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St Pierre et St Paul 2020

Comme chaque année, en cette fin de juin, nous nous tournons avec grande joie vers les sources de notre Eglise universelle et vers les saints patrons de notre petite communauté paroissiale catholique, vers St Pierre et St Paul.

Ils sont les deux colonnes de l’Eglise – le Temple nouveau -, à l’image des deux colonnes de bronze fondues par le roi Hiram de Tyr et placées par Salomon à l’entrée du Temple de Jérusalem. Ils sont les « deux oliviers et les deux chandeliers qui se tiennent devant le Seigneur » comme le dit St Jean dans l’Apocalypse : vous les avez sans cesse sous vos yeux entourant le Seigneur ressuscité sur le devant de notre autel. Pierre a reçu du Christ jeune car éternel désormais dans sa résurrection, Pierre a reçu les clés du Royaume ainsi que la croix… et Paul le rouleau des saintes Ecritures qu’il écrira.

 

Ces deux apôtres ont apporté aux hommes – juifs et païens selon le dessein bienveillant de Dieu – la Bonne Nouvelle de Jésus.

La Bonne nouvelle de Jésus, l’Evangile, c’est-à-dire ? Pas le texte des évangiles, aucun des deux n’en a écrit … mais Jésus lui-même, que Pierre a suivi sur les routes de Palestine du baptême à l’Ascension et que Paul a rencontré sur la route de Damas et reçu dans le baptême donné par Ananie de Damas.

Et comment nous ont-ils donné Jésus ? de deux manières.

- par le témoignage oral et par leurs écrits qui expliquent le mystère de Jésus : les deux lettres de St Pierre et son témoignage en écho dans l’Evangile de St Marc son disciple. Les 13 lettres de St Paul et l’écho de son témoignage oral dans l’Evangile de St Luc son disciple et compagnon fidèle.

- mais aussi par le don de l’Eucharistie aux communautés qu’ils ont fondées et animées. On oublie toujours l’extraordinaire Don de l’eucharistie dont vit l’Eglise, chaque dimanche, depuis les origines, avant même que les Evangiles soient écrits. St Paul nous donne le récit fidèle de la manière dont la communauté de Damas en 36 célébrait l’eucharistie : 

« J’ai moi-même reçu ce qui vient du Seigneur, et je vous l’ai transmis : la nuit où il était livré, le Seigneur Jésus prit du pain, puis, ayant rendu grâce, il le rompit, et dit : « Ceci est mon corps, qui est pour vous. Faites cela en mémoire de moi. » Après le repas, il fit de même avec la coupe, en disant : « Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang. Chaque fois que vous en boirez, faites cela en mémoire de moi. »Ainsi donc, chaque fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous proclamez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne. »

 

Avec la conviction profonde que la communion de l’Eglise Corps et Epouse du Christ, naît de cette eucharistie : un peu plus avant dans la même épitre il écrit : 

« La coupe de bénédiction que nous bénissons, n’est-elle pas communion au sang du Christ ? Le pain que nous rompons, n’est-il pas communion au corps du Christ. Puisqu’il y a un seul pain, la multitude que nous sommes est un seul corps, car nous avons tous part à un seul pain. »

 

St Pierre évoque, lui, avec joie les repas pris avec le Ressuscité dans les 40 jours après Pâques « nous qui avons mangé et bu avec Lui » et il s’émerveille de la joie des fidèles qui communient : 

« Jésus, vous l’aimez sans l’avoir vu ; en lui, sans le voir encore, vous mettez votre foi, vous exultez d’une joie inexprimable et remplie de gloire. » et un peu loin il continue : « vous le savez : ce n’est pas par des biens corruptibles, l’argent ou l’or, que vous avez été rachetés… mais c’est par un sang précieux, celui d’un agneau sans défaut et sans tache, le Christ… puisque vous avez goûté combien le Seigneur est bon. »  Et il ajoute dans sa  seconde épitre cette phrase inouïe concernant la communion : « De la sorte nous sont accordés les dons promis, si précieux et si grands, pour que, par eux, vous deveniez participants de la nature divine. »

Comme de bons fidèles à la Bible, les apôtres et les premiers chrétiens à leur suite ont cherché comment le mémorial laissé par le Christ plongeait ses racines dans l’histoire sainte d’Israël et de ses sacrifices. Le résultat de cette méditation est présente dans la prière eucharistique de l’Eglise de Rome dont ka forme actuelle est due à St Grégoire le Grand, mais le Saint Pape a légèrement retouché un texte bien plus ancien très proche de l’anaphore de St Marc du 2ème siècle à Antioche et surtout à Alexandrie. Et que lisons-nous dans le canon romain : « Et comme il t´a plu d´accueillir les présents d´Abel le Juste, le sacrifice de notre père Abraham, et celui que t´offrit Melchisédech ton grand prêtre, en signe du sacrifice parfait, regarde cette offrande avec amour et, dans ta bienveillance, accepte-la. » L’eucharistie du Seigneur Jésus est donc rattaché au 1er homme juste Abel duquel Dieu agréa le sacrifice d’un agneau, à celui à qui la promesse a été faite du salut pour tous les hommes, Abraham qui offre un agneau à la place de son fils unique Isaac et enfin l’énigmatique Melchisédech qui offre à Abraham du pain et du vin. Le choix est étonnant : le repas pascal juif n’est pas mentionné et l’agneau est celui d’Abel et d’Abraham. Désormais vous pourrez contempler le sacrifice d’Abel et en lui celui d ‘Abraham sur le côté droit de l’autel. Et quand vous apporterez les offrandes, du côté gauche, vous le ferez devant l’offrande de Melchisédech. Dans le sacrifice du Christ sont accomplis ceux d’Abel, Abraham et Isaac et Melchisédech.

Vous savez bien que votre participation à l’eucharistie à de multiples facettes. Nous célébrons ensemble. On n’assiste pas à la messe. Ensemble nous accueillons la Sainte Parole comme une bonne terre. Vous apportez les offrandes pour l’eucharistie, ensemble nous offrons le Christ au Père et nous nous offrons avec Lui : Par Lui, avec Lui et en Lui. C’est l’Eglise toute entière qui s’offre : sur le 4ème pan de l’autel se trouve la Vierge Marie, Mère et Icône de l’Eglise qui d’une main prend notre sacrifice dans sa main et de l’autre l’offre avec nous au Père. Tout cela sous nos yeux pour que nous ne l’oublions jamais. Amen.

Commentaires

  • Vous avez dit hier qu'on ne parlait pas du sacrifice de Moise.
    Mais quel est ce sacrifice ?

  • Le sacrifice de la Pâque à la sortie d'Egypte. Bien à vous

Les commentaires sont fermés.