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la Résurrection de Lazare

Billet spirituel

     A propos de l’évangile de la Résurrection de Lazare.

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            La liturgie de ce dimanche nous fait lire en première lecture un passage du prophète Ezéchiel où Dieu déclare solennellement : « Voici que je vais ouvrir vos tombeaux ; vous saurez que je suis le Seigneur quand j’ouvrirai vos tombeaux et que je vous ferai remonter de vos tombeaux »[1] … et nous montre Jésus faire ouvrir le tombeau de Lazare à Béthanie et faire remonter le mort : « Lazare viens dehors ! Et le mort sortit. »

            Promesse divine… et réalisation divine. Juste avant d’accomplir ce geste, Jésus qui a pleuré, prie avec grande solennité comme s’il accomplissait vraiment ce pourquoi il est venu : « Père je te rends grâce car tu m’as exaucé… » La réanimation de Lazare atteste les mots qu’il vient de dire : « Je suis la Résurrection et la Vie ».

            Entre ces deux moments séparés de presque 600 ans, il y a un long cheminement d’Israël. Dans le prophète Ezéchiel, on parle d’ouvrir les tombeaux et de ramener les exilés sur leur terre : c’est encore dans le cadre d’un vison uniquement terrestre de la vie humaine sans au-delà. Ouvrir les tombeaux, faire revivre, cela veut d’abord dire revenir sur notre terre d’une manière miraculeuse grâce à Dieu.

            Mais peu à peu, la promesse – ouvrir les tombeaux – va trouver tout son sens : d’abord dans le cri de Job contre la vision uniquement terrestre de la vie humaine et son appel: « je sais, moi, que mon Sauveur est vivant et qu’au dernier jour, je surgirai de la terre et je verrai Dieu mon rédempteur. Et quand je le regarderai,  Il ne se détournera pas de moi. »

            Puis c’est la réflexion des sages qui fera déclarer au livre de la Sagesse : « Dieu  a créé l’homme pour une existence impérissable. »

            Puis la réflexion des pharisiens qui a abouti à la foi proclamée par Marthe : « Je sais que mon frère ressuscitera au dernier jour »… foi à laquelle, nous le savons depuis l’entretien  avec les sadducéens sur le sujet,-  Jésus adhère.

            Et puis c’est l’action d’aujourd’hui. Commencée avec les apôtres : « Lazare dort »… expression qu’ils comprennent de travers. Jésus doit alors préciser « Lazare est mort » … et s’il parle de sommeil, comme pour la fille de Jaïre, c’est que la mort est désormais un sommeil jusqu’au réveil de la résurrection… Le cimetière signifie étymologiquement « dortoir. »

            Puis c’est l’acte de la résurrection. 600 ans ! Pour bouleverser la vision des fils d’Israël et ouvrir l’au-delà.

            Voilà pourquoi Jésus est venu : pour libérer l’homme de la mort que le péché avait introduite dans la création bonne et exempte de mort que Dieu avait confiée à l’homme. La Résurrection de Lazare ouvre bien le temps e la Passion, de la morte t de la Résurrection du Seigneur, l’acte central de notre foi.



[1] Ez 37/12-14

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