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4ème dimanche B

         Dans l’Evangile de ce jour, St Marc écrit : « On était frappé par son enseignement,
car il enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme les scribes. » Puis une 2ème fois, « Voilà un enseignement nouveau, donné avec autorité ! Il commande même aux esprits impurs, et ils lui obéissent. » L’autorité de Jésus est dans l’enseignement et dans l’exorcisme des esprits impurs. Ainsi se réalise la promesse faite par Diue à Moïse et au peuple telle que nous l’avons lue dans la 1ère lecture.

         Et ce n’est pas seulement les hommes qui admirent et reconnaissent cette autorité : même les démons :« Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ?
Je sais qui tu es : tu es le Saint de Dieu. ».

         Les Évangiles sont unanimes : Jésus parlait et agissait avec une grande autorité. Pourtant, à propos de Jésus, on n’est en général pas très spontanément porté à s’interroger en termes d’autorité. On pense plutôt à la bonté que révèlent ses actes ou à la sagesse dont sont empreintes ses paroles. Et même quand on le désigne comme « le Seigneur », ce n’est pas parce qu’on reconnaîtrait en lui une si garde autorité. Pourtant St Marc insiste : « Ils – c’est à- dire ses contemporains - se demandaient les uns aux autres : “Qu’est-ce que cela ? Voilà un enseignement nouveau, donné d’autorité” » (Marc 1,27)… « C’est qu’il les enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme leurs scribes » ajoute St Matthieu 7,29. Et on retrouve les mêmes remarques chez St Luc.

         Dans ses actes comme dans ses paroles, Jésus parle de lui-même sans se référer à l’enseignement des rabbins d’Israël – comme faisaient les rabbins justement – ni même au Père.  Il corrige la Loi sainte « Vous avez été appris que… mais , moi, je vous dis ... ». C’est assez clair, Jésus donne à sa propre parole l’autorité de la parole même de Dieu, car il entend bien en proposer l’interprétation authentique. Jésus manifeste ainsi son autorité personnelle dans l’enseignement, sur les démons et le mal par les exorcisme et les guérisons, sur la nature dans la tempête apaisée. Plus profondément et malgré son extraordinaire humilité et simplicité, sa personne elle-même est empreinte d’autorité.Un commentaire monté de la foule résume tout : « Jamais homme n’a parlé comme cet homme ! »

 

         L’Evangile de St Jean nous fait voir l’origine de cette autorité dans l’intimité du Christ. Jésus lui-même explicite cette autorité personnelle mais en renvoyant toujours à l’autorité de son Père, et toujours pour nous appeler à la liberté.

         Autant Jésus parle et agit de lui-même, autant on voit clairement dans le même temps qu’il ne le fait jamais seul ni à son seul compte. Il est frappant que Jésus ne prend jamais une initiative importante sans se retirer pour rencontrer le Père dans la prière et l’Evangile selon St Jean nous montre le prophète et thaumaturge de Galilée déclarer expressément non seulement qu’il ne dit ni ne fait rien par lui-même, mais qu’il ne dit que les paroles que le Père lui « donne à dire », et ne fait que les actes que le Père lui « donne à faire ». En Jean 6,38 Jésus précise péremptoirement : « Je suis descendu du ciel pour faire non pas ma volonté, mais la volonté de Celui qui m’a envoyé ». En Jean 7,16 il ajoute : « Ma doctrine n’est pas de moi mais de Celui qui m’a envoyé », et Jean 5,30 : « Je ne fais rien de moi-même. » Ainsi Jésus peut conclure : « Le Père et moi, nous sommes UN. » (Jn 10/30)

 

         Et pour nous maintenant, reste l’acte de foi et d’humilité qui reconnaît cette autorité et donc y obéit… obéit à la parole du Christ et pas à l’interprétation ou l’accommodement qu’en fait tel ou tel prédicateur ou exégète ! Ce de la foi que Paul appelle « l’obéissance de la foi ».

         Nous reste la démarche de toujours chercher ce que Jésus veut et pas ce que la mode ou la culture du temps imposent idéologiquement. Qu’on soit disciple laïc ou disciple prêtre, évêque ou pape, pas d’arrangement possible ! Comme dit St Paul (2Co.2/17) :« nous ne sommes pas de ceux qui trafiquent la Parole de Dieu mais nous parlons de Christ avec sincérité, comme de la part de Dieu, et devant Dieu.»

         Cette obéissance au Christ est la première étape fondamentale, indispensable, seule féconde, dans une démarche apostolique. Avant de vouloir témoigner du Christ, que les disciples chrétiens commencent déjà par obéir au Christ complètement. On verra après. Amen.





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