Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Méditation du mercredi de la 1ère semaine de Carême

    Retrouvez les lectures du dimanche ICI

     

    3900409740.jpg

    Terre sainte - Désert de Judée - 2009

    Ce paradis qui vient en Jésus est pour tous les hommes. Ainsi nous enseigne la première lecture qui nous raconte l’alliance avec Noé. Toutes les premières lectures des dimanches de carême de cette  année nous rappelleront des différentes alliances: Noé, Abraham, Moïse... Elles s’accomplissent toutes dans l’alliance scellée dans le Sang de Jésus, l’Alliance nouvelle et éternelle. En Jésus elles trouvent toutes leur perfection.

    Tous les hommes ont une relation à Dieu dans le cadre d’une de ces trois alliances: elles ne sont pas seulement chronologiques, elles sont aussi de tous les temps: aujourd’hui encore, des hommes ont une relation avec Dieu selon l’alliance de Noé , les païens et les animistes des religions naturelles. C’est l’alliance avec tous les hommes, l’alliance minimale offerte par Dieu aux hommes à condition qu’ils respectent la vie. Mais cette alliance noachique est ouverte : elle ne se suffit pas à elle-même, elle est appelée à se réaliser parfaitement dans l’Alliance en Abraham (celle du peuple juif et de l’Islam), celle de Moïse (celle spécifique du peuple d’Israël) et toutes s’accomplissent dans la nouvelle et éternelle Alliance du Christ où non seulement la vie est respectée mais où la vie éternelle est donnée.

    Je prie aujourd’hui pour tous les hommes « selon leur alliance » Je demande que dans nos pays européens le respect de la vie (qui est l’alliance de base avec Noé) soit respectée «  de la conception à la mort ». Nos pays s’en éloignent et c’est très grave.

  • Méditation du mardi de la 1ère semaine de Carême

    Retrouvez les lectures du dimanche ICI

    Terre Sainte (226)-Désert de judée.JPG

    Terre sainte - Désert de Judée - 2009

    St Marc ajoute un nouveau sens au désert: Jésus est avec les bêtes sauvages et les anges le servaient. Comment comprendre ? Jésus nous est présenté comme le Nouvel Adam, qui vit dans la création réconciliée (au milieu des bêtes sauvages) et dans l’intimité avec Dieu (et les anges le servent). Le désert si dur à l’homme devient le lieu où éclot à nouveau le paradis! La personne de Jésus est elle-même le paradis; en lui et par lui vient le paradis. Isaïe avait raison: « le désert refleurit ». Quand St Jérôme vit avec son lion qui le suit comme un chien docile, quand St François d’Assise apaise le loup de Gubbio, quand il prêche aux oiseaux qui l’écoutent et le fêtent, quand St Antoine de Padoue prêche aux poissons qui l’écoutent et manifestent leur joie, ils montrent qu’en eux et par eux, disciples de Jésus réconciliés avec Dieu par le Christ, le paradis survient ! Le psaume 8 chante cet homme merveilleux qu’est le Christ: « tu l’as couronné de gloire et d’honneur...tu mets toute chose à ses pieds, même les bêtes sauvages »....le psaume chante aussi la beauté de l’homme sauvé dans le Christ: « tu l’as voulu un peu moindre qu’un dieu, tu l’établis sur les œuvres de tes mains...les bêtes sauvages, les oiseaux du ciel et les poissons de la mer ».

    Seigneur, tu m’as voulu dans le Christ « un peu moindre qu’un dieu »… ! Accorde-moi de m’aimer humblement en Toi et de ne rien faire dans ma vie qui soit en contradiction avec cette beauté que tu m’as fait être.

  • Méditation du lundi de la 1ère semaine de Carême

    Retrouvez les lectures du dimanche ICI

    Terre Sainte (225)-Désert de judée1.jpg

    Terre sainte - Désert de Judée - 2009

    En ce premier dimanche de carême, la liturgie nous montre l’ampleur du salut, les dimensions universelles du salut apporté par le Christ. Au moment où nous commençons notre préparation à Pâques, l’Eglise veut que nous contemplions à la fois le Sauveur et les dimensions du salut.

    Contemplons le Seigneur Jésus.

    Le récit de St Marc est très bref. Nous savons le Seigneur au désert, lieu traditionnel dans l’histoire biblique des tentations et des épreuves; le désert est le creuset où fut façonné le peuple d’Israël à sa sortie d’Egypte; le désert est le lieu où Dieu conduit son épouse infidèle pour la fiancer de nouveau à Lui comme l’enseigne le prophète.; le désert est enfin le lieu de l’intimité avec Dieu comme l’enseigne Moïse déjà mais surtout Elie.

    Durant ce carême nous devons reproduire le désert dans nos vies pour que rien ne puisse nous distraire du Christ: voilà pourquoi nous prions davantage pour être plus longtemps avec Lui ! Voilà pourquoi nous jeûnons, pour créer en nous un désir du Christ plus grand et que rien d’autre ne viendrait combler! Voilà pourquoi nous partageons, afin que les biens matériels ne nous séparent pas du Christ. ! Vivre le carême c’est vivre au désert, c’est reproduire le désert pour  mieux accueillir le Nouvel Adam.

    Ce peut être le moment de me fixer quelques objectifs concrets pour ce carême qui commence.

  • Méditer les lectures des dimanches chaque jour

    bible.jpgChers amis du blog !

    Voici que nous commençons le chemin vers Pâques, notre saint Carême !

    C’est un long temps de préparation : prendre le temps de se préparer à vivre la Pâque du Christ et à l’accueillir plus profondément, plus « amoureusement », plus radicalement.

    Ce blog peut vous aider !
    Chaque jour, quelques lignes de méditation sur les textes du dimanche précédent.
    Pourquoi ces textes ?

    Pour mieux ruminer la Parole.
    Il faut, à la fois, lire beaucoup la Parole de Dieu dans la Bible, à grandes lampées… et aimer revenir sur la même Parole… quelques mots, quelques lignes…

    Notre proposition est de relire les textes du dimanche durant toute la semaine, aspects par aspects…

    Nous commencerons lundi.

    Bon et saint carême à vous tous.

    Père Jacques Bombardier curé.

  • La ville en réco

    image.jpg

    Récollection (avec silence et prière)

    « La Ville en Réco. »

     

    à la cathédrale de Nancy

    Dans le prolongement des Actes des Apôtres.

    Les 5, 6 et 7 mars 2012

                Soit de 15H à 17H

                Soit de 20H30 à 22H30

    Prédicateur : le Père Jean-Philippe FORQUIN de l’ordre des Dominicains

     

  • Cendres

    cendres.jpg

    22 FEVRIER : ENTREE EN CARÊME

    Jour de jeûne et d’abstinence
    Remise des Cendres et messe à
    9H30 à Bonsecours et
    19H à St Pierre 

    Aussitôt après la messe, jeûne communautaire à la Salle St Vincent de Paul suivi d’un temps d’adoration à l’oratoire

  • Le carême à la paroisse St Pierre Notre Dame de Bonsecours

    Copie de DSC_0005.JPG

     

    Prière

     

    Tous les mardis de carême à l’Oratoire St Jean Marie Vianney de St Pierre :

    15H- 18H adoration du St Sacrement suivie de la messe.

    Les mardis 28 février,  6, 13, 20 et 27 mars et le 3 avril.

    De plus, chaque jeudi de 18H30 (après la messe) à 19H : adoration du St Sacrement au cours de laquelle nous prions plus particulièrement pour la ville de Nancy.

     

    Lecture des Actes des Apôtres Mardis 28 février et 27 mars  20H30-22H dans la salle St Vincent de Paul. On peut toujours rejoindre le groupe même pour la première fois !

     

    JeÛne

     

    Le mercredi des Cendres et le Vendredi saint sont des jours de jeûne et d’abstinence dans toute l’Eglise (un seul repas journalier et abstinence de viande). De même les vendredis de carême sont jours d’abstinence de viande. Pensons que les chrétiens Coptes ont 200 jours de jeûne par an !!

     

    En plus à la paroisse, nous proposons 3 jours supplémentaires :

    Jour de jeûne communautaire

     

    Mercredi 22 février à l’issue de la messe des Cendres  accompagné d’un temps d’adoration eucharistique

     

    Mercredi 14 mars : 20H dans la salle St Vincent de Paul, pain/pomme suivi d’une présentation de notre projet de Carême avec les Sœurs de St Charles en Casamance.

     

    Mercredi 4 avril : 20H salle St Vincent de Paul, pain/pomme et temps de préparation artistique à Pâques.

    Partage(« aumône » comme dit Jésus)

     

    Après avoir aidé Haïti en 2010, le Haut Niger en 2011, le Conseil paroissial propose cette année d’aider le travail  des sœurs de St Charles en Casamance au Sénégal. Le projet sera présenté en détails le 14 mars prochain. (voir ci-dessus)

    De plus en lien avec l’association Pain contre la faim et pour l’insertion 54, nous vous proposons de déposer dans l’église St Pierre (chapelle à gauche en entrant) votre vieux pain sec qui sera recyclé et aidera à la réinsertion de personnes démunies.[1]

     

    Temps de préparation à la liturgie pascale

    Mercredi 21 mars à 20H30 dans la salle St Vincent de Paul.

     

    Fête de l’Annonciation

    Elle est déplacée au lundi 26 mars en raison du dimanche.

     

    Horaires de la fête :

     

    Dimanche 25 mars à Bonsecours :

    16H30  Vigiles (office des lectures) de la Fête

     

    Lundi 26 mars à Bonsecours

    9H      laudes

    9H30  messe matinale

    16H     chapelet

    16H30-18H     adoration du St Sacrement et possibilité de se confesser

    18H15 vêpres

                suivie d’un enseignement sur le Concile Vatican II (constitution sur l’Eglise)

    19H messe solennelle.

    (Les Vigiles, les vêpres et la messe sont animés par le chœur « La Joie du Mélode »)



    [1] Association 156 avenue d’Austrasie BP 818 54 011 Nancy Cedex. 03 83 30 51 83  pclf.54@wanadoo.fr

  • Carême et Semaine Sainte à NANCY

    Tous les offices de la Semaine Sainte dans l'agglomération.
    La version imprimable du tract est ICI

    Entrée en carême. Messe des Cendres.

    Image6.png

    Cathédrale19H

    St Epvre8H3019H30

    St Pierre BS 9H30St P.19H

    Notre Dame de L7H10H19H

    Bx Charles de FSt Genès 19H

    St Jean de la CSt Joseph19H

    St Jean BoscoDonBosco 9H30St M. 19H

     

    SEMAINE  SAINTE

     

    VILLE EN RECOLLECTION

    Temps de prière et de retraite avec les Actes des Apôtres.

    Animé par le Père Jean-Philippe  FORQUIN  O.P.

    Cathédrale les 5, 6 et 7 mars

    15H-17H ou 20H30-22H30

     

    JOURNÉE DU PARDON

     

    Samedi 24 mars. Cathédrale.   8H-18H tout au long de la journée, plusieurs prêtres à votre service pour un dialogue et/ou le sacrement de réconciliation

    Image1.png

    CELEBRATION DES RAMEAUX

     

    Cathédrale   17H15 St Séb      18H15 St N.

    9H45  St G   11H St Séb.   11H15 18H45 cath.    

    St Epvre        18H30    9H30  11H

    St Pierre       18H  BS                              11H St P.

    Notre Dame de L            10H 30

    B Charles de F. 18H30 St G 9H30 St P 10H30

    St Jean de la C  10H30 St J    11H St Léon

    St Jean Bosco 9H30 DB 11HSt Mar, St M  St F.

    Mardi Saint

     

    Messe Chrismale: consécration des huiles saintes pour le baptême, la confirmation et l’ordination des prêtres.

    Cathédrale de Nancy :   15H

     

    Jeudi Saint

     

    Juste avant de donner sa vie, dans un dernier repas pris avec ses apôtres et disciples, Jésus manifeste qu’il est le Serviteur qui se donne et le Pain de Vie qui incorpore chaque disciple en Lui et fait de tous Son Corps. Nous devenons ce que nous recevons !

     

    Les célébrations à Nancy

    Cathédrale     17H30     St Séb.  19H

    St Epvre                 19H30

    St Pierre                 19H

    Notre Dame de L         19H

    Bx Charles de F      19H    Sacré Cœur

    St Jean de la C       19H    St Léon

    St Jean Bosco         19H    St Mansuy

     

    Adoration :

    Nous veillons avec le Christ et les apôtres au Mont des Oliviers jusqu’à son arrestation.

    L’Adoration à Nancy      jusqu’à

    Cathédrale                     22H

    St Epvre                         23H

    St Pierre                        22H

    Notre Dame de L            23H

    Bx Charles de F              23H

    St Jean de la C              23H  St Léon

    St Jean Bosco

     

    Vendredi Saint

     Les hommes refusent l’Alliance Nouvelle que Dieu propose : les chefs du peuple d’Israël avec la complicité du païen Pilate suppriment Jésus en le crucifiant. Mais lui fait de cette mort, un acte d’amour pour tous les hommes, un acte de pardon.

    Image2.png

    Les célébrations à Nancy     Chemin de Croix

    Cathédrale    19H                   15H St V de P

    St Epvre        19H30               15H  Cordeliers

    St Pierre       19H                  15H

    Notre Dame de L   19H                15H

    Bx Charles de F 19H Sacré Cœur  15H SC , StP, St G.

    St Jean de la C 19H St Joseph                    15H St Léon

    St Jean Bosco  19H St Martin      15H  DB et StM

    St Sébastien   15H office de la Passion

     

    Samedi Saint

    Au tombeau avec le Christ. C’est le temps de l’absence, de l’attente, de l’espérance. C’est la Descente aux Enfers pour libérer les morts de jadis.

    Image3.png

    Vivons la grande nuit du Passage. A la lumière du Ressuscité, relisons l’histoire sainte : Dieu crée et fait vivre ; il libère et il sauve ; il délivre de la mort et fait vivre éternellement.

    Renouvelons notre confiance en lui !

    Vivons notre baptême !

    Image4.png

    Cathédrale             21H

    St Epvre                 21H30

    St Pierre                21H30

    Notre Dame de L     21H30

    Bx Charles de F      21H   Sacré Cœur

    St Jean de la C       21H   St Joseph

    St Jean Bosco        21H   St Fiacre

     

    SAINT JOUR DE

    PÂQUES

    Image5.png

    Cathédrale   11H  St Séb.   11H15   18H45 Cath.

    St Epvre       9H30 (latin Paul VI)    11H

    St Pierre      9H30 à BS               11H St Pierre

    Notre Dame de L        10H30

    Bx Charles de F 9H30 St Paul  10H30 Sacré Cœur                     11H St Genès

    St Jean de la C  10H3O St Joseph 11H St Léon

    St Jean Bosco 9H30 St Martin et Don Bosco

                                 11H St Mansuy et St Fiacre

  • Le 50ème anniversaire du Concile Vatican II (6)

    LUMEN GENTIUM

    CHAPITRE II : 
Le Peuple de Dieu

    Paul VI.jpg

    -    Après un premier chapitre qui a montré le « mystère de l’Eglise » « sacrement de l’union intime avec Dieu et de l’unité du genre humain », le texte nous présente au chapitre 2, le peuple de Dieu. Retournement intéressant : dans une Eglise qui avait survalorisé la hiérarchie, au point qu’au XIXè siècle, on se demandait ce que c’était que les laïcs, le concile parle de l’Eglise comme du peuple de Dieu, rappelant que, depuis toujours Dieu, veut rassembler l’humanité dans l’unité. Ce peuple de Dieu, c’est le peuple messianique.

    -    Ce peuple messianique a un chef le Christ. Il a une destinée, un accomplissement : le Royaume de Dieu (toujours la dimension eschatologique) ; Ce peuple est le germe d’espérance d l’unité de toute l’humanité. Ce peuple porte le même nom que le peuple d’Israël : il s’appelle Eglise.

    -    Ce peuple est sacerdotal par son baptême : c’est la consécration baptismale qui fait de tout le peuple un peuple prophétique (chargé d’annoncer les merveilles de Dieu) un peuple sacerdotal (chargé de la prière et de s’offrir avec le Christ à la messe avec toute sa vie), peuple royal (laissé au gouvernement de lui-même par Dieu.)

    -    Le Concile précise aussitôt la distinction entre le sacerdoce commun à tous les baptisés et le sacerdoce ministériel confié à certains pour la sanctification de tous. La différence n’est pas de degré (ce qui voudrait dire que le sacerdoce ministériel est supérieur à l’autre) mais une différence essentielle ( d’une autre nature). Cependant ces deux sacerdoces ont leur source en Christ et sont ordonnés l’un à l’autre.

    -    Les fidèles exercent leur sacerdoce dans les sacrements et cherchent de plus en plus la sainteté de leur vie.

    -    Ce peuple de Dieu a un sens surnaturel de la foi, il pressent ce qui est juste dans la foi dans l’élan unanime qui habite le peuple de Dieu.

    -    Ce peuple de Dieu est doté par l’Esprit Saint de nombreux charismes, dons particuliers faits par l’Esprit à tel ou tel fidèle pour le bien de tous et la construction de l’Eglise. Ces charismes peuvent être à vie ou ponctuels.

    -    Ce peuple de Dieu est catholique, c’est-à-dire universel : tous les peuples sont appelés à faire partie du peuple de Dieu… et le peuple de Dieu est déjà présent à tous els peuples de la terre. Les richesses culturelles de chaque peuple ne sont pas détruites par l’adhésion au Christ : au contraire, « elles sont assumées, purifiées, renforcées et élevée. »

    CHAPITRE II : 
Le Peuple de Dieu

    9. La Nouvelle Alliance et le Peuple nouveau

    Le bon vouloir de Dieu a été que les hommes ne reçoivent pas la sanctification et le salut séparément, hors de tout lien mutuel ; il a voulu en faire un peuple qui le connaîtrait selon la vérité et le servirait dans la sainteté. C’est pourquoi il s’est choisi Israël pour être son peuple... Tout cela cependant n’était que pour préparer l’Alliance Nouvelle et parfaite qui serait conclue dans le Christ, et la révélation plus totale qui serait transmise par le Verbe de Dieu lui-même, fait chair. « Voici venir les jours, dit le Seigneur, où je conclurai avec la maison d’Israël et la maison de Juda une Alliance Nouvelle... (Jr). C’est la Nouvelle Alliance dans le sang du Christ.  il appelle la foule des hommes de parmi les Juifs et de parmi les Gentils, pour former un tout selon la chair mais dans l’Esprit et devenir le nouveau Peuple de Dieu. Ceux-là constituent finalement « une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple que Dieu s’est acquis, ceux qui autrefois n’étaient pas un peuple étant maintenant le Peuple de Dieu » (1 P ).

    Ce peuple messianique a pour chef le Christ …. Le statut de ce peuple, c’est la dignité et la liberté des fils de Dieu,… Sa destinée enfin, c’est le Royaume de Dieu, inauguré sur la terre par Dieu même, qui doit se dilater encore plus loin jusqu’à ce que, à la fin des siècles, il reçoive enfin de Dieu son achèvement. C’est pourquoi ce peuple messianique, bien qu’il ne comprenne pas encore effectivement l’universalité des hommes et qu’il garde souvent les apparences d’un petit troupeau, constitue cependant pour tout l’ensemble du genre humain le germe le plus sûr d’unité, d’espérance et de salut.

    Et tout comme l’Israël selon la chair cheminant dans le désert reçoit déjà le nom d’Église de Dieu ainsi le nouvel Israël qui s’avance dans le siècle présent en quête de la cité future est appelé lui aussi : l’Église du Christ. Destinée à s’étendre à toutes les parties du monde, elle prend place dans l’histoire humaine, bien qu’elle soit en même temps transcendante aux limites des peuples dans le temps et dans l’espace.

    10. Le sacerdoce commun ( prêtre, prophète et roi par le baptême)

    Le Christ Seigneur, grand prêtre d’entre les hommes a fait du peuple nouveau « un Royaume, des prêtres pour son Dieu et Père ». Les baptisés, en effet, par la régénération et l’onction du Saint-Esprit, sont consacrés pour être une demeure spirituelle et un sacerdoce saint, de façon à offrir, par toutes les activités du chrétien, autant d’hosties spirituelles, en proclamant les merveilles de celui qui, des ténèbres, les a appelés à son admirable lumière  C’est pourquoi tous les disciples du Christ, persévérant dans la prière et la louange de Dieu doivent s’offrir en victimes vivantes, saintes, agréables à Dieu, porter témoignage du Christ sur toute la surface de la terre, et rendre raison, sur toute requête, de l’espérance qui est en eux d’une vie éternelle .

    Le sacerdoce commun des fidèles et le sacerdoce ministériel ou hiérarchique, qui ont entre eux une différence essentielle et non seulement de degré, sont cependant ordonnés l’un à l’autre : l’un et l’autre, en effet, chacun selon son mode propre, participent de l’unique sacerdoce du Christ. Celui qui a reçu le sacerdoce ministériel jouit d’un pouvoir sacré pour former et conduire le peuple sacerdotal, pour faire, dans le rôle du Christ, le sacrifice eucharistique et l’offrir à Dieu au nom du peuple tout entier ; les fidèles eux, de par le sacerdoce royal qui est le leur, concourent à l’offrande de l’Eucharistie et exercent leur sacerdoce par la réception des sacrements, la prière et l’action de grâces, le témoignage d’une vie sainte, leur renoncement et leur charité effective.

    11. L’exercice du sacerdoce commun dans les sacrements

    Devenus fils de Dieu par une régénération (baptême), ils sont tenus de professer devant les hommes la foi que par l’Église ils ont reçue de Dieu. Par le sacrement de confirmation, leur lien avec l’Église est rendu plus parfait, ils sont enrichis d’une force spéciale de l’Esprit Saint … pour répandre et défendre la foi par la parole et par l’action en vrais témoins du Christ. Participant au sacrifice eucharistique, source et sommet de toute la vie chrétienne, ils offrent à Dieu la victime divine et s’offrent eux-mêmes avec elle; ainsi, tant par l’oblation que par la sainte communion, tous prennent leur part originale dans l’action liturgique. Enfin, par la vertu du sacrement de mariage, qui leur donne de signifier en y participant le mystère de l’unité et de l’amour fécond entre le Christ et l’Église, les époux chrétiens s’aident mutuellement à se sanctifier dans la vie conjugale, par l’accueil et l’éducation des enfants ; en leur état de vie et leur ordre, ils ont ainsi dans le Peuple de Dieu leurs dons propres. Pourvus de moyens salutaires d’une telle abondance et d’une telle grandeur, tous ceux qui croient au Christ, quels que soient leur condition et leur état de vie, sont appelés par Dieu, chacun dans sa route, à une sainteté dont la perfection est celle même du Père.

    12. Le sens de la foi et les charismes dans le peuple chrétien

    Le Peuple saint de Dieu participe aussi de la fonction prophétique du Christ. La collectivité des fidèles, ayant l’onction qui vient du Saint ne peut se tromper dans la foi ; ce don particulier qu’elle possède, elle le manifeste moyennant le sens surnaturel de foi qui est celui du peuple tout entier, lorsque, « des évêques jusqu’aux derniers des fidèles laïcs», elle apporte aux vérités concernant la foi et les mœurs un consentement universel.

    Mais le même Esprit Saint ne se borne pas à sanctifier le Peuple de Dieu par les sacrements et les ministères, à le conduire et à lui donner l’ornement des vertus, il distribue aussi parmi les fidèles de tous ordres les grâces spéciales qui rendent apte et disponible pour assumer les diverses charges et offices utiles au renouvellement et au développement de l’Église.

    13. L’universalité ou « catholicité » de l’unique Peuple de Dieu

    À faire partie du Peuple de Dieu, tous les hommes sont appelés. C’est pourquoi ce peuple, demeurant uni et unique, est destiné à se dilater aux dimensions de l’univers entier et à toute la suite des siècles pour que s’accomplisse ce que s’est proposé la volonté de Dieu créant à l’origine la nature humaine dans l’unité, et décidant de rassembler enfin dans l’unité ses fils dispersés. C’est dans ce but que Dieu envoya son Fils dont il fit l’héritier de l’univers... C’est pour cela enfin que Dieu envoya l’Esprit de son Fils, l’Esprit souverain et vivifant, qui est, pour l’Église entière, pour tous et chacun des croyants, le principe de leur rassemblement et de leur unité dans la doctrine des Apôtres, et la communion fraternelle, dans la fraction du pain et les prières

    Ainsi, l’unique Peuple de Dieu est présent à tous les peuples de la terre, empruntant à tous les peuples ses propres citoyens, citoyens d’un Royaume dont le caractère n’est pas de nature terrestre mais céleste. Tous les fidèles, en effet, dispersés à travers le monde, sont, dans l’Esprit Saint, en communion avec les autres, et, de la sorte « celui qui réside à Rome sait que ceux des Indes sont pour lui un membre [23] ». Mais comme le Royaume du Christ n’est pas de ce monde l’Église, Peuple de Dieu par qui ce Royaume prend corps, ne retire rien aux richesses temporelles de quelque peuple que ce soit, au contraire, elle sert et assume toutes les capacités, les ressources et les formes de vie des peuples en ce qu’elles ont de bon ; en les assumant, elle les purifie, elle les renforce, elle les élève.

    En vertu de cette catholicité, chacune des parties apporte aux autres et à toute l’Église le bénéfice de ses propres dons, en sorte que le tout et chacune des parties s’accroissent par un échange mutuel universel et par un effort commun vers une plénitude dans l’unité. C’est pourquoi le Peuple de Dieu ne se constitue pas seulement par le rassemblement des peuples divers, mais jusqu’en lui-même, il se construit dans la variété des fonctions. En effet, entre ses membres règne une diversité qui est, soit celle des charges, certains exerçant le ministère sacré pour le bien de leurs frères, soit celle de la condition et du mode de vie, beaucoup étant, de par l’état religieux qui leur fait poursuivre la sainteté par une voie plus étroite, un exemple stimulant pour leurs frères. C’est pourquoi encore il existe légitimement, au sein de la communion de l’Église, des Églises particulières jouissant de leurs traditions propres – sans préjudice du primat de la Chaire de Pierre qui préside à l’assemblée universelle de la charité [25], garantit les légitimes diversités et veille à ce que, loin de porter préjudice à l’unité, les particularités, au contraire, lui soient profitables. De là, enfin, entre les diverses parties de l’Église, les liens de communion intime quant aux richesses spirituelles, quant au partage des ouvriers apostoliques et des ressources matérielles. Les membres du Peuple de Dieu sont appelés en effet à partager leurs biens et à chacune des Églises s’appliquent également les paroles de l’Apôtre : « Que chacun mette au service des autres le don qu’il a reçu, comme il sied à de bons dispensateurs de la grâce divine qui est si diverse » (1 P 4, 10).

    Ainsi donc, à cette unité catholique du Peuple de Dieu qui préfigure et promeut la paix universelle, tous les hommes sont appelés ; à cette unité appartiennent sous diverses formes ou sont ordonnés, et les fidèles catholiques et ceux qui, par ailleurs, ont foi dans le Christ, et finalement tous les hommes sans exception que la grâce de Dieu appelle au salut.

    14. Les fidèles catholiques

    C’est vers les fidèles catholiques que le saint Concile tourne en premier lieu sa pensée. Appuyé sur la Sainte Écriture et sur la Tradition, il enseigne que cette Église en marche sur la terre est nécessaire au salut. Seul, en effet, le Christ est médiateur et voie de salut : or, il nous devient présent en son Corps qui est l’Église ; et en nous enseignant expressément la nécessité de la foi et du baptême (cf. Mc 16, 16 ; Jn 3, 5), c’est la nécessité de l’Église elle-même, dans laquelle les hommes entrent par la porte du baptême, qu’il nous a confirmée en même temps. C’est pourquoi ceux qui refuseraient soit d’entrer dans l’Église catholique, soit d’y persévérer, alors qu’ils la sauraient fondée de Dieu par Jésus Christ comme nécessaire, ceux-là ne pourraient pas être sauvés.

    Sont incorporés pleinement à la société qu’est l’Église ceux qui, ayant l’Esprit du Christ, acceptent intégralement son organisation et les moyens de salut qui lui ont été donnés, et qui, en outre, grâce aux liens constitués par la profession de foi, les sacrements, le gouvernement ecclésiastique et la communion, sont unis, dans l’ensemble visible de l’Église, avec le Christ qui la dirige par le Souverain Pontife et les évêques. L’incorporation à l’Église, cependant, n’assurerait pas le salut pour celui qui, faute de persévérer dans la charité, reste bien « de corps » au sein de l’Église, mais pas « de cœur» [26]. Tous les fils de l’Église doivent d’ailleurs se souvenir que la grandeur de leur condition doit être rapportée non à leurs mérites, mais à une grâce particulière du Christ ; s’ils n’y correspondent pas par la pensée, la parole et l’action, ce n’est pas le salut qu’elle leur vaudra, mais un plus sévère jugement [27].

    Quant aux catéchumènes qui, sous l’action de l’Esprit Saint demandent par un acte explicite de leur volonté à être incorporés à l’Église, par le fait même de ce vœu, ils lui sont unis, et l’Église, maternelle, les enveloppe déjà dans son amour en prenant soin d’eux.

    15. Les liens de l’Église avec les chrétiens non catholiques

    Avec ceux qui, étant baptisés, portent le beau nom de chrétiens sans professer pourtant intégralement la foi ou sans garder l’unité de la communion sous le Successeur de Pierre, l’Église se sait unie pour de multiples raisons [28]. Il en est beaucoup, en effet, qui tiennent la Sainte Écriture pour leur règle de foi et de vie, manifestent un zèle religieux sincère, croient de tout leur cœur au Dieu Père tout-puissant et au Christ Fils de Dieu et Sauveur [29], sont marqués par le baptême qui les unit au Christ, et même reconnaissent et reçoivent d’autres sacrements dans leurs propres Églises ou dans leurs communautés ecclésiales. Plusieurs d’entre eux jouissent même de l’épiscopat, célèbrent la sainte Eucharistie et entourent de leur piété la Vierge Mère de Dieu [30]. À cela s’ajoute la communion dans la prière et dans les autres bienfaits spirituels, bien mieux, une véritable union dans l’Esprit Saint, qui, par ses dons et ses grâces, opère en eux aussi son action sanctifiante et dont la force a permis à certains d’entre eux d’aller jusqu’à verser leur sang. Ainsi, l’Esprit suscite en tous les disciples du Christ le désir et les initiatives qui tendent à l’union pacifique de tous, suivant la manière que le Christ a voulue, en un troupeau unique sous l’unique Pasteur [31]. À cette fin, l’Église notre Mère ne cesse de prier, d’espérer et d’agir, exhortant ses fils à se purifier et à se renouveler pour que, sur le visage de l’Église, le signe du Christ brille avec plus de clarté. 

    16. Les non-chrétiens

    Enfin, pour ceux qui n’ont pas encore reçu l’Évangile, sous des formes diverses, eux aussi sont ordonnés au Peuple de Dieu [32] et, en premier lieu, ce peuple qui reçut les alliances et les promesses, et dont le Christ est issu selon la chair (cf. Rm 9, 4-5), peuple très aimé du point de vue de l’élection, à cause des Pères, car Dieu ne regrette rien de ses dons ni de son appel (cf. Rm 11, 28-29). Mais le dessein de salut enveloppe également ceux qui reconnaissent le Créateur, en tout premier lieu les musulmans qui, professant avoir la foi d’Abraham, adorent avec nous le Dieu unique, miséricordieux, futur juge des hommes au dernier jour. Et même des autres, qui cherchent encore dans les ombres et sous des images un Dieu qu’ils ignorent, de ceux-là mêmes Dieu n’est pas loin, puisque c’est lui qui donne à tous vie, souffle et toutes choses (cf. Ac 17, 25-28), et puisqu’il veut, comme Sauveur, amener tous les hommes au salut (cf. 1 Tm 2, 4). En effet, ceux qui, sans qu’il y ait de leur faute, ignorent l’Évangile du Christ et son Église, mais cherchent pourtant Dieu d’un cœur sincère et s’efforcent, sous l’influence de sa grâce, d’agir de façon à accomplir sa volonté telle que leur conscience la leur révèle et la leur dicte, eux aussi peuvent arriver au salut éternel [33]. À ceux-là mêmes qui, sans faute de leur part, ne sont pas encore parvenus à une connaissance expresse de Dieu, mais travaillent, non sans la grâce divine, à avoir une vie droite, la divine Providence ne refuse pas les secours nécessaires à leur salut. En effet, tout ce qui, chez eux, peut se trouver de bon et de vrai, l’Église le considère comme une préparation évangélique [34] et comme un don de Celui qui illumine tout homme pour que, finalement, il ait la vie. Bien souvent, malheureusement, les hommes, trompés par le démon, se sont égarés dans leurs raisonnements, ils ont délaissé le vrai Dieu pour des êtres de mensonge, servi la créature au lieu du Créateur (cf. Rm 1, 21.25) 21.25) ou bien, vivant et mourant sans Dieu dans ce monde, ils sont exposés aux extrémités du désespoir. C’est pourquoi l’Église, soucieuse de la gloire de Dieu et du salut de tous ces hommes, se souvenant du commandement du Seigneur : « Prêchez l’Évangile à toutes créatures» (Mc 16, 16), met tout son soin à encourager et soutenir les missions.

    17. Le caractère missionnaire de l’Église

    En effet tout comme il a été envoyé par le Père, le Fils lui-même a envoyé ses Apôtres (cf. Jn 20, 21) en disant : « Allez donc, enseignez toutes les nations, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, leur apprenant à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la consommation des temps » (Mt 28, 18-20). Ce solennel commandement du Christ d’annoncer la vérité du salut, l’Église l’a reçu des Apôtres pour en poursuivre l’accomplissement jusqu’aux extrémités de la terre (cf. Ac 1, 8). C’est pourquoi elle fait siennes les paroles de l’Apôtre : « Malheur à moi si je ne prêchais pas l’Évangile » (1 Co 9, 16) : elle continue donc inlassablement à envoyer les hérauts de l’Évangile jusqu’à ce que les jeunes Églises soient pleinement établies et en état de poursuivre elles aussi l’œuvre de l’évangélisation. L’Esprit Saint la pousse à coopérer à la réalisation totale du dessein de Dieu qui a fait du Christ le principe du salut pour le monde tout entier. En prêchant l’Évangile, l’Église dispose ceux qui l’entendent à croire et à confesser la foi, elle les prépare au baptême, les arrache à l’esclavage de l’erreur et les incorpore au Christ pour croître en lui par la charité jusqu’à ce que soit atteinte la plénitude. Son activité a le résultat non seulement de ne pas se laisser perdre tout ce qu’il y a de germe de bien dans le cœur et la pensée des hommes ou de leurs rites propres et leur culture ; mais de le guérir, l’élever, l’achever pour la gloire de Dieu, la confusion du démon et le bonheur de l’homme. À tout disciple du Christ incombe pour sa part la charge de l’expansion de la foi [35]. Mais si le baptême peut être donné aux croyants par n’importe qui, c’est aux prêtres cependant qu’il revient de procurer l’édification du Corps par le sacrifice eucharistique en accomplissant les paroles de Dieu quand il dit par la voix du prophète : « De l’Orient jusqu’au couchant, mon Nom est grand parmi les nations, et en tous lieux est offert à mon Nom un sacrifice et une offrande pure » (Ml 1, 11) [36]. Ainsi, l’Église unit prière et travail pour que le monde entier dans tout son être soit transformé en Peuple de Dieu, en Corps du Seigneur et temple du Saint-Esprit, et que soient rendus dans le Christ, chef de tous, au Créateur et Père de l’univers, tout honneur et toute gloire.