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Le trésor dans le champ et la perle

St Matthieu 13/44-52, 17ème  dimanche A

Nous connaissons bien ces paraboles, du trésor dans le champ et de la perle. Ces deux paraboles constituent une « paire » : l’enseignement est le même  avec une symbolique différente. Déjà l’Ancien Testament connaît ces doublets. Dans l’interprétation des songes que fait Joseph,  il dit à Pharaon : « Et que le songe ait été répété deux fois au Pharaon, c’est que la chose est arrêtée de la part de Dieu, et que Dieu se hâte de la faire » (Genèse 41/32). Nous pourrions appliquer cette affirmation de Joseph à l’enseignement de Jésus : il est donné en double car Dieu se hâte de faire le salut des hommes.

 

Notre interprétation habituelle de ces paraboles est simple : le « trésor » dans le champ, la « perle de grand prix » c’est le Royaume que nous devons chercher au prix d’un réel effort. Et nous devons tout sacrifier à cette recherche et à cette acquisition du Royaume de Jésus.

Mais est-ce si sûr que ce soit tout le sens ?

Si nous nous servons de ce que nous connaissons d’interprétation sûre de la part du Seigneur, nous savons que le « champ » dans lequel est le trésor, c’est « le monde ». (Mt 13/38) D’autre part, le peuple de Dieu est souvent appelé dans l’Ancien testament « le bien propre de Dieu », sa « possession », son « apanage » c’est-à-dire « son bien exclusif, propre ».

 

Mais qui est l’homme qui découvre le trésor, le marchand qui cherche des perles de grand prix… qui l’enfouit à nouveau et vend tout ce qu’il possède pour l’acheter ?  Plusieurs citations de l’Ecriture peuvent nous éclairer : en St Pierre 1ère épître 1/18-19 nous trouvons : « Vous le savez : ce n’est pas par des biens corruptibles, l’argent ou l’or, que vous avez été rachetés ; mais c’est par un sang précieux, celui d’un agneau sans défaut et sans tache, le Christ. » Chez St Paul, dans les Colossiens 2/13 - 14 : « Vous étiez des morts, parce que vous aviez commis des fautes et n’aviez pas reçu de circoncision dans votre chair. Mais Dieu vous a donné la vie avec le Christ : il nous a pardonné toutes nos fautes. Il a effacé le billet de la dette qui nous accablait en raison des prescriptions légales pesant sur nous : il l’a annulé en le clouant à la croix. » 1 Co. 6/19- 20 : « Ne le savez-vous pas ? Votre corps est un sanctuaire de l’Esprit Saint, lui qui est en vous et que vous avez reçu de Dieu ; vous ne vous appartenez plus à vous-mêmes, car vous avez été achetés à grand prix », 1 Co 7/23 : «Vous avez été achetés à grand prix » D’ailleurs Isaïe l’avait déjà transmis de la part de Dieu qui déclare en Is. 43/1-4 : « Mais maintenant, ainsi parle le Seigneur, lui qui t’a créé, Jacob, et t’a façonné, Israël : Ne crains pas, car je t’ai racheté, … tu es à moi. Car je suis le Seigneur ton Dieu, le Saint d’Israël, ton Sauveur. Pour payer ta rançon, j’ai donné l’Égypte, en échange de toi, l’Éthiopie et Seba,  parce que tu as du prix à mes yeux, que tu as de la valeur et que je t’aime

J’arrête là : vous l’avez compris. L’homme qui trouve le trésor, vend tout … ou celui qui cherche et trouve une perle de grand prix, c’est le Christ qui paie de sa mort sur la Croix le prix pour acquérir le peuple de Dieu perdu dans le monde et l’offrir à Dieu, selon le mot magnifique de St Paul en 2 Co. 8/9 : « Vous connaissez en effet le don généreux de notre Seigneur Jésus Christ : lui qui est riche, il s’est fait pauvre à cause de vous, pour que vous deveniez riches par sa pauvreté. »… que l’on peut compléter par les Philippiens en 2/6-8 : « Le Christ Jésus, ayant la condition de Dieu, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Mais il s’est anéanti,…devenant obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix. » Même l’acte de « trouver » le trésor ou la perle, nous découvrons cette expression chez St Jean 1/43 et 49: «  Il trouve Philippe » et un peu plus loin, à Nathanaël, il déclare : « Avant que Philippe t’eût appelé, quand tu étais sous le figuier, je t’ai vu»  Nous humains, nous cherchons quelque chose parce que nous ne savons pas où cela se trouve ou bien, si nous trouvons, c’est par imprévu, par hasard. Mais dans la vie et l’action du Maître Jésus, il n’y a pas de hasard. 

Et la joie de l’homme du champ du trésor ou du marchand de perle, c’est celle du Christ dans son œuvre de salut des hommes. Nous savions déjà qu’il était ardent et impatient d’accomplir le salut et donner le St Esprit Luc 12/19-53 : « Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé ! Je dois recevoir un baptême, et quelle angoisse est la mienne jusqu’à ce qu’il soit accompli ! » Nous savons aussi maintenant sa joie intérieure dans l’œuvre du salut qu’il accomplit. On pourrait appliquer à l’enseignement de Jésus entendu aujourd’hui ce qu’il dit aux apôtres ne St Jean 15/11 : « Je vous ai dit cela pour que MA JOIE soit en vous, et que votre joie soit parfaite. »

Quant à la perle qu’elle magnifique image de l’Eglise du Christ ! Elle fine et « de grande valeur » ou « de très grand prix » selon la traduction. C’est le même mot grec que pour parler du nard de Marie à l’onction de Béthanie (St Jean 12/3) et pour parler de la foi du chrétien en St Pierre 1/7. Mais on pense surtout à la description de l’Eglise en St Paul 5/27 « il voulait se la présenter à lui-même, cette Église, resplendissante, sans tache, ni ride, ni rien de tel ; il la voulait sainte et immaculée. » mais aussi dan l’Apocalypse 21/11, 19 et 21 : « il me montra la Ville sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel, d’auprès de Dieu : elle avait en elle la gloire de Dieu ; son éclat était celui d’une pierre très précieuse, comme le jaspe cristallin… Les fondations de la muraille de la ville sont ornées de toutes sortes de pierres précieuses. Les douze portes sont douze perles, chaque porte faite d’une seule perle ; la place de la ville est d’or pur d’une parfaite transparence. »

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