Mercredi Matin de la 5ème semaine de Pâques

Bien chers frères et sœurs du blog paroissial,

Ce jour, nous découvrons la première grande crise qui agite l’Eglise : faut-il circoncire les païens avant de les admettre au baptême ? Doit-on continuer à vivre la Loi de Moïse et en attendre son salut quand on est baptisé dans le Christ ? Quelle est alors la nouveauté chrétienne ? Toujours les sociétés où naît la foi chrétienne cherchent à la réduire à ce qu’ils connaissent, à ce qu’ils aiment, à ce qu’ils sont prêts à tolérer ! A ceux qui leur est soumis !

Bien  à vous

 

 

 

Le flash de la Résurrection

Chaque jour, une idée pour contempler cette réalité merveilleuse. 
A reprendre durant la journée, à assimiler pour pouvoir en parler à d’autres

 

(Suite d’hier mardi)

 

 Toujours du même St Athanase et plus explicite encore :

Dans cette contemplation de la beauté de l’humanité de Jésus sans péché comme « modèle » de ce que nous devons devenir comme « hommes nouveaux  dans le Christ Ressuscité »,  écoutons St Athanase dans la même lettre à Marcellus : 

«  Bien plus : voulant nous faire connaître sa manière de vivre céleste (= la nouveauté de Pâques, l’homme nouveau) et souverainement agréable à Dieu, le Christ, s’étant fait homme pour nous,  l’a exprimée en lui-même afin que désormais l’ennemi ne puisse plus tromper facilement les hommes qui auraient un gage pour appuyer leur constance : la victoire que le Seigneur a lui-même remportée sur le diable. »

Cette contemplation de l’humanité sainte de Jésus illumine notre esprit et ainsi, la grâce de transformation commence son œuvre en nous :

Ecoutons le pape St Clément nous le dire, en 96, dans sa lettre aux Corinthiens :

« Voici quel est le chemin, mes bien aimés, par lequel nous avons trouvé le salut : Jésus Christ…Par Lui nous fixons nos regards sur les hauteurs des cieux ; par Lui comme dans un miroir nous contemplons le visage pur et sublime du Père ; par Lui se sont ouverts les yeux de notre cœur ; par Lui notre intelligence bornée et ténébreuse s’épanouit à la lumière ; par Lui le maître a voulu nous faire goûter la connaissance immortelle, lui qui est lumière éclatante de la gloire du Père, placé bien au-dessus des anges, car il possède par héritage un nom bien plus grand que le leur. » (citation de l’épître aux Hébreux.)

 

 

 

Par ta résurrection, o Christ, alléluia ! 
Tu as réjoui la terre et le ciel, alléluia ! 
Tu nous fais naître de l’eau et de l’esprit, alléluia !

Il est venu le jour où Tu répands sur le peuple
L’Esprit de bienveillance et de supplication ;
Il est venu le Jour qui ne connaît pas de couchant, 
Le jour où de l’eau vive naît un peuple nouveau.

 

Tu n’as pas abandonné à la mort l’homme créé à ton image
Ô Christ ressuscité, Image éternelle du Père !
Tu as détruit la haine, Tu nous donnes la paix,
Tes plaies sont les portes qui nous ouvrent le Ciel !

 

 

Lecture du livre des Actes des Apôtres 15/1-6, ICI

 

Commentaire

 

L’Eglise était en paix et se développait à la fois en grandissant en nombre mais aussi en approfondissant la foi ( comme nous le suggère St Luc au verset 14/28 : Ils passèrent alors du temps avec les disciples ») C’est à Antioche que fut traduit en grec et augmenté le premier évangile de St Matthieu écrit dans sa première version en araméen.

 

- v. 1 : la crise se prépare ! La venue de chrétiens d’origine juive, de Judée, à Antioche et surtout les propos qu’ils tiennent sèment le trouble : que disent-ils ? Il faut d’abord devenir juif par la circoncision et l’application de la loi de Moïse pour devenir chrétien.

 

- v. 2 : Un conflit en résulta et des discussions assez graves entre eux et les apôtres Paul et Barnabé. Nous avons connu aussi après le concile ce genre de « descente de groupes » intransigeants ou progressistes, voulant imposer leur propre vision des choses de la foi et de la vie en Eglise et nous nous souvenons des dissensions engendrées, des discussions sans fin, inutiles et souvent violentes pour comprendre ce qui se passe à Antioche et le désastre que cela représente. En sommes-nous vraiment remis ? Je pense que non.

Mais la communauté d’Antioche a un véritable réflexe ecclésial : monter à Jérusalem pour consulter les Apôtres et les Anciens sur ce point. On voit par là le rôle que joue la communauté mère de Jérusalem mais aussi l’idée que toutes les communautés – même éloignées et différentes comme celle d ‘Antioche – ne font qu’une Eglise avec un centre commun –Jérusalem pour le moment – et une autorité,  les Apôtres et les Anciens.

 

- v. 3 : ce voyage est officiel, donc la communauté le prend en charge. Voyez comme tout est pensé et concret ! On passe par le Liban (Phénicie) et la Samarie – la route droite  - et on fait halte dans des communautés chrétiennes qui existent. Et on donne des nouvelles … de ce qui préoccupe le plus : l’annonce de l’Evangile ! Ce voyage est une « traînée de joie ».

 

- v. 4 : ils arrivent à Jérusalem et son « généreusement » accueillis : cet adverbe est seulement présent dans la version occidentale des Actes qui insiste sur la charité et l’unité de l’Eglise face à la question.

 

- v. 5 : Les tenants de la circoncision nécessaire interviennent pour défendre leur thèse. Si à Antioche leur identification était été vague, ici ils sont clairement identifiés comme venant «  de la secte des Pharisiens » si on suit le texte exact littéral.

 

- v. 6 : L’assemblée des apôtres et des Anciens se réunit… ceux qui écriront la lettre qui commence par « l’Esprit Saint et nous-mêmes avons décidé… »… pour examiner l’affaire.

 

 

Le lieu appelé aujourd’hui « Cénacle ou Chambre haute » - sur le Mont Sion - où la communauté chrétienne de Jérusalem avait l’habitude de s’assembler.