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dimanche 5 juillet 2020

Mt 11/25-30 :

 

Le chapitre 11 a commencé par un éloge très soutenu de Jean Baptiste : « parmi les enfants des femmes, il n’en a pas surgi de plus grand que Jean Baptiste. » (11) Puis Jésus passe à sa génération : « elle ressemble à des gamins assis sur une place qui en interpellent d’autres : on a joué de la flûte et vous n’avez pas dansé, on e entonné un chant funèbre et vous n’avez pas pleuré. » : une génération qui boude tout ce qu’on lui donne comme jamais bon ! Jean est trop austère…il est possédé, Jésus vit comme chacun, c’est un glouton ami des pécheurs ! Puis Jésus parle des villes du bord du lac qui l’ont rejeté : Capharnaüm, Bethsaïde, Corozaïn… et là les paroles sont très dures ! Elles seront jetées dans l’abîme… et le pays de Sodome sera mieux traité qu’elles !

 

 

Et puis Jésus exulte de joie pour les tout petits – c’est nous, c’est les disciples auxquels ont révélés les mystères du Royaume - qui sont ses disciples et qui reçoivent son message… Jésus passe souvent par-dessus le péché d’un homme quand l’élan du cœur est là vers Dieu, ne s’émerveille jamais devant la vertu mais seulement devant la foi. Devant le manque de foi, il laisse s’exprimer sa tristesse ou sa colère. 

La foi est donc capitale !

Jésus admire son Père d’avoir caché son mystère aux sages et aux intelligents, sages et sagaces dit Sr Jeanne d’Arc et de l’avoir révélé par Lui, aux petits. 

 Quel est le sens ? 

-  La foi n’est donc pas au  bout d’un raisonnement comme savent en faire les sages et les intelligents. La démarche de la science repose sur une démonstration qui aboutit à une adhésion. 

- La foi est autre : l’adhésion se fait d’une autre façon. Dans l’acte de foi, ce n’est pas l‘évidence qui fait passer la pensée à l’assentiment, à l’adhésion. Mais c’est la volonté du cœur qui commande l’assentiment bien que la pensée soit encore en chemin. C’est pourquoi la foi est libre adhésion alors que dans la science, l’adhésion est obligatoire à la suite du raisonnement. 

- Ainsi la foi n’est pas seulement un acte de raison ni seulement un acte de la volonté mue par l’amour, mais un acte dans lequel toutes les forces psychiques de l’homme coopèrent pour répondre à une sollicitation divine. 

- Car la foi est réponse libre à un Autre, divin, qui s‘adresse à moi comme dans l’acte qui fait tomber amoureux.  Toutes les certitudes rationnelles ne sont pas là, mais le cœur anticipe et met en mouvement vers l’autre. C’est pourquoi la Parole de Dieu entendue est toujours l’appel. Le cœur et la volonté éclairent la route pour la raison et l’entraînent à l’assentiment

- Mais, il reste toujours au croyant à avancer. Car l’acte de foi ne met pas en repos complètement ! « puisque la pensée n’est pas arrivée à l’assentiment par la voie habituelle qui lui est propre, mais amenée par la volonté, mue par le cœur, elle n’a pas trouvé son repos, elle demeure dans la réflexion, le questionnement, dans la recherche continuelle de plus de lumière » dans le combat contre des doutes à l’intérieur même de l’acte de foi.

 

- Et Jésus veut nous procurer le repos dans cet acte de foi qui nous met à la suite du maître. La suite du Christ n’est pas donc pas une peine mais un repos de notre être, la joie d’être en Lui enfant du Père, dans sa main.

- Nous devons déposer un joug sous lequel nous vivons, le joug de notre volonté propre, de nos passions non maîtrisées, de notre désir d’être reconnu, le joug de notre « ego », l’inquiétude pour l’avenir ou le remords du passé, le joug de tout vouloir expliquer tout de suite : « Il n’y a pas de pire contrainte, écrit Maurice Zundel, que les déterminismes et contraintes intérieures de notre moi possessif » qui nous enroule sur nous-mêmes, nous emprisonne et nous empoisonne la vie.

Et nous devons recevoir et prendre le joug de Jésus : « facile et léger ». En nous donnant à Jésus qui nous aime, nous sortons de nous-mêmes vers Lui,  nous sommes libérés de notre moi possessif, nous nous donnons à Lui, nous nous confions à Lui, nous nous reposons en confiance en Lui.

 

Commentaires

  • Merci mon père pour ce beau texte qui rejoind ma pauvre petite pensée..la foi être entièrement par le coeur dans l Amour ..
    maman qui est en fin de vie et qui s éteind doucement, que je viens de la visitée à lunéville à l hôpital après une embolie pulmonaire mais à 91 elle est si sereine dans l attente d aller voir le Seigneur , elle ne sait pas quand donc elle attend... c 'est une sacrée leçon de vie!! et cela me fait echos à votre texte...

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