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Le Bon Pasteur

Le jour de notre baptême en nous faisant l’onction avec le St Chrême le prêtre a dit sur chacun de nous : » Tu es une création nouvelle. Tu es membre du Corps du Christ et tu participes à sa dignité de prêtre, prophète et roi. » Prêtre !

 

1 – Donc, comme Eglise, nous sommes un peuple sacerdotal, un peuple consacré à Dieu c’est-à-dire qui se donne et s’offre à Dieu. La 1ère mission de l’Eglise – avant même l’annonce de l’Evangile et en annonçant l’Evangile - est de louer Dieu, de rendre grâce pour les merveilles divines en faveur des hommes mais aussi d’intercéder pour tous les hommes vivants et morts, pour les hommes dans toutes leurs détresses, la 1ère  détresse étant de ne pas connaître et aimer Dieu.

Comment remplissons-nous cette mission ?

 

2 – Cette action sacerdotale nous l’accomplissons ensemble principalement à la messe et dans la liturgie des heures qui en est le rayonnement.

A l’eucharistie, en apportant le pain et le vin et nos intentions de prière, c’est toute notre vie que nous apportons au Seigneur. Tout ce que l’effort humain fournit pour ordonner le monde selon Dieu – lutte contre l’injustice, la faim, la maladie, la misère et la déchéance, lutte pour de meilleurs conditions de vie, d’éducation, de salaire… - doit être offert à Dieu qui l’intégrera, en le perfectionnant, dans le Royaume définitif qu’il construit. C’est pourquoi ce sont les fidèles laïcs qui apportent le pain et le vin à l’autel.

Mais à l’eucharistie aussi, nous nous offrons nous-mêmes et pas seulement ce que nous faisons, en particulier au chant du « Par Jésus, avec LUI et en LUI… tout honneur au Père dans l’Esprit. » Cette même louange de Dieu et intercession pour tous unies à celles du Christ, sont poursuivies dans la liturgie des heures, 5 fois par jour, et surtout matin, midi et soir avec le chant des psaumes et des intercessions.

 

3 – Cette action sacerdotale des fidèles est possible parce que le Christ s’unit joyeusement et totalement à son Eglise et la prend dans la louange qu’il adresse à son Père. Et cela ne se fait pas seulement en pensée : mais en acte. Cette union dans l’offrande se fait par communion au Christ Pascal présent au milieu de la communauté.

Mais comment le Christ pascal est présent au milieu de sa communauté et se donne e n communion aux fidèles ?

Par le ministère de l’évêque et du prêtre, comme l’a voulu Jésus le soir du jeudi saint :   dans la puissance créatrice de l’Esprit Saint invoqué, par le sacerdoce du prêtre qui redit les paroles de Jésus et refait ses gestes du Jeudi saint comme il a dit de le faire, le pain et le vin deviennent Corps et Sang du Christ pascal dans la réalité la plus réelle possible. Nous sommes rendus présent au Christ dans son offrande à Dieu sa louange et son intercession.

 

Nous qui nous sommes détournés de Dieu par le péché , nous ne pouvons par nous-mêmes revernir à Dieu et nous offrir à lui : seul le Christ accomplit, parfaitement cette offrande et Il nous prend en Lui, dans son offrande, par la communion.

Et le prêtre qui fait face à l’Eglise son épouse, représente sacramentellement le Christ : il tient la place du Christ ; il agit in persona christi capitis – dans la personne du Christ tête ou époux pour réaliser la Présence du Christ et offrir le sacrifice du Christ auquel l’Eglise s’unit. C’est ce merveilleux face à face en même temps que cette union Christ - Eglise, Epoux – Epouse dans leur offrande au Père que visualisent et rendent réelles à la fois le vis à vis prêtre/communauté et la communion profonde prêtre/communauté. Le prêtre en effet  est  un baptisé membre de l’Eglise qui par le sacrement de l’ordre, a été configuré au Christ Epoux et tête de l’Eglise. St Augustin disait : «  Chrétien avec vous, évêque pour vous ». Voilà ce que Jésus a voulu en instituant les Douze le soir du jeudi saint et en leur demandant de continuer, en son Eglise et pour elle, le sacrement de l’eucharistie qu’il venait d’inaugurer ainsi que la remise des péchés qui leur fut confiée le soir de Pâques.

 

4 – C’est pour cela que la seule organisation ecclésiale qui vient du Christ, c’est ce qu’on appelle les « communautés hiérarchiques »,  « hiérarchique » qui veut dire en grec « relié à la source sacrée », les communautés hiérarchiques qui sont « celles qui relient les disciples sacramentellement à la Tête et à l’Epoux qu’est le Christ » : c’est-à-dire concrètement, le diocèse avec à sa tête un évêque et la paroisse avec à sa tête son pasteur propre, le curé. L’évêque continue pour son diocèse le service voulu par le Christ et confié aux Douze apôtres – on appelle cela la succession apostolique ininterrompue des apôtres à notre évêque aujourd’hui - ; le pasteur paroissial continue l’œuvre des collaborateurs que les apôtres se sont choisis pour réaliser la mission demandée par le Christ. Il garde la communauté locale dans la communion avec l’évêque et ainsi à la garantie de la succession apostolique.

Ce service des évêques et des prêtres est aujourd’hui exercé dans la succession apostolique dans l’Eglise catholique et dans les Eglises orthodoxes. Les communautés chrétiennes issues de la Réforme ont rompu avec cette succession en supprimant tout sacerdoce ministériel.

 

5 – A côté de cette structure voulue par le Christ et pour accomplir au mieux sa mission, l’Eglise s’est doté, sous la mouvance de l’Esprit Saint et après dicernement, de tout un ensemble de communautés chrétiennes associatives pour les jeunes ou pour les adultes : mouvements de jeunes divers, équipes Notre Dame et autres groupes pour les couples, autrefois ce qu’on a appelé l’action catholique, les communautés nouvelles … Ces communautés, elles, sont de type associatif, les responsables sont élus parmi les laïcs et les prêtres sont, par rapport à eux, de simples conseillers… ce qui n’est pas le cas dans les communautés hiérarchiques où le gouvernement a été confié par le Christ aux ministres ordonnés comme un service exercé au nom du Christ et en Lui pour, d’une part faire grandir la sainteté et la charité de tous par le don des sacrements et d’autre part pour assurer l’enseignement de la foi et un gouvernement sage et soucieux de la communion … enseignement et gouvernement auxquels, bien sûr, les fidèles sont vivement associés.

 

6 – Enfin, dans ce corps sacerdotal qu’est l’Eglise, outre la dimension pétrinienne assurée par les ministres ordonnés,  et la vie du peuple de Dieu à la fois ressourcée dans la vie sacramentelle et liturgique, et aussi dans les communautés associatives,  dans ce Corps qu’est l’Eglise se trouvent aussi celles et ceux qui à la suite de Marie qui a accueilli l’apôtre St Jean, ont reçu leur vocation propre du Seigneur, la 3ème : ils sont dans l’Eglise uniquement « pour être avec Jésus tout le temps jusqu’à ce qu’Il vienne » selon la parole de Jésus à Jean: je parle ici de tous les consacrés laïcs, religieuses/religieux, moines/moniales. Ils sont ceux qui entourent constamment le Seigneur de leur louange et de leur intercession en vivant dans le célibat, la pauvreté et l’obéissance comme leur maître, auprès du Maître au cœur de l’Eglise.

 

Telle est la beauté de l’Eglise fondée par Jésus le Christ, dans la variété et la complémentarité des vocations au sein de l’unique peuple sacerdotal. Amen.

 

O Seigneur, Pasteur fidèle, toi qui connais tes brebis.

Tu connais le cœur du Père, et le Père te connaît.

Que nos cœurs par ta parole s’ouvrent et brûlent par ta grâce

et s’éveillent à ta présence.

 

Vois le troupeau qui s’égare loin de ton amour, Seigneur,

viens chercher sur tes épaules la brebis qui s’est perdue.

Joie au ciel et sur la terre quand tu viens et fais renaître

les pécheurs à la vie nouvelle.

 

Toi, l’Agneau de la vrai Pâque immolé sur une croix,

toi, Pasteur qui pour ton peuple livres ta vie à la mort.

Dans ta chair s’ouvre une porte, dans les plaies de tes blessures,

resplendit l’amour du Père.

 

Ta vie, c’est Toi qui la donnes, nul ne peut Te la ravir ; 

Tu es venu dans le monde pour nous donner la vraie vie. 

Fais nous vivre en ta promesse et grandir en ta parole : 

« Aimez-vous les uns les autres ».

 

Dans l’aurore de ta Pâque, Tu Te lèves du tombeau ;

Aux enfers et sur la terre, tu délivres ton troupeau ;

Dans la joie de ta victoire, viens Seigneur, et ressuscite

Ceux qui cherchent ton visage.

 

Près d’une source d’eau vive, Tu nous guides et nous conduis

Et sur des près d’herbe fraiche, Tu fais paître ton troupeau.

Sur la table que tu dresses, Tu te livres en nourriture,

Pain de Vie, Sang de l’Alliance.

 

Bien d’autres brebis encore ne sont pas de ton bercail ;

Par ta mort, Tu les arraches au voleur et au brigand.

Il faut que tu les ramènes, Qu’à ta voix tous se rassemblent

dans l’unique Amour du Père.

Commentaires

  • On en apprend des choses ! C'est tout bonnement passionnant !!!
    Merci Pere Jacques pour cette présentation qui donne à l'Église son vrai sens et sa pleine dimension...
    Oui..."Telle est la beauté de l'Église, fondée par le Christ Jésus dans la variété et la complémentarité des vocations au sein de l'unique peuple sacerdotal !"

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