Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Méditation sur Marie (4)

    La correspondance Marie, Eglise, chaque âme.

    Paris-Mazarine-520.jpgH de Lubac écrit : « La vie spirituelle reproduit au-dedans de l'âme le mystère de l'Eglise elle-même. Bannissons toute extériorité. Pas plus de l'âme à Marie que de l'Eglise à l'âme, on ne passe véritablement d'un système d'interprétation un autre. Marie est la première aimée mais en elle, toute âme sainte et d'abord l'Eglise entière dont elle est la « forme » (=le modèle structurant) est aimée également. Le mystère chrétien est un. En Marie, en l'Eglise, en chaque âme. » (ME 321) Ainsi poursuit le cardinal de Lubac le culte marial remplit sa mission critique en purifiant l'Eglise des tentations récurrentes de se penser comme un collectif ou une organisation ; L'Eglise est Quelqu'un.

    Illustration : Ms. 520, Bibl. Mazarine, Paris, fin XIVéme

  • Méditation sur Marie (3)

    Marie, gage de l'engagement de l'Eglise dans le salut : l'exemple de l'eucharistie

    Cadard-vierge.jpg« L'altérité féminine de Marie en tant que telle, altérité évidemment intérieure à l'unité de la nature humaine, est le gage de cet engagement de l'humanité et de l'Eglise dans l'oeuvre du Christ. »[1] Cela se manifeste concrètement dans la célébration de l'Eucharistie. Dans son encyclique Ecclesia de Eucharistia, Jean-Paul II a intitulé un chapitre « à l'école de Marie, femme eucharistique ». On pourrait définir cette place mariale dans l'Eucharistie par l'adage suivant : « Pas d'eucharistie et pas d'Eglise sans l'initiative du Christ relayée par le ministère apostolique masculin. Mais pas d'eucharistie et pas d'Eglise non plus sans réponse féminine et mariale à cette initiative. »[2] 


    [1] voir p.181-182

    [2] p.182

    Illustration : Retable Cadard d' Enguerrand Quarton

  • Méditation sur Marie (2)

    26 Burgos cathédrale (17).JPG
    Marie rappelle que le salut est une personne.

    Contre toute tentation de réduire la foi chrétienne à des valeurs, à des notions fussent-elles dogmatiques, à des idées ; Marie rappelle qu'elle a mis au monde un homme Dieu et que le salut, c'est Quelqu'un, un Visage, un Mystère à accueillir dans la foi, tel qu'il est, sans condition.

    Marie modèle des croyants et de l'Eglise

    La Mère de Dieu est tout simplement le principe, le prototype et le résumé de la créature humaine coopérant à son salut, en servante de la grâce qui la prévient ; et comme telle, elle est aussi le principe, le prototype et le résumé de l'Eglise. D'ailleurs, le volet marial de Vatican II commence ainsi par une citation de St Augustin : «  Marie est vraiment la Mère des membres du Christ ayant coopéré par sa charité à la naissance dans l'Eglise des fidèles qui sont les membres de ce Chef. »La profondeur humaine du consentement de Marie à l'œuvre du salut accompli par son Fils est le signe et le moyen de cet engagement des baptisés dans l'offrande du Christ qui les sauve et transforme leur vie en offrande. Dieu qui nous sauve gratuitement, ne nous sauve pas sans nous et a besoin de quelqu'un d'autre que le Christ pour que le Christ puisse accomplir sa mission. Karl Rahner exprime cela dans une belle prière : « Vierge et Mère sainte, nous venons à toi parce que notre salut est advenu en toi et a été accueilli par toi. Notre vie et notre salut dépendent de façon permanente de ton « oui », de ta foi et du fruit de tes entrailles. »[1] Marie nous apprend à recevoir le salut et à y coopérer dans la grâce.


    [1] Voir in Henri de Lubac, la rencontre au cœur de l'Eglise cerf  2006 l'article de Matthieu Rougé sicut Maria ita et ecclesia... p. 176 à 186. Cet exposé doit beaucoup à cet article.Cité p. 183

    Photo : cathédrale de Burgos, Espagne

  • Méditation sur Marie (1)

         Afin d'entrer plus avant dans la compréhension du mystère de Marie, Mère de l'Eglise, nous débutons aujourd'hui une série de méditations qui se poursuivra jusqu'à la fête de l'Assomption.

    Image2.jpg

         Le théologien protestant Karl Barth identifiait ainsi ce qu'il appelait « l'hérésie catholique » : « le dogme marial est au centre du catholicisme. » Dans son magnifique livre Méditation sur l'Eglise - si capital pour le Concile Vatican II - Henri de Lubac répondait : « Il y a une profonde vérité dans cette affirmation de Karl Barth que le dogme marial est au centre du catholicisme... non pas en ce sens qu'il éclipserait le dogme du Verbe Incarné mais en ce sens, qu'il en le dogme critique, celui à partir duquel s'éclairent toutes ses positions décisives » (ME 274) Pour Lubac, il existe des correspondances décisives entre le mystère du Christ et de l'Eglise avec le mystère de Marie. Ce qui est dit de l'Eglise peut être affirmé de Marie et réciproquement. On se rappellera que la Constitution dogmatique sur l'Eglise de Vatican II - Lumen gentium - comporte un chapitre entier sur Marie Mère de l'Eglise.

  • Le plus ancien portrait connu de saint Paul

    Paul à ste Tècle.jpgUn portrait de saint Paul datant du 4e siècle, le plus ancien connu à ce jour, a été découvert, il y a deux semaines, dans les catacombes Sainte Thècle à Rome, non loin de la basilique Saint-Paul-hors-les-murs. Il a été nettoyé grâce au laser.

     

    Article français sur zenit

    Photo et article (anglais) sur timesonline

  • Découvertes récentes sur le sarcophage de saint Paul

    paul2.jpgEn concluant l'année Saint Paul dimanche dernier, Benoît XVI a annoncé qu'un sondage avait été effectué cette année dans le sarcophage que l'on estime être celui de saint Paul, à Saint-Paul-hors-les-Murs. Ce sarcophage était visible depuis 2006 , par une ouverture pratiquée sous l'autel principal de la basilique. Il porte l'inscription « Paul apôtre martyr » (« Paulo Apostolo Mart » en latin). La plaque de marbre indiquant le nom de l'apôtre est percée de trois trous qui servaient peut-être à faire passer des mouchoirs ou des linges, selon la pratique - du vivant de Paul - décrite dans les Actes des Apôtres : « Dieu faisait par les mains de Paul des miracles peu ordinaires, à tel point même qu'on appliquait sur les malades des mouchoirs ou des linges qui avaient touché son corps : les maladies les quittaient alors et les esprits mauvais s'en allaient » (Actes 19, 11-12). (pour plus de précisions, se référer à cet article) Paul1.jpg

    L'authenticité de cette tombe ne fait maintenant plus aucun doute. Néanmoins, le sarcophage, en pierre, de 25 cm d'épaisseur, n'avait pas encore été ouvert.

    Dimanche dernier, le pape décrivait ainsi l'enquête et son résultat : « dans le sarcophage, a été pratiquée une toute petite perforation pour introduire une sonde spéciale, grâce à laquelle ont été relevées des traces d'un tissu précieux en lin coloré de pourpre, laminé d'or fin, et d'un tissu de couleur bleu avec des filaments de lin ».

    Mais ce n'est pas tout. Le pape a ajouté que l'on avait relevé « la présence de grains d'encens rouge », de « substances protéiques et calcaires » et de « fragments d'os », qui avaient été soumis à l'examen du carbone 14, effectué « par des experts ignorant leur provenance » : ils ont conclu qu'il s'agissait d'ossements appartenant à « une personne ayant vécu entre le 1er et le 2e siècle ». 

    Pour Benoît XVI, « cela semble confirmer la tradition unanime et incontestée qu'il s'agisse des restes mortels de l'apôtre Paul ». (voir cet article)