MERCREDI MATIN de la 2ème SEMAINE de PÂQUES

Bien chers amis

Ce petit mot pour vous souhaiter une très belle journée. Emerveillez-vous toujours de Jésus Ressuscité, il ne passe pas de mode ! Dieu seul fait du neuf et il ose essayer en faire avec nous : vous vous rendez compte ! Que d’audace ! 

Bien à vous

 

le mode d'emploi 

 

Le flash de la Résurrection

Comment exprimer l’état du Ressuscité ? (3) 

« On peut toujours accuser les évangélistes de crédulité, de naïveté, quand ce n’est pas de superstition avec leurs Anges, leur Ressuscité qui mange, qu’il ne faut pas toucher et qui se laisse toucher. On ferait mieux, soit dit en pensant, de voir dans tout cela des marques de la vérité de leurs témoignages : quand on invente, la cohérence n’est pas difficile à atteindre ; mais quand on est en devoir de dire l’indicible, c’est autre chose ! En tout cas ils s’entendent tous sur un point : ils ne savent rien de l’acte, du moment et du comment de la Résurrection. Ils n’en savent rien et n’en ont donc rien dit, parce que cela ne leur a pas été révélé. »

Comprenons bien aussi : les premiers chrétiens ne cherchaient pas dans ces récits, des preuves d’un fait mais « des célébrations d’un mystère que leur foi avait accueilli et dont elle ne se lassait pas de méditer la splendeur », splendeur que  « les témoignages inconciliables pour notre logique qu’ils recevaient dans la certitude qu’ils avaient » manifestaient sans cesse. « C’est dans la mesure même où l’on a ensuite cherché dans les textes de Pâques une garantie pour consentir à l’acte de foi que l’on s’est trouvé embarrassé par leurs contradictions et que l’on est devenu aveugle à leur majesté. »

« La foi à la Résurrection n’est pas née des textes des Evangiles mais de l’intervention du Ressuscité dans des vies humaines. Qui a cette « preuve » vivante en lui, ne cherche pas de preuves. La question de l’historicité des textes ne se pose plus parce que la certitude de leur vérité s’impose au croyant inspiré par l’Esprit. »

 

LE CHRIST EST RESSUSCITE DES MORTS
PAR SA MORT, IL A VAINCU LA MORT ;
AUX MORTS IL A DONNÉ LA VIE. 

Aujourd’hui s’accomplit la Pâque du Seigneur
Et Dieu pose en Sion une Pierre angulaire.
La Pierre que les bâtisseurs avaient rejetée
est devenue la tête d’angle du Temple non fait de main d’homme.

Aujourd’hui s’accomplit la Pâque du Messie :
Voici la Demeure de Dieu parmi les hommes.
Christ est ressuscité, l’Emmanuel, Dieu avec nous
Et nous sommes son Temple les membres de son Corps.

Aujourd’hui s’accomplit la Pâque du Sauveur
Le Fils de l’homme est glorifié et Dieu est glorifié en Lui.
En sa Résurrection, tout l’univers se réjouit
« Voici qu’il a fait toutes choses nouvelles. »

Le Fils de l’homme est « glorifié », c’est-à-dire pris dans le rayonnement divin, devenu lui-même totalement divinité rayonnante. C’est à dire que la nature humaine de Jésus est dans la résurrection totalement prise en Dieu, divinisée : la majesté divine rayonne dans l’humanité alors que sur la terre, la majesté divine était cachée, voilée par l’humanité. La seule fois où le Nouveau Testament nous montre le Christ en Gloire c’est à la transfiguration. A la Résurrection, c’est fait définitivement, mais pas encore totalement manifesté. Et cette gloire donnée à la nature humaine de Jésus – donc à notre nature humaine par Lui et en Lui – rend Gloire à Dieu, montre toute la générosité divine et toute la splendeur du Dessein éternel divin. « Nous sont accordés les dons promis, si précieux et si grands, pour que, par eux, vous deveniez participants de la nature divine » écrit St Pierre dans sa 2^ème épitre (1/ 4). Effectivement, Dieu a fait toutes choses nouvelles comme il l’a dit dans l’Apocalypse ! (21/5)

 

Maître autel de la cathédrale de Besançon. Humanité du Christ rayonnante de Gloire

 

Lecture du livre des Actes des Apôtres 5/17-26 (c'est ici)

 

Commentaire

Dans les versets qui précèdent notre texte liturgique d’aujourd’hui, St Luc nous a dit que beaucoup de signes et de prodiges s’accomplissaient dans le peuple par la main des apôtres. » (5/12). La communauté chrétienne de Jérusalem se rassemblait habituellement – c’est encore St Luc qui le dit (5/13) – autour des apôtres « sous le portique de Salomon » que Jésus aimait tant. Les non chrétiens n’osaient se joindre à eux continue Luc mais « le peuple faisait leur éloge » (v.13). Et le mouvement s’amplifie : « on en venait à sortir les malades dans les rues… on les plaçait sur des lits ou des civières « afin que Pierre au passage touche au moins l’un ou l’autre de son ombre. » ! (v. 15) « Et tous étaient guéris » (v. 16)

 

On comprend alors les v. 17-18 : la fureur du Grand Prêtre et de son entourage sadducéen ! et la conséquence de cette fureur : l’arrestation des apôtres ! Mis « dans la prison publique » ce qui voudrait dire un mode d’emprisonnement plus sévère qu’en 4.

 

v.19 : L’arrestation de tous les apôtres est de tous les dangers. Il en va de la survie de la foi chrétienne. Ce sera le cas un peu plus tard  en Ac.12 quand Pierre sera arrêté et menacé de mort. Dans les deux cas, quand le danger est extrême, Dieu intervient d’une manière ou d’une autre ; aucune puissance humaine ne peut s’opposer au Dessein de Dieu. L’Ange du Seigneur les libère. Remarquez bien : pas un Ange mais L’Ange : l’expression désigne dans l’Ancien Testament l’envoyé de Dieu, la personnification de son intervention particulière en faveur de son peuple. C’est une manière juive d’affirmer la réalité d’une intervention divine en respectant la transcendance absolue du Dieu caché.  La TOB fait très justement remarquer que la présentation des Anges dans les Actes est sobre, très proche des livres les plus anciens de la Bible.

L’Ange ouvre les portes et les en fait sortir.

 

v. 20 : En plus il leur donne l’ordre de retourner au Temple et d’y annoncer les paroles de Vie, les paroles qui donnent la Vie. Pourquoi dans le Temple ? c’est le lieu le plus public et le plus central dans la foi juive. Dieu ne les pousse pas à la discrétion !!!... ou prudemment à faire un arrêt momentané.

 

v. 21 : les apôtres obéissent et sont dans le Temple « à la pointe du jour » !

Les Grands prêtres réunis avec le sanhédrin – Luc joue avec nous : nous voyons l’assemblée solennelle se mettre en place, avec gravité et nous, nous savons que les apôtres sont dehors ! -  et font chercher les apôtres à la prison.

 

v. 22-23 : Retour des serviteurs. On a trouvé la prison fermée mais personne à l’intérieur.

 

v .24 : consternation et interrogation des autorités devant ce fait inexpliqué et inexplicable.

 

v. 25 : et comme dans un bon scénario théâtral, arrive quelqu’un qui sait lui où ils sont : dans le Temple !... en train d’enseigner !!

 

v. 26 : Le commandant part pour les conduire devant le sanhédrin, sans violence… par peur du peuple qui pourrait leur jeter des pierres. Le peuple est donc attaché aux apôtres et aux premiers disciples ; il n’hésite à jeter des pierres sur les forces de l’ordre. C’est du connu.

Suspens jusqu’à demain ! Ne lisez pas la suite tout de suite !

 

 

Cantique de la lettre aux Éphésiens (1, 17-23) 

Que le Dieu de notre Seigneur Jésus Christ
Illumine les yeux de notre cœur
Pour nous faire voir quelle espérance nous ouvre son appel,
Quel trésor de gloire renferme son héritage parmi les saints ;

Quelle extraordinaire grandeur sa puissance
Revêt pour nous, les croyants
Selon la vigueur de sa force qu’il a déployée dans le Christ,
Quand il l’a ressuscité d’entre les morts.

Il a fait siéger le Christ à sa droite dans les cieux,
Au-dessus de toute Principauté et Puissance,
Et de tout autre nom qui se pourra nommer,
Dans le siècle présent et dans le siècle à venir.

Il a tout mis sous ses pieds,
Et l’a constitué au sommet de tout,
Tête pour l’Église, qui est son Corps
Et la Plénitude de Celui qui est rempli, tout en tout.

 

« Il n’y a pas de doute, mes bien aimés, en prenant la nature humaine, le Fils de Dieu s’y est uni étroitement, au point que, non seulement chez cet homme qui est le premier-né de toute la création, mais encore chez tous les saints, ce n’est qu’un seul et même Christ ; et comme on ne peut séparer la tête et les membres, on ne peut pas non plus séparer le Christ Tête des membres que sont les chrétiens. Que Dieu soit tout en tous, cela n’appartient pas à la vie présente mais à la vie éternelle. Toutefois, même maintenant, Le Seigneur habite son Temple qui est l’Eglise, sans pouvoir en être séparé comme il l’a lui-même promis : Voici que je suis avec vous jusqu’à la fin des temps »

Pape St Léon le Grand (390-461)