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  • ORGUE DE BONSECOURS, BENEDICTION, CONCERT INAUGURAL

    220px-Organist-1568.png      Un des éléments importants de toute célébration chrétienne, c’est le chant de l’assemblée, louange, supplication, pénitence… Chez nos frères d’Orient, il n’y a pas d’autre instrument dans la liturgie que la voix humaine.

         En Occident, à partir du XIè siècle, l’orgue fait son entrée dans les célébrations comme soutien des chants et comme soliste. Il devient un instrument sacré et celui de Bonsecours sera béni par l’évêque avant toute utilisation.

            L’orgue soutient le chant de l’assemblée et fait monter vers Dieu les prières des fidèles. Mais l’organiste peut aussi enrichir la vie spirituelle et intérieure des croyants par son  jeu de morceaux solistes ou d’improvisation comme après l’homélie où l’orgue commente, à sa manière, le texte évangélique lu. A l’entrée de la célébration, il fait entrer dans le mystère de Dieu et à la sortie, il prolonge et exprime la joie de la Résurrection qui vient d’être vécue par l’assemblée.

       Le patrimoine du répertoire d’orgue est d’une extraordinaire richesse : pensons aux œuvres de Jean-Sébastien Bach mais aussi à Buxtehude, Schütz, César Franck, Jean Langlais, Olivier Messiaen, Le Padre Soler, Grigny, Daquin, Clérambault…

     

    Le Coin des spécialistes.

    L’orgue déposé à Bonsecours, d’esthétique néo-classique, a été installé en 1954 à Vincennes par Victor Gonzalez. La console et la majorité de la tuyauterie proviennent d’un orgue américain Æolian-Skinner. Les sommiers, en chêne, sont l’œuvre de Gonzalez. Cet orgue de deux claviers et pédalier, est composé de plusieurs parties indépendantes : GO/Pédale, récit expressif, et console, la transmission étant électro-pneumatique. Tout ceci, qui peut paraître handicapant au premier abord, va se révéler être un atout majeur dans le cadre du projet de Bonsecours. En effet, il faut garder à l’esprit toutes les contraintes liées au caractère historique de l’édifice, notamment la règle absolue de ne pas occulter les fenêtres de façade et les trompe-l’œil des plafonds de la tribune, ceux-là même qui furent dégagés par le « démontage » de l’ancien orgue Cuvillier/Didier-Van-Caster. La tribune de Bonsecours comporte deux arcs en plein-cintre.  L’orgue de Vincennes en trois éléments, peut se loger sous les arcs et ainsi être dissimulé au maximum. La console est alors placée dans le même axe que la nef. Les travaux de transfert, de restauration et d’adaptation de l’orgue sont confiés à la Manufacture Vosgienne de Grandes Orgues de Rambervillers.         

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    Voici la Composition de l’instrument :

    Buffet grand orgue : contrebasse de 16 au pédalier, montre de 8, prestant de 4, bourdon de 8. Un plein jeu de 5 rangs et un cornet de 5 rangs. 

    Buffet récit : jeu principal de 8, salicional (Imite le violon) voix céleste et trompette de 8. 

    Les festivités

    Bénédiction de l’orgue par Mgr Jean-Louis Papin à la messe paroissiale de 18H le samedi 22 mars 2014. Vous y êtes tous invités.

    Le concert inaugural : le dimanche 30 mars 2014 à 16H par Maître Frédéric Mayeur titulaire des orgues de l’église St Euchaire à Metz.

    Entrée libre et quête à la sortie.

    Parlons finances !

    l-orgue-1476801117-1675036.jpgL’orgue coûte 51 000 euros

    (instrument, le démontage, la restauration, le remontage et l’harmonisation)

    Nous vous invitons à participer à cet achat en vous munissant de la feuille ci-jointe… achetant l’orgue tuyau par tuyau …un petit, un grand, un moyen, un jeu tout entier… !

    Il y a environ 700 tuyaux dans l’instrument…

    Merci d’avance de votre participation. Il n’y a pas de don inutile…

    Vous pouvez recevoir un reçu pour déduction fiscale de 66% en suivant scrupuleusement la démarche indiquée sur le bulletin de souscription.

  • Aimer ses ennemis

     Billet spirituel 21

    Echo de l’Evangile de St Matthieu 5/38 – 48

    Nous sommes dans la suite du discours lu dimanche dernier.

    « Œil pour œil, dent pour dent »

    Quel progrès que cette loi contre la vendetta la vengeance sans limite…  « Caïn a été vengé 7 fois, Lamek le sera 70 fois 7 fois » ! (Genèse) Mais pour Jésus cela ne suffit pas ! Il invite ses disciples à ne pas réagir par la violence même proportionnée et il donne des exemples concrets : tendre l’autre joue et non pas  riposter, laisser même le manteau ( vu comme gage au créancier), fais 2000 pas avec celui qui t’en demande 1000… ce que fera Symon de Cyrène pour Jésus en 27/32 ; c’est le même verbe ! Ne pas riposter, ne pas s’agripper à ses affaires, faire plus pour un autre, plus qu’il ne demande… Ne pas calculer son attitude…

    « Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi ».

    La phrase n’est pas telle quelle dans l’Ancien Testament qui invite à aimer le prochain dans son peuple… et qui laisse Israël haïr ses ennemis.

    Jésus demande là à ses disciples d’élargir leur capacité d’aimer même au persécuteur (prier pour eux comme Jésus fit Luc 23/34) et même à l’ennemi. Entendons nous bien ! Aimer ne veut pas dire avoir de l’affection. Pour la Bible aimer, c’est vouloir le bien de l’autre. Aimer son persécuteur, c’est vouloir son bien – c’est-à-dire son pardon – aimer son ennemi, c’est vouloir qu’il découvre l’amour, la joie d’aimer et de pardonner. Comme fait Dieu qui n’aime pas le péché des hommes mais les hommes pour qu’ils se convertissent. Dieu veut le bien des hommes, même des méchants.

    « Si vous aimez ceux qui vous aiment… si vous saluez ceux qui vous saluent… que faîtes-vous d’extraordinaire, les païens en font autant !? » Phrase terrible : notre charité n’est-elle pas ainsi ? vers ceux qui nous sont charitables, vers ceux qui nous sont reconnaissants… vers nos amis. N’y -a-t-il pas dans nos actes de bonté une attente de réciprocité ? d’honorabilité ? de reconnaissance de la part de notre clan ? Dans ce cas nous ne faisons pas de mal mais nous ne faisons rien de plus que le commun des hommes qui vit d’intérêt et sans gratuité dont Dieu est le modèle.

  • Je ne suis pas venu abolir mais accomplir

    Billet spirituel 20

    En écho à l’Evangile de St Matthieu 5/17-37

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                Ce texte est d’une richesse exceptionnelle… dont je vais essayer de vous donner quelques clés de lecture.

                Notons d’abord le rapprochement entre l’enseignement de Jésus et la montagne… comme Moïse, Jésus donne la Loi sur la montagne. Même si le mont des Béatitudes n’a pas la majesté du Sinaï, il est magnifique et porteur  de la bonté de Dieu.

                Ce texte est assez « archaïque » dans sa formulation. Et la traduction liturgique a enlevé tous les termes araméens que Jésus emploie. N’oublions pas que selon la Tradition,  l’Evangile de l’apôtre Matthieu, dans sa première version, était écrit dans un dialecte hébreu. Il y a dans le texte d ‘aujourd’hui l’âpreté et la rugosité du texte primitif.

                Jésus donne son principe de lecture et d’interprétation de la Loi du Sinaï, la Torah donnée par Dieu lui-même à Moïse : « je ne suis pas venu abolir mais accomplir. »

    Accomplir : c’est à dire « faire, réaliser ». Jésus est en effet le premier homme à vivre vraiment selon la torah, à accomplir parfaitement les commandements. Mais « accomplir » veut dire aussi mener à la perfection, à la totalité de ce qui est dit. Et Jésus radicalise et intériorise la Torah : « tu ne commettras pas de meurtre… » tu ne te mettras pas en colère contre ton frère, tu ne le maudiras pas… « Tu ne commettras pas d’adultère » … si tu désires une femme dans ton cœur, tu as déjà commis l’adultère avec elle…

                Mais il y a plus et c’est dans le dialogue du cardinal Ratzinger avec le rabbin Jacob Neussner que cet aspect est le plus explicitement explicité. Le rabbin explique en effet, que malgré son admiration pour l’enseignement de Jésus, il ne peut pas être son disciple car Jésus corrige la Torah. Jésus corrige Dieu ! Il se met au-dessus de la Parole énoncée par Dieu à Moïse… le Fils de l’homme est MAÎTRE MÊME DU SABBAT. La prétention divine de Jésus n’a eu besoin d’attendre le 4ème siècle ou le moyen Age pour Être « inventée » comme nous l’enseigne certains aujourd’hui qui ne comprennent rien. Corriger la Torah est cette prétention : vous avez appris qu’il a été dit MAIS MOI JE VOUS DIS.

                C’est ce que St Paul évoquait dans la deuxième lecture : Jésus Fils de Dieu est la seule nouveauté… mais « elle n’avait pas été entendue, elle n’avait pas été vue, elle n’était même pas monté au cœur de l’homme, cette nouveauté, ce mystère, cette sagesse que Dieu a réservée à ceux qu’il aime. ». Les fils d’Israël avaient plusieurs « portraits robots «  du Messie… mais tous faits avec du vieux. Quand s’est présenté en Jésus, il ne correspondait à aucun des portraits robots du Messie. « Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre » demandera Jean Baptiste. C’était vraiment du neuf !! Et les fils d’Israël l’ont refusé. Dieu devait venir comme ils l’avaient prévu. Attention nous aussi ! Dieu peut venir dans nos vies là où nous ne l’attendons pas.

  • Vous êtes le sel, vous êtes la lumière…

    Billet 19

    En écho de l’Evangile selon St Matthieu 5/13-16

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    « Vous êtes le sel, vous êtes la lumière… » Les paroles de Jésus sont redoutables à entendre ! Aussitôt que je les entends, mille fadeurs catholiques, de mes frères et des miennes, me viennent à l’esprit… mille fadeurs et mille sottises catholiques entendues si souvent dans nos réunions ou lues sur nos tracts… Au secours ! Seigneur, que fais-tu là en nous parlant ainsi et en parlant ainsi de nous ?

    Il faut évidement mieux regarder du côté des saints… La qualité de leur cœur qui éclatait au grand jour donnait du goût à la vie, même des plus démunis ou des plus désemparés quand on voit la ferveur avec laquelle les petits s’approchent des saints vivants ou morts… voyez les foules autour de Mère Teresa, de Jean Paul II mais aussi du Padre Pio, de Bernadette à Lourdes… Voilà du sel et de la lumière ! sans aucun doute !! Même ceux qui ne croient en rien, même ceux qui doutent de tout parlent prudemment…même si les saints n’échappent pas non plus à la plaie de notre époque,  la dérision et l’enflure des sots.

    Alors mes chers frères et sœurs en fadeur et en sottise, il faut relever le défi et mieux accueillir en nous la lumière qui vient du Christ et la saveur qui vient de Lui. Que personne qui ait lu ce petit mot ne referme son ordinateur avant d’avoir décidé un point d’effort soit pour être un peu plus fervent soit pour dire une sottise de moins à la prochaine réunion d’église ! Que Notre Dame de Bonsecours veille sur chacun de nous !

  • La Présentation au Temple

    Billet spirituel 18

    En écho avec l’Evangile du dimanche : la présentation au Temple en Luc 2

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    Ce récit de St Luc est très riche : il est conçu comme un condensé de toute le message chrétien, héritier de toute la première Alliance et ouvrant vers la Nouvelle et Eternelle Alliance.

    Au cœur, un événement : le rachat à Dieu du 1er né en souvenir de la plie d’Egypte de la mort des premiers nés, en affirmation aussi que les enfants n’appartiennent pas aux parents. Marie et Joseph appliquent avec fidélité et soin les préceptes de Dieu. Ce rite nous place donc dans le cœur de la première alliance, la sortie d’Egypte, dans lequel le petit enfant entre.

    Mais  nous est aussi présentés les deux grands modes de relation à Dieu qui court à travers toute la Bible : l’écoute et la vision. Siméon dont le nom signifie « Dieu écoute ou écoute Dieu » et Anne – la grâce - fille de Phanuel : « face de Dieu ».  L’ancien testament est beaucoup sous le régime de l’écoute : « Ecoute Israël le Seigneur notre Dieu est le seul » La voix met en relation Dieu et son peuple, mais le mystère de Dieu est expérimenté  dans la non vision … même si la voix le rend proche. Quand Moïse demande à « voir la Face », il lui est dit qu’il ne peut voir Dieu que de dos. Et pourtant, aujourd’hui, Siméon et Anne voient Dieu face à face comme le chante le répons que nous venons d éprendre dans la procession. La vision sera plutôt le régime du Nouveau Testament : « Qui me voit, voit le Père » dira Jésus à Philippe dans St Jean

    Le récit de l’événement de ce jour  se poursuit en ouvrant l’avenir : tout d’abord en présentant l’enfant reçu dans le temple : « Lumière des nations et Gloire d’Israël » ! « Des deux peuples, dira un jour St Paul, le Christ ne fait qu’un seul peuple, un seul Homme nouveau. » (Ephésiens) C’est la vieille promesse à Abraham qui s’accomplit : en sa descendance qu’est cet enfant, toutes les nations se béniront !

    Mais cette unification lumineuse, se fera dans le drame : Jésus ne sera pas reçu par tous, il sera un signe de contradiction ; on est pour ou contre… il ne laisse pas indifférent et à toutes les époques de l’histoire, Jésus est livré aux hommes comme signe de contradiction ; certains l’adorent, d’autre sont besoin de le salir comme on le voit si souvent aujourd’hui. Même  Marie sera associée à cette souffrance.

    Cette fête de transition a toutes les lumières de Noël mais elle oriente déjà vers la Passion ; mais l’abondance de lumière d’aujourd’hui montre que la lumière vaincra les ténèbres au matin de Pâques.