Lundi de Pâques - Soir
Les femmes au tombeau. Mosaïque de Ravenne.
Ce soir encore, chers frères et sœurs nous allons au tombeau avec les saintes femmes.
Le Seigneur a encore quelque chose à nous dire ! Alleluia !
Bien à vous tous avec mon affection.
Cette hymne traditionnelle de St Ambroise est répartie du deux jours.
La suite est donnée et expliquée demain.
Invités au repas de l’Agneau
revêtus de nos robes blanches
après avoir passé la mer rouge,
chantons au Christ notre Chef.
Le texte de St Ambroise croise sans cesse les 2 Pâques, celle d’Egypte et celle du Christ.
« Repas de l’Agneau » vaut pour l’une et l’autre, les robes blanches évoquent le baptême…déjà annoncé par le passage de la Mer Rouge.
Mais tout est tourné vers le Christ que nous chantons.
En goûtant sa chair toute sainte
brulée sur l’autel de la Croix,
en goûtant le vin de son sang,
nous vivons de la vie de Dieu.
Nous « goûtons » la Chair sainte du Christ comme l’Agneau pascal qu’il est, continuation de celui de la 1ère Pâque, d’où « rôti /brûlé» sur la croix.
Protégés au soir de la Pâque
contre l’Ange exterminateur,
nous avons été arrachés
au dur pouvoir de Pharaon.
Allusion au sang protecteur placé sur les portes lors de la 1ère Pâque le Sang du Christ nous arrachés à pharaon, le plus terrible Pharaon qui est la puissance du Mal, Satan.
Gloire à Toi, Seigneur,
ressuscité d’entre les morts ;
avec le Père et l’Esprit bienfaisant,
dans les siècles éternels.
Amen
La louange finale s’adresse au Christ Victorieux indissolublement lié au Père et à l’Esprit, Notre Dieu UN Trinité.
Mosaïque, portrait dans la basilique St Ambroise à Milan
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 28, 8-15
En ce temps-là, quand les femmes eurent entendu les paroles de l’ange, vite, elles quittèrent le tombeau, remplies à la fois de crainte et d’une grande joie et elles coururent porter la nouvelle à ses disciples.
Et voici que Jésus vint à leur rencontre et leur dit : « Je vous salue. » Elles s’approchèrent, lui saisirent les pieds et se prosternèrent devant lui. Alors Jésus leur dit : « Soyez sans crainte, allez annoncer à mes frères qu’ils doivent se rendre en Galilée : c’est là qu’ils me verront. »
Tandis qu’elles étaient en chemin, quelques-uns des gardes allèrent en ville annoncer aux grands prêtres tout ce qui s’était passé. Ceux-ci, après s’être réunis avec les anciens et avoir tenu conseil, donnèrent aux soldats une forte somme en disant : « Voici ce que vous direz : “Ses disciples sont venus voler le corps, la nuit pendant que nous dormions.” Et si tout cela vient aux oreilles du gouverneur, nous lui expliquerons la chose et nous vous éviterons tout ennui. » Les soldats prirent l’argent et suivirent les instructions. Et cette explication s’est propagée chez les Juifs jusqu’à aujourd’hui.
– Acclamons la Parole de Dieu.
Commentaire :
Nous revenons au tombeau du matin de Pâques.
« Vite » les femmes quittent ce tombeau qui n’a plus d’intérêt… Elles sont dans « une crainte joyeuse » : crainte à tous les sens, peur, effroi sacré, bouleversée, par l’inattendu, et en même temps obéissantes à l’Ange de retourner vite vers les apôtres.
Et « vite » aussi Jésus les rejoint !... les hommes attendront le soir !... même si Jésus les appelle « mes frères » quand il parle d’eux aux femmes C’est comme si Jésus était impatient de les revoir ! Et il les salue le premier…par un mot qui est le même qu’à l’Annonciation : chaire, souhait de grâce et de joie à la fois. Et tout de suite, elles sont à ses pieds pour les lui saisir et se prosterner. Jésus les laisse faire… il sera un peu plus sévère avec Marie !
Changement de climat[2] : les gardes annoncent le tombeau vide aux autorités juives, ce qui bouscule leurs projets. Aussitôt on a recours … au mensonge et à l’argent ! On invente une histoire à raconter au gouverneur et l’argent achète le silence. Décidément le monde nouveau a encore du travail pour s’imposer…surtout dans la sphère politique… et quand les intérêts sont en jeu.
Ainsi naissent les rumeurs et les légendes.
[1] Cette hymne est très ancienne : elle a pour auteur Saint Ambroise le grand évêque de Milan, catéchiste de St Augustin, né à Trèves vers 340 et mort à Milan le 4 avril 397.
[2] Seul Matthieu rapporte cet épisode.
Chantons ce beau psaume cité par St Pierre et demandons à Dieu les uns pour les autres de goûter déjà cette éternité de délices auprès de Jésus.
Garde-moi, mon Dieu : j’ai fait de toi mon refuge.
J’ai dit au Seigneur : « Tu es mon Dieu !
Seigneur, mon partage et ma coupe :
De toi dépend mon sort. »
Je suis dans les mains de Dieu. Ma joyeuse fragilité.
Je bénis le Seigneur qui me conseille :
Même la nuit mon cœur m’avertit.
Je garde le Seigneur devant moi sans relâche ;
Il est à ma droite : je suis inébranlable.
Ma grâce te suffit… sa force se déploie dans ma faiblesse.
Mon cœur exulte, mon âme est en fête,
Ma chair elle-même repose en confiance :
Tu ne peux m’abandonner à la mort
Ni laisser ton ami voir la corruption.
Tu m’apprends le chemin de la vie :
Devant ta face, débordement de joie !
À ta droite,
Eternité de délices !
Ma foi en ma résurrection, ma foi en la Vie Eternelle, délice auprès de Dieu
Voici les saints… en procession vers le Christ et sa Mère tels qu’ils sont montrés à Ravenne
Les saints en procession vers le trône de Dieu. Ravenne, Photos Martine Boiché
Commentaires
Nous ne recevons plus la lettre depuis mardi14/04 matin. Sans doute est-ce une maladresse de notre part.
Pouvez-vous nous réinscrire. ce contact deux fois par jour nous est très précieux.
Amitiés.