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Jeudi 26 mars - Pour la prière du matin.

Bien chers amis,

         Chaleureuse salutation à tous !

         Bonne et sainte journée. Unis dans la prière et l’amitié dan le Christ… et nous sommes nombreux !

 

Avec mon amitié.

 

Comment prier ICI

 

En note, vous trouverez les références des épisodes évoqués dans l’ode d’aujourd’hui. Y recourir est un bon moyen d‘entrer dans la Bible !

 

Ode d’aujourd’hui (22)

 

Refrain  Gloire à Toi ô Christ, notre espérance, Gloire à toi, Christ notre salut

J’ai entendu les plaintes de Jérémie dans la fosse

Et sa lamentation sur Sion dévastée.

Comme lui, je pleure et je supplie

Sauve-moi du gouffre du péché.

 

J’ai entendu Daniel dans la fosse aux lions

J’ai entendu les trois enfants dans la fournaise bénissant le Seigneur

Dé livre moi, ô Christ, du lion rugissant et de la flamme de l’enfer.

 

O Bon Pasteur, toi qui connais les brebis par leur nom

Et qui donnes Ta vie pour Ton Eglise

Sauve-moi de la Gueule du lion, ramène moi dans le troupeau de Ton bercail.

 

O Toi le Bon Samaritain, Tu t’es penché sur moi

Tu m’as soigné avec l’huile de Ta miséricorde et le Vin de Ton amour

Toi, l’Ami des hommes, prends moi sur tes épaules comme la brebis perdue.

 

 

            La 1ère strophe rappelle deux événements de la vie de Jérémie :[1] 

           

            Ce que Jérémie a dit au roi et aux princes d’Israël ne leur a pas plu :  alors les princes avec la complicité du  roi, firent jeter Jérémie dans une citerne du palais : dans cette citerne, il n'y avait pas d'eau, mais de la boue, et Jérémie enfonça dans la boue. C’est un étranger, Ébed-Mélek l'Éthiopien, dignitaire de la maison du roi, qui sachant cet acte vint voir le roi pour lui reprocher d’avoir ainsi agi, complice des princes d’Israël : le roi lui concéda de sortir Jérémie de cette citerne et de lui donner à manger.

            Et l’autre fait est que Jérémie a dicté à son secrétaire des Lamentations sublimes sur la détresse extrême de Jérusalem durant le siège de la ville par Nabuchodonosor. Le livre des lamentations suit le livre du prophète dans nos bibles. La poésie en est poignante.

            Cette citerne où on enfonce… qu’elle belle image de notre enfoncement lent mais inexorable dans le péché si le Christ ne nous en délivre pas ! notre enlisement … Dieu avait dit aussi, en se plaignant : « Oui, mon peuple a commis un double méfait : ils m’ont abandonné, moi, la source d’eau vive, et ils se sont creusé des citernes, des citernes fissurées qui ne retiennent pas l’eau ! » C’est aussi en Jérémie 2/13 !

            La 2ème strophe, rappel d’épisodes de la vie de Daniel (fosse aux lions Daniel 6/17-25 et fournaise Daniel 3/8-23)… le lion pour St Pierre, c’est le symbole de Satan qui rôde comme le fauve en chasse : « votre adversaire, le diable, comme un lion rugissant, rôde, cherchant qui dévorer. » (1 Pierre 5/8). Que le Seigneur nous fasse échapper au fauve !

            La strophe 3 nous tourne vers le Bon Pasteur qui connaît ses brebis. Donc il me connaît. C’est la source de ma confiance : il est Bon et Il me connaît, il a même donné sa vie pour son Eglise dont je suis. Cela me fait penser à la prière de la paix avant la communion : « Seigneur ne regarde pas nos péchés mais la foi de ton Eglise. Donne-lui cette Paix et maintiens son unité. » Ma prière est forte car elle est portée par la foi de l’Eglise. Même la prière personnelle repose sur la foi de toute l’Eglise.

            Enfin la strophe 4 évoque le bon samaritain. Cette scène est si extraordinaire, c’est une parabole mais on la prend toujours pour une histoire vraie ! Pour St André comme pour beaucoup de Pères et même de vitraux du Moyen Age de nos cathédrales[2] : le Bon Samaritain c’est le Christ qui se penche sur l’humanité tombée dans le fossé, symbolisée par l’homme attaqué par des bandits, par le Mal. L’auberge c’est l’Eglise à qui le Seigneur laisse de quoi soigner les hommes ; quant à l’huile et au vin, il y a de nombreuses interprétations : huile des sacrements, vin eucharistique ou comme ici miséricorde et amour. La monture du samaritain, c’est ses épaules où il met la brebis retrouvée. L’auteur et le priant s’appliquent à eux-mêmes ces paraboles et cet amour du Seigneur qui le comble.

 

[1] Jérémie 38/4 - 13

[2] Cathédrales de Chartres, Sens, Bourges. Voir en ligne sur les sites.

Commentaires

  • merci pour cette explication de la strophe 4 sur le Bon Samaritain
    et vous parlez de la prière personnelle pour la strophe3 : quelle est la prière qui plaît le plus au Seigneur ? sachant que suivant
    les différents moments de notre vie ,la prière qui est la rencontre avec le Seigneur ,est souvent différente

  • pouvez vous me dire d'où vous tirez ces odes?

  • Les odes viennent toutes du grand canon de Saint André de Crète (640-760). C’est l’époque où on écrit de la théologie sous forme poétique avec de nombreuses citations bibliques. Ce canon a été composé pour le carême. Il est divisé en odes. Il est utilisé dans la liturgie byzantine et dans la liturgie catholique notamment tous les matins par les fraternités monastiques de Jérusalem dans la version du frère André Gouzes. C’est pour nous une vrai porte d’entrée dans la lectio divina.

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