26 ème dimanche C
Sainte Mère Teresa de Calcutta, qui a longtemps soigné les malades et les rejetés de la société, qui a arpenté les rues de cette grande ville indienne pendant des décennies pour accueillir les personnes abandonnées dans les foyers qu'elle avait fondés, a écrit ces mots ; alors écoutons-les :
« Accueillez Jésus qui entre dans votre vie et reconnaissez-le lorsqu'il reviendra déguisé en mendiant.
Dieu nous aime tels que nous sommes – misérables, faibles, pécheurs – il nous aime d'une fidélité infinie et d'un amour qui pardonne. »
Ces mots nous introduisent dans l'esprit de l'Évangile d'aujourd'hui, où nous avons rencontré le pauvre Lazare et l'homme riche, dont le destin a été bouleversé après leur mort.
Il est intéressant de noter que le Christ, lorsqu'il raconte les paraboles, n'a jamais mentionné le nom d'aucun de ses héros imaginaires.
L'exception est le Lazare d'aujourd'hui, un homme touché par la pauvreté, la maladie et le rejet humain. Personne ne voulait l'aider, pas même ce grand et riche Crésus, qui ne manquait de rien dans la vie, lui-même n'a pas tendu la main à Lazare.
Le fait que le Christ mentionne son nom témoigne que notre Seigneur s'identifie toujours à ceux qui souffrent de la pauvreté, aux malades et aux marginalisés.
C'est comme s'il voulait leur dire, dans cette parabole, qu'il est très proche de leurs difficultés, de leurs problèmes, qu'il les connaît par leur nom, pour leur donner force et grâce dans le fardeau de leur croix quotidienne.
Chers frères et soeurs!
Aujourd'hui, une fois de plus, le Christ nous enseigne comment agir, ce que nous devons faire chaque jour, afin que le sort de l'homme riche de la parabole ne devienne pas un jour le nôtre.
Il y a tant de personnes dans le besoin autour de nous, des personnes qui attendent parfois très longtemps un geste d'amour.
Nous avons tant d'occasions d'apporter un réconfort matériel et spirituel à ces Lazare modernes,
ces personnes qui attendent notre aide personnelle.
Le Lazare du XXIe siècle, tout comme celui de la parabole d'aujourd'hui, souvent ne crie pas, n'appelle pas, ne supplie pas. Il vit simplement sa pauvreté en silence, peut-être rejeté par les autres, et n'ose même pas nous demander de l’aide.
C'est pourquoi nous devons garder les yeux ouverts pour voir ce pauvre Lazare autour de nous, afin de lui offrir notre aide, comme si nous le faisions au Christ lui-même qui, comme le disait sainte Thérèse de Calcutta, vient à nous déguisé en mendiant.
Le bienheureux Artémide Zatti était d'origine italienne. Il a émigré avec sa famille en Argentine et y est devenu frère salésien.
Il a accompli sa vocation en prenant soin des malades et des souffrants avec un dévouement extraordinaire. Sa profonde vision religieuse de son ministère se manifeste dans ses paroles à une infirmière concernant un patient récemment admis : « Ma sœur, avez-vous des vêtements pour ce Christ de 12 ans ?»
Chers frères et soeurs!
Que l'attitude de ce bienheureux soit un exemple pour nous de la manière dont nous devrions considérer chaque personne.
Agissons-le en pleine conscience, en voyant dans notre prochain le Christ lui-même, qui s'identifie à toutes les personnes que nous rencontrons sur notre chemin. Même celles que nous ne voudrions pas rencontrer pour tous les trésors du monde.
Que la miséricorde soit notre réalité quotidienne, et non pas seulement un geste du Carême ou de l'Avent.
Nous appartenons tous au Christ, alors laissons-nous guider par sa loi, ses enseignements, et alors nous ressentirons dans notre cœur la grande joie d'une mission bien accomplie, la mission que Jésus-Christ nous a confiée.
P. Ryszard