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3ème dimanche de Pâques B

         Nous lisons ce dimanche une partie du chapitre 24 de St Luc. L’’Evangile de Luc et le Livre des Actes des Apôtres ne forment qu’une seule œuvre… qu’il a sans doute fallu couper en deux pour une commodité de grosseur de manuscrit

         Luc dut donc « finir » son évangile, notre chapitre 24 et il anticipa le récit de l’ascension du Seigneur qui est décrit plus amplement dans le livre des Actes.

         Aujourd’hui, nous assistons à l’apparition du seigneur aux apôtres et disciples le soir de Pâques, dans la nuit qui suit la Pâque : les pèlerins d’Emmaüs viennent de rejoindre à Jérusalem le groupe des apôtres et des disciples… ON leur a parlé de la manifestation de Jésus Ressuscité à Pierre… ils sont parlé de leur rencontre à Emmaüs et tout à coup, le Seigneur est là, comme chaque fois, sans entrer : il est là au milieu d’eux.

 

 
 

         Cette manifestation subite les « épouvante » ! dit le texte…. « envahis de crainte » religieuse comme les femmes, et épouvantés comme elles ne le furent pas ! Et Luc nous en donne la raison : ils croyaient voir un esprit… c’est-à-dire un fantôme selon les croyances populaires… Ce n’est pas la 1ère fois qu’ils le prennent pour un esprit : quand Jésus marche sur les eaux du lac de nuit, ils pensent aussi voir un esprit (Mc 6/49)

         Et Jésus leur en fait reproche.

         Après quoi il se met à se montrer aux disciples, mains et pieds, à se faire toucher par eux..

         Et cela ne suffit pas !… incrédulité que le bon St Luc attribue à leur joie !

         Alors Jésus réclame quelque chose à manger… du poisson grillé qu’il mange devant eux ! Tout l’Evangile est inclus dans un mélange de foi et d’incrédulité :

         - au début : Zacharie doute à l’annonce de la naissance miraculeuse de Jean Baptiste… tandis que Marie elle, croit sur le champ à l’annonce de la conception du Messie.

         - ici, à la fin, les femmes au tombeau croient tout de suite et les apôtres sont incrédules et demandent des « preuves » … comme Zacharie !

 

         Cependant, ne crions pas trop vite sur les apôtres ! Leur difficulté à croire nous aide à bien saisir la différence entre le Jésus historique et le Jésus ressuscité ! La manière d’être de Jésus n’est plus la même : son rapport à l’espace est très différent, il peut être là sans être vu et se faire voir soudain sans venir d’ailleurs. Et cette manière d’être déconcerte les apôtres ! On sent derrière ce récit toutes les discussions à l’intérieur de la communauté chrétienne… quand ceux qui l’ont vu témoignent à ceux qui n’ont pas vu !

         D’où l’insistance de Jésus : « Oui ! Je suis, moi-même » suivi de « palpez-moi et voyez...la chair et les os que j’ai !

         Le texte nous atteste, à nous qui n’avons pas vu :  Jésus était devant eux dans une réalité indiscutable, authentique. C’était bien le même avec les marques des clous. Les disciples ont pu tâter le corps du Seigneur… les yeux peuvent être abusés mais pas les mains !

 

         Et pourtant,… ils demeurent « incrédules »… mais cette fois-ci, sans peur mais dans la joie ! Luc est très précis… il montre qu’il a fallu du temps, que l’expérience dure pour que, peu à peu, la certitude se fasse dans leur esprit. Alors génialement, Jésus réclame à manger ! …  et il a mangé devant eux. Quel silence pendant qu’il mange devant eux ! On l’entend dans l’Evangile ! St Luc insiste avec force sur la réalité du corps qu’ont pu constater les apôtres et disciples présents à l’apparition.

 

         Mais plus encore que toutes ces manifestations, ce qui permet de croire en la résurrection du Christ, c’est l’Ecriture elle-même !! Jésus leur donne la véritable intelligence des Ecritures : ils ne l’avaient donc pas encore !... »pour pénétrer les Ecrits » dit St Luc au v. 45. Il ne suffit pas de lire… il faut pénétrer les Ecrits, « la Loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes » … on notera bien la place des psaumes comme prières intérieures du Christ.

         Et comment ? Avec quelle clé de lecture ? Au verset 46 on a le kérygme qui sera annoncé partout et dans les premiers discours des Actes : « il a été écrit que le Messie devait souffrir et se lever d’entre les morts le 3ème jour. » Et les apôtres sont eppelés à annoncer ce kérygme partout dans le monde…

 

         Mais il y a un dernier point : hélas oublié par la liturgie ! avant de partir pour rendre témoignage de la mort du Messie et de  sa résurrection, ils doivent encore attendre la venue de l’Esprit Saint seule force d’en Haut dans laquelle la mission peut être accomplie. Et pour attendre, « ils doivent rester assis dans la ville jusqu’à ce que vous soyez vêtus de puissance d’en haut. »

 

         Ainsi donc, chers frère set sœurs : voici ce que nous forme à être témoins du ressuscité…

         * Le compte-rendu minutieux de leur rencontre avec le Christ Ressuscité, quel corps il avait, ce qu’on en a touché, vu, expérimenté…

         * le témoignage d la Parole de Jésus et des Saintes Ecritures de la Bible dont Jésus nous donne de pénétrer le sens comme nous faisons ce matin.

         * Et l’Esprit Saint qui éclaire notre intelligence, enflamme notre coeur et délie notre parole

 

- Nous venons de lire le témoignage des apôtres

- L’Esprit Saint nous habite

- Et l’expérience du Corps du Seigneur, nous allons la faire dans la communion eucharistique au corps et au sang du Seigneur.

 

Amen.

 

        

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