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Vendredi Saint

         Dans son livre sur le St Suaire de Turin, l’historien Jean-Christian Petitfils donne de nouvelles précisions sur l’ensevelissement du Christ que je voudrais vous partager ce soir. Elles sont le fruit des recherches les plus récentes sur le linceul de Turin dont l’authenticité ne fait plus de doute chez les scientifiques qui l’ont étudié.

         Prenons les faits juste après la mort du Christ autour de 3 heures de l’après-midi, le Christ vient de mourir en donnant son dernier souffle qui est aussi le 1er souffle saint de l’Église assemblée à ses pieds. Il faut le temps que les soldats viennent briser les jambes des deux larrons pour hâter leur mort et vérifier d’un coup de lance adroit que le Christ est bien déjà mort.

         Joseph d’Arimathie riche propriétaire terrien, influent notable, membre du Sanhédrin est disciple de Jésus en secret… comme Nicodème, membre lui aussi du Sanhédrin. Joseph possède sur la pente ouest de la colline du Golgotha un jardin dans lequel il avait fait creuser pour lui et les siens un tombeau tout neuf. Il offre à Jésus ce tombeau situé à une quarantaine de mètres du lieu de la crucifixion.

         Il se rend au palais de Pilate pour réclamer le droit d’inhumer Jésus. Pilate l’accorda. Il fallut descendre Jésus de la croix, ce qui fut fait sans doute par les soldats romains, aidés des serviteurs de Joseph et des amis du Christ : tâche très délicate et difficile, notamment le retrait des clous, l’enlèvement de la couronne d’épines,… « le corps était déjà soumis à la rigidité cadavérique qui, selon les spécialistes, devait être extrême comme chez les malades morts du tétanos. Le corps était dans la position de la crucifixion et on ne put vraiment l’étendre sur le dos.

         On plaça sur son visage un linge attaché aux cheveux pour masquer la souffrance de son visage. C’est le voile qui est actuellement conservé à la cathédrale d’Oviedo dont les taches de sang sont du même groupe sanguin AB que celui du suaire et se recoupent très exactement avec celles du suaire.

 

         Le st Suaire nous enseigne que « les disciples de Jérusalem, en petit nombre, qui évoluaient dans les hautes sphères du Temple ont voulu réserver à Jésus, malgré le peu de temps dont ils disposaient, un enterrement royal… convaincus qu’ils étaient que Jésus était bien le Messie promis. »[1]

         

         Un tombeau vaste, creusé dans le roc, tout neuf.

         Un huissier romain avait signé l’acte d’inhumation « comme le montrent les mentions légales figurant sur le linceul : Jésus le Nazarénien, je soussigné, exécute... »[2]

         Un linceul somptueux : le tissage, le traitement du fil et la qualité remarquable du drap donnent à penser aux historiens que la pièce de tissu utilisé vient des réserves du Temple et était destinée à la confection du vêtement solennel du Grand Prêtre, il s’agit du linge liturgique dont parle l’Exode et le Lévitique. Les spécialistes pensent qu’il a fallu 800 heures de travail pour réaliser la pièce utilisée pour le linceul du Christ.[3]

         Une énorme quantité d’aromates apportée par Nicodème : 35 kg.

         Un rite rare dans le rituel de l’Israël ancien mais présent dans les sépultures des notables les plus riches : « les pièces de monnaie posées sur les yeux comme signes d’un enterrement d’une personnalité de haut rang »[4] On a découvert sur l’oeil droit de l’homme du linceul un lepton de bronze nettement lisible, frappé sous Ponce Pilate »[5]

         Mais aussi hommages plus humbles :

         - l’analyse des pollens sur le linceul a révélé qu’on a posé sur la tête de Jésus « une couronne de petites fleurs jaunes d’or » et que son corps a été partiellement badigeonné d’huiles parfumées dont les spécialistes donnent le détail.[6]

         - Sans doute les saintes femmes ont déposé le long et sur le corps de Jésus des petits bouquets de fleurs du jardin, « humbles petites fleurs des champs blanches, bleues ou mauves aux étamines jaunes ou violettes, dont une Aegyptia capparis fleur qui s’ouvre le matin à 10h et se ferme le soir au coucher du soleil… sans oublier le Myosotis, la fleur du souvenir »[7]

         - On sait aussi que les disciples ont placé une bague avec une pierre précieuse au majeur de la main gauche, bloquée à la phalange intermédiaire. Peut-être don de Marie Madeleine…

 

         Ces détails qui ne sont pas dans les textes révélés s’insèrent parfaitement dans le récit donné par St Jean, l’unique apôtre témoin des faits ! Rappelons-le ! Ils ajoutent des renseignements précieux pour nous  de l’affection très grande, très délicate dont les premiers disciples entouraient Jésus. C’était évident dans le texte johannique mais les détails rendent cette affection plus concrète et émouvante.

 

 

[1]Petitfils op. Cit. P ; 404

[2]Idem p. 408

[3]Idem p. 405

[4]Idem p. 407

[5]Sous la photo du lepton  dans le livre de Petitfils

[6]Idem p. 406

[7]Idem p. 407

Commentaires

  • Grâce à l'ouvrage de l'historien Mr Petitfils, merci Père de nous avoir fait entrer avec une émotion palpable ds votre voix,...dans les détails de la descente de croix et de l'ensevelissement selon les coutumes juives,du Christ dans ce vaste tombeau offert par Jodeph d'Arimathie.
    ......................
    Et ce drap liturgique très fin ,
    Réservé à l'habit du Grand Prêtre,
    Pour toi Jésus, l'Oint,
    Le Grand Prêtre éternel,
    Celui qu'il nous fallait !
    Notre chef et notre ROI,
    Roi des rois ,Seigneur des Seigneurs!
    Nous sommes entrés ,comme si nous y étions,
    Aux pieds de ton corps parfumé,
    Et nous aurions pu y déposer,
    en hommage,
    un modeste bouquet de
    Nos fleurs des champs.
    ..........................
    Ressuscité,
    Conduis -nous avec une très grande joie et confiancechaque jour de notre vie ,puisque
    La vie à vaincu la mort,
    La croix a vaincu l'enfer!
    Alléluia!

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