Première réunion sur Saint Bernard
Chers amis de la paroisse St Pierre et du blog paroissial
Notre diocèse s’est lancé, l’an dernier, dans un projet sur 3 ans « Repartir du Christ », conseil, mot d’ordre donné par le pape St Jean Paul II après le passage au 3ème millénaire
.
L’an passé, nous avions comme thème : « Connaître le Christ ».
Nous avons fait davantage connaissance avec notre bien aimé Seigneur dans deux directions : d’un côté approfondir son humanité, sa culture, son enracinement juif… et de l’autre, grâce à une longue méditation du Prologue de St Jean et de certains passages de son Evangile, sa filiation divine. Cette étude nous a fait grandir dans notre contemplation du Dieu Tri(u)nité et dans la beauté de la Personne de Jésus, vrai Dieu et vrai homme, ainsi que nous l’a présenté le concile de Chalcédoine 451.
Cette année, le thème se décline autour de « aimer le Christ ».
Pour nous y aider, nous allons nous mettre à l’école de Saint Bernard de Clairvaux. Maître en la matière… comme tous les saints, mais lui particulièrement.
Nous devions ce jeudi soir 26 novembre commencer notre approche de St Bernard.
Pour ne pas perdre de temps, voici : je vous envoie une vie de St Bernard et deux textes de lui (une version courte après la vie et une version longue en pièce jointe).
Je suis prêt à répondre à toutes vos questions à ce sujet. Je le redis : n’hésitez pas !
Bonne lecture et avec mon amitié dans le Seigneur
Les documents qui auraient été donnés ce soir dans leur version à télécharger et à imprimer :
La biographie de Saint Bernard est ICI
Le sermon sur le Cantique des Cantiques ICI
Commentaires
*Je n'ai pas de question particulière pour le moment,si ce n'est de relever une phrase qui m'a touchée :
"Même si la créature aime moins en raison de ses limites , pourvu qu'elle aime de tout son être, il ne manque rien à son amour, puisqu'il constitue un tout".
Voilà une phrase bien belle et consolante pour moi, de st Bernard dans le Sermon sur le Cantique! Et qui fait écho au 1er commandement: "tu aimeras le S.ton Dieu de tout ton cœur , de toute ton âme , de tout ton esprit et de toute ta force!...
Il y a toujours du réconfort, des encouragements dans la bonté du Père.
Comme toi Gisèle j'aime ce que tu as relevé.
Bonjour Jacques, voilà un beau texte de St Bernard . Jusqu'à aujourd'hui, je le connaissais à travers ses interventions en croisade dont voici le texte :
Pour les chevaliers du Christ, au contraire, c'est en toute sécurité qu'ils combattent pour leur Seigneur, sans avoir à craindre de pécher en tuant leurs adversaires, ni de périr, s'ils se font tuer eux-mêmes. Que la mort soit subie, qu'elle soit donnée, c'est toujours une mort pour le Christ : elle n'a rien de criminel, elle est très glorieuse. Dans un cas, c'est pour servir le Christ ; dans l'autre, elle permet de gagner le Christ lui-même : celui-ci permet en effet que, pour le venger, on tue un ennemi, et il se donne lui-même plus volontiers encore au chevalier pour le consoler. Ainsi, disais-je, le chevalier du Christ donne-t-il la mort sans rien redouter ; mais il meurt avec plus de sécurité encore : c'est lui qui bénéficie de sa propre mort, le Christ de la mort qu'il donne.
Car ce n'est pas sans raison qu'il porte l'épée : il est l'exécuteur de la volonté divine, que ce soit pour châtier les malfaiteurs ou pour glorifier les bons. Quand il met à mort un malfaiteur, il n'est pas un homicide, mais, si j'ose dire, un malicide. Il venge le Christ de ceux qui font le mal ; il défend les chrétiens. S'il est tué lui-même, il ne périt pas : il parvient à son but. La mort qu'il inflige est au profit du Christ ; celle qu'il reçoit, au sien propre. De la mort du païen, le chrétien peut tirer gloire, puisqu'il agit pour la gloire du Christ ; dans la mort du chrétien, la générosité du Roi se donne libre cours : il fait venir le chevalier à lui pour le récompenser. Dans le premier cas, le juste se réjouira en voyant le châtiment ; dans le second, il dira : "Puisque le juste retire du fruit de sa justice, il y a sans doute un Dieu qui juge les hommes sur la terre."
Pourtant, il ne convient pas de tuer les païens si l'on peut trouver un autre moyen de les empêcher de harceler ou d'opprimer les fidèles. Mais, pour le moment, il vaut mieux que les païens soient tués, plutôt que de laisser la menace que représentent les pécheurs suspendus au-dessus de la tête des justes, de peur de voir les justes se laisser entraîner à commettre l'iniquité. […]
Qu'ils soient rejetés loin de la cité du Seigneur, ceux qui commettent l'iniquité, ceux qui s'efforcent d'enlever les inestimables richesses que Jérusalem réserve au peuple chrétien, ceux qui veulent souiller les Lieux saints et s'approprier le sanctuaire de Dieu. Que les deux glaives des fidèles soient levés sur la tête des ennemis, pour détruire quiconque s'élève contre la foi de Dieu, c'est-à-dire celle des chrétiens, "pour que les nations ne disent pas : où est leur Dieu ?"
Saint Bernard, De laude novae militiae,
Voilà un sujet de discussion qui pourrait être intéressant ; Dieu aime t-il que l'homme tue par Amour pour lui ?
... Accepter de recevoir l'Amour de Dieu fait de nous des enfants de lumière,
en vivre nous donne la joie de partager avec aimer notre prochain comme nous-même.