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18H messe de « la paroisse invisible » du 23 mars

            Bien chers amis,

            Nous voilà regroupés « mystiquement » autour du Seigneur, dans une communion de désir qui est seule possible dans ces circonstances difficiles mais qui est efficace dans la grâce car nous sommes dans la main du Seigneur ressuscité et il nous touche, nous rejoint quand il veut, comme il veut … si nous le désirons. Le péché nous sépare de lui, le repentir sincère, le désir ardent de la communion nous unit à Lui.

            Célébrons donc ensemble le mystère pascal.

Avec mon amitié.

 

Intentions de prière : nous prions toujours pour tous les malades et ceux qui sont morts, les personnels soignants, tous ceux qui assurent la vie de notre société (commerçants, force de l’ordre…). Nous demandons au Seigneur la grâce que l’épidémie cesse. Nous prions les uns pour les autres dans une grande amitié spirituelle

Intentions de prière des paroissiens

Prions pour les personnes âgées en EHPAD, qui sont plus isolées que jamais.
 Prions pour les 130 000 Français retenus loin de chez eux.

Prions le Seigneur, de donner force et courage à TOUT le personnel des hôpitaux , à TOUTES les personnes de santé , de sécurité du terrain.


Prions le Seigneur de nous ouvrir toujours plus à la fraternité par nos pensées bienveillantes à nos proches, notre entourage.


Donne-nous Seigneur de voir, d'entendre Ta Parole.


Nous te rendons grâce pour la présence de notre curé à nos cotés chaque jour 
" que Ta Volonté soit faite "

 

 

            Le saint du jour : Saint Toribio de Mogrovejo  est né le 16 novembre 1538 dans la Province de Léon en Espagne. Laïc encore, ce juriste devint, en 1572, président du Tribunal de l'Inquisition à Grenade, nommé par le roi  Philippe II. Huit ans plus tard, toujours laïc, il est nommé archevêque de Lima. Il reçoit la prêtrise et l’épiscopat et s’embarque pour son diocèse où il arrive le 24 mai 1581. Son diocèse est immense (= la moitié de la France) et tout de suite, Toribio le parcourt dans des conditions très difficiles (à pied, dans les tempêtes, les hautes montagnes, les animaux sauvages et les bandits). Il visite les communautés, s’occupe des indiens et prend leur défense devant les autorités du Roi d’Espagne dans le Nouveau Monde. Il est considéré comme un bienfaiteur des Indiens. Le clergé est peu nombreux et mal formé. Il fonde le premier séminaire de l’Amérique Latine comme le veut le Concile de Trente à Lima, construit des églises et des écoles, réunit des synodes, ouvre des couvents. Mais il s’attache aussi à créer des structures civiles : routes, écoles, hôpitaux. On a comparé son action épiscopale à celle de St Charles Borromée à Milan. Toribio meurt épuisé le 23 mars 1606.

  

 

            Avec cette 4ème semaine de carême, nous commençons notre montée vers Pâques avec une lecture quasi continue de l’Evangile de St Jean. Nous partons de la Galilée au chapitre 4 de St Jean après le récit de la samaritaine. Et cela nous conduira au récit du tombeau vide le matin de Pâques. Magnifique route si riche ! Alors suivons le Maître, pas à pas puis à la fin, heure par heure.

 

Le passage d’aujourd’hui, inaugural de la montée vers Pâques, requiert de nous une foi aussi grande, ferme, totale que celle du fonctionnaire royal. C’est la grâce que nous demandons les uns pour les autres, d’autant plus durant ce temps où nous sommes comme jamais dans les mains de Dieu.

 

 

            La Parole de Dieu, Saint Jean 4/43-54

 

 v. 3-45 : la route. Après deux jours passés au milieu des Samaritains et quittant leur joie de croire, Jésus et les siens repartent pour la Galilée.

            Depuis Sychar, deux heures de marche et on arrive à Sébaste, une ville romaine entièrement païenne avec son énorme temple qui domine tout et dans ce temple, une statue de César Auguste divinisé ! Ensuite, il reste encore une grosse colline à grimper et on est en Galilée. Depuis le sommet, le groupe peut contempler les belles collines de Samarie et les plaines de Galilée.

            On passe alors à Sanur, l’antique Béthulie, la patrie de Judith victorieuse du général païen Holopherne[1]. Deux heures plus tard on est à Ginaé et on commence à traverser la grande plaine d’Yizzréel (= Dieu sème).

            St Jean nous dit que Jésus y est bien accueilli. (v 45). Pour que nous ne réjouissions pas trop vite et comprenions que cet accueil est superficiel, Jean nous a prévenu au verset 44. Et pourtant nous allons voir que cette renommée de Jésus a gagné jusqu’à Capharnaüm, au bord du lac.

 

v. 46 : on traverse toute la plaine d’Yizzréel pour arriver à Cana. Jésus est donc retourné sans doute dans la famille de sa mère. Ce séjour laisse entrevoir que Jésus a dû y venir souvent.

 

v. 47 : L’évangile nous emmène donc à Capharnaüm. Un fonctionnaire royal – donc un juif au service d’Hérode – a un enfant malade. Sitôt que la nouvelle parvient que Jésus est en Galilée, à Cana, aussitôt il part.

            Imaginez la distance à pied ! Parti au lever du soleil de Capharnaüm, notre fonctionnaire a contourné le lac vers le sud et s’est engouffré dans les Gorges de l’Arbel. A la saison où nous sommes, il fait vite très chaud. Dès qu’il quitte la vallée, c’est une très rude montée par une gorge étroite où l’ont peut être attaqué par des brigands ou des mercenaires à la solde de Rome. Au milieu de la matinée, le fonctionnaire est au village d’Arbel. La route vers Cana contourne les cornes de Hattin : il fait très chaud, la poussière du chemin vous colle à la peau en sueur. Il faut 3 heures de marche pour arriver au sommet. Tout est sec, la poussière est plus abondante mais le chemin est facile. Une heure après, le fonctionnaire atteint Rimmon, « la ville des grenadiers ». Il est dans la jolie plaine d’Asochis… une heure après, notre voyageur est à Cana… Une pente très raide mène au village ! C’est la 7ème heure, celle du repas. Il cherche Jésus et le trouve sans doute facilement et, sans retard,  il expose sa demande concernant son fils malade.

 

v. 48 : l’accueil de Jésus est un peu froid ! Il parle en général certes – cela concerne tous les auditeurs de Cana et par eux, tous les Galiléens… cela est éclairé par le v. 44 - : Jésus reproche de chercher des signes … sans avoir la foi ! On peut admirer la maîtrise du père qui vient de faire un si long chemin… et ne dit rien !

 

v. 49-50 : Avec persévérance comme la cananéenne, il poursuit calmement sa demande… Il invite Jésus à descendre vite à Capharnaüm.

La réponse de Jésus fuse aussitôt : « Ton fils vit. »

            Et le fonctionnaire croit sur parole et part aussitôt.

Quelle foi ! Sans rien demander de plus. Sur la parole de Jésus, il part.

 

La Parole de Jésus, Parole créatrice – « tout fut fait par Lui » disent la Genèse, le Ps 32,  St Jean et St Paul – est aussi puissante comme salvatrice et purificatrice.

 

Il est parti tout de suite ! Pour une nouvelle demi-journée de marche !... mais il est trop tard dans la journée pour arriver le soir à Capharnaüm. Il a dû coucher au village d’Arbel.

 

v. 51 : Il arrive à Capharnaüm dans la fin de la mâtinée. Mais ses serviteurs sont venus au devant de lui avec la bonne nouvelle.

 

v. 52-53 : C’est une enquête : à quelle heure la guérison ? C’est bien au moment où Jésus a parlé… à la fameuse 7ème heure, l’arrivée du fonctionnaire à Cana.

 

v. 54 : « Il croit »… non plus la parole mais d’une manière absolue. Il croit… et toute sa maison avec lui comme dans le Actes de Apôtres.

 

Et St Jean conclut : un deuxième signe à Cana, au retour de Jésus « de Judée en Galilée ». C’est la 5ème fois qu’il le dit !

 

[1] On peut lire dans sa Bible,  le livre de Judith qui raconte cette histoire.

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Le Lac et la Gorge dans laquelle il faut s’enger pour monter à Cana.

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Les gorges de l’Arbel

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Depuis les hauts plateaux de Galilée, le lac au fond.

Commentaires

  • Prions ce soir pour les personnes isolées , dans la précarité ,qui ne peuvent se payer le luxe d'être entourés , aidés.
    Pour les mourants , les agonisants.
    À défaut de leurs familles, des soignants débordés, que toi Seigneur tu te fasses proche et les consoles.
    Je rends grâce pour les initiatives et gestes d'entraide qui voient le jour ici et là un peu partout envers les plus démunis , mais aussi à notre niveau , les uns envers les autres...
    Merci encore et toujours à notre Père Curé qui nous envoie de la part du Père du ciel ces 2 r.v lumineux, fixes, pour nous enseigner, nous sanctifier et nous établir fermement dans la foi et l'amour et le désir.("tout mon désir est devant toi"dit le psaume.)
    J'aime particulièrement prier avec le Canon de st André de Crête où je peux faire à travers les différentes figures bibliques, l'expérience de ma pauvreté repentante et suppliante et de ma re-création ,de la régénération de mon être entier dans le mystère pascal du Christ mort et ressuscité.

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