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Lundi Soir de la 4ème semaine de Pâques

Bien chers frères et sœurs  du blog paroissial

Passons un peu de temps ce soir avec notre Bon Berger… qui connaît chacun de nous personnellement et intimement. Il a donné et donne sa vie pour chacun, son invisibilité ne l’éloigne pas de  nous, au contraire ! Ces temps difficiles ne nous séparent pas de Lui. Que sa Paix nous atteigne !

Bien à vous.

HYMNE 

O Seigneur, Pasteur fidèle 
Toi qui connais tes brebis

Tu connais le cœur du Père 
et le Père Te connaît.

Que nos cœurs à Ta Parole s’ouvrent 
et brûlent par ta grâce

Et s’éveillent à Ta Présence.

 

Vois le troupeau qui s’égare
Loin de ton Amour, Seigneur.
Viens chercher sur Tes épaules
La brebis qui s’est perdue.
Joie au Ciel et sur la terre
Quand Tu viens et fais renaître
Les pécheurs à la vie nouvelle.

 

Gloire à Toi Berger fidèle
Toi la Porte des brebis ;
Tu nous conduis vers le Père
Pour que Ta joie soit en nous.
Et l’Esprit que Tu nous donnes
Vient révéler Ta tendresse
Et célébrer Ta Louange.

 

Intentions de prière :

- Prions par St Etienne pour notre diacre et pour tous les diacres préposés au service de la Table Eucharistique et à celui des plus démunis, les autres Christ.

- Seigneur renouvelle-nous, en profondeur, que nous vivions de ta joie, en tout instant de nos vies, en paroisse, dans les communautés dans lesquelles nous nous investissons, dans nos rencontres, dans nos familles

 

On peut relire l’épître de ce matin.

 

Psaume 41-42

Le psaume de ce soir est composé d’extraits des paumes 41/42 de manière à exprimer ce qui était dans le cœur de Corneille : la recherche de Dieu, la soif priante de Dieu, l’appel à la lumière divine et la grâce qui lui est faite par le baptême et l’Esprit de s’approcher de l’autel de Dieu au sein du peuple sacerdotal du Christ qu’est l’Eglise. Le but de toute vie est de rendre Gloire à Dieu, de faires a  vie un culte spirituel à Dieu.

 

MON ÂME A SOIF DU DIEU VIVANT :
QUAND LE VERRAI-JE FACE À FACE ?

Comme un cerf altéré
cherche l'eau vive, *
ainsi mon âme te cherche
toi, mon Dieu.

Mon âme a soif de Dieu,
le Dieu vivant ; *
quand pourrai-je m'avancer,
paraître face à Dieu ? 

Envoie ta lumière et ta vérité :
qu'elles guident mes pas *
et me conduisent à ta montagne sainte,
jusqu'en ta demeure.

J'avancerai jusqu'à l'autel de Dieu,
vers Dieu qui est toute ma joie ; *
je te rendrai grâce avec ma harpe,
Dieu, mon Dieu !

 

Lecture de l’Evangile de Jésus christ selon St Jean 10/11-18, c'est ici

 

Commentaire

 

C’est donc la suite de l’Evangile d’hier dimanche.

Je suis le BON PASTEUR ( 10:11-18 )

 

- v.11 : Notons d’abord le nouveau « Je suis » sur les lèvres de Jésus. Il se déclare d’emblée « bon » et la suite du verste l’explique : il expose sa vie pour ses brebis. 

Ce n’est pas directement la mort salvatrice de Jésus qui est ici déclarée. (cf Mc10/45). 

Le verbe( tithèmi) est difficile à traduire: offre (Père Lagrange), livre( Père Osty ), dépose, s’en dessaisit (TOB). Le sens premier est « exposer sa vie lors d’un danger ». Le don de la vie sera plus tard (aux versets 15,17,18) et l’acte de la mort de Jésus est visé dans la perspective de la résurrection d’ailleurs. 

Il  faut comprendre ainsi : tout au long de sa mission, Jésus est prêt à exposer sa vie pour ses brebis. Cf St Paul: il ne retient pas jalousement sa vie). Et dans les faits, par ses actes, son attention, son souci d’eaux, il se donne tout au long de sa vie, à chaque instant.

 

- v. 12-13 : Le mercenaire en contraste met en relief la bonté du bon pasteur. Il n’a pas de relation personnelle avec les brebis. Le loup ici représente sans doute l’Adversaire. 

 

- v 14 - 15 : Jésus insiste à nouveau sur la relation intime qu’il entretient avec chacune des brebis, relation fondée dans la connaissance mutuelle du Père et du  Fils et réalisée à son image mais aussi « dans le don permanent de Jésus qui se dessaisit de sa vie »

« Notons que le Père est nommé avant le Fils et de même le Fils précède les croyants; rien n’est dû à l’effort de l’homme pour s’élever vers Dieu, même en préalable ; selon la théologie johannique, l’initiative divine est première. » Cette connaissance d’ailleurs est amour : 1ère épître de St Jean 3/16

 

- v 16 :  Jésus parle d’autres brebis. On peut comprendre à la lumière de la prophétie de Caïphe telle que la comprend St Jn en 11/51 et ss. Ces autres brebis de proviennent pas de l’enclos juif. Mais ce n’est pas pour tout de suite : le verbe passe tout à coup au futur. Il n’y aura pas un seul bercail mais un seul troupeau.

 

- v . 17-18 : revient comme un refrain « je me dessaisis de ma vie »… avec des nouveautés de poids :

- « Le Père m’aime » : comme cela, c’est la seule fois dans l’Evangile de St Jean. Une autre fois, c’est allusif : « comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés » (Jn 15/9)

- La maîtrise absolue de Jésus: on ne lui enlève pas la vie ; il la donne. Mais sa liberté et sa puissance est parfaite : il donne sa vie librement  et librement la reprend. Donc Jésus nous enseigne qu’il ne subira pas sa mort ; il l’a voulue librement et on peut en déduire comme St Jean le suggère au chapitre 19, que Jésus choisit aussi le moment de sa mort. Donc, d’après cette affirmation, Jésus SE ressuscite lui-même…autant que le Père le ressuscite.

 

- Enfin, nous entendons que le salut est l’œuvre du Père et du fils, unis ; le Fils acquiesce librement à l’œuvre du Père, il ne subit pas son sort, sa mort comme si elle lui était imposée du dehors; il est maître aussi de son don. (contre toutes les visions d’un Dieu qui sacrifierait son Fils malgré lui ! ). Parfaite dépendance libre du Fils donné au Père : « tel est le commandement reçu du Père »

 

 

Cantique de Jérémie 50

Ce jour-là les enfants d’Israël reviendront,
Ils feront route en pleurant ;
À la recherche du Seigneur leur Dieu,
Ils soupireront après Jérusalem.

Vers elle ils tourneront leur visage :
« Venez, attachons-nous au Seigneur,
Dans une alliance éternelle
Que nous n’oublierons plus jamais.

Des brebis perdues :
Tel était mon peuple ;
Leurs bergers les égaraient,
Les faisaient errer à travers les montagnes.

De montagne en collines elles allaient oubliant leur bercail ;
Ceux qui les trouvaient les dévoraient,
Car elles avaient péché contre le Seigneur,
Leur vrai pâturage et l’espoir de leurs pères.

Ah ! Réjouissez-vous, triomphez,
Vous, les ravageurs de mon peuple !
C’est maintenant la dernière des nations,
Le Seigneur en fera un désert.

Israël était une brebis égarée,
Pourchassée par les lions.
Mais je la ramènerai à son pacage,
Il se rassasiera, et son iniqui ne sera plus.

Les péchés de Juda, on ne les trouvera plus,
Car je pardonnerai au reste de mon peuple.
Gloire

 

 

 

Note pour ceux qui voudraient approfondir le thème du berger dans l’Ancien Testament ( en nous mettant à l’écoute de la réflexion d’Israël).

 

* L’Ancien testament a toujours beaucoup aimé les bergers. Sans doute parce que cela rappelait les ancêtres nomades: Abraham et tous les patriarches.(cf la confession de foi lors de la fête des Prémices: Dt 26:4-10 ). Israël est né au désert, parmi un peuple de bergers nomades.

* Mais le thème est plus fort : c’est la belle figure d’Abel, le modèle du Bon Berger, juste et fidèle à Dieu. A contrario, la figure de Caïn est plus sombre, lui le cultivateur et le fondateur des villes ! (par ses descendants ) 

 

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David au milieu de ses brebis et Goliath. Façade de Reims

 

A travers ces deux métiers, la Bible présente deux types d’hommes: Caïn c’est le rapport au sol, la relation au monde, économique, technique, scientifique...le métier d’Abel, c’est la relation aux hommes, historique, psychologique, spirituelle. La Torah nomme « pasteur » celui qui cherche à libérer les hommes.  Disons que Caïn s’est occupé de la relation à l’objet et qu’Abel était plus porté à la relation au sujet. »

 D’ailleurs la Bible dit : »Abel devint pasteur ». Sans mépriser l’agriculture, la Bible valorise la vie pastorale. C’est la solitude et le temps pur ; ils facilitent la révélation qui nous le savons, se produit au désert. Abel devint, c’est qu’il ne l’était pas auparavant : « il devint pasteur pour rencontrer l’Infini que l’on trouve plus difficilement dans l’obscurité des cités. »  Le berger est plus libre de ses mouvements; il regarde davantage le ciel que la terre. Mais comme la Bible nous présente Caïn et Abel comme des frères, elle nous montre la complémentarité des deux vocations. « La ville est parfaitement justifiée. Seulement, on lui demande de laisser une place à la culture et de ne pas la sacrifier à la civilisation, à la technique et à l’efficacité... La solution du salut par la ville est l’installation dans son cœur, dans son anonymat, dans son impersonnalité écrasante, de groupes qui y vivent en restant fidèles à la vocation du désert, selon un rythme temporel et non spatial et que l’Esprit, l’amour et l’ouverture animent. » C’est le rôle des synagogues et des églises, du sabbat et du dimanche !

 

«  Rester un peu nomade, ( ... ) tout au moins en esprit, cela signifie... d’abord savoir s’abstraire de son cadre de vie, nécessairement aliénant, et de garder les yeux ouverts sur le vaste monde. Le danger de la sédentarisation, c’est la naissance du conformisme et de l’habitude; c’est aussi, par la valorisation de la cité, le risque de l’esprit de clan, du chauvinisme, de la xénophobie... 

De plus, cela signifie pour le pâtre, s’occuper d’êtres vivants. Abraham, Moïse, de nombreux prophètes commencèrent par être bergers de troupeaux avant d’être pasteurs d’hommes. »

.

* Le grand Roi-Messie, David, était lui aussi pasteur, « pris derrière le troupeau ». On comprend alors pourquoi les comparaisons pastorales sont très nombreuses dans le récit biblique.

 

* Le titre de pasteur sera même appliqué à Dieu : Ps 22, 79, Gn 48/15. Israël est le troupeau du Seigneur; chacun est la brebis du Seigneur. On va même relire l’épisode de l’Exode comme une grande geste pastorale : Ps 77/52, Is 63/11-14 et le retour d’exil sera présenté de la même manière : Jr 31/10 et Is 40/11.

Le Messie sera un bon berger: Is 40/11; 44/28; Ez 34/22 et Jr 33/12. Et même ce curieux texte du « berger frappé » utilisé par Jésus: Za 13/7.

 

* Des hommes recevront de Dieu par délégation le rôle de pasteur : Moïse, prêtres, prophètes, juges et rois. 2 Sam 5/2ss, Jr 10/21; et même certains païens comme Cyrus : Is 44/28

 

Mais la Bible comporte aussi de nombreux textes qui fustigent les mauvais bergers : Jr 22/2-3 et surtout Ez. 34/1-31. Le chapitre 10 de St Jean se rattache à ce chapitre d’Ezéchiel: il le REALISE et L’AMPLIFIE au point d’en faire une présentation de toute l’histoire du salut.

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