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18H messe de « la paroisse invisible » du 2 avril

            Bien chers amis,

La discussion de Jésus continue avec les chefs du peuple… Très grande patience de Jésus qui en dit long sur la patience de Dieu avec nous ! Mais aussi quel entêtement à ne pas vouloir comprendre…et dire que cela nous arrive à tous, cela m’arrive aussi ! Puisse le Seigneur nous ouvrir les yeux et transformer notre cœur et notre esprit pour le rendre éveillé et ouvert.

            Avec mon amitié.

 

Comment prier, c'est ICI

 

            Intentions de prière : nous prions toujours pour tous les malades et ceux qui sont morts, les personnels soignants, tous ceux qui assurent la vie de notre société (commerçants, force de l’ordre…). Nous demandons au Seigneur la grâce que l’épidémie cesse. Nous prions les uns pour les autres dans une grande amitié spirituelle.

Pour les femmes battues et les enfants abusés,

Pour les familles démunies dans des logements précaires, Seigneur, nous te prions.

Nous te remercions aussi pour tes bienfaits secrets, pour ta Vie donnée qui jaillit de ton côté, parce que TU nous gardes dans la paix.

 

La Parole de Dieu : Saint Jean 8/51-59

  

Et le dialogue de sourds continue…

 

- v. 42 :  Si Dieu était votre Père …  oui, si c’était vrai, ils accueilleraient Jésus comme le Fils : «  car c’est de Dieu que je suis sorti » (42) S’ils étaient familiers de Dieu, attentifs à ce que Dieu veut, ils écouteraient le Fils,  ils reconnaîtraient dans la voix du Fils la voix de Dieu.

 

- v. 43 : mais ils sont tellement enfermés dans leur certitude et dans leur mépris de toute personne pensant autrement qu’eux, qu’ils ne peuvent pas comprendre la parole de Jésus. Jésus leur dit même qu’ils ne peuvent plus l’entendre. Nous faisons cette expérience par nous-mêmes ou dans nos rencontres : on peut être tellement persuadés d’avoir raison qu’on ne peut même plus entendre un avis contraire ! On est comme « enfermé ».

 

- v. 44 : mais il y a plus : ils veulent lapider Jésus, le mettre à mort. Jésus prend leur menace très au sérieux. Mais du coup, ce désir de le tuer révèle qui est le père de ces chefs opposants : « votre père est le diable et vous voulez faire les désirs de votre père. »

            Et Jésus définit ce « père » : « homicide dès l’origine » - leur désir de tuer Jésus est comme une signature de leur paternité – « il n’y a pas de vérité en lui » - donc il ferme toute oreille qu’il domine à la vérité – et cela « parce qu’il EST le mensonge, c’est son propre fond, il est menteur et père du mensonge » dans le cœur de ses « disciples » qu’il ;  fait naître dans leur esprit.

            Et Jésus a bien conscience de QUI est son ENNEMI véritable !

  

- v. 45 : Evidemment, Jésus Parole de Dieu, leur dit la vérité. « Je suis venu pour rendre témoignage à la vérité » dira Jésus à Pilate… et il affrontera là une autre manière qu’a le diable de cultiver le mensonge dans le cœur humain : le scepticisme, le relativisme, tout se vaut… qu’est-ce qui peut être solide ?  « Qu’est-ce que la vérité ? »

 

-v. 46 : Jésus poursuit son raisonnement. Il n’y a pas de mensonge en lui. « Qui me convaincra de péché ? » Cette perfection tant recherchée chez les pharisiens dans la pratique de la Loi, elle est là devant eux en Jésus !  Pourquoi alors ne pas le croire ?

 

- v. 47 : Alors jaillit sur les lèvres du Christ la conclusion logique : pour entendre de Dieu, il faut être « de Dieu ». Si on n’entend pas Dieu, c’est qu’on n’est pas de lui !

 

- v. 48 : l’entêtement continue mais perd de sa pertinence, on passe à l’insulte : Jésus est traité de n’importe quoi « Tu es un samaritain » (hérétique, juif bâtard)… ils savent bien que non ! … avant de devenir un péché contre l’Esprit : « Tu as un démon »… C’est par Belzébuth que tu chasses les démons…

 

- v. 49 : avec une patience infinie ? Jésus répond calme : « Non, je n’ai pas de démon, mais j’honore mon Père – « Honore ton Père et ta mère » - et vous, vous me déshonorer sous –entendu en me traitant de démon.

 

- v. 50 : je ne cherche pas ma gloire… certainement pas en supportant cette violence, cette mauvaise fois, cette haine ! Et Jésus rappelle que ce rejet qu’il subit est aussi un rejet du Père qui lui cherche la Gloire du Fils mais qui est aussi le Juge.

            Bien voir le balancement et les oppositions choisies de Jésus : « je n’ai pas de démon »  « j’honore mon Père »…et « je ne cherche pas ma Gloire » /mais vous sous me déshonorez ! Il en est un (= le Père) qui cherche la Gloire et qui juge.

 

            Commencement de la lecture liturgique d’aujourd’hui

 

- v. 51 : Devant un tel refus d’écouter la Parole de Dieu, Jésus reprend pour souligner l’importance vitale d’écouter Dieu : « Si un homme écoute ma Parole, il ne verra la mort pour l’éternité. »  

Cela ne veut pas dire « ne mourra pas, ne passera pas par la mort ». Mais même mort, comme le dira Jésus au tombeau de Lazare, cet homme vivra dans l’éternité.

Nous retrouvons là un des grands thèmes de l’Evangile de St Jean : la vie éternelle.

Nous le trouvons très présent en 3/16  avec Nicodème, en  4/14 à la Samaritaine, en 5/24 avec les Juifs de Jérusalem,  dans le discours du pain de vie en  6/40 et 47.

 

 

- v. 52 - 53 : la réaction de dérision et d’ironie  est immédiate ! Abraham a écouté la Parole, les prophètes aussi et ils sont morts.  Ils auraient pu s’arrêter là ! Mais ils ajoutent, moqueurs : « Serais-tu plus grand qu’Abraham qui est mort, et les prophètes aussi ? Pour qui te prends tu ? »

 

- v. 54-59 : Jésus reprend inlassablement les mêmes thèmes dans l’espoir d’être entendu et peut-être compris !  Je ne cherche pas ma gloire, c’est le Père qui s’en occupe. Vous dîtes qu’il est votre Dieu et vous ne le connaissez pas, vous n’en êtes pas familiers. Moi je le connais c’est pourquoi je parle pour ne pas être menteur. Jésus a l’expérience continuelle du Père..

Puis il ajoute quelque chose d’étonnant :

« Abraham votre père a exulté de voir mon jour,

il l’a vu et il s’est réjoui. » (56)

Donc Abraham vit toujours, dans le Paradis des justes Lc 16/23-29 (parabole du pauvre Lazare)

Il a exulté quand Dieu lui a promis une descendance – Le Messie Jésus –

et il l’a vu et il s’est réjoui.

Jésus discrètement fait un jeu de mots sur « réjoui » « exulté » avec le sens du nom Isaac : Dieu m’a donné de quoi rire, de quoi me réjouir.

L’auteur des Hébreux en écho dira la même chose : He 11/13 : « Abraham s’est pleinement réjoui car il contemplait par avance non seulement les promesses mais le salut dont Isaac était la figure. » [1]

                      

- v. 57 : Nouvelle ironie des juifs : Tu n’as pas 50 ans et tu as vu Abraham… cela les conforte dans l’idée que Jésus est fou.

  

- v. 58 : Nouvelle réparti de Jésus,  encore  plus étonnante :

« Amen Amen je vous le dis :

Avant qu’Abraham advienne (ginomaï), Je suis (ego eïmi) » [2]

 

Jésus ne dit pas « Je suis » par image. Il affirme cacher en Lui le Fils préexistant à la création, Dieu lui-même, éternel comme Dieu… D’où 2 verbes ginomaï pour Abraham dans le temps et eïmi éternel pour Jésus.

La révélation du Messie Jésus est complète. Quelle simplicité !

 

- v. 59 : – la réaction au blasphème est immédiate et prophétise la mort. La révélation de Jésus a provoqué une crise qui conduira à sa mort… surtout qu’au chapitre 9 loin de revenir en arrière, Jésus reprendra et approfondira ce thème !

 

Mais ici Jésus habilement se cache et leur échappe.

 

[1] XLD  commentaire de St Jean tome II/301

[2] Le fameux « Je suis » si souvent revendiqué par Jésus pour lui-même. Alors que pour Abraham le verbe veut dire naître, devenir.

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