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  • Pour le jour de l’anniversaire de la consécration de l’église St Pierre

    Billet spirituel

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    Plan de la maison de Doura Europos
    On remarquera l'entrée de la maison en bas à gauche et la cour d'entrée. En haut à droite le baptistère et à gauche la grande salle pour l'eucharistie (avec la sacristie derrière l'autel) ainsi que la bibliothèque entre le baptistère et la grande salle.

                Il y a 129 ans cette année que le nonce apostolique consacrait notre église St Pierre en 1885. Je voudrais méditer sur ce fait que l’Eglise, c’est le peuple de Dieu et que le bâtiment s’appelle « église » en raison du peuple qui s’y rassemble.

                Au commencement – de l’histoire et d’aujourd’hui – : le peuple de Dieu, la communauté locale, l’EGLISE DE DIEU comme dit St Paul dans ses épitres. Quelle soit nombreuse ou petite, la communauté locale est l’Eglise de Dieu.

                Dans les premières années de l’évangélisation, comme à Thessalonique par exemple dont nous lisons la première épitre en ce moment, la communauté est peu nombreuses : 15, 20 personnes, 30 peut-être. Elle se réunit le dimanche – c’est le plus vieux rite chrétien – dans la maison de l’un ou de l’autre, pourvu qu’elle soit un peu grande pour accueillir tout le monde. Le livre des Actes des Apôtres nous apprend qu’à Troas la communauté se rassemblait dans l’appartement d’un chrétien au 3ème étage d’une insula romaine.

                Au cours du 2ème siècle, dans la seconde partie, on commença à aménager des maisons existantes pour qu’elles soient plus commodes pour les assemblées. On construisit ensuite des « maisons églises » dont l’extérieur ne différait en rien d’une maison ordinaire – le christianisme est encore clandestin jusqu’à l’édit de Constantin en 313- mais dont l’intérieur était adapté aux célébrations : une entrée, un baptistère et une grande salle pour l’eucharistie ainsi qu’une bibliothèque comme dans les synagogues. L’archéologie nous a fait découvrir une telle maison, couverte de fresques illustrant le baptême et l’eucharistie, à Douta Europos en Syrie et une autre à Citra à Constantine en  Algérie.

                Avec l’édit de Constantin, le culte put devenir public. Constantin choisit le genre « basilique » pour les grandes constructions qu’il offrit à l’Eglise : A Rome, sur la tombe de St Pierre et St Paul, en Terre Sainte, sur le tombeau et devant le Golgotha ainsi qu’à Bethléem. Les chrétiens peu nombreux ( peut-être 10% de la population de l’Empire) et plutôt pauvres n’auraient jamais pu bâtir de telles splendeurs. Et l’Eglise entérina le choix impérial : la basilique – édifice romain public et civil – devint moyennant quelques changements le modèle du bâtiment où les chrétiens prirent l’habitude de se retrouver : un édifice rectangulaire – de tailles diverses - avec sur un petit côté, une abside tournée vers l’Est. Parfois la salle rectangulaire a trois nefs, séparées par des piliers. C’est le modèle qui s’est perpétué dans les styles romains, romans, gothiques et baroques.

                Mais la même théologie portait la construction : l’Eglise, c’était le peuple de Dieu qui se rassemblait dans la basilique qu’on appela peut à peu l’église. C’est la sainteté du peuple qui communique sa sainteté à l’édifice, c’est Dieu qui habite ce peuple qui communique sa sainteté à l’édifice : le bâtiment est le lieu où habite le peuple de Dieu et Dieu lui-même dans le St Sacrement.

  • A propos de confirmation…

                Un groupe de jeunes de notre paroisse se préparent à recevoir ce sacrement.

    … Sacrement qui n’est pas facultatif : un chrétien est fait fils/fille de Dieu par le baptême, la confirmation et l’eucharistie…

                Or nous donnons de moins en moins ce sacrement… on le voit dans les préparations au mariage où les futurs mariés sont rarement confirmés - alors qu’il faut l’être normalement pour se marier – ou dans les préparations au baptêmes pour les parrains ou marraines… sans parler des parents.

                Pas étonnant que notre Eglise de  France soit faible… si peu des membres sont confirmés !

                Alors j’adresse un appel aux adultes qui ne sont pas confirmés : qu’ils se fassent connaître et nous préparerons avec eux ce sacrement. Il n’y a pas d’âge pour être confirmé !

    Père Jacques Bombardier curé

  • les noces

    Billet spirituel

                En écho avec l’Evangile du 28è dimanche dans le temps A

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             La parabole de ce dimanche est magnifique : alors qu’on s’approche de la Passion, Jésus parle de cet événement comme « des noces qu’un roi organise pour son fils ». Cette phrase a des résonnances messianiques et prophétiques que la liturgie nous a rappelées en nous faisant lire dans Isaïe l’annonce du « festin messianique »

               Chaque messe anticipe dans le temps ce festin : « Heureux les invités au festin des noces de l’Agneau » dit l’Apocalypse, à quoi fait allusion le prêtre quand il dit, avant la communion, « heureux les invités au repas du seigneur »… un peu plus plat et moins poétique je le concède… hélas !

             A chaque eucharistie, le Royaume deDieu s’ouvre pour les croyants assemblés et la participation à l’eucharistie les fait participer à la vie du Royaume : communion vivifiante avec Dieu, louange adressée à Dieu avec tous les anges et tous les élus, rencontre avec tous nos défunts qui sont des vivants, réception du Christ et de l’Esprit pour la joie de la vie dans les humbles conditions terrestres. Le temps est comme suspendu et l’Eternité le pénètre.

            Voilà à quoi le Roi – notre Père – invite tous les hommes… et voilà à quoi se dérobent beaucoup d’invités ! Dieu n’exclut personne… ce sont ceux qui ne viennent pas qui s’excluent  eux-mêmes ! Ils nous manquent et nous souffrons de l’absence de nos  enfants, petits-enfants, amis… voisins… L’absence tient de l’incompréhension, de la paresse, de la mode (aujourd’hui, cela ne sa fait plus d’aller à la messe comme il y a 50 ans cela se faisait ! le poids social…) ou tout simplement, du refus de Dieu, le vieux péché de l’homme qui le rend si triste.

               Mais il ne suffit pas de venir… il faut aussi « revêtir la robe nuptiale », la belle robe et l’anneau offerts au prodigue qui rentre à la maison, la robe magnifiquement blanche du Christ transfiguré sur le Tabor, le vêtement resplendissant du Ressuscité… le signe du baptême et de la volonté de s’engager loyalement sur la voie de l’Evangile.

  • Sortie des actifs de la paroisse

    Quelques uns des membres actifs de la communauté paroissiale dans la Maison de Robert Schuman à SCy-Chazelles lors de la journée de rentrée du 6 octobre dernier. L'occasion de découvrir la vie sainte de ce président du Conseil que sa maison permet d'approcher magnifiquement. Une partie du groupe auprès des "pères fondateurs" de l'Europe: Robert Schuman, Konrad Adenauer, Alcide de Gasperri et Jean Monnet.

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  • La vigne...

    Billet spirituel

                En écho des lectures du 27è dimanche dans l’année A

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                La vigne : on en voit beaucoup en terre Sainte, elle court sur la terre pour garder fraicheur et humidité, surtout en Judée où Isaïe nous entraine … Un bon vigneron : il retire les pierres qui poussent facilement en Judée, construit un muret de protection, une tour… met un bon plan.. attend une bonne récolte… Elle donne du verjus… Sanction : la vigne sera détruite. C’est ainsi qu’Isaïe harangue son peuple et lui montre la déception de Dieu « son ami » devant l’infidélité du peuple. Et c’est vrai – la Bible ne ment pas et rappelle sans cesse - cette infidélité répétée , durable d’Israël.

                Sept siècle plus tard,  un autre ami de Dieu reprend cette image de la vigne : il raconte à travers l’histoire des déboires d’un vigneron avec ses ouvriers toute l’histoire du salut et il prophétise sa propre mort ! Il se déclare plus que l’ami, le Fils, l’Héritier et il annonce que les ouvriers de la vigne – son peuple – va le mettre à mort ! Il sait et il dévoile ce qui se prépare : un désir faussé, une volonté d’accaparer un bien, une violence pour y parvenir… un monde de domination et de convoitise comme dit la Bible, un monde de désir faussé, de rivalité violente avec Dieu qui est pris pour l’ennemi, une horrible histoire de mise à mort pour avoir un bien, comme l’histoire des hommes  - hélas - en connaît des centaines !

                Mais Jésus fait plus que dévoiler son histoire et les mécanismes de péché qui la réalisent. Il annonce aussi sa victoire inattendue : « la pierre qu’on rejetée les bâtisseurs est devenue le pierre d’angle » (Ps 117)  c’est-à-dire la pierre centrale sur qui tout repose ou dont tout dépend. Retour inouï de situation !

               Jésus dévoile aussi le vrai visage du Père : il n’est pas le rival de l’homme, il n’est pas celui qui exerce la violence contre l’homme et il est celui qui est victime de la violence  mortifère humaine. Dieu est Victime et du côté des victimes. C’est les hommes qui sont violents et dans la mort. Et seule la mort et la résurrection du Christ-victime de la violence mortelle des hommes peut arrêter ce cycle de mort.

               Et toutes les béatitudes chantent la voie du Royaume : heureux les doux, heureux, les miséricordieux, heureux les humbles, heureux ceux qui sont persécutés pour la justice… Le cycle de la mort est dévoilé en même temps que vaincu ; le chemin d’une vie nouvelle selon le royaume est enseigné et montrée. A nous d’accueillir celui qui fut rejeté pour bâtir notre vie sur lui et construire un monde nouveau.

                L’après-midi de ce dimanche j’étais avec les actifs de la paroisse en visite à la maison de Robert Schuman. Un film présente la vie du fondateur de l’Europe. Le texte commence ainsi : « Bombardements, destructions, morts …. Pui une voix dit : Que fait-on après une guerre ? On relève les ruines, on reconstruit, on rebâtit l’industrie lourde et on prépare la prochaine guerre… 1870, 1914-1918, 1939-1945… Et bien, en 1950, un homme se lève pour dire non à cette logique infernale et proposer l’improbable : une alliance entre France et Allemagne pour le charbon et l’acier ! » Schuman est vraiment un homme d’Evangile….

  • Cantique de l'Epître aux Philippiens

    Billet spirituel  année 2014-2015  3

    Sur l’épître aux Philippiens du 26è dimanche dans le temps

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    St Paul nous livre aujourd’hui un hymne magnifique sur le Christ qui, dans une vue extraordinairement synthétique et riche,  nous offre notre profession de foi.

    Lui qui était dans la condition de Dieu, il n'a pas jugé bon de revendiquer son droit d'être traité à l'égal de Dieu : à la différence d’Adam qui, lui, a cherché « à ravir comme une proie » (en grec harpagmon/ que Molière a choisi pour l’Avare Harpagon) une autre condition que la sienne en mangeant le fruit défendu qui lui rappelait qu’il n’était que créature, le Christ lui ne s’agrippe pas à sa condition divine.

    Mais au contraire, il se dépouilla lui-même(en grec ekenosev : il se vida. A donné en français le mot « kénose » pour nommer  cette action du Christ qui assume une nature humaine) en prenant la condition de serviteur. Jésus se vide de lui-même, s’anéantit en prenant une condition humaine et ainsi, il est  devenu semblable aux hommes et reconnu comme un homme à son comportement.

    Mais plus encore, Jésus a décidé de partager notre mort pour la vaincre, il a voulu mourir lui qui, comme Dieu, pouvait s’en dispenser : il s'est abaissé lui-même en devenant obéissant jusqu'à mourir, et quelle mort, la plus ignominieuse qui soit, celle infligée à l’esclave figitif… et à mourir sur une croix.

    Et Pâques renverse cette situation : C'est pourquoi Dieu l'a élevé au-dessus de tout ; il lui a conféré le Nom qui surpasse tous les noms: le Nom, une manière bien juive de parler ; on ne veut pas nommer Dieu, ni même prononcer le mot commun alors, on dit « Le Nom » et on ajoute, béni soit-il… et quel est ce nom ?

    afin qu'au Nom de Jésus, aux cieux, sur terre et dans l'abîme, tout être vivant tombe à genoux, et que toute langue proclame : « Jésus Christ est le Seigneur », pour la gloire de Dieu le Père. Le Seigneur, Kurios.  Kyrie eleison, avons-nous chanté, Seigneur prends nous en pitié. Kurios, c’est le mot choisi par les traducteurs grecs de la bible hébraïque pour dire « Dieu ». Jésus (c’est-à-dire sa dignité de Fils de Dieu mais toute sa personne, y compris cette nature humaine qu’il a pris de nous qui est elle-même divinisée, gage de notre propre divinisation) est donc DIEU à la gloire de Dieu le Père.

    Alors on comprend les premiers versets qui sont la traduction en VIE NOUVELLE CHRETIENNE DE cette foi ! Si Jésus est tel, alors….

    Dans le Christ, on se réconforte les uns les autres… on s'encourage dans l'amour, on est en communion dans l'Esprit, on a de la tendresse et de la pitié,… et, pour que la joie de Paul soit complète :

    ayez les mêmes dispositions, le même amour, les mêmes sentiments
    recherchez l'unité.
    Ne soyez jamais intrigants ni vantards,
    mais ayez assez d'humilité pour estimer les autres supérieurs à vous-mêmes.
    Que chacun de vous ne soit pas préoccupé de lui-même, mais aussi des autres.
    Voilà les dispositions que l'on doit avoir dans le Christ Jésus !