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33ème dimanche C

St Luc 21/5-19

Les textes d’aujourd’hui forment une belle cohérence pour notre vie chrétienne quotidienne. Jésus parle de la fin des temps et dans sa présentation, Jésus montre bien les différentes étapes dans cette fin du monde qui commence avec lui. 

On comprend l’admiration de « quelques-uns des disciples ». Le Temple était tout neuf à l’époque du Christ, pas achevé même ! Hérode en avait commencé la construction en 19 ou 18 av. J C. Le roi est un grand constructeur, génial même quand on voit tout ce qu’il a fait : Hébron, les forteresses de Machéronte, Hérodium, Massada, son palais à Jérusalem mais surpassant le tout, le Temple qu’il a magnifiquement embelli. Les pierres : oui, si grandes et puissantes que même les légions romaines n’ont pu les déplacer complètement ! Et les « ex votos », notamment sans doute ceux qui sont accrochés devant la face du Temple, à l’Est. Une splendide vigne d’or sur un fond de marbre blanc à laquelle on attachait ses ex votos... c’est-à-dire des grappes d’or. 

 

Jésus entendant ses apôtres leur dit brutalement : « Il ne restera pas pierre sur pierre » Jésus pourtant, depuis son enfance, aimait le Temple où il était chaque jour quand il résidait à Jérusalem. Mais, comme dans l’Evangile selon St Jean1, Jésus annonce que le culte au Temple est terminé. Le Temple, c’est fini et bientôt il va être détruit puisqu’Israël n’a pas reconnu l’envoyé du Père. 

Mais Jésus veut sans doute aussi nous dire que nous ne devons pas nous confier dans nos œuvres – artistiques, politiques, économiques -, dans nos civilisations, même belles et réussies. Tout s’effondrera ! Les civilisations sont mortelles. Elle passe la figure de ce monde dit St Paul. Nous ne devons nous attacher à elles démesurément. 

Une autre question est posée : une date et un signe avant-coureur de la ruine du Temple : en fait, Jésus ne répond pas à la double question. Il parle de sa venue qu’il distingue nettement de la ruine de Jérusalem : Jésus décrit ce qui attend ses disciples quand il les aura laissés, ses disciples c’est-à-dire ses apôtres, mais c’est-à-dire « nous » aussi : « On se dressera nation contre nation, royaume contre royaume. Il y aura de grands tremblements de terre et en divers lieux, des famines et des épidémies ; des phénomènes effrayants surviendront et de grands signes venus du ciel. » Nous voyons-là les événements dont nous entendons parler sans cesse, dans l’hsitoire. Notamment avec ces guerres que les hommes aiment... les puissants surtout ... notre Europe en a donné un triste exemple avec trois guerres en 80 ans...nous revoici avec une guerre d’agression de la Russie pour agrandir son empire. 

« Mais ce n’est pas encore la fin » ... car à cela s’ajoutent ces paroles : « Mais avant tout cela, on portera la main sur vous et l’on vous persécutera ; on vous livrera aux synagogues et aux prisons, on vous fera comparaître devant des rois et des gouverneurs à cause de mon nom. Cela vous amènera à rendre témoignage.Mettez-vous donc dans l’esprit que vous n’avez pas à vous préoccuper de votre défense. » 

Durant ce temps d’attente de l’avènement du Christ, le lot des disciples est d’être persécutés : tant que les chrétiens et l’Eglise pensent comme tout le monde, ça va. Mais nous faisons l’expérience de la tyrannie du langage et de la pensée uniques, nous subissons, avec d’autres, la violence verbale ou actuelle de mouvements politiques ou écologiques. Il nous faut assumer cette mission du témoignage contredit... Jésus ne nous dit par autre chose tout en nous invitant à la confiance en Lui : « mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu. C’est par votre persévérance que vous garderez votre vie. » Et il nous inspirera lui-même notre témoignage. 

Jésus nous invite au témoigange tranquille, paisible et St Paul dans l’épitre de ce jour aux Thessaloniciens, nous incite à mener notre vie quotidienne chaque jour : comme il faut, en paix, sans agitation inutile, sans être « affairé sans rien faire » sans être « des agités », sans croire toutes nouveautés qui surgissent ou suivre les « messies » du siècle qui ne sont que des trompeurs : « Prenez garde de ne pas vous laisser égarer car beaucoup viendront sous mon nom et diront : ‘C’est moi’ ou encore : ‘Le moment est tout proche. Ne marchez pas derrière eux. » 

Mais nous savons cers qui nous allons ! Jésus le dit à la suite... que la liturgie ne nous donne pas ! Il parle de son avènement. 

Heureusement Malachie nous aide. Nous pouvons être paisibles car nous savons vers où nous allons : vers le Soleil de Justice dont parle le prophète Malachie dans la première lecture : « Mais pour vous qui craignez mon nom, le Soleil de justice se lèvera : il apportera la guérison dans son rayonnement. » Magnifique façon de parler du Messie ! il a la beauté du Soleil Levant, il est éblouissant par son rayonnement... dans lequel se trouve notre guérison, notre Gloire. Telle est la majesté du Christ de Gloire vers qui nous allons, celui que nous saluons joyeusement comme tel chaque matin à la prière des laudes dans le chant de Zacharie le père de Jean Baptiste : « Soleil levant, Orient levant qui vient nous visiter ». C’est le Christ du Royaume celui auquel nous allons communier dans l’eucharistie au point de devenir « une seule chair avec Lui. » Celui qui est notre Maître bien aimé. Amen. 

1 au chapitre 2 

Commentaires

  • Jésus,
    Maître Bien-Aimé,
    Un jour d'Incarnation,tu as pris ma chair ,
    Te faisant mon Semblable,excepté du péché,
    Pour que je ne me détourne pas de toi...
    Un jour de Création,
    Voulant entrer en communion
    Avec moi et avec tous,
    Tu m'as faite
    Pour être Ta Ressemblance.

    Mon ami intime,
    Je t'adore et te remercie !
    Donne moi donc ainsi
    La grâce
    D'accomplir paisiblement mon quotidien et
    De témoigner pour toi sans rougir.

    "Je n'ai pas de grands désirs qui me dépassent,
    Mais je tiens mon âme égale et silencieuse,
    Comme celle d'1 petit enfant contre sa mère."
    Ps 130...je crois.


    Envers et contre toute contradiction

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