18H messe de « la paroisse invisible » du 31 mars
Bien chers amis,
Je vais célébrer la messe avec joie avec vous. Même si nous avons des choses lourdes à porter, nous célébrons la Résurrection du Seigneur c’est-à-dire la Vie Eternelle donnée aux hommes, à ceux qui viennent de nous quitter et que le Seigneur a accompagnés dans leur passage. La Porte du Royaume est ouverte et tout homme y est attendu. Prions pour que tous acceptent l’invitation.
Avec mon amitié.
Comment prier c'est ICI
Intentions de prière : nous prions toujours pour tous les malades et ceux qui sont morts, les personnels soignants, tous ceux qui assurent la vie de notre société (commerçants, force de l’ordre…). Nous demandons au Seigneur la grâce que l’épidémie cesse. Nous prions les uns pour les autres dans une grande amitié spirituelle.
Intentions des paroissiens : Pour le pape , les cardinaux , les évêques , les prêtres , les diacres , les religieux et religieuse ainsi que le peuple de DIEU : qu'ils soient saints comme « Papa du Ciel » est SAINT
Pour les chefs d'Etats, les chefs d'entreprises, celles et ceux qui ont une responsabilité de commandement : qu'ils se rendent compte que sans DIEU, ils sont limités et qu'ils demandent le Saint-Esprit.
Pour les souffrants du corps et de l’âme, pour les blessés de la vie, pour les abandonnés, pour les parents des enfants avortés, demandons au Seigneur Jésus de les prendre sur ses épaules....
La Parole de Dieu - Saint Jean 8/20- 30
Le verset 12, en fait, fait suite au verset 7/53 : le récit de la femme adultère que nous avons lu hier s’insère de manière incongrue dans le dialogue entre Jésus, le peuple et les chefs pendant la grande fête des Tentes de l’automne 29.
Le dialogue se poursuit initié par une phrase de « raccord » :
v. 12 a : « De nouveau donc Jésus leur parle en disant : ». Il s’agit donc bien de la suite de la révélation de la personne du Christ. Dans le cadre de la liturgie de l’Eau de la Fête des Tentes, Jésus avait révélé qu’il est la Source Jaillissante de l’Esprit Saint.
v. 12-20 autour du rite du feu de la lumière, Jésus poursuit la révélation sur lui-même et il le fait dans le Temple, comme un enseignement officiel. (cf le v. 20)
Profitant des illuminations de Souccôt, (= tentes) Jésus se déclare « la lumière du monde ». En effet, chaque soir de la fête, on illuminait le parvis du Temple par de grandes vasques remplies de suif qui brûlaient toute la nuit et illuminaient les bâtiments.
Jésus dit : « C’est moi la lumière du monde, qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres mais il aura la lumière de la vie », la lumière qui donne la vie, la Lumière divine. Il affirme là partager la Lumière divine, être la lumière divine venue sur terre, lumière inaccessible à l’homme mais venue à lui, cachée dans sa nature d’homme. C’est ce que verrons Pierre, Jacques et Jean à la Transfiguration.
Ce thème sera repris au chapitre 9 de l’aveugle-né.
v. 13 : Cette seconde révélation provoque un nouveau débat : l’objection des pharisiens est de reprocher à Jésus, d’être le seul témoin de ce qu’il dit ! « Tu témoignes pour toi-même. » Donc ce n’est pas vrai !
v. 14-18 : Jésus répond d’une manière mystérieuse :
- certes, je témoigne de moi-même « mais je sais moi d’où je suis venu et où je vais » : venu de chez le Père pour retourner chez le Père. Jean écrira des paroles semblables de Jésus aux siens en 16/5 : « Je m’en vais maintenant auprès de Celui qui m’a envoyé. (28) Je suis sorti du Père, et je suis venu dans le monde ; maintenant, je quitte le monde, et je pars vers le Père. »
- mais vous, chefs du peuple, vous ne pouvez pas comprendre, vous ne pouvez pas savoir « car vous jugez selon la chair » c’est-à-dire avec des raisonnements terrestres, sans attitude de foi, sans ouverture à la nouveauté de Dieu.
- Et Jésus poursuit sa révélation de lui-même : il ajoute « mon jugement/appréciation sur les choses est véridique « parce que je ne suis pas seul, il y a moi et Celui qui m’a donné mission, le Père. » Jésus se dit donc toujours uni au Père, et sa condition est « d’être envoyé » « d’avoir une mission à accomplir », mission reçue du Père.
- au v. 17- 18 : Jésus fait allusion à un précepte de la Loi sur les deux témoins nécessaires… Ces deux témoins, c’est, dit Jésus, moi et le Père.
Le Père : forme absolu de la nomination. Surtout pas « notre Père » mais Le Père en forme absolu ou Mon Père.
v. 19 : Ils demandent « Où est ton Père ? »… Question qui trahit qu’ils n’ont rien compris ou rien voulu comprendre. Si vous posez cette question, c’est que vous ne connaissez ni mon Père ni moi. Nous sommes tellement liés l’un à l’autre que rejeter l’un, c’est rejeter l’autre. Méconnaître l’un, c’est méconnaître l’autre.
v. 20 : la solennité de la révélation de l’être, du « mystère » de Jésus, dans le Temple ! Et toujours la non arrestation car ce n’est pas l’Heure.
Commencement de la lecture liturgique du jour
8/21-30 : La divinité du Christ
Le dialogue se poursuit… et permet à Jésus de reprendre le sujet sous une autre forme. Tout est fait pour qu’ils soient touchés !
v. 21 : Jésus annonce à nouveau son prochain départ ! Et il insiste à nouveau : « là où je vais (= chez le Père) vous ne pouvez venir. » Jésus donne un indice : ce départ est mauvais pour eux qui resteront dans leur péché. Mais cela n’éveille rien en eux. Preuve : leur réponse !
v. 22 : nouvelle hypothèse des chefs : il va se suicider !
v. 23 : la réponse de Jésus est à peu près ceci : vraiment vous ne comprenez rien, vous êtes terre à terre, d’en bas … de ce monde… incapables de s’ouvrir au Dessein d’en haut, de Dieu.
v. 24 : Jésus voyant qu’il n’y a rien à faire, qu’on ne peut pas révéler les choses en restant dans la discrétion, l’allusif pour respecter le mystère divin, parle directement :
« Si vous ne croyez pas que moi JE SUIS, vous mourrez dans vos péchés. »
Evidemment, cette phrase se lit sur fond d’Exode 3, la révélation de Dieu à Moïse au buisson ardent, « JE SUIS, mon Nom pour toujours »
On voit à quelles profondeurs nous conduit le JE SUIS de Jésus ! ce qu’il ose prétendre être.
Et Il ne le fera pas qu’une fois : cette affirmation va revenir en 8/24, 8/28, 8/58, 13/19. C’est l’affirmation absolue de la divinité de Jésus. Il s’applique le Nom imprononçable de Dieu.
v. 25 : Evidemment, ils sont secoués par cette phrase ! .. Eberlués, ils posent une question de surprise : Toi qui es-tu ?
v. 26 : Jésus répond : je n’arrête pas de vous le dire ! et il reparle du Père d’une façon voilée… expliquant ce qu’il dira souvent : il ne dit que ce qu’il a entendu du Père qui l’a envoyé et il dit ce que le Père veut qu’il dise… et cela « au monde ». Et il ajoute : il a beaucoup à dire et à juger/apprécier/peser sur eux !
v. 27 : Ils ne comprennent pas. C’est-à-dire, l’idée qu’il se sont faite de Dieu les empêchent de comprendre : la vision redoutable, Unique donc solitaire, hors de tout, Dieu avec lequel on n’a de rapport que dans l’application rigoureuse et méticuleuse, pointilleuse même de la Loi, un Dieu dont l’action ne se réalise que dans le monde clos de l’histoire donc politique…tout cela, tenu avec force et mépris des autres, les empêchent d’entendre.
v. 28-30 : Alors, Jésus joue son « va tout » : il reprend son affirmation « Je suis » mais il la lie à la Croix :« quand vous m’aurez haussé » ; [1] Sr Jeanne d’Arc écrit : « l’élévation matérielle du fils de l’homme sur la croix est pour St Jean l’exaltation dans la gloire auprès du Père et son intronisation comme juge. » De plus, Jésus dit « vous m’aurez haussé », pour St Jean, les autorités juives sont responsables de sa crucifixion.
C’est un renversement complet de la révélation divine : Dieu se révèle non pas quand il est puissant – ce que tous les juifs attendent – mais quand il renonce à cette puissance et se laisse crucifier !
Le calvaire, c’est le lieu de la révélation véritable du Visage de Dieu, le Sinaï de Jésus, son Horeb, son Buisson ardent. Certes Dieu a agi avec puissance dans l’histoire du Salut mais pas si souvent que cela. Et à Elie, Il a déjà montré que Dieu était présent dans le murmure silencieux de la brise légère, préfiguration de la Croix.
A cela Jésus ajoute ce qu’il fit souvent : il ne fait rien que le Père lui ait enseigné, il ne dit rien que le Père ne lui ait dit… ce père qui ne le laisse par seul, ce Père à qui Jésus est toujours agréable en faisant ce qui plaît au Père. Nous avons là une définition magnifique de la manière d’être enfant de Dieu.
v. 30 : chose étonnante… beaucoup croient en Lui !
Calvaire dans le village de Sepvigny dans la vallée de la Meuse
Commentaires
Surla croix Jésus est toute faiblesse , laissant faire la lâcheté ambiante qui met l'innocent à mort.
En même temps, là, il révèle pleinement son" vrai visage , son Sinaï , son Horeb , son Buisson Ardent"...dans une étroite union de volonté avec son Père....
Par ton calvaire ,oh Jésus, fais nous demeurer unis à la volonté de notre Père du Ciel.