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Saint Jean - Page 5

  • 18H messe de « la paroisse invisible » du 24 mars

                Bien chers amis,

     

                « Unis par le même Esprit nous osons prier ensemble » : cette introduction à la prière du Notre Père nous convient bien en ce moment à nous qui prions ensemble dans noter isolement ! Quelle catéchèse pratique, quotidienne, qui nous révèle ce qui se passe sans cesse, à chaque instant, dans l’Eglise et dans la communion des saints, tous unis dans le Christ par l’Esprit Saint et tournés, en Christ, vers le Père avec les Anges. Voilà l’Eglise !

                                       Avec mon amitié.

     

                Intentions de prière : nous prions toujours pour tous les malades et ceux qui sont morts, les personnels soignants, tous ceux qui assurent la vie de notre société (commerçants, force de l’ordre…). Nous demandons au Seigneur la grâce que l’épidémie cesse. Nous prions les uns pour les autres dans une grande amitié spirituelle.

                Intentions de prière des paroissiens :

    Nous te prions pour les soignants, qu’ils continuent à se battre pour sauver des vies, sans perdre force et courage.

    Nous te prions pour toutes les familles confinées, surtout celles qui vivent dans l’exiguïté et la promiscuité, aide les dépasser leurs  tensions et leurs difficultés liées à l’enfermement.

    Permets à chacun, Seigneur, de te découvrir et d’avancer dans la foi à travers cette épreuve que no traversons tous. Seigneur nous t’en prions.

    Comme le suggère une paroissienne, aujourd’hui tout particulièrement, confions au Seigneur tous ceux qui font la manche aux portes de nos églises et à tous les SDF. En cette période de confinement, confions aussi toutes les familles qui connaissent la maltraitance et sont prisonnières d'addictions de toutes sortes.

     

    Chers amis,

    nous poursuivons notre chemin avec le Christ dans l’Evangile de St Jean.

     

     

    VOUS TOUS QUI ÊTES NÉS DE L’EAU ET DE L’ESPRIT

    C’EST PAR LA CROIX DU CHRIST QUE VOUS ÊTES SAUVÉS !

     

    Voici venir le Jour de l’Alliance nouvelle

    Jésus et ses disciples montent à Jérusalem

    Le Fils de l’homme sera livré aux mains des pécheurs

    Mais le troisième jour, Il ressuscitera.

     

     

    Evangile de Jésus Christ selon Saint Jean

     

    La Parole de Dieu : Saint Jean 5/1-16           

    Encore l’eau !

     

                Au chapitre 3, Nicodème est venu à Jésus de nuit… et il a appris « qu’il fallait renaître de l’eau et de l’Esprit ». Au chapitre 4, le Seigneur Jésus attendait au puits de Sychar pour répondre au besoin de la femme samaritaine et Jésus lui a parlé de « l’Eau Vive qui jaillirait en source pour la vie éternelle ».

                Ici le Seigneur Jésus se rend dans le quartier de Béthesda. (connu par un texte de Qumran, en araméen dans une version qui signifie « Maison des deux bassins ».) Ce quartier n’est pas dans les remparts à l’époque de Jésus et le quartier est mal famé !

    P2110229.JPG

    Voici le quartier. A gauche, le mur de l’esplanade du Temple. Au centre le quartier en chantier. On voit les deux bassins et leurs portiques. Et derrière – non représenté sur la maquette – le petit temple d’Esculape. (Maquette de la ville de Jérusalem au temps de Jésus. Muée d’Israël. Photo : Yvette Jacques.

     

    Premier acte : 1 - 8

    – Où sommes-nous ?  Au réservoir de Béthesda     

    Le chapitre commence par la mention de la fête des Juifs. Quelle fête ? Schein émet l’hypothèse qu’il s’agit de Souccoth[1] en raison de la place de l’eau dans l’épisode (eau très importante à la fête de Souccoth)

    Le lieu nous est décrit par St Jean : près de la porte des brebis, construite par Néhémie (3/1 et 12/39) : « 1 Eliaschib, le Grand Prêtre, se leva avec ses frères, les prêtres, et ils bâtirent la porte des brebis. Ils la consacrèrent et en posèrent les battants; ils la consacrèrent, depuis la tour de Méa jusqu'à la tour de Hananeel ».

    Cette Porte est  en face de la montagne des Oliviers, à côté du Temple: c’est la porte par laquelle, jadis, on amenait les troupeaux, pour paître sur la montagne des Oliviers. (Aujourd'hui cette porte s'appelle la porte des lions, ou la porte de St. Étienne).

    Derrière cette porte, à quelques cent mètres, deux grands réservoirs (55m sur 44 m et 19 m de profondeur) creusés dans le roc, de forme trapézoïdale séparés par une digue de 6, 50 m de large sous le pontificat de Simon fils d’Onias 200 av JC contiennent pour l’eau des ablutions. Du temps du Christ ces bassins sont désaffectés, seulement remplis d’eau de pluie au profit d’un bassin plus grand au Sud, Birket Israël, construite par les Romains. On voit encore en partie ces grands bassins en ruines.

     

    Mais près des bassins : dans des grottes qui existaient au temps du Christ et furent  aménagées, peu après le Christ, sous Hadrien, des bains peu profonds, auxquels on accède par quelques marches. C’est un temple païen dédié à Esculape !... fréquenté par des malades et des bien portants… comme ces juifs rigoureux qui reprocheront au malade de porter son brancard ! La méditation biblique du serpent d’airain « facilite » le passage au culte du serpent ! Mais c’est tout de même inouï, nous sommes à 100 m du Temple. Et Jésus y va !

     

    « Esculape est l’équivalent romain du dieu grec de la médecine Asclepios. Ce fut en 291 av. J.-C., après une de ces pestes terribles qui servaient souvent d'occasion pour la pratique de religions nouvelles, que les livres sibyllins conseillèrent de chercher Esculape à Épidaure pour l'amener à Rome. On envoya une ambassade en Épire, et, selon la légende, quand les envoyés eurent été introduits dans le temple, le serpent sacré d'Esculape se mit de lui-même en marche, et les accompagna jusqu'à leur vaisseau. Les Romains, une fois instruits des cérémonies du culte, emmenèrent à Rome cet animal, qu'on regardait comme le génie d'Esculape. » (Imago mundi encyclopédie en ligne)

     Certains pensent que le serpent d’airain (ramené du désert où il avait été dressé par Moïse voir livre des Nombres (21/4 …) avait été brisé et jeté là car il commençait à devenir un objet de culte pour les juifs !

    « Un culte à ce totem était pratiqué dans le temple de Jérusalem jusqu'au règne du roi Ézéchias, (2 Rois 18/3-5) qui, en réformant les cultes afin de débarrasser Juda de ses idoles « fit disparaître les hauts lieux, brisa les statues, abattit les idoles, et mit en pièces le serpent d'airain que Moïse avait fait, car les enfants d'Israël avaient jusqu'alors brûlé des parfums devant lui : on l'appelait Nehoushtan » (Wikipédia)

    Cassé en deux par Ezéchias et laissé là, il avait donné lieu à la création d‘un centre à Esculape !...  à 100 m du temple !

    Dans ces grottes aménagées se trouvait une multitude de malades : des infirmes dans l'impossibilité de se mouvoir, des aveugles incapables de se diriger, des boiteux à la marche incertaine, des paralysés, « desséchés » dit le texte (St Jn v. 3) !      

     

    Le fameux verset 4 :   Il a disparu des évangiles actuels !   En voici le teste : «  Car l’ange du Seigneur descendait par moments dans la piscine et agitait l’eau : le premier alors à y entrer après que l’eau a été agitée, se trouvait sain quel que fut son mal. » Ce verset 4 prépare la réponse du paralytique au verset 7. Ce verset 4 est connu par toute la tradition latine de commentaires et citations concernant le chapitre 5 de Jean, la première référence étant chez Tertullien et Tatien en 170 !  Mais Boismard en a nié l’authenticité, une glose postérieure paraît-il ! Les études actuelles  montrent au contraire que c’est la version latine qui est authentique et que ce sont les versions grecques de l’Evangile de St Jean qui ont supprimé ce verset à cause du culte à Sérapis et à Esculape ! Ce verset atteste la gêne juive devant ce temple d’Esculape et on tente d’expliquer bibliquement le phénomène guérisseur pour ne pas permettre qu’il soit attribué à Esculape !

     

    Tous les malades rassemblés en ce lieu attendaient le mouvement de l'eau dans le réservoir, espérant alors obtenir la guérison (v. 4).

     

    Que se passe-t-il ?

     

    Nous avons comme acteur de ce chapitre Jésus, un homme paralysé et plus loin les gens. Les disciples sont apparemment absents.

     

    v. 5 : « il y avait là un homme »…. Quel laconisme ! C’est l’homme en général… Gisant et passif. … mais aussi quel rustre !

    Cet homme : 38 ans paralysé… Jean pense tout de suite  au séjour des Hébreux au désert qui a duré  réellement 38 ans : 1 année pour se préparer à entrer en Terre Promise après la sortie d’Egypte, le refus d’entrée par le peuple sauf le groupe de Caleb et dont 38 ans de pérégrination pour que la génération pécheresse disparaisse : et c’est la 40ème  année qu’a lieu l’entrée du peuple en Terre Promise sous la direction de Josué comme le dit précisément Dt 2/14) : « Le temps que durèrent nos marches de Kadès-Barnéa au passage du torrent de Zéred fut de trente-huit ans, jusqu'à ce que toute la génération des hommes de guerre eût disparu du milieu du camp, comme l'Eternel le leur avait juré. »

    L’homme paralysé devient l’icône du peuple d’Israël paralysé en ses coutumes et multiples lois, qui ne peut plus bouger, qui est sans espérance en Dieu et qui ne demande rien à Jésus. Car ce paralysé ne demande rien à Jésus. C’est le Maître qui lui dit « veux-tu guérir ? »

     

    v. 6 : Jésus s'adresse à l’homme « étendu », il sait par lui-même qu’il y a longtemps qu’il est là : « Veux-tu être guéri ? »littéralement « veux-tu être sain ? »

    L’homme par lui-même n’a rien demandé ! Il ne sait pas qui est Jésus.

     

    v. 7 : Sa réponse montre tout son désarroi, son découragement. Il n'a plus d'espérance en qui que ce soit : « Je n'ai personne… » dit-il pour bénéficier du bouillonnement. L’homme n’a aucune force pour se sauver. C’est un des sens profond de cet épisode.

     

    v. 8 : Jésus dit à l'infirme : « Dresse-toi (un des verbes de la Résurrection Egeiré), prends ton brancard et marche ». Comme le dit le Ps 102/3 : « Dieu guérit toutes tes infirmités »… Ou à défaut, Dieu te rend libre au milieu de tes infirmités, il leur fait porter du fruit.

     

    v. 9 a : L'homme croit ce que Jésus vient de dire. Il se lève, il marche, il est aussitôt guéri. Comme autrefois l'Israélite dans le désert, mordu par le serpent, était instantanément guéri s'il regardait avec foi vers le serpent d'airain. Ce paralysé regarde Jésus, et tout est changé dans sa vie ! Et il part sans même chercher à retrouver Jésus ne serait-ce que pour dire merci !

    v. 9 c : Mais un drame se prépare ! La guérison a eu lieu dans un temple païen…mais surtout le jour du sabbat ! Drame !

     

     Deuxième acte : 10 – 16  dans le temple

     

    v. 10 : Les juifs se scandalisent d’une guérison le jour du sabbat mais eux sont pourtant présents eux aussi en ce lieu bien païen !!  !...  au lieu de se réjouir de la guérison de cet infirme ! qu’ils ont constaté de leurs propres yeux!

     

    v. 11-13 : La paralysé guéri sait répondre : « Celui qui m’a guéri » Il ne connaît pas le Christ et le miracle n’a rien éveillé en lui ! Et il ne sait pas quoi répondre !... et Jésus avait disparu dans la foule.

     

    v. 14 : C’est Jésus qui le retrouve – il l’a cherché lui ! - le paralysé dans le temple où il s’est rendu. Il en était exclu jusque là ! Et L’appel de Jésus est d’être sain aussi dans son âme en ne péchant plus… car l’état de pécheur est pire que l’état de malade. Jésus dira la même chose à la femme adultère : « Va, dorénavant ne pèche plus » (8 : 11).

    Le Christ nous délivre du péché pour que nous ne péchions plus ! Nous avons dans ces versets un résumé de toute l'œuvre du Seigneur Jésus :  Il est venu vers nous pour nous restaurer complètement, corps et âme. 

     

    SON ŒUVRE EST UNE RE-CRÉATION COMPLÈTE.

    Apparemment l’homme entend mais ne comprend rien … et même devant Jésus il ne dit pas merci et n’a pas le moindre sentiment de gratitude !... Cela ne nous arrive-t-il pas aussi ?

     

    v. 15-16 : Cette fois-ci, l’homme sait qui est son guérisseur et le dit aux juifs. Et cette révélation déclenche la première phase de la persécution de Jésus par ses contemporains, les responsables religieux de son peuple.

     

    VOUS TOUS QUI ÊTES NÉS DE L’EAU ET DE L’ESPRIT

    C’EST PAR LA CROIX DU CHRIST QUE VOUS ÊTES SAUVÉS !

     

    Voici venir le Jour de l’Alliance nouvelle

    Et toute chair naîtra de l’eau et de l’Esprit ;

    Le Seigneur gravera sa Loi au fond de notre être

    Et sur nos cœurs, Il l’écrira.

     

    L’Esprit l’Eau et le Sang[2]sont témoins du Seigneur

    Béni soit Dieu le Père qui nous appelle ses enfants

    Béni soit Jésus Christ qui nous a sauvés par son Sang

    Béni soit l’Esprit qui nous renouvelle par l’eau du baptême.

     

    [1] p. 81

    [2]  C’est de St Jean dans sa 1ère épitre : « L’Esprit qui repose sur le Christ au baptême dans l’eau du Jourdain annonçant le sang et l’eau du cœur du Christ sur la Croix et l’Esprit donné dans le dernier souffle de Jésus qui meurt en remettant l’Esprit Saint. »

  • 18H messe de « la paroisse invisible » du 23 mars

                Bien chers amis,

                Nous voilà regroupés « mystiquement » autour du Seigneur, dans une communion de désir qui est seule possible dans ces circonstances difficiles mais qui est efficace dans la grâce car nous sommes dans la main du Seigneur ressuscité et il nous touche, nous rejoint quand il veut, comme il veut … si nous le désirons. Le péché nous sépare de lui, le repentir sincère, le désir ardent de la communion nous unit à Lui.

                Célébrons donc ensemble le mystère pascal.

    Avec mon amitié.

     

    Intentions de prière : nous prions toujours pour tous les malades et ceux qui sont morts, les personnels soignants, tous ceux qui assurent la vie de notre société (commerçants, force de l’ordre…). Nous demandons au Seigneur la grâce que l’épidémie cesse. Nous prions les uns pour les autres dans une grande amitié spirituelle

    Intentions de prière des paroissiens

    Prions pour les personnes âgées en EHPAD, qui sont plus isolées que jamais.
 Prions pour les 130 000 Français retenus loin de chez eux.

    Prions le Seigneur, de donner force et courage à TOUT le personnel des hôpitaux , à TOUTES les personnes de santé , de sécurité du terrain.


    Prions le Seigneur de nous ouvrir toujours plus à la fraternité par nos pensées bienveillantes à nos proches, notre entourage.


    Donne-nous Seigneur de voir, d'entendre Ta Parole.

    
Nous te rendons grâce pour la présence de notre curé à nos cotés chaque jour 
" que Ta Volonté soit faite "

     

     

                Le saint du jour : Saint Toribio de Mogrovejo  est né le 16 novembre 1538 dans la Province de Léon en Espagne. Laïc encore, ce juriste devint, en 1572, président du Tribunal de l'Inquisition à Grenade, nommé par le roi  Philippe II. Huit ans plus tard, toujours laïc, il est nommé archevêque de Lima. Il reçoit la prêtrise et l’épiscopat et s’embarque pour son diocèse où il arrive le 24 mai 1581. Son diocèse est immense (= la moitié de la France) et tout de suite, Toribio le parcourt dans des conditions très difficiles (à pied, dans les tempêtes, les hautes montagnes, les animaux sauvages et les bandits). Il visite les communautés, s’occupe des indiens et prend leur défense devant les autorités du Roi d’Espagne dans le Nouveau Monde. Il est considéré comme un bienfaiteur des Indiens. Le clergé est peu nombreux et mal formé. Il fonde le premier séminaire de l’Amérique Latine comme le veut le Concile de Trente à Lima, construit des églises et des écoles, réunit des synodes, ouvre des couvents. Mais il s’attache aussi à créer des structures civiles : routes, écoles, hôpitaux. On a comparé son action épiscopale à celle de St Charles Borromée à Milan. Toribio meurt épuisé le 23 mars 1606.

      

     

                Avec cette 4ème semaine de carême, nous commençons notre montée vers Pâques avec une lecture quasi continue de l’Evangile de St Jean. Nous partons de la Galilée au chapitre 4 de St Jean après le récit de la samaritaine. Et cela nous conduira au récit du tombeau vide le matin de Pâques. Magnifique route si riche ! Alors suivons le Maître, pas à pas puis à la fin, heure par heure.

     

    Le passage d’aujourd’hui, inaugural de la montée vers Pâques, requiert de nous une foi aussi grande, ferme, totale que celle du fonctionnaire royal. C’est la grâce que nous demandons les uns pour les autres, d’autant plus durant ce temps où nous sommes comme jamais dans les mains de Dieu.

     

     

                La Parole de Dieu, Saint Jean 4/43-54

     

     v. 3-45 : la route. Après deux jours passés au milieu des Samaritains et quittant leur joie de croire, Jésus et les siens repartent pour la Galilée.

                Depuis Sychar, deux heures de marche et on arrive à Sébaste, une ville romaine entièrement païenne avec son énorme temple qui domine tout et dans ce temple, une statue de César Auguste divinisé ! Ensuite, il reste encore une grosse colline à grimper et on est en Galilée. Depuis le sommet, le groupe peut contempler les belles collines de Samarie et les plaines de Galilée.

                On passe alors à Sanur, l’antique Béthulie, la patrie de Judith victorieuse du général païen Holopherne[1]. Deux heures plus tard on est à Ginaé et on commence à traverser la grande plaine d’Yizzréel (= Dieu sème).

                St Jean nous dit que Jésus y est bien accueilli. (v 45). Pour que nous ne réjouissions pas trop vite et comprenions que cet accueil est superficiel, Jean nous a prévenu au verset 44. Et pourtant nous allons voir que cette renommée de Jésus a gagné jusqu’à Capharnaüm, au bord du lac.

     

    v. 46 : on traverse toute la plaine d’Yizzréel pour arriver à Cana. Jésus est donc retourné sans doute dans la famille de sa mère. Ce séjour laisse entrevoir que Jésus a dû y venir souvent.

     

    v. 47 : L’évangile nous emmène donc à Capharnaüm. Un fonctionnaire royal – donc un juif au service d’Hérode – a un enfant malade. Sitôt que la nouvelle parvient que Jésus est en Galilée, à Cana, aussitôt il part.

                Imaginez la distance à pied ! Parti au lever du soleil de Capharnaüm, notre fonctionnaire a contourné le lac vers le sud et s’est engouffré dans les Gorges de l’Arbel. A la saison où nous sommes, il fait vite très chaud. Dès qu’il quitte la vallée, c’est une très rude montée par une gorge étroite où l’ont peut être attaqué par des brigands ou des mercenaires à la solde de Rome. Au milieu de la matinée, le fonctionnaire est au village d’Arbel. La route vers Cana contourne les cornes de Hattin : il fait très chaud, la poussière du chemin vous colle à la peau en sueur. Il faut 3 heures de marche pour arriver au sommet. Tout est sec, la poussière est plus abondante mais le chemin est facile. Une heure après, le fonctionnaire atteint Rimmon, « la ville des grenadiers ». Il est dans la jolie plaine d’Asochis… une heure après, notre voyageur est à Cana… Une pente très raide mène au village ! C’est la 7ème heure, celle du repas. Il cherche Jésus et le trouve sans doute facilement et, sans retard,  il expose sa demande concernant son fils malade.

     

    v. 48 : l’accueil de Jésus est un peu froid ! Il parle en général certes – cela concerne tous les auditeurs de Cana et par eux, tous les Galiléens… cela est éclairé par le v. 44 - : Jésus reproche de chercher des signes … sans avoir la foi ! On peut admirer la maîtrise du père qui vient de faire un si long chemin… et ne dit rien !

     

    v. 49-50 : Avec persévérance comme la cananéenne, il poursuit calmement sa demande… Il invite Jésus à descendre vite à Capharnaüm.

    La réponse de Jésus fuse aussitôt : « Ton fils vit. »

                Et le fonctionnaire croit sur parole et part aussitôt.

    Quelle foi ! Sans rien demander de plus. Sur la parole de Jésus, il part.

     

    La Parole de Jésus, Parole créatrice – « tout fut fait par Lui » disent la Genèse, le Ps 32,  St Jean et St Paul – est aussi puissante comme salvatrice et purificatrice.

     

    Il est parti tout de suite ! Pour une nouvelle demi-journée de marche !... mais il est trop tard dans la journée pour arriver le soir à Capharnaüm. Il a dû coucher au village d’Arbel.

     

    v. 51 : Il arrive à Capharnaüm dans la fin de la mâtinée. Mais ses serviteurs sont venus au devant de lui avec la bonne nouvelle.

     

    v. 52-53 : C’est une enquête : à quelle heure la guérison ? C’est bien au moment où Jésus a parlé… à la fameuse 7ème heure, l’arrivée du fonctionnaire à Cana.

     

    v. 54 : « Il croit »… non plus la parole mais d’une manière absolue. Il croit… et toute sa maison avec lui comme dans le Actes de Apôtres.

     

    Et St Jean conclut : un deuxième signe à Cana, au retour de Jésus « de Judée en Galilée ». C’est la 5ème fois qu’il le dit !

     

    [1] On peut lire dans sa Bible,  le livre de Judith qui raconte cette histoire.

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    Le Lac et la Gorge dans laquelle il faut s’enger pour monter à Cana.

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    Les gorges de l’Arbel

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    Depuis les hauts plateaux de Galilée, le lac au fond.