Carême 2013
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Que fait le Christ en souffrant et en mourant sur la Croix ?
« Vrai Dieu, Jésus s’est fait vraiment homme. Lui qui est le divin modèle de l’homme créé à l’image de Dieu, Il a assumé et pris sur Lui toutes les souffrances et toutes les faiblesses que l’homme connaît depuis sa chute – tout sauf le péché lui-même – y compris l’absence de Dieu (Ps 21) car le péché chasse Dieu, y compris la mort qui est la conséquence ultime du péché, y compris la descente au séjour des morts, lieu de l’absence absolue de Dieu afin de faire entrer Dieu partout où l’homme souffre, jusque dans l’abîme de la mort, l’accompagnant jusqu’au fond de la détresse pour l’en relever en le ressuscitant, en le faisant monter au ciel et asseoir à la droite du Père. Le Fils de Dieu meurt comme homme pour que le fils de l’homme ressuscite comme Dieu. Voilà pourquoi il fallait que le Fils de Dieu en croix connaisse l’angoisse de l’absence de Dieu pour que tout homme qui meurt puisse retrouver la présence de Dieu : c’est le salut. »[1]
« Père pardonne-leur, car ils ne savant pas ce qu’ils font. » (Luc 23/34)
« Par cette Parole, le Seigneur qu’on est en train de crucifier demande le pardon de ses bourreaux. Ce n’est la première fois que Dieu est appelé à pardonner à des coupables ! (pardon du peuple hébreu pendant l’Exode ; pardon des Ninivites…il est même annoncé par Isaïe comme l’Agneau qui enlève le péché du monde).
Jésus demande en même temps le pardon de tous les hommes qui par leurs péchés ont rendu sa mort nécessaire pour venir la tourner vers la Vie, et par conséquent le nôtre puisque nous sommes pécheurs.
C’est pour tous que le Christ demande pardon : « Quand tu tombes dans le mal, si tu cries toute ta confiance, tu ne tombes plus dans le néant mais dans les bras de Celui qui, sur la croix, les a ouverts à tout jamais. »[2] Et Nicolas Cabasilas, théologien du XIVè siècle à Constantinople, écrit : « Rien ne défie le pardon au point d’excéder la miséricorde divine. Jésus est devenu pour ses bourreaux source de grâce… Il intercède pour les hommes et délivre le genre humain du poids de ses crimes et rend aux détenues la liberté qu’il n’avait pas à conquérir pour lui-même , étant et Dieu et Seigneur. »[3]
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CAMPAGNE DE PARTAGE POUR CE CARÊME 2013
Un groupe d’amis qui aiment l’aventure…
Des 4X4 qui permettent de s’aventurer dans les pays de l’Est de l’Europe et des Balkans
La découverte d’une très grande misère
Surtout chez les orphelins et les personnes âgées.L’idée germe de leur venir en aide : vêtements, équipements divers, cadeaux pour la joie…
Ainsi naît l’association Espoir Orient qui d’une manière ou d’une autre aide orphelinats et hospices en Roumanie, Bulgarie, Macédoine…
Toujours en partenariat avec une association localeC’est cette association que nous aiderons cette année en leur remettant le fruit de la collecte de nos efforts de carême…
En particulier pour un orphelinat de Macédoine
… et pour un enfant – Stéphane – atteint d’un strabisme si fort qu’il ne peut pas voir … Il faut une opération qui aura lieu sur place en Macédoine en partenariat avec une association et des médecins locaux.
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Samedi, cinquième semaine de carême
Semaine illustrée par la greffe du figuier
C’est le salut qu’Ezéchiel annonce avec une vision grandiose du rassemblement du peuple de partout où il était disséminé et surtout de sa purification accomplie : « je les retirerai des lieux où ils ont péché, je les purifierai, ils seront mon peuple et je serai leur Dieu. » Evidement tout cela fut accompli dans le mystère pascal : rassemblement en un seul peuple (voir méditation du jeudi) et purification par le pardon des péchés.
Mais il y a plus : « Mon serviteur David régnera sur eux » en la personne du Christ Fils de David. Le mystère pascal est aussi l’inauguration du Royaume de Dieu !
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Vendredi, cinquième semaine de carême
Le prophète Jérémie nous introduit dans le cœur du Christ et nous voyons éclater à travers la confiance de Jérémie, celle de Jésus en son Père tandis qu’il s’avance vers sa passion et sa mort.
« Le Seigneur est avec moi comme un guerrier redoutable, mes persécuteurs s’écrouleront, leur défaite els couvrira de honte.» Dans les moments difficiles que vit notre Eglise en Europe et dans notre pays, dans cette persécution latente, sournoise mais efficace qui est conduite contre nous dans notre pays, ayons le même confiance que Jérémie et que le Christ ! C’est ce que Dieu attend de nous : notre foi et notre confiance indéfectible en Lui. Du coup retentit dans cette lecture le seul « Alleluia » du carême !!
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Jeudi, cinquième semaine de carême
Il est bon que quelques jours avant Pâques nous soit rappelée l’Alliance conclue par Dieu avec Abraham : il doit devenir le Père d’un grand nombre de peuples, toutes les générations se béniront en la descendance d’Abraham… c’est à dire en Jésus Christ. Abraham non seulement Père des juifs mais d’un grand nombre de peuples ». St Paul l’enseigne dans les Ephésiens : c’est sur la Croix que le Christ « descendant promis à Abraham » a fait des deux peuples – juifs et païens – un seul peuple nouveau. Sur la Croix, le Christ a abattu le mur qui les séparait. (Ephésiens 2/11-22)
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Mercredi, cinquième semaine de carême
Nouvelle situation montrant des jeunes accusés injustement…, jetés dans la fournaise et sauvés par Dieu. Voir lundi dernier ! Mais là encore Dieu ne sauve pas de l’extérieur ! « Nous avons jeté trois hommes, ligotés, au milieu du feu. Eh bien, j’en vois quatre qui se promènent librement au milieu du feu, ils sont parfaitement indemnes et le 4è ressemble à un être divin. » Bien vu Nabuchodonosor ! Dieu sauve les trois jeunes gens en venant partager leur souffrance dans le feu et les en protée en partageant leur sort ! Quelle magnifique annonce de la venue du Christ et de son mode de salut. Voir mardi !
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Mardi, cinquième semaine de carême
Le découragement des hébreux dans le désert est périodique… ses récriminations continuelles… on dirait des Français ! Rien n’est jamais bien… grave maladie spirituelle, maladie mortelle… comme les serpents à la morsure brûlante ! Le Seigneur Jésus est venu tout assumer de notre nature humaine défigurée par le péché : sans être pécheur lui-même, il a assumé notre nature humaine blessée et c’est parce qu’il a tout assumé de nous que nous sommes sauvés ! C’est ce qu’annonce le serpent de bronze : serpent comme le désir mouvant et mauvais de l’homme… dressé vers le Ciel c’est-à-dire converti vers Dieu, désir orienté vers Dieu, désir sauvé.
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Lundi, cinquième semaine de carême
Plusieurs scènes de l’Ancien Testament montrant des justes injustement accusé et sauvé à la dernière minute par Dieu agissant par un médiateur annoncent le Christ, le Juste par excellence, injustement condamné et sauvé par Dieu dans la Résurrection. L’épisode le la chaste Suzanne sauvée à la dernière minute par le jeune Daniel est une de ces scènes. Elles sont à lire comme « des prophéties de la mort du Christ sauvé par Dieu dans la Résurrection. » Le Dieu de la Bible est le Dieu juste que l’oppresseur, quel qu’il soit, trouvera toujours face à lui comme opposant et comme défenseur des pauvres et des petits.
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Une parole pour chaque jour, cinquième semaine de carême
« Je vous vois maintenant frères rassemblés pour partager la nourriture qui demeure, la Parole de Dieu. Pour ne pas défaillir dans votre pèlerinage, vous avez voulu être nourris de ce pain qui repaît le cœur et non le corps. Nous, nous devons rompre le pain que le Seigneur nous donne en viatique sur le chemin du pèlerinage de notre vie afin que nous puissions parvenir au pain de la patrie. Le pain de la route, c’est le mystère de l’Incarnation du Christ, la vérité de son enseignement, l’exemple de son humilité et celle de ses fidèles. Le pain de la patrie, c’est la face de Dieu, la participation de la divinité, la possession de la joie que « l’œil n’a pas vue, que l’oreille n’a pas entendue et qui n’est pas montée au cœur de l ‘homme. »
St Aelred de Rielvaux disciple de St Bernard.
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Samedi, quatrième semaine de carême
Le juste persécuté, figure du Christ : texte d’hier.
Aujourd’hui, l’image de l’agneau qu’on mène à l’abattoir et qui ne dit rien. C’est l’agneau pascal qu’on va égorger – Jésus meurt au moment où dans le Temple, on immole l’agneau de la Pâques. C’est aussi l’agneau du sacrifice qui emporte au désert les péchés du peuple à la fête du Grand Pardon.
L’image de l’arbre coupé à la racine, en pleine vie. Jésus dira : « si on traite ainsi le bois vert, qu’en adviendra-t-il du bois sec ? » Jésus se compare là au bois vert (jeunesse et jeunesse du nouveau testament) à l’arbre sec qu’est Israël qui le rejette et veut « le retrancher de la terre des vivants. »
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Vendredi, quatrième semaine de carême
La Passion du Christ se profile… avec le 5ème dimanche – demain – nous allons entre dans le Temps de la Passion.
Voilà un extrait du livre de la Sagesse écrit quelques décennies avant la venue sur terre du Verbe de Dieu. C’est l’annonce minutieuse de la passion du Christ ! En lisant ces versets, prenez le temps de laisser venir en vous – dans votre cœur - les scènes de la passion qu’ils évoquent. Vous pouvez même prendre le récit de la Passion et chercher les points de contacts.
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Jeudi, quatrième semaine de carême
Le Veau d’Or !
Les hébreux ont besoin de voir, de toucher Dieu, de le localiser… ils ne supportent plus l’absence, l’invisibilité divine… surtout si elle s’ajoute à la disparition de Moïse dans la montagne.
Nous aussi, nous sommes parfois douloureusement frustrés de « l’absence présente » du Christ. A nous d’apprendre à croire sans voir, ni toucher… avant d’entrer plus avant dans l’intimité avec Dieu. C’est le passage obligé : « aller à Dieu le Tout par le Rien » disait St Jean de la Croix.
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Mercredi, quatrième semaine de carême
Le premier des chants du Serviteur souffrant.
Le serviteur est appelé à être lui-même l’Alliance de Dieu avec son peuple ! Aucun prophète ne l’avait été : ils ânonnaient l’Alliance mais n’étaient pas l’Alliance. Ce texte annonce Jésus qui dira « Ceci est la coupe de mon sang, le sang de l’Alliance nouvelle et éternelle »
Alors oui, unissons nous à l’invitation à la joie qui suit cette annonce !
Et recevons avec gratitude la promesse de Dieu : « même si une mère pouvait oublier son enfant, moi je ne t’oublierai pas. »
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Mardi, quatrième semaine de carême
L’eau… quelle préoccupation dan un pays qui en manque de manière chronique ! Ezéchiel qui prêche par vision, fait «voir » au peuple et au lecteur que nous sommes ce que Dieu va réaliser :
Une eau sort du côté droit du temple, grossit avec abondance, fait pousser fruits en abondance, feuilles pour remède… et va jusqu’à assainir cette aberration qui est la mer morte alors qu’on manque d’eau partout ! Les chrétiens y ont vu une annonce de l’eau qui coulera du côté droit du Christ en croix et de l’eau du baptême qui fait partout jaillir la vie divine en abondance.