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Samedi 28 mars - Pour la prière du matin.

Bien chers amis,

         Heureux de vous saluer au réveil ! Le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt même en confinement !

         Que cette ode matinale vous fasse retrouver Notre Bon Seigneur avec joie et gratitude… dans un saint repentir.

         Avec mon amitié dans le Christ. Votre curé.

 

 

Intentions de prière confiées à tous :

            Seigneur, éclaire et unis tous les chercheurs de toutes les nations pour qu'ils trouvent et apportent un remède au fléau qui frappe notre monde , nous t'en prions .
Dans ton amour Seigneur , réunis tes enfants dispersés et donne nous ta Paix , nous t'en prions.

            Que nos coeurs réalisent la richesse être en lien avec notre famille, nos amis, nos voisins…

Que les querelles familiales, les séparations, les orgueils qui  nous maintiennent à distance, les uns des autres, nous paraissent dérisoires et nous fassent reprendre le chemin de l'unité, du pardon, de l'indulgence et de l’amour dans nos familles.

 

En note, vous trouverez les références des épisodes évoqués dans l’ode d’aujourd’hui. Y recourir est un bon moyen d‘entrer dans la Bible !

Ode d’aujourd’hui (24)

 

Refrain  Gloire à Toi ô Christ, notre espérance, Gloire à toi, Christ notre salut.

 

Tu es venu ô Christ, Tu as illuminé les mages et réjoui les bergers :

D’enfants innocents, tu as fait les premiers témoins de la foi

Et le vieillard Siméon T’a reçu dans ses bras, bénissant Dieu !

 

Revêtu de la chair, Tu as mangé avec les hommes

Aux noces de Cana, Tu as changé l’eau en vin ;

Toi qui donnes la joie, voici venue l’Heure de la Croix.

 

O Jésus très bon, Tu as relevé le paralytique de son grabat

Tu as ressuscité le fils de le veuve de Naïm et guéri le serviteur du centurion

Tu as annoncé à la Samaritaine le culte dans l’Esprit et la Vérité.

 

Tu as guéri l’aveugle-né, ressuscité Lazare ;

Marie a répandu sur Toi l’onction, en vue de Ta sépulture

Le grain déposé en terre meurt et porte beaucoup de fruit.

 

Un glaive de  douleur a transpercé ton âme, ô Marie

Debout au pied de la croix de ton fils, dans l’attente du Royaume

Tu es devenue notre Mère car tu nous as enfanté par la croix.

 

 

            Voilà une ode plus contemplative : nous ne nous laissons plus « juger » par les personnages de la Bible nos frères aînés dans la foi et le péché, mais nous contemplons le Sauveur dans son action en notre faveur. Plus simple peut-être aussi que les précédentes : les événements évoqués, nous les avons déjà presque tous commentés et médités. Comme la Vierge, repassons-les dans notre cœur.

 

            Cette méditation renouvelée m’a fait penser à ce couplet de Jacopone da Todi [1] dans le Dies irae : « Souviens-vous, Jésus si doux : en me cherchant Tu t’es assis, fatigué, me rachetant par la Croix et la Passion : que tant de travaux ne soient pas vains ! ». C’est aussi la joie du psalmiste : « Par Tes œuvres, Tu me combles de joie, Seigneur ; devant l'ouvrage de tes mains, je m'écrie : Que tes œuvres sont grandes, Seigneur ! Combien sont profondes tes pensées ! » (Ps 91). Contemplons donc toute la vie du Seigneur ses joies et ses peines et pensons que tout est pour nous : « Le monde de la création, la vie, la mort, le présent, l’avenir : tout est à vous, mais vous, vous êtes au Christ, et le Christ est à Dieu. » (1 Co 3/23)

            Nous retrouvons la mention de l’Heure de Jésus dont je vous rappelle la définition : « Depuis le temps des prophètes, écrit la Sr Jeanne s’Arc en la note 30c du chapitre 7 de St Jean, « l’heure » marque les étapes décisives de l’histoire du salut : l’heure messianique et l’heure eschatologique (= de la fin des temps et de l’avènement des temps nouveaux). Pour Jésus, c’est le temps de l’accomplissement de sa mission qui passe par la Passion pour aboutir à la Résurrection. Sa souffrance débouche sur une vie nouvelle ; le mot « heure » marque l’accomplissement du plan de Dieu. »

 

            Dans la 4ème strophe, nous trouvons évoquée la résurrection de Lazare que nous lirons demain à la messe et l’onction de Béthanie que nous lirons le lundi saint. Mais se trouve cité aussi un verset célèbre de Jésus : face à la perspective de sa mort prochaine, Jésus tente de faire comprendre aux apôtres et aux disciples proches, que sa mort ne sera pas, comme ils le pensent la fin de tout[2], mais au contraire la fécondité d’une vie démultipliée. Pour cela il utilise plusieurs comparaisons : le grain de blé qui meurt et porte beaucoup de fruit dans l’épi (St Jean 12/24) ; ou bien la maison du Père où il y a beaucoup de demeures et que Jésus, par sa mort et sa résurrection, va rouvrir pour les enfants de Dieu. (St Jean 14/2).

 

            Enfin dans la dernière strophe, nous retrouvons la prédiction de Siméon à Marie concernant le glaive qui lui transpercera le cœur. Mais Saint André lit l’événement d’une manière toute particulière : cette douleur pour lui, c’est le fait que Marie reçoive la mission d’être la mère de l’Eglise « Femme, voici ton fils ! » c’est-à-dire la misison d’enfanter les hommes à Dieu : dans la prière de bénédiction de l’eau du 5ème siècle, à la vigile pascale, le prêtre demande à Dieu : « Et maintenant Seigneur, regarde avec amour ton Eglise, multiplie ses générations, Toi qui réjouis Ta cité sainte par le Fleuve de ta grâce et fais jaillir en Elle la source du baptême pour que renaissent les nations de l’univers. Que de cette fontaine sacrée, comme d’un sein maternel très pur, émergent des enfants de Dieu ».Unie au Christ à la croix, Marie, icône de l’Eglise, reçoit la mission de Mère des disciples du Christ représentés en Saint Jean. Et St André ajoute que, debout au pied de la Croix, Marie était « dans l’attente du Royaume », ce royaume dont le mystère pascal de Jésus était l’inauguration.

 

 

Chant : VOICI LE PAIN QUI DONNE LA VIE

LE PAIN VIVANT DESCENDU DU CIEL

IL A PRIS CHAIR DE LA VIERGE MARIE DE LA MERE DES VIVANTS.

 

Le Christ est mis à mort en dehors de Jérusalem

Et Marie, fille d’Israël, marche avec Lui vers le calvaire

Quand il sera élevé de terre, Il attirera tout à Lui.

 

Le Christ st le Grand Prêtre de l’Alliance Nouvelle

Il passe de ce monde au Père en lui disant : « voici je viens »

Et Marie le reçoit dans ses bras « qu’il me soit fait selon Ta parole »

 

Jésus se lève du tombeau dans la Puissance de l’Esprit

Assis à la Droite du Père, il accueille Marie sa Mère

Il la comble de sa Gloire, la couronnant de son Amour.

 

 

[1] Jacopone da Todi  est né vers  1230 à Todi en Ombrie ; il est mort tout près de Todi en 1306. Juriste, marié, il perd sa jeune épouse en 1268 et cette disparition accidentelle le plonge dans une grave crise spirituelle. Il entre dans le tiers-ordre  franciscain puis dans l’ordre lui-même et devient un « poète errant et prêchant ». Il est l'auteur d'une centaine de poèmes d'inspiration religieuse, pleins de ferveur avec une louange passionnée de l’amour divin. St Philippe Néri aimait beaucoup ses poésies religieuses et les faisait chanter dans les réunions de prière de l’Oratoire.

[2] A l’époque de Jésus, dans le judaïsme très divers, beaucoup de fidèles pensent comme toute la Bible que lorsqu’on est mort, tout est fini. Certains courants minoritaires parlent d’une résurrection finale (comme le dit Marthe à Jésus à Béthanie), d’autres comme dans le livre de la Sagesse parle d’une existence impérissable donnée à l’home par Dieu. Mais tous pensent que la venue du Royaume de Dieu sera sur terre.

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