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Christ Roi 2022

Ce cantique écrit par St Paul au commencement de l’épître aux Colossiens dit le sens profond de cette fête du Christ Roi. Ce cantique est le fruit d’une méditation de 25 ans de St Paul depuis le chemin de Damas.

St Paul nous dit ce qu’il a contemplé du Christ total et de Celui qui jugera l’univers à la fin des temps, fin des temps qui sera en même temps entrée dans le Royaume pour les fidèles.

 

1ère strophe : un appel à rendre grâce !... À la faire avec joie. Action de grâces « parce que le Père a permis que nous ayons part à l’héritage des saints dans la lumière ». Autrement dit, rendons grâces parce que nous sommes citoyens du royaume de Dieu dans la lumière depuis notre baptême. Et Paul qui nous exhorte à l’action de grâce la fait avec nous quand il dit « nous ayons part ».

2ème strophe : Pour nous donner cette grâce, Dieu a dû nous arracher au pouvoir des ténèbres… verbe très fort pour dire à quel point le mal a fait des ravages dans les hommes !... Pour nous arracher au mal afin de nous enraciner dans le Royaume qualifié là de « royaume du Fils de son amour », Fils en lequel nous avons le pardon.

3ème strophe : qui est ce Fils de son amour ? « Il est l’image du Père invisible ». Ceci est dans le mystère de Dieu en lui-même. Pour dire la dualité (Père Fils) dans l’unité, Paul, recourt à des réalités humaines approchantes : il est l’image du Père, on dira aussi son resplendissement, son rayonnement, pour dire la dualité mais aussi l’unité… ? « Le Père resplendit dans le Fils qui est le reflet du Père » dira St Ambroise.

Mais il est aussi « premier-né de toute créature » : le Fils est le prototype de l’homme ; en créant l’homme Dieu voyait déjà et contemplait son fils incarné sur le modèle duquel il faisait l’homme… puisque affirme le texte, tout a été créé EN LUI… TOUT c’est-à-dire la nature (cieux et terre), les êtres visibles (plantes, animaux et hommes) et invisibles (anges dont le texte détaille les variétés). Et non seulement, Tout est créé par Lui mais aussi vers Lui… Il est donc commencement de tout et fin de tout, il récapitule tout en lui, toute l’histoire humaine générale et particulière de homme se passe au sein du Christ, « en christ » entre commencement et accomplissement.

« premier-né aussi d’entre les morts » oui, c’est plus facile, le premier des ressuscités !

Mais de plus, « tout subsiste en Lui » : Il est la cohérence harmonique de tout, il fait tenir tout le cosmos dans la cohérence des lois physiques.

La 4ème strophe ajoute que le Christ que l’on vient de contempler est en même temps, tête du Corps qu’est l’Eglise. Du corps de l’Univers, dans la même phrase, on passe au Corps de l’Eglise ; le Christ total est donc à la fois Corps de l’univers qu’il maintient dans l’existence et l’harmonie et Corps de l’Eglise la nouvelle humanité qui teint de lui son unité.

On comprend le v19 : « Il a plu à Dieu de faire habiter en Lui (Fils de Dieu incarné) toute la plénitude et qu’il est en même temps, la réconciliation de tout : des hommes avec Dieu, des hommes entre eux, de la nature et des homes avec elle… le sang de la Croix établissant tout dans la paix.

Le silence peut seul continuer cette splendeur ainsi décrite par St Paul.

Dans le chaos de notre temps et des propos des hommes, 

dans le silence, 

contemplons l’œuvre de Dieu dont nous sommes bénéficiaires. Amen

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