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l’Ascension

Nous allons commenter ce passage qui est le récit de l’événement fêté aujourd’hui.

 

         Dans son introduction du livre des Actes, Luc évoque « Mon premier livre » qui désigne l’Evangile. Luc s’adresse à « Théophile » est un nom qui représente tous les lecteurs « amis de Dieu » (c’est le sens du mot) dont nous sommes ce matin.

         L’Evangile concerne la vie de Jésus, faits et enseignements, « depuis le commencement » du baptême jusqu’au moment de « son enlèvement », - nom donné par Luc à l’événement fêté aujourd’hui – « après avoir donné, dans l’Esprit Saint, ses instructions à ses apôtres », voilà pour les 40 jours après Pâques.

 

         C’est une Réaffirmation de la Résurrection avec une précision extraordinaire : « c’est à eux qu’il s’est montré vivant après sa Passion » - quelle manière simple d’exprimer cette nouveauté ! avec la suite – il en avaient eu plus d’une « manifestations évidentes indubitables » ( sens du mot grec employé) pendant quarante jours ». Luc ajoute « il s’était fait voir d’eux » et que le grand sujet d’échange avec les apôtres était le Règne/Royaume de Dieu.

 

         Nous sommes au cours d’un repas – « à nous qui avons mangé et bu avec Lui après sa résurrection » dit fièrement Pierre – Jésus donne ses dernières instructions :

- Ne pas quitter Jérusalem avec un délai : d’ici quelques jours.

- Y attendre la « Promesse du Père » désignation de l’Esprit Saint, Jésus explicite ce terme en évoquant ce qu’il a dit sur Jean Baptiste « Jean baptisait dans l’eau mais vous, vous serez baptisés dans l’Esprit Saint »

         Les apôtres sont toujours dans les perspectives juives de l’établissement d’un Royaume de Dieu sur terre, immédiatement et centré sur Israël ! Notez bien : ils disent « rétablir » c’est donc bien un retour à l’ancienne ! Que de mal nous avons d’accepter la nouveauté !

         Jésus d’une certaine manière élude la question en affirmant qu’ils n’ont pas à savoir quand et comment cela se fera. Je ne sais pas s‘il n’y a pas une certaine lassitude de Jésus d’entendre toujours la même question qui lui fait ne pas répondre et clore le débat rapidement.

         Et Jésus revient sur l’essentiel : le Don de l’Esprit Saint et l’œuvre essentielle qui sera possible en l’Esprit parce qu’il en sera le guide: « le témoignage des apôtres rendu à le à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie et jusqu’aux extrémités de la terre. » C’est la feuille de toute de l’Eglise encore aujourd’hui, c’est aussi le plan des Actes : de Jérusalem à Rome (centre de l’Empire, donc du monde connu pour un homme du 1er siècle) via Antioche.

 

 Puis a lieu l’enlèvement de Jésus : « une nuée – c’est toujours dans la Bible un élément des manifestations de Dieu - le soustrait à leur regard » : là encore quelle simplicité pour dire l’indicible… on peut en juger quand on voit dans l’Ancien Testament, le char de feu qui enlève (même mot qu’ici) le prophète Elie. (2 R. 2/1-25)

 

         Les apôtres restent fixés sur ce départ. On comprend leur surprise, peut-être leur tristesse devant la fin de la proximité très forte qu’ils ont connue avec Jésus. Il faut que les anges leur expliquent que ce n’est plus la peine de regarder le ciel et leur annoncent aussi la Venue glorieuse du Christ, sans durée ni date d’ailleurs.

         Il y a peut-être aussi chez St Luc un rappel de l’enlèvement d’Elie : Elisée devait « voir » Elie être enlevé pour recevoir son esprit. Ici les apôtres voient la nuée enlever le Christ et persistent dans le voir même au-delà de l’événement. Ils sont donc capables de recevoir l’Esprit Saint promis.

         C’est à ce moment que nous savons enfin où nous sommes :il faut mettre ce verset « quittant alors la colline appelée « Mont des Oliviers », ils regagnèrent Jérusalem.

 

Nous avons donc deux aspects de la fête de l’Ascension :

- Nous fêtons l’Exaltation du Christ – Dieu et homme – en Dieu. Il y a donc maintenant un homme en Dieu. Et St Paul dans les Ephésiens nous rappelle que cette montée du Fils auprès du Père est pour nous source de dons nombreux: apôtres, prophètes, évangélisateurs, pasteurs, ceux qui enseignent… mais aussi « à chacun d’entre nous la grâce a été donnée  selon la mesure du Don fait par le Christ. » Dons personnels donc et Dons communautaires…   Et tout cela pour parvenir à la plénitude, c’est-à-dire à l’Homme Parfait :  on ne bâtit par une structure en construisant l’Église, on construit le corps du Christ ; incorporés à Lui nous devenons son Corps, l’HOmme Parait divinisé qui est déjà en Dieu où nous le rejoindrons, formant « ainsi la stature du Christ dans sa plénitude. »

 

         - Nous fêtons aussi le joyeux commencement de la Mission universelle de l’Église : non pas en partant courir partout… mais en commençant par la prière et l’attente de l’Esprit Saint conducteur de l’Eglise désormais.

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