérance. Dans la Résurrection du Christ, la nouveauté est là, possible. Bonne journée.

 

 

Par ta résurrection, o Christ, alléluia ! 
Tu as réjoui la terre et le ciel, alléluia !
Tu nous fais naître de l’eau et de l’esprit, alléluia !

Tu nous montres tes plaies : tes mains et ton côté,
d’où ruissellent sur nous l’eau, le sang et l’Esprit.
Nous regardons vers toi, nous qui t’avons transpercé,
et crions dans la foi : “ Mon Seigneur et mon Dieu ! “

Tu n’as pas abandonné à la mort l’homme créé à ton image
Ô Christ ressuscité, Image éternelle du Père !
Tu as détruit la haine, Tu nous donnes la paix,
Tes plaies sont les portes qui nous ouvrent le Ciel !

 

 

Le flash de la Résurrection

Chaque jour, une idée pour contempler cette réalité merveilleuse. 
A reprendre durant la journée, à assimiler pour pouvoir en parler à d’autres.

 

Cette forme de christianisme a vécu parce qu’à l’intérieur de cette « proposition chrétienne », des âmes ardentes et fidèles ont vécu plus et plus profondément : une proximité avec le Christ dans la communion fréquente – depuis St Pie X seulement ! Début du 20ème siècle – dans un grand nombre de dévotions qui mettaient un peu de chaleur et d’humanité dans cette froideur à la Bossuet et dans une grande dévotion mariale qui eut tendance à emplir tout – et dans des œuvres de charité exemplaires. Mais on restait dans le cadre ! La dévotion était à la Croix – Rameaux et chemin de croix - mais pas à la Résurrection ! Car la Croix douloureusement regardée, attendrit, montre l’amour infini du Christ – tout cela est juste mais reste dans le cadre d’une doctrine acceptable par la raison et par notre culture rationaliste française commune. On ne niait pas la Résurrection, on ne la voyait plus et on en parlait un jour, à Pâques, comme le dernier miracle de Jésus. Tout avait été tellement raboté comme un galet de Moselle que plus rien ne heurtait dans cette vsision chrétienne. C’était une doctrine parmi d’autres. Au choix.

L’usure, la paresse, le désir conformiste, le consumérisme général a fait le reste. Le christianisme est passé aux vielles lunes en ruines … même chez certains catholiques. Et quand l’Eglise officielle française  déclara pour faire moderne et couler encore plus la foi dans le moule général, que la pratique du dimanche n’était plus obligatoire, elle s’effondra, montrant le peu de motivation intérieure et croyante qu’il y avait. Et cela dure : quand dans une paroisse on supprime une messe par nécessité ou, simplement,  déplace un horaire, la très grande majorité des habitués à cette messe ne vient pas à une autre. (à suivre)

 

 

Lecture du livre des Actes des Apôtres 9/31-42, c'est ici

 

Commentaire

 

- v. 31 : « l’Eglise sur toute l’étendue de la Judée, de la Galilée et de la Samarie ». Souvent St Luc parle « des Eglises de Dieu » insistant sur la communauté locale. Dans le verset d’aujourd’hui, c’est l’Eglise au singulier, la Grande Eglise présente dans les petites communautés locales de Judée, Galilée, Samarie… avec lesquelles nous allons faire connaissance. Cette Eglise vit en paix après la première tourmente de la persécution qui a suivi la lapidation d’Etienne. Le programme fixé par Jésus aux apôtres commence à se  réaliser. Et non seulement elle vit en paix mais « elle marche dans la crainte du Seigneur et grâce à l’appui du St Esprit elle s’accroît ! » Apparaît de plus en plus la figure de l’Esprit comme celui qui construit l’Eglise, lui donne paix, dynamisme et accroissement.

 

- v. 32 - 35 : Nous suivons St Pierre dans sa visite pastorale des petites communautés chrétiennes de la côte méditerranéenne et de la plaine de Saron. Vous pouvez regarder sur la carte ci-dessous les communautés que nous allons visiter : 

LYDDA (Lod aujourd’hui) JOPPE,  CESAREE… et des lieux déjà connus Asquelon et Gaza avec l’eunuque.

On nous précise que Pierre se déplaçait « continuellement » ou « en tous lieux » : st Luc nous signale par là que ce ne sont que des exemples qu’il nous raconte… Pierre missionne dans toute cette région et visite sans cesse les communautés naissantes.

Nous sommes à Lydda : cette mission de Pierre est un salut par l’annonce de la Parole et les miracles qui l’accompagne comme Jésus avait promis ; à Lydda, Pierre guérit un paralysé, Enée, allongé depuis 8 ans. Le miracle alerte la région sur ce qui est en train de se passer !

 

- v 36 - 42 : De Lydda, nous passons à Joppé (à 20 kms environ de Lydda). Luc nous fait davantage entrer dans la communauté. On nous présente un des piliers de la Communauté, Tabitha La Gazelle, femme forte et très active au sein du groupe des veuves de la communauté. A la mort de cette femme, comme on sait que Pierre est tout près à Lydda on l’envoie chercher. Cela nous renseigne : Pierre est connu, on sait sa place dans l’Eglise. On sait la tournée pastorale qu’il fait, on sait qu’il y a une communauté à Lydda…Pierre vient vite : en Palestine à l’époque, on enterre souvent le même jour ! Alors si on veut que pierre soit là il faut faire vite.

Ensuite la scène nous est racontée … comme pour la Résurrection de la petite fille de Jaïre. Pierre arrive au milieu de l’effervescence et de la douleur. On montre tout le travail manuel de tuniques et de manteaux fabriqués par Dorcas … tiens un autre nom, surnom ? Pierre comme Jésus fait sortir tout le monde. Il se met à genoux, prie et d’un mot réanime la défunte ! Elie pour réanimer le fils de sa logeuse, se couche sur l’enfant, souffle sur lui et fait cela 7 fois. Pierre d’un mot réanime la morte ! Comme Jésus avait fait, les mêmes mots (lever, redresser, assis, présentation de la « réanimée » à la famille, ici les saints et les veuves (=disciples de Jésus) de Joppé, la communauté locale), les mêmes gestes. Le Christ continue d’agir en Pierre dans Son Eglise.

Evidemment tout s’ébruite !

 

- v. 43 : Pierre s’installe pour un temps à Joppé chez Simon, le corroyeur (artisan qui travaille le cuir). C’est là que nous le retrouverons lundi.

 

 

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La côte à Joppé

Prions

Nous T’en prions, Dieu Tout puissant, nous qui avons reçu la grâce de savoir que le Christ est ressuscité : que Ton Esprit d’amour nous fasse vivre une vie nouvelle. Par Jésus le Christ notre Seigneur. Amen.

 

 

Reine du Ciel, réjouis-toi, alléluia
Car Celui que tu as porté dans ton sein, alléluia
Est ressuscité comme Il l'a dit, alléluia
Prie Dieu pour nous, alléluia.


V. Sois dans la joie et l'allégresse, Vierge Marie, alléluia.
R. Parce que le Seigneur est vraiment ressuscité, alléluia.


Prions :

Dieu, qui, par la Résurrection de Ton Fils, as réjoui la terre et le ciel. Fais-nous parvenir, par la prière de la Vierge Marie, sa Mère, aux joies de la Résurrection. Par le Christ notre Seigneur. Amen.

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