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  • Les plus anciennes images des apôtres Pierre, Paul, Jean et André

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    Saint Pierre

    Un trésor important de l'archéologie sacrée vient d'être découvert à Rome, dans les catacombes de sainte Thècle, un « caveau » situé à proximité de la basilique Saint Paul hors-les-Murs. Il s'agit des représentations les plus anciennes ayant été découvertes, datant du IVe siècle, des apôtres Pierre, Paul, Jean et André.

    Les catacombes de sainte Thècle sont situées sur la via Ostiense, dans le sud de la ville de Rome, à 500 mètres de la basilique Saint Paul hors-les-Murs.

    Les représentations des apôtres ont été nettoyées au laser. C'est la première fois que cette technologie était utilisée par des restaurateurs dans un lieu aussi étroit et extrêmement humide. Barbara Mizzei, responsable des travaux de restauration, a expliqué que la couche de chaux qui couvrait les visages des apôtres « a été enlevée sans toucher à la pellicule picturale ». En effet, l'humidité a permis au laser de « toucher la couche comprimée de chaux » qui « se transformait et se vaporisait en provoquant une sorte de petite explosion qui entraînait le détachement ».

    le bon pasteur.jpgLe médaillon central du bon pasteur,

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    Saint André et Saint JeanSaint Jean.jpg

  • Homélie pour la fête du sacré coeur

    Sainte_Gertrude.jpg            Une phrase rythme le chapitre 15 de St Luc dont est extrait l'Evangile de ce jour. « Il y a plus  de joie au Ciel pour un pécheur qui se convertit que pour 99 justes qui n'ont pas besoin de conversion... Il y a plus de joie chez les Anges de Dieu et, à la fin du chapitre, c'est le Père lui-même qui explique sa joie parce que le fils prodigue est revenu : il était mort et il est vivant. » Cette phrase, provocatrice et presque scandaleuse, proclame la joie de Dieu à faire miséricorde au pécheur repentant, le désir de Dieu de pardonner, l'infinie miséricorde dont nous pouvons sans cesse nous approcher.

                Ste Gertrude de Helfta en Saxe (1256-1302) a reçu du Seigneur confirmation de cette page de l'Evangile et même une explicitation de cette joie divine de la miséricorde.

    Moniale bénédictine très marquée par st Bernard, Ste Gertrude, d'une très vaste culture humaniste, connaît une grande vie d'intimité avec le Seigneur. Elle consigne cette expérience spirituelle dans un livre - le Héraut de l'Amour divin - dont le livre II est seul directement  de sa main. C'est le commencement de la dévotion au Cœur du Christ, une de ses premières manifestations au XIIIème siècle avant de connaître bien des développements au cours de l'histoire de l'Eglise.

                Ste Gertrude, souvent malade, était gagnée par la tristesse de ne pouvoir aimer le Christ  dans une grande fidélité, une grande application à l'office et à la méditation de la Parole de Dieu. Elle écrit alors : « Le Seigneur ne supportant pas cette tristesse lui présenta comme de ses propres mains,  son cœur divin comme une lampe ardente en disant : voici mon cœur auquel en toute confiance tu demanderas de compléter pour toi ce que tu ne peux pas faire. 

                Et ce passage qui est un commentaire de l'Evangile de ce jour :  « Une autre fois, le Seigneur me dit : chacun des deux battements de mon cœur opère de trois manières le salut des hommes. Le premier battement est ordonné au salut des pécheurs, le second au salut des justes.

                Par le premier je m'adresse au Père pour l'incliner à la miséricorde, puis je m'adresse aux élus pour excuser devant eux le pécheur avec la fidélité d'un frère et les inciter à prier pour les pécheurs. Je m'adresse enfin au pécheur lui-même pour l'appeler avec miséricorde à la pénitence et attendre sa conversion avec un grand désir.

                Par le second battement je m'adresse au Père pour que nous réjouissions ensemble du salut des justes dans le cœur desquels je trouve maintenant beaucoup de joie. Ensuite je m'adresse à la cour céleste pour qu'elle loue la vie sante des justes et me rende grâce de tous les bienfaits que j'accorde aux justes. Enfin je m'adresse aux justes eux-mêmes pour le aider avec tendresse et les encourager à progresser sans trêve.

                De même que chez  l'homme rien n'interrompt le battement de son coeur,  ainsi rien ne pourra contrarier, ralentir ou interrompre  en moi ces deux battements de mon cœur divin. »

                Ste Gertrude nous fait donc découvrir la vie divine ainsi que la vie des saints et de la cour céleste, comme rythmée par les deux battements d'amour du cœur du Christ, un battement d'intercession pour les pécheurs et un battement de joie pour le perfectionnement des justes. Comme un frère aîné, le Christ qui incline le Père à la miséricorde, « excuse » les pécheurs devant les saints, supplée aux déficiences invincibles des justes pour les apaiser et entraine les justes et les élus dans une grande action de grâce pour le salut apporté par son mystère pascal et pour le développement intérieur sans fin des justes.

                Quelques siècles plus tard, le Curé d'Ars situera la place du prêtre exactement dans ce battement du coeur de Jésus. St Jean Marie Vianney, comme prêtre, se joindra à la prière du Christ pour incliner le Père à la miséricorde, intercédera et excusera les pécheurs, n'aura de cesse d'obtenir, à tous les prix, la conversion des pécheurs et ne saura comment rendre grâce à Dieu pour son salut offert et son amour des hommes, pour cette réconciliation dont parlait St Paul. Comme le Christ, le St Curé d'Ars aura même l'intuition de suppléer à ce que les « pauvres pécheurs » comme il disait ne pouvaient faire.

                « L'amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l'Esprit Saint » écrivait St Paul aux Romains. C 'est donc, en chaque disciple que nous sommes, que l'amour est donné, ce même amour étonnant que Jésus annonçait et qu'il confirma à Ste Gertrude. C'est ce torrent de miséricorde qui envahit notre cœur de croyant : qu'en faisons-nous ? Nos paroles, nos actes, nos pensées sont-elles inspirés par la miséricorde divine, par son amour ? C'est l'appel insistant que cette fête du Sacré Cœur nous adresse : au nom du Seigneur laisse-toi aimer par le Christ et à ton tour, aime tes proches avec miséricorde, à l'imitation du Père, du Fils de l'Esprit des Anges et de toute la cour céleste. Amen.

  • St Philippe Néri

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    En cette clôture de l'année sacerdotale où nous avons prié pour tous les prêtres de l'Eglise  en invoquant de saints curés, nous pouvons prier par l'intercession de St Philippe Néri (1515-1595).

                Ce toscan venu à Rome à l'âge de 16-18 ans a commencé un riche apostolat dans la Ville éternelle en ruine à la suite du Sac de 1527, comme simple laïc. Appelant à la sainteté dans les boutiques et sur les places de la ville le jour, il est la nuit dans les Catacombes de St Sébastien pour se « rafraîchir » à la sainteté des martyrs qui y sont enterrés et pour prier le St Esprit.

                A la Pentecôte 1544, il est envahi par l'Esprit. Sa charité déborde et à l'apostolat, il joint le service des malades en particulier à l'hôpital des Incurables et le service des pèlerins qui arrivent de plus en plus à Rome.

                Sous la douce mais ferme pression de son père spirituel, il accepte d'être ordonné prêtre en 1551.

                Levé très tôt il confesse ceux qui le désire et se tient à l'église toute la matinée prêt à recevoir les pénitents, dialoguant familièrement avec les passants depuis le porche de l'église. Puis c'est la messe vers midi et un menu repas pris à la sacristie et partagé avec lui.

                A l'heure de la sieste, il reçoit chez lui des laïcs pour prier avec eux, les former par la méditation de la Parole de Dieu, par la connaissance de l'histoire de l'Eglise, de la vie des saints et d'une saine vie morale.

                Le reste de l'après-midi se passe en visite pour porter du charbon à une vieille dame, du pain à d'autres, faire tailler des costumes pour tous les enfants d'une pauvre veuve, visiter les malades et surtout les femmes qui ont du mal à accoucher...

                A la sortie du travail, les plus assidus de ses disciples s'approchent à nouveau de lui, chez lui pour partager une heure de prière silencieuse, d'oraison avec lui.

                Ensuite, tranquillement, le père se met en route pour les Catacombes où il va se ressourcer durant toute la nuit.

                Sa joie est d'accompagner chacun dans son chemin personnel vers Dieu, c'est de converser familièrement et amicalement sur « les choses saintes », sa joie est de prier avec les autres, chanter avec eux des Laudi (=louanges) que des amis musiciens mettent en musique... Il lit beaucoup les Pères du désert et les « saints livres », il aime la simple conversation qui élève, la poésie ardente, les vers bien tournés... mais il aime aussi jouer avec les enfants qu'il conduit dans les près du Janicule pour les délasser et les instruire familièrement assis sur l'herbe.

                Son apostolat appelle davantage au bien plutôt qu'il ne dénonce le mal, son apostat purifie la Renaissance de ce qu'elle avait de trop païen pour en garder le meilleur. Pour lui, la beauté du Christ si elle est présentée vraiment par les disciples, l'emportera toujours sur toute autre beauté humaine... dans l'art comme dans l'humble vie quotidienne, dans la baute d'un chant comme dans celle d'un humble geste de charité.

  • Bienheureuse Alix le Clerc

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    Voici quelques photos (dans l'album à droite) communiquées très aimablement par Madame Françoise Hervé de la très belle soirée en l'honneur de la Bienheureuse Alix Le Clerc, fondatrice des Sœurs de Notre Dame, le 15 mai dernier à Notre Dame de Bonsecours. Il s'agissait d'un court Oratorio composé à partir du récit qu'a fait la bienheureuse de son chemin spirituel et de sa conversion. (Voir sur ce blog, un extrait de ce texte.)

  • SAINT JEAN-MARIE VIANNEY [1786-1859]

    jm Vianney.jpgUne vie sous le regard de Dieu

    Né le 8 mai 1786 à Dardilly, près de Lyon, dans une famille de cultivateurs, Jean-Marie Vianney connaît une enfance marquée par la ferveur et l'amour de ses parents. Le contexte de la Révolution française va cependant fortement influencer sa jeunesse : il fera sa première confession au pied de la grande horloge, dans la salle commune de la maison natale, et non pas dans l'église du village, et il recevra l'absolution d'un prêtre clandestin.

    Deux ans plus tard, il fait sa première communion dans une grange, lors d'une messe clandestine, célébrée par un prêtre réfractaire. A 17 ans, il choisit de répondre à l'appel de Dieu : « Je voudrais gagner des âmes au Bon Dieu », dira-t-il à sa mère, Marie Béluze. Mais son père s'oppose pendant deux ans à ce projet, car les bras manquent à la maison paternelle.

    Il commence à 20 ans à se préparer au sacerdoce auprès de l'abbé Balley, Curé d'Écully. Les difficultés vont le grandir : il navigue de découragement en espérance, va en pèlerinage à la Louvesc, au tombeau de saint François Régis. Il est obligé de devenir déserteur lorsqu'il est appelé à entrer dans l'armée pour aller combattre pendant la guerre en Espagne. Mais l'Abbé Balley saura l'aider pendant ces années d'épreuves. Ordonné prêtre en 1815, il est d'abord vicaire à Écully.

    En 1818, il est envoyé à Ars. Là, il réveille la foi de ses paroissiens par ses prédications mais surtout par sa prière et sa manière de vivre. Il se sent pauvre devant la mission à accomplir, mais il se laisse saisir par la miséricorde de Dieu. Il restaure et embellit son église, fonde un orphelinat : "La Providence" et prend soin des plus pauvres.

    Très rapidement, sa réputation de confesseur lui attire de nombreux pèlerins venant chercher auprès de lui le pardon de Dieu et la paix du cœur. Assailli par bien des épreuves et des combats, il garde son cœur enraciné dans l'amour de Dieu et de ses frères ; son unique souci est le salut des âmes. Ses catéchismes et ses homélies parlent surtout de la bonté et de la miséricorde de Dieu. Prêtre se consumant d'amour devant le Saint-Sacrement, tout donné à Dieu, à ses paroissiens et aux pèlerins, il meurt le 4 août 1859, après s'être livré jusqu'au bout de l'Amour. Sa pauvreté n'était pas feinte. Il savait qu'il mourrait un jour comme "prisonnier du confessionnal". Il avait par trois fois tenté de s'enfuir de sa paroisse, se croyant indigne de la mission de Curé, et pensant qu'il était plus un écran à la bonté de Dieu qu'un vecteur de cet Amour. La dernière fois, ce fut moins de six ans avant sa mort. Il fut rattrapé au milieu de la nuit par ses paroissiens qui avaient fait sonner le tocsin. Il regagna alors son église et se mit à confesser, dès une heure du matin. Il dira le lendemain : « j'ai fait l'enfant ». Lors de ses obsèques, la foule comptait plus de mille personnes, dont l'évêque et tous les prêtres du diocèse, venu entourer celui qui était déjà leur modelé. Béatifié le 8 janvier 1905, il est déclaré la même année, "patron des prêtres de France". Canonisé en 1925 par Pie XI (la même année que sainte Thérèse de l'Enfant Jésus), il sera proclamé en 1929 "patron de tous les Curés de l'univers". Le Pape Jean-Paul II est venu à Ars en 1986. 
Aujourd'hui Ars accueille 450000 pèlerins par an et le Sanctuaire propose différentes activités. Un séminaire a été ouvert en 1986, qui forme les futurs prêtres à l'école de "Monsieur Vianney". Car, Là où les saints passent, Dieu passe avec eux ! Benoît XVI en lançant l'année sacerdotale a proclamé le Curé d'Ars « patron de tous les prêtres de l'Eglise ».