Lundi Matin de la 4ème semaine de Pâques

Bien chers frères et sœurs du blog paroissial

Nous voilà pour entamer notre 4^ème semaine de Pâques…et on ne compte plus de confinement. Laissons-nous gagner par l’enthousiasme et la joie des Actes. Ce n’est pas seulement du passé, cela continue aujourd’hui… même dans notre France si démolie, si anticléricale, si froide et despotique du côté des autorités, sans dialogue. Comme ils sont vieux et d’un autre monde !

Bien  à vous

Le flash de la Résurrection

Chaque jour, une idée pour contempler cette réalité merveilleuse. 
A reprendre durant la journée, à assimiler pour pouvoir en parler à d’autres

 

Résumé : 

Dans le 1^er chapitre, nous avons lu les plus vieux textes contenus dans le Nouveau Testament confessant la Résurrection du Christ. Le plus vieux date de 34-36 !

Dans le second, nous nous sommes attachés à préciser autant que possible l’état du Ressuscité en valorisant la complémentarité des témoignages qui ne cherchent pas à être concordant mais tentent de donner un récit de leur expérience du Vivant !

Dans le 3^ème temps, nous avons insisté sur le fait que le Jésus Ressuscité n’est pas « merveilleux », lumineux, éblouissant, éclatant … mais au contraire très discret, tellement que ses intimes ne le reconnaissent pas, banal dans son habillement, dans la vie de tous les jours. Jésus Ressuscité ne nous emmène pas dans un autre monde merveilleux comme dans les contes mais nous montre la beauté du monde nouveau déjà dans l’ordinaire de nos vies : devenant créature nouvelle en Lui et menant dans l’Esprit une vie nouvelle, nous entrons dans la communion avec Jésus, dans le secret du monde nouveau.

 

 

B – La nouveauté chrétienne (suite).

 

Pour confesser ma foi, - même à mes propres yeux – je dois toujours partir du centre : Christ est ressuscité et je vis toute ma vie avec Lui et en Lui. Et tout est lu et compris dans cette lumière pascale : la Résurrection est si neuve qu’elle change et éclaire tout. Cela montre que je ne prends pas appui pour croire dans mon raisonnement, au bout de ma recherche, mais sur l’acte de Dieu dans l’histoire qu’est la venue du Christ, sa mort et sous Ponce Pilate et sa Résurrection qui m’a saisi, comme dit St Paul.

Je peux vivre ma vie avec le Christ et en lui parce qu’il nous fait des dons objectifs : la Parole de Dieu faite de l’expérience unique d’Israël depuis Abraham, couronnée par la vie et l’enseignement de Jésus dans les Evangiles d’un côté et de l’autre l’Eucharistie, la rencontre pascale par excellence sous le signe du Pain rompu.

C’est de ce rapport à la Parole que je voudrais parler maintenant. Cette Parole, il faut la lire quotidiennement. Une fois par semaine, cela ne suffit pas ! Et quand je lis l’Evangile, je découvre chaque jour un aspect du Seigneur avec qui je vis chaque instant et auquel je communie. Suis-je bouche bée devant cette extraordinaire personnalité comme les foules de son temps l’étaient ? Cette expérience de « bouche bée » est capitale : tout à coup je découvre quelque chose de neuf dans un texte que j’ai lu souvent : un mot, une attitude, un éclairage, un éclair de compréhension… C’est comme si Jésus, ce jour-là, voulait que je découvre cela, il surligne l’Evangile pour moi.

C’est cette fréquentation émerveillée qui permet d‘être témoin auprès des autres ! Suis-je capable de parler de Jésus comme d’une personne vivante que je fréquente…comme je parle d’un ami, d’un frère, d’un époux, d’une épouse … ? D’une manière aussi concrète ? Puisqu’il est vivant… on ne peut pas en parler comme d’un mort ! Au passé ! Quand j’en parle saisit-on qu’il est vivant pour moi ? (à suivre)

Le Christ ressuscité, portail de Reims

 

BENI SOIS - TU SEIGNEUR JESUS
TOI NOTRE PÂQUE ETERNELLE
TU NOUS AS RELEVE 
DE L’OMBRE DE LA MORT

Surgissant du tombeau, Tu ouvres nos tombeaux 1^ère de Pierre 3/18-20
Et Tu fais remonter ton peuple des enfers.
Tu donnes à ton Eglise de nouveaux enfants
Le peuple que Tu as acquis au prix de Ton Sang. 1^ère de Pierre 1/18-20

 

La pierre du tombeau où Tu étais enseveli
S’est détachée sans que nulle main ne l’ait touchée. Daniel 2/45
Les femmes qui vinrent au tombeau eurent peur et s’enfuirent
Tu vins à leur encontre et Tu leur dis : « réjouissez-vous ! » Mathieu 28/9

 

Père invisible Source de la Lumière
Fontaine de la Vie et de toute Vérité
Donne-nous l’Esprit Saint l’Illuminateur
Que nous Te connaissions Toi et Ton Fils Bien Aimé.

 

 

Lecture du livre des Actes des Apôtres 11/1-18, c'est ici

 

Commentaire

 

Au chapitre 10 des Actes se passe un événement marquant pour l’Eglise : Pierre fait entrer dans l’Eglise, par le baptême, le païen Corneille et toute sa famille et amis.

La liturgie ne nous fait pas lire ce texte …

 

Lisons-le donc. 10/1-48

L’histoire commence à Césarée, le port de la côte méditerranéenne. Chez un païen, Corneille, centurion de la cohorte « Italique ». On nous le décrit comme un homme pieux ainsi que toute sa maison, - il invoque Dieu en tout temps - qui fait des dons généreux à la communauté juive de Césarée. Il prie comme tout bon juif selon les heures : pendant la prière de 15H, il a la visite d’un ange dans sa maison qui lui révèle l’amitié que Dieu lui porte, ses prières sont exaucées, qu’il envoie chercher Simon surnommé Pierre à Joppé. C’est extraordinaire : Dieu intervient dans la vie de cet homme pour son salut mais ne remplace pas l’Eglise. Comme Paul fut envoyé à Ananie de Damas, Corneille est envoyé à Pierre.

Scène à Joppé, le lendemain : Pierre loge chez Simon le Corroyeur au bord de la mer. Fidèle à la prière des heures juive, Pierre monte sur la terrasse pour la prière de midi. Ayant faim, il demanda à manger. Et le voilà saisi par une vision : une nappe de table descend du ciel… mais elle est remplie d’animaux « impurs » c’est-à-dire que la Loi de Dieu interdit de manger ! Mais avec cette nappe, un ordre : « tue et mange ! » Pierre s’écrie avec effroi : jamais ! Je ne l’ai jamais fait et je ne veux pas le faire. Il prend cette vision comme une tentation. Cela se répète 3 fois puis tout disparaît. Pierre est perplexe…pas pour longtemps !

Au même moment arrivent les envoyés de Corneille qui présentent la demande de leur maître. Lisez st Luc : c’est tellement bien raconté qu’on est dans la scène ! La perplexité de Pierre est telle que l’Esprit doit lui suggérer  de répondre à l’appel qui lui est adressé de la part de Corneille. Pierre comprend alors la vision: en effet, il donne l’hospitalité immédiatement à ces envoyés païens, ce qu’un juif ne devait pas faire. Heureux temps où Pierre peut se familiariser avec ses hôtes et entendre parler de Corneille au cours de la soirée.

Le lendemain, on part … les envoyés, Pierre accompagné de quelques frères chrétiens d’origine juive de Joppé, une bonne journée de marche et arrivée le surlendemain… Corneille, sa famille, ses amis qu’il a rassemblés – « une nombreuse assistance » dit St Luc - sont là : Corneille se prosterne devant Pierre qui le relève aussitôt – « je ne suis qu’un  homme » – mais fait remarquer qu’un juif comme lui ne devrait entrer chez un païen. « Mais à moi, Dieu vient de me révéler qu’il ne faut appeler immonde ou impur aucun homme. Voilà pourquoi je suis venu sans réticence. » Corneille expose à Pierre sa vision de l’Ange et conclut : « maintenant nous voici tous devant toi pour écouter ce que le Seigneur t’a chargé de nous dire. »

Pierre prend la Parole et annonce le Christ : v. 34 à 43

Peut-être, l’Esprit Saint trouve-t-il le sermon de Pierre un peu long : puisque l’essentiel  étant dit, l’Esprit tombe sur tous les auditeurs. Evidemment, stupeur sur les chrétiens venus avec Pierre qui tous étaient des juifs : les païens reçoivent l’Esprit tout comme eux avec les mêmes manifestations ! (v. 45-46). Pierre hardiment tire la conclusion qui s’impose : « Quelqu’un pourrait-il empêcher de baptiser par l’eau ces gens qui, tout comme nous, ont reçu l’Esprit Saint ? » (v. 47) Un don qui est venu directement de Dieu, sans imposition des mains et avant l’eau !

Tous sont baptisés et Pierre demeure quelques jours avec eux à Césarée. L’Evangile est passé aux païens après les premières missions aux Juifs et aux Samaritains. C’est la volonté de Jésus Ressuscité qui se réalise. Enfin… aurait pensé Etienne. !

Mais ce n’est pas si simple !

 

11/ v. 1-4 : L’événement est de taille au point que la communauté mère de Jérusalem et les apôtres sont avertis. Et malgré l’ordre du Christ, cela fait problème ! Chez les chrétiens d’origine juive. On ne se convertit pas totalement à Jésus si facilement… comme toujours on en prend et on en laisse ! Pierre a mangé avec des incirconcis ! Voilà le problème… dans une communauté qui célèbre encore l’eucharistie au cours d’un repas !

 

v. 5 – 14 :  Pierre est patient et bienveillant, soucieux de l’unité de la communauté. Il prend son temps et raconte avec honnêteté et précision tout par le menu.

 

v. 15 : C’est le verset-clé : la venue soudaine et forte de l’Esprit Saint sur les païens même pas baptisés ! Insistance : « comme il l’avait fait sur nous au commencement ». Souvenir de Pentecôte.

 

v. 16 : Pierre alors rapporte sa manière de penser : il se laisse guider par l’Esprit, il considère les faits divins et il comprend les choses par la mémoire des enseignements de Jean Baptiste ou de Jésus…

 

v. 17 : … d’où la pertinence et la force de la question : « étais-je quelqu’un, moi, pour empêcher Dieu d’agir ? »

 

v.18 : Le calme revient car ce sont tous des croyants… et même, ils se réjouissent. La porte est ouverte aux païens…

Le verset 19 nous conduira à Antioche… où l’entrée des païens va ressembler à un tsunami.

    L’aqueduc de Césarée

l’hippodrôme.

 

 

Cantique d’Isaïe 61, 1-4 

L’Esprit du Seigneur est sur moi,
car le Seigneur m’a oint ;
il ma envoyé porter la bonne nouvelle aux pauvres
et panser les cœurs meurtris ;

annoncer aux captifs l’amnistie,
aux prisonniers la liberté,
annoncer une année de grâce de la part du Seigneur,
un jour de revanche pour notre Dieu ;

pour consoler les affligés,
leur donner un diadème au lieu de cendre,
l’huile de joie à la place d’un vêtement de deuil,
la louange au lieu du désespoir.

Il rebâtirons les ruines antiques,
ils relèveront les édifices dévastés ;
ils restaureront les villes ruinées,
les édifices dévastés depuis des siècles.

 

Prions :

Dieu qui as relevé le monde par les abaissements de Ton fils : Donne à tes fidèles une joie sainte ! Tu les as tirés de l’esclavage du péché : Fais-leur connaître le bonheur impérissable. Par Jésus le Christ notre Seigneur. Amen