17ème dimanche C
Le texte de ce dimanche tiré du chapitre 11 de St Luc est tout centré sur la prière. Voyons en détails ce chapitre :
- St Luc nous met d’abord devant Jésus en prière : « il était à prier ». Il ne s’agit pas de la prière rituelle juive que Jésus récite aussi. Il s’agit visiblement d’une prière longue, solitaire, qui étonne les apôtres et qui fait envie aux disciples ! D’où la demande d’un d’entre eux qui se hasarde : « Seigneur enseigne –nous à prier »
- On peut supposer, d’après le texte de prière que Jésus donne, que cette prière de Jésus était une prière au Père dans laquelle Jésus nous donne l’hospitalité.
En voici le texte dans sa version originale :
Père, sanctifié soit le nom de toi
Vienne le Royaume de toi
Le pain de la journée, donne nous chaque jour Et remets-nous nos péchés car nous aussi
nous remettons à tout homme qui nous doit. Et ne nous fais pas entrer dans l’épreuve.
C’est plus bref, que la version de St Matthieu (5 demandes en St Luc contre 7 en St M.).
Les premières demandes montrent bien que le disciple qui prie, exauce Dieu, fait siennes les intentions divines avant de demander pour lui. L’objet premier de la prière est de reconnaître Dieu pour ce qu’Il EST- le saint et séparé de tout et inaccessible - et de désirer que tout homme arrive à cette confession du Dieu Unique (le Royaume).
L’épreuve : c’est à la fois la tentation mais aussi l’épreuve au sens eschatologique du terme – « la grande épreuve » - comme dit l’Apocalypse. Le terme désigne différents types de souffrance : la persécution, la prison, la guerre, la maladie, la famine... On dit aussi d’autres fois, la tribulation. Elle fait partie de la condition chrétienne mais nous demandons à Dieu d’en être préservés ou d’être préservés d’y succomber.
- A cela Jésus ajoute une parabole pour rappeler que le Père nous exauce toujours... et ne pas croire que nous ne sommes pas exaucés parce que nous n’avons pas obtenu ce que nous, nous désirions !
D’abord une belle définition de la prière d’intercession : c’est un ami qui prie un ami pour un ami : « Imaginez que l’un de vous ait un ami et aille le trouver au milieu de la nuit pour lui demander : “Mon ami, prête-moi trois pains, car un de mes amis est arrivé de voyage chez moi, et je n’ai rien à lui offrir.” C’est Abraham, ami de Dieu comme la Bible l’appelle, qui prie Dieu son Ami pour les justes de Sodome dont Lot qui habite dans cette ville.
̈Puis c’est l’argument a fortiori, 2 fois : Jésus aime beaucoup ce type d’argument
* l’ami ne pourra pas résister à la prière sans gêne de son ami. Donc si un mauvais ami vous exauce tout de même, que sera-ce de Dieu qui est votre ami, sincèrement ! Vous êtes toujours exaucé.
* Et vous si mauvais, vous ne donnez pas de mauvaises choses à votre enfant, pour Dieu... Mais alors s’il nous exauce toujours...
Si apparemment, nous ne recevons pas ce que nous avons demandé, Il vous donne toujours don Esprit Saint :
Esprit Saint pour vous faire voir plus clairement que vous ne voyez pas comment vous êtes exaucés ou qu’il est bon que vous ne soyez pas exaucé, du point de vue de Dieu,
Esprit Saint pour que vous compreniez qu’il n’est pas bon, selon Dieu, que vous receviez ce que vous aviez demandé
Esprit pour que vous voyiez plus clairement le situation et ce que vous pouvez y faire, vous. Amen.