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« Ne soyez inquiets de rien »

27ème dimanche A              

épître aux Philippiens ch. 4

 

« Ne soyez inquiets de rien »


Voilà bien une parole pour aujourd’hui… où l’inquiétude est partout comme son contraire, l’insouciance et l’indifférence. St Paul vise donc aujourd’hui l’inquiétude qui habite naturellement le cœur de l’homme, plus ou moins selon les tempéraments. Mais la suite du texte qualifie cette inquiétude…

 

 

« mais, en toute circonstance,
 priez et suppliez, tout en rendant grâce,
 pour faire connaître à Dieu vos demandes. » Le dépassement de l’inquiétude, la maîtrise de l’inquiétude pour qu’elle ne nous submerge pas,  se fait par la prière, par l’abandon à Dieu, par la remise de soi, des siens à Dieu. « priez et suppliez pour faire connaître à Dieu vos demandes » mais attention ! le juif Paul fort de l’expérience biblique de la prière ajoute « tout en rendant grâce » : là est toute la différence. Je rends grâce car je sais dans la foi que Dieu prend soin de moi et de ceux pour qui je prie, d’une manière que je ne peux imaginer. Ma prière n’est pas dubitative, lancée « au pire des cas », « on ne sait jamais après tout » … mais exprimée avec foi et conviction de rejoindre le désir de Dieu. « Père, entre tes mains je remets mon esprit » prie le Christ au moment de mourir. ». Ma prière est nourrie de ma fragilité que je connais, de ma faiblesse morale mais aussi physique, de mes impasses personnelles… Elle baigne dans la confiance…et alors comme poursuit St Paul « Et la PAIX DE DIEU 
qui dépasse tout ce qu’on peut concevoir,
 gardera vos cœurs et vos pensées dans le Christ Jésus. »
 La Paix de Dieu, la Paix qui vient de Dieu et non pas du monde, des logiques du monde, des spéculations du monde, des informations agitées et contradictoires du monde, mais du cœur de Dieu même. 

            Mais attention tout n’est pas dit !

            La prière et la remise à Dieu qu’elle comprend, est première, fondamentale,  mais elle doit être suivie d’une action cohérente avec cette prière.

St Paul poursuit : «  Enfin, mes frères, tout ce qui est vrai et noble,
 tout ce qui est juste et pur,
 tout ce qui est digne d’être aimé et honoré,
 tout ce qui s’appelle vertu
 et qui mérite des éloges,
 tout cela, PRENEZ-LE EN COMPTE. » Cette prière confiance, cette remise de soi à Dieu s’accompagne d’un comportement 
vrai, noble,  juste, pur, vertueux, méritant des éloges ». Ce comportement, cette manière d’être est en harmonie avec la prière et la confiance, il fait passer dans les actes la responsabilité que j’ai prise en demandant à Dieu telle ou telle chose et en lui confiant la personne pour qui j’ai prié ; je ne vis pas d’une manière contraire à l’intention de ma prière. Le caractère rationnel de cette attitude est bien souligné par Paul dans cette énumération de qualités qui lui vient directement de la philosophie stoïcienne qu’il a étudiée à Tarse. Qualités, assumées dans le Christ comme le dit Paul : « Ce que vous avez appris et reçu, - ça c’est dans la philosophie grecque - ce que vous avez vu et entendu de moi, - ça s’est dans la prédication christique de Paul - mettez-le en pratique ». Donc, ma relation à autrui, à ceux pour qui j’ai prié, doit donc être marquée par la vérité, la noblesse d’âme, la pureté d’intention, la vertu, la raison tout cela dans l’Esprit du Christ, … vertu et raison, réalités si peu aimées aujourd’hui !

            C’est alors que  « le Dieu de la paix sera avec vous. » Par deux fois, cette paix est mentionnée dans le texte … comme l’opposé de l’inquiétude ! Mais on voit ce que cette paix suppose pour être réelle et reçue d’en-haut : une prière confiante – dans l’action de grâce – et responsable devant Dieu ET une action responsable elle aussi, cherchant toujours le meilleur, comme disait le même St Paul dans la 1ère  épître aux Corinthiens : « Recherchez donc avec ardeur les dons les plus grands. Et maintenant, je vais vous indiquer le chemin par excellence. »

            La lutte contre l’inquiétude qui habite nos cœurs et qui doit être assumée, passe donc par la double action de la prière confiante et de l’attitude quotidienne, cohérente, réfléchie, maîtrisée et raisonnable. Nous en avons beaucoup besoin aujourd’hui. Amen

Commentaires

  • Merci , Père, pour ce bel enseignement dominical à partir de l'Épître, qui nous donne des pistes pour vaincre inquiétude voire anxiété , qui se manifestent en nous, selon nos différents tempéraments, comme vous dites.
    -Abandon confiant à Dieu Source première de l'amour , qui prend soin de chacun bien au delà de ce qu'on peut percevoir...
    -Tout vient de lui :
    pour ne pas tomber dans l'ingratitude ,
    savoir remercier toujours et sans cesse ,
    rendre grâces c'est à dire Lui rendre tout ce que nous mêmes ,nos proches, l'Eglise , le monde, avons déjà recu et tout ce dont nous allons bénéficier ultérieurement.
    -Outre cela , je comprends mieux que le comportement doit suivre .
    On n'y pense pas assez...C'est bien que notre curé le rappelle .
    Nos actes "justes, purs ,nobles,vertueux,dignes d'éloges ", en harmonie avec notre prière , où le meilleur est recherché avec ardeur, par amour pour le Christ,et en demandant le secours de l'Esprit Saint , contribuent à notre paix intérieure et ainsi à l'accomplissement de la volonté divine.

    "SEIGNEUR , MONTRE NOUS TA VOLONTÉ ET DONNE NOUS LE COURAGE DE L'ACCOMPLIR !"

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