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Lundi Matin de la 5ème semaine de Pâques

Bien chers frères et sœurs du blog paroissial,

Malgré le déconfinement, nous continuons à vous proposer deux temps de prière et lecture de la Sainte Ecriture chaque jour jusqu’à Pentecôte. En vous souhaitant une belle journée et surtout une sainte journée. Avec mon amitié.

Bien  à vous

 

 

Le flash de la Résurrection

Chaque jour, une idée pour contempler cette réalité merveilleuse. 
A reprendre durant la journée, à assimiler pour pouvoir en parler à d’autres

 

Résumé : 

Dans le 1er chapitre, nous avons lu les plus vieux textes contenus dans le Nouveau Testament confessant la Résurrection du Christ. Le plus vieux date de 34-36 !

Dans le second, nous nous sommes attachés à préciser autant que possible l’état du Ressuscité en valorisant la complémentarité des témoignages qui ne cherchent pas à être concordant mais tentent de donner un récit de leur expérience du Vivant !

Dans le 3ème temps, nous avons insisté sur le fait que le Jésus Ressuscité n’est pas « merveilleux », lumineux, éblouissant, éclatant … mais au contraire très discret, tellement que ses intimes ne le reconnaissent pas, banal dans son habillement, dans la vie de tous les jours. Jésus Ressuscité ne nous emmène pas dans un autre monde merveilleux comme dans les contes mais nous montre la beauté du monde nouveau déjà dans l’ordinaire de nos vies : devenant créature nouvelle en Lui et menant dans l’Esprit une vie nouvelle, nous entrons dans la communion avec Jésus, dans le secret du monde nouveau.

Dans le 4ème chapitre nous avons commencé à explorer la nouveauté chrétienne. 

Tout d’abord, toujours confesser sa foi en partant du centre, c’est-à-dire de Pâques. Je vis avec Lui et en Lui grâce aux Ecritures et aux sacrements, réalités objectives sur lesquelles je m’appuie. 

Bien insister sur la nouveauté chrétienne qui rend le christianisme « étranger » dans un monde déchu mais sauvé et à sauver. Du coup, « Pécheurs dans un monde déchu, c’est comme si nous dormions. Nous ne voyons pas le monde tel qu’il est, nous ignorons notre propre nature, ce qui transcende la nature est caché. »

Un des premiers signes de la nouveauté chrétienne dont je vis, est la joie qui m’habite et qui vient de Dieu.

 

 

Comment « devenir un homme nouveau dans le Christ Ressuscité » ?

Pour répondre à une telle question, c’est le Christ qu’il faut contempler.

 

Le Christ Jésus a vécu parmi nous dans la condition humaine sans péché. C’est le grand étonnement des disciples. C’est une vie nouvelle pour un homme, vivre sans péché ! Il a pris notre nature humaine – la même que la nôtre – mais sans le péché : c’est pourquoi avant de commencer son ministère de prédication et d’accomplir sa mission jusqu’au bout, Jésus « est poussé au désert par l’Esprit Saint » pour affronter le mal, subir les mêmes tentations que nous mais pour y résister. Nous contemplons donc en Jésus une nature humaine parfaite. S’il a connu la souffrance, la haine, la fatigue et la mort, c’est volontairement par amour pour les hommes. En lui, il n’offrait aucune prise au mal et à Satan. Nous avons sous le yeux la beauté de notre humanité et ce que nous sommes appelés à devenir. Nous ne contemplons pas assez ce que St Bernard appelle : » la beauté de la sainte humanité de Jésus. » « Seigneur Jésus, montre-toi à moi ! que je puisse comme St Jean sur le lac m’écrier : C’est le Seigneur ! »

 

La Résurrection du Seigneur et notre baptême en Lui nous guérit du péché, nous transforme au point de nous permettre dans la grâce et progressivement de mener nous aussi  cette vie nouvelle que nous avons vue en Jésus. Et si Jésus est demeuré si simple, si proche de nous dans sa Résurrection, c’est pour que nous ne rêvions une vie nouvelle autre que celle qu’il nous a montrée, retrouvant ainsi notre beauté première attendant d’être divinisée pleinement dans le Royaume.

 

HYMNE 

Par ta résurrection, o Christ, alléluia ! 
Tu as réjoui la terre et le ciel, alléluia ! 
Tu nous fais naître de l’eau et de l’esprit, alléluia !


podcast

Tu nous montres tes plaies : tes mains et ton côté,
d’où ruissellent sur nous l’eau, le sang et l’Esprit.
Nous regardons vers toi, nous qui t’avons transpercé,
et crions dans la foi : “ Mon Seigneur et mon Dieu ! “

 

Au commencement le premier jour de la semaine
Tu as créé ô Christ la lumière et le monde ;
Le Souffle de Dieu tournoyait sur l’abîme
Faisant jaillir la vie du sein des eaux.

 

Lecture du livre des Actes des Apôtres 14/5-18, ICI

 

Arrivés à Iconium, Paul et Barnabé s’adressent aux juifs à la synagogue et leur prédication attire au Christ un certain nombre de juifs et de païens et se trouve ainsi fondée une communauté chrétienne assez nombreuse d’après Luc. Onésiphore se distingue assez rapidement comme une valeur sûre ainsi que Thècle.

Cependant, ceux qui n’avaient pas adhéré commencèrent une campagne de dénigrement contre Paul et Barnabé. Nos missionnaires commencent à découvrir « l’irréductible hostilité des synagogues de la Diaspora. » Cela n’empêche pas les deux apôtres de continuer leur prédication et la formation de la jeune communauté. Cette annonce est accompagnée comme souvent, selon la promesse de Jésus, « de signes et de prodiges » (3)

Jusqu’à la crise ! Qui couve car « la population de la ville fut divisée » (v. 4)

 

Commentaire

 

- v. 5 : les responsables juifs et païens décident de recourir à la violence et de lapider les apôtres. La lapidation est un geste bien connu chez les juifs pour punir un blasphémateur – Etienne par exemple – mais « le lynchage est aussi un réflexe des foules grecques dans le cas des crimes contre nature, envers les empoisonneurs ou quiconque suspect de magie. » « Les signes et les prodiges » accomplis par Paul et Barnabé sont lus comme des actes de magie ! 

 

- v. 6 : Les apôtres s’en redent compte et quittent Iconium pour la Lycaonie et en particulier Lystres.

Vous pourrez lire à la suite une présentation de cette ville de Lystres et de son importance pour l’apostolat de St Paul.

 

- v. 7 : Les apôtres annoncent l’Evangile aux quelques juifs présents dans la ville mai surtout aux païens du cru – ainsi que des vétérans romains - dans une région très religieuse. « Dans les campagnes anatoliennes …règne une atmosphère religieuse complexe, étrange et parfois même passionnée ; elle enveloppait jusqu’aux Romains des colonies qui vénéraient Mèn le dieu guérisseur des hommes et des bêtes, la Grande Mère de Phrygie aux rites souvent outranciers, Sabazios le ressuscité, Pluton le dieu des morts sans compter u héros cavalier qui promettait l’immortalité. Partout s’exprimait une émouvante aspiration au salut : on appelait de ses vœux un dieu « qui sauve », un dieu « qui écoute », un dieu « qui aide ».

 

- v- 8 à 14 : Cela nous donne le contexte spirituel local pour comprendre la scène extraordinaire de cette guérison d’un infirme et l’extraordinaire émotion que cela produit dans la population.

On nous présente l’infirme brièvement. (v.8)

On nous le montre attentif à écouter les paroles de Paul qui découvre la foi de cet homme (v.9)

Le miracle a lieu, sobrement décrit… l’homme bondit, il marchait ! (v.10)

La foule réagit avec enthousiasme et comprend le miracle « comme une apparition divine, comme une épiphanie, tant les gens du peuple s’attendaient à l’irruption du divin dans leur quotidien, en Asie Mineure particulièrement. »  Du coup, Barnabé est Zeus à cause de sa prestance – ce devait être un bel homme - et Paul pour Hermès, dieu patron des marchands et des orateurs « mais aussi messager des dieux et guide des âmes. Le charisme des apôtres agissait directement sur les sensibilités populaires. » (v. 11-12)

Le prêtre du temple de Zeus hors-les-murs – hors de la ville donc – s’apprête à offrir un sacrifice. (v. 14)

 

- v. 14 - 18 : Attachons-nous à la réaction des apôtres.

Tout d’abord, effroi et révulsion devant ces comportements païens : ils déchirent leur vêtements et affirmation commune dans les Actes en pareille circonstances : «  nous en sommes que des hommes » (v. 14)

Suit alors une très belle exhortation de St Paul : « Paul sut parler à ces inquiets. Il essaya de canaliser leur pathétique besoin de présence divine et comprit leur angoisse de salut. » En toute vérité et sans transiger – « abandonner vos sottises » - « il leur prêcha une vérité révélée, jouant ainsi à leurs yeux un rôle qu’ils pouvaient comprendre, celui d’un mystagogue, un initiateur au mystère divin. »  (v. 15) 

De plus, il insiste sur le Dieu Créateur et Provident qui « témoigne de sa bienfaisance pour tous les hommes » et il le fait en termes bibliques.  (v.16-17)

Ces paroles calmèrent la foule … « à grand peine » mais sans les froisser et en les mettant sur la chemin de la révélation. (v. 18)

 

Lystres 

 

Au-delà d’Iconium, la région devenait plus ingrate – le plateau est froid, sans eau et nu, peuplé de grands troupeaux d’ânes sauvages - et plus barbare. Cicéron qui, comme proconsul séjourna contraint dans cette contrée, « n’avait pas eu de mots assez méprisants pour ces populations frustres et ignorantes, encore très souvent nomades. »

 

Lystres était une colonie romaine : « fondée sur une petite acropole, mais assez loin de la route principale, …et malgré un apport de vétérans romains, elle offrait encore sous le règne de Claude, l’apparence d’une grosse bourgade assez rustique quoique prospère. » Aucune synagogue n’est mentionnée, même si des juifs résident dans la cité. La majorité de ceux qui écoutent Paul et Barnabé devait être des  païens.

 

Nous connaissons deux femmes juives très croyantes qui devinrent chrétiennes : Loïs et Eunice, grand mère et mère de Timothée le grand collaborateur de Paul, qui viendra le chercher pour travailler avec lui lors du 2ème voyage missionnaire. Quand Paul parle de lui, il dit qu’il est son  «véritable enfant de la confiance».  

Durant l’évangélisation de la Grèce, il reste à Bérée avec Silas ; puis il rejoint Paul à Corinthe que l’apôtre vient de fonder, où il joue un rôle important dans l’œuvre d’évangélisation. Lorsque de graves malentendus s’élèvent dans la communauté chrétienne, c’est Timothée que Paul y envoie  pour y ramener la paix. 

Timothée est vraiment, malgré sa jeunesse, l’homme de confiance. Paul désire l’envoyer à Philippes pour consoler les chrétiens. Même chose auprès des chrétiens de Thessalonique : « Nous vous avons envoyé Timothée notre frère, le collaborateur de Dieu dans la prédication de l’évangile du Christ, pour vous affermir et vous encourager dans votre foi » 

 

Le père de Timothée était grec ce qui explique sans doute que Timothée n’a pas été circoncis : cela compliquera le travail apostolique de Paul et pour que Timothée passe inaperçu au milieu des juifs, Paul décide de le faire circoncire. 

L’apôtre Paul garde surtout souvenir  de ces deux femmes et de leur grande foi : « J’ai souvenir de la foi sincère qui est en toi : c’était celle qui habitait d’abord Loïs, ta grand-mère, et celle d’Eunice, ta mère, et j’ai la conviction que c’est aussi la tienne. »

Parcourant la Macédoine et la Phrygie, Paul et Timothée deviennent même ensemble «prisonniers du Christ », partageant une geôle à Rome. La relation de confiance qui existe entre eux se révèle d'ailleurs au grand jour quand Paul choisit Timothée pour lui succéder comme évêque d’Ephèse. 

Lors de la seconde incarcération de Paul dans la Ville éternelle, Paul adresse à Timothée la seconde lettre. Voici quelques passages touchant de cette lettre adressée à « mon enfant bien-aimé ». Il lui avoue faire « « mention de lui dans ses prières et avoir un très vif désir de le revoir »  Paul évoque sa famille, lui donne des conseils paternels « Cesse de ne boire que de l'eau. Prends un peu de vin à cause de ton estomac et de tes fréquentes faiblesses ». Il insiste : « Efforce-toi de venir vers moi car Démas m'a abandonné, par amour de ce monde et s'en est allé à Thessalonique ; Crescens part en Galatie ; Tite en Dalmatie. Luc est le seul resté avec moi. Prends Marc et emmène-le avec toi car il m'est bien utile pour le ministère. (...) Le manteau que j'ai laissé à Troas, chez Carpos, apporte-le en venant, avec les livres, surtout les parchemins».  

 

Après le « Concile »  de Jérusalem qui libérera les païens devenus chrétiens de l’obligation d’observer la loi juive, - ce que voulaient des chrétiens d’orig ine juive -, Paul repassera en 51 dans la région pour y communiquer les décisions du concile. Il visite à nouveau Lystres où il encourage dans la foi la jeune communauté chrétienne. 

Paul passera une troisième fois à Lystres lorsqu’il traversera le « haut pays », en route pour Éphèse. Cela se passera d’ailleurs très difficilement. 

 

Il est possible que Timothée ait été lui-même emprisonné une 3ème fois avant d’en être libéré, comme s ‘en réjouit l’épitre aux Hébreux.  Il mourra à Ephèse.

Necropolis_of_Hierapolis.jpg

La nécropole d’Hiérapolis

Hierapolis_01.jpg

Il n’existe plus rien de Lystres. Mais sa voisine Hiérapolis, dans le même paysage, peut donner une idée de la ville.

Commentaires

  • En ces prémices de notre déconfinement,, garde nous Seigneur de trop d'impatience et de rapidité , pour reprendre le vie d'avant .
    D'abord pour prendre soin de notre santé et celle des autres en gardant l'habitude des bons gestes .
    Ensuite pour garder l'habitude si chèrement acquise de te regarder et de t'écouter joyeusement ,Jésus ressuscité , et d'en garder le goût !
    Esprit Saint , donne nous de cultiver patiemment chaque jour ce trésor d'intériorité...
    Ne viens-tu pas encore nous dire aujourd'hui:
    "Si quelqu'un m'aime, mon Père et moi nous viendrons à lui et nous ferons chez lui notre demeure ?"

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