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Saint Pierre-Bonsecours - Page 63

  • Itinéraire spirituel de la Vierge Marie. 5

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    La Visitation, Giotto, chapelle Scrovegni

    Cette qualité extrême que révèle ce nouveau nom, laisse Marie dans la condition de la foi et au cheminement de son entendement, de  sa méditation et de son écoute de l’enseignement de son Fils pour comprendre sa voie et devenir le modèle des disciples. Vaut pour elle aussi ce que nous lisons sous la plue de Newman au commencement de nos travaux : « Notre Sauveur a dit très clairement qu’il était le Fils de Dieu ; mais déclarer toute la vérité est une chose et la recevoir en est une autre. Notre Sauveur a dit tout ce qu’il était nécessaire de dire mais ses apôtres ne le comprirent point. Bien plus quand ils faisaient profession de foi, animés par la grâce secrète de Dieu et par conséquent d’une manière recevable par le Christ, alors même ils ne comprenaient pas pleinement ce qu’ils disaient…Ce ne fut apparemment qu’après sa Résurrection, plus particulièrement après son Ascension quand le St Esprit leur fut envoyé, qu »’ils comprirent qui avait été avec eux. »[1] Dans notre récit de l’Annonciation, l’Ange annonce la naissance d’un enfant de Marie, conçu dans l’Esprit Saint qui vient la couvrir de son ombre comme il couvrait la tente de la Rencontre dans le désert, l’arche d’alliance et le Temple de Jérusalem. Il donne les titres de cet enfant : Fils du Très Haut, Fils de David, Fils de Dieu… Nous pouvons appliquer l’avis de Newman à Marie qui reçoit dans la foi cette révélation, y donne son consentement et va « méditer, repasser dans son souvenir comme dit le verbe grec, tous ces événements dans son cœur » pour les comprendre peu à peu dans la foi. Le mot « cœur » dans la Bible signifie à la fois « mémoire, intelligence et réflexion ». Peut-être en parlera-t-elle avec ce mystérieux fils. Mais Marie reste dans le cheminement de la foi comme nous.

    Cette foi de Marie se manifeste dans son acceptation spontanée mais réfléchie de la demande divine. Alors que Zacharie demande une preuve de l’annonce angélique, Marie demande « comment » va se réaliser cet événement qui est donc pour elle déjà une vérité acceptée : la question porte sur la « comment » de cet événement et n’exige pas une preuve.

    Cette naissance promise va donc être attendue dans le secret du jeune couple de Marie et de Joseph, au sein de la communauté villageoise de Nazareth. Le nom même de Nazareth - NaZaRa( de la racine NZR) évoque magnifiquement ce mystère : il signifie avant tout « garder » (c’est-à-dire aussi «  veiller », c’est-à-dire « cacher « ou « mettre en réserve. On peut aussi vocaliser NeZeR qui veut dire « rejeton » ou NaZiR c’est-à-dire Oint, consacré, mis à part. Jésus est le Rejeton de Jessé, le Reste d’Israël, le Consacré, l’Oint (Messie Christ) le caché pour les incrédules, le Gardé pour les croyants.

    Cela n’empêchera pas Marie d’entreprendre, très vite, au commencement de sa grossesse, un voyage en Judée chez la cousine Elisabeth. Elle ne voyagera certainement pas seule : avec Joseph ? avec d’autres villageois ? à l’occasion d’une fête à Jérusalem ? l’Evangile ne nous le dit pas. St Luc insiste seulement sur la joie toute spirituelle de la rencontre des deux femmes : les deux femmes se rencontrent dans la foi, reconnaissant tour à tour l’œuvre de Dieu en elles. Quel modèle de l’amitié ! St Luc souligne aussi le sens du service de Marie qui reste jusqu’à la naissance de Jean pour aider Elisabeth.


    [1] Sermon de JH Newman du 7 mai 1837 « le Christ manifesté dans le souvenir »

  • Itinéraire spirituel de la Vierge Marie. 4

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    Annonciation, Giotto, chapelle Scrovegni

    Si Joseph craint de prendre chez lui Marie son épouse, est-ce parce qu’il la soupçonne ? N’est-ce pas plutôt parce qu’il se juge indigne de prendre comme une épouse une femme choisie par Dieu pour donner la vie au Messie ! L’ange répond : « Ne crains pas ! ». Il veut lui enlever du cœur son scrupule bien légitime ! et il ajoute que Dieu attend de Joseph son rôle de père: « tu lui donneras le Nom de Jésus… » Comment penser aussi que Marie n’ait rien dit à Joseph, quand on connaît la qualité extraordinaire de ce couple et de cet homme que l’Evangile qualifie de « Juste ». Je préfère songer que Dieu a réglé le calendrier de son dessein de telle sorte que le secret puisse être jalousement gardé entre Marie et Joseph, que les débats du juste Joseph sont restés dans le secret du jeune couple devant Dieu. D’ailleurs habitants de Nazareth de si mauvaise foi n’ont pas évoqué ce fait quand ils ont voulu rejeter leur concitoyen du haut de leur escarpement !

    C’est donc dans le secret de sa maison que Marie reçoit la visite de l’Ange. Un témoignage des évangiles apocryphes ajoute un détail touchant qui permet de lier les deux lieux de culte de l’Annonciation aujourd’hui à Nazareth: « le Protévangile de Jacques, qui remonte toutefois au deuxième siècle et qui malgré ses nombreux souvenirs légendaires, peut tout de même avoir conservé des souvenirs authentiques, ce Protévangile répartit l’événement de l’Annonciation en deux endroits . Marie « prit sa cruche et sortit puiser de l’eau. Et voici qu’une voix lui dit : réjouis-toi pleine de grâce ! Le Seigneur est avec toi, tu es bénie entre les femmes. Et Marie regardait à droite et à gauche pour voir d’où venait cette voix. Et toute tremblante, elle entra dans sa maison ; et après avoir déposé sa cruche, elle prit la pourpre, s’assit sur sa chaise et se mit à filer la pourpre. Et voici qu’un ange se tint devant elle disant : «  Ne crains pas Marie car tu as trouvé grâce devant la Maître de toutes choses. Tu concevras de sa Parole.[1] » L’église catholique de l’Annonciation est construite sur la maison de Marie tandis que l’orthodoxe est sur la fontaine !

    Dans cette Annonciation, Marie reçoit, de l’Ange, un nouveau Nom (Luc 1/28) : « kecharitôméné »[2] que nous traduisons par « pleine de grâce » avec comme conséquence l’« immaculée conception » tandis que les Orientaux traduisent « la toute sainte » (Panighia). Le temps du verbe – participe passé passif – indique que cet état de plénitude dans la grâce est un don divin (le passif), que cet état date d’avant la salutation de l’ange, il date de bien avant et dure toujours. Son sens ? Marie est tout entière façonnée dans la grâce de Dieu. La grâce de Dieu dans la Bible, « c’est la bienveillance personnelle de Dieu, faveur absolument gratuite, non due, par laquelle Dieu se penche sur l’homme. Mais « grâce » signifie aussi l’effet de cette faveur par laquelle Dieu se donne à l’homme. »[3] C’est-à-dire union profonde entre Dieu et l’homme dans l’Esprit Saint au point que Dieu se donne à la personne graciée, d’où jaillit la conformité des volontés et l’absence de péché. Ce Don de Dieu, Marie l’a reçu en plénitude « comblée, pleine de grâce ». Ce nouveau Nom de Marie révèle son être profond, son état devant Dieu, le mystère unique de sa personne.

    St Luc note que Marie est troublée fortement de cette salutation. Curieusement, ce n’est pas la présence du messager divin qui la trouble, mais le Nom qui lui est donné ! Cette plénitude de grâce accordée depuis toujours à Marie – d’où l’Eglise tirera le dogme de l’Immaculée Conception après d’âpres débats – veut dire que dans l’être de Marie, il n’y a eu et il n’y aura nulle malice, nulle complicité avec le mal, aucun mauvais jugement, aucune mauvaise pensée, aucune arrière-pensée, aucun mauvais calcul, aucune marque d’amour-propre… C’est dire le regard de cette femme et la limpidité extraordinaire de son être.


    [1] d’après Ecrits apocryphes  chrétiens vol I Pléiade 1997 p. 92 cité par le cardinal Ratzinger dans Dieu est proche p. 21-22

    [2] unique dans le N T ; repris par St Paul une fois en Eph 1/6 pour désigner la grâce parfaite qui est accordée en Jésus-Christ.

    [3]  article « grâce » dans dictionnaire de théologie catholique Rahner/Vorgrimiler.

  • Itinéraire spirituel de la Vierge Marie. 3

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    Mariage de Marie et Joseph, Giotto, chapelle Scrovegni

    Vint pour Marie le temps de fiançailles et du mariage. Deux moments importants du même acte : le mariage.

    Le mois d’Adar (février)[1] était un mois propice aux fiançailles. Le proverbe le dit bien : « Quand Adar commence, Israël moissonne la joie ». Le mariage avait lieu un an après les fiançailles, quand le fiancé introduisait sa femme dans sa maison.

    La veille des fiançailles, Marie fut conduite au bain et revêtue de lin blanc avec sur sa tête une couronne d’olivier et de fleurs. On décorait toute la maison avec les fleurs et les femmes plus âgées préparaient le repas de fête. Les invités arrivèrent durant toute la journée avec des cadeaux et revêtus d’habits de fête.

    La fête commença le soir, la maison était illuminée, surtout les places d’honneur : le fiancé et la fiancée sous le dais, les parents et les anciens de la communauté. En arrivant les invités venaient saluer le jeune couple et complimenter le fiancé sur la beauté de sa promise. Quand tous étaient arrivés dans la salle, le fiancé remit à la fiancée, devant tous, un anneau en disant : « Par cet anneau, tu m’es consacrée selon la loi de Moïse et d‘Israël ». Puis le père de la jeune femme prononçait les bénédictions : une sur le vin, une sur les époux, on signait le contrat de mariage. A la fin, le rabbin de la communauté demandait au fiancé un gage : Joseph comme tout époux de ce temps, lui confia sa ceinture et le rabbin, devant témoins, la confia à la fiancée. On distribua toutes sortes de friandises aux enfants. Puis Joseph exhiba un voile transparent qu’il plaça sur la tête de sa promise de façon à couvrir son visage. Les assistants se tournèrent vers lui en criant : « Puisse-t-elle être pour toi comme Rachel et Léa qui fondèrent la Maison d’Israël ». Puis à, la fin de la fête, chacun repartit chez soi et la fiancée demeura un an chez ses parents.

                A ce moment de la vie de Marie, les avis divergent. La cause en est l’Annonciation et la conséquence qui fut que Marie devint enceinte. Les divergences tiennent au moment où on place cette Annonciation.

                Pour certains, le déroulement des événements fut tel que tout le village découvrit que Marie était enceinte avant la fin de l’année de séparation et que Marie et Joseph – qui ne savait rien - furent l’objet des quolibets et du mépris des habitants du village. Le récent film sur la Nativité a repris ce schéma.

                Affirmons tout de suite que tout cela est de l’invention. Rien dans les récits évangéliques ne laisse soupçonner quoi que ce soit de cet ordre. Au contraire, on voit que tout se passe dans une grande sérénité, dans une paix toute divine et dans un secret absolu, tout divin lui aussi. Cette naissance ne suscite que de la joie, sauf chez Hérode : joie de Marie, d’Elisabeth, de Zacharie, de Siméon, d’Anne, des bergers…



    [1] voir Manns Heureuse toi qui as cru p.52 et suivantes.

  • Itinéraire spirituel de la Vierge Marie. 2

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    Présentation de Marie au temple, Giotto, Chapelle Scovegni

                Au retour à Nazareth, la formation spirituelle de Marie continua à la synagogue. Au temps de Marie, les hommes apprenaient à lire et à écrire à la synagogue qui abritait aussi une école. Les filles apprenaient à la maison.  Marie pouvait, de plus, se rendre à loisir à la synagogue pour y étudier la parole de Dieu. L’introduction du « matronée » réservé aux femmes dans les lieux de prière est tardive, au IVè siècle. A l’époque de Marie, les synagogues de villages n’étaient que des salles rectangulaires simples et tous, hommes et femmes, s’y retrouvaient pour la prière, c’est-à-dire l’écoute et la scrutation de la Parole de Dieu et la récitation des psaumes. Comme tout Israélite, Marie avait appris à nommer Dieu par ses attributs pour ne jamais prononcer son Nom. Elle savait les psaumes par cœur comme de nombreux passages de la Torah et des prophètes.

                La journée était ponctuée par la prière et les bénédictions qui accompagnent les moments et les actes importants de la journée. Chaque matin, les femmes d’Israël récitaient une bénédiction : « Béni sois-tu Seigneur de m’avoir créée selon ta volonté/pour ta volonté. »[1] De plus, comme le judaïsme est une « pratique », Marie pratiquait les oeuvres de miséricorde recommandées par la tradition juive : « bénir le fiancé et la fiancée », c’est-à-dire assister aux mariages, comme le fera Marie  à Cana ; « visiter les malades », comme le fera Marie chez Elisabeth et  « consoler ceux qui pleurent ».

                Aux trois grandes fêtes de l’année, Marie montait à Jérusalem avec sa famille et le village de Nazareth pour participer au culte solennel, merveilleux et festif du Temple. La loi ne parlait que du pèlerinage des hommes mais au temps du Christ, ce pèlerinage était devenu une affaire familiale. Ainsi des femmes pouvaient présenter le sacrifice de la Pâque ou apporter les prémices à la fête de Pentecôte, et à la fête des Tentes, on avait pris l’habitude d’illuminer le parvis des femmes.    

    Ainsi, l’année était ponctuée et qualifiée par les fêtes qui montraient que le temps et la terre appartiennent à Dieu. L’année est toujours temps du salut de Dieu. La journée, elle, était ponctuée par les bénédictions et les temps de prière rituelle qui rythmaient les travaux domestiques et agricoles. Les sabbats étaient les moments de joie spirituelle intense, de réjouissances familiales et amicales, de danses, de chants, de jeux.



    [1] Manns op.cit. p. 27

  • Itinéraire spirituel de la Vierge Marie. 1

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    Rencontre d'Anne et Joachim à la porte dorée, Giotto, Chapelle Scrovegni

                Ce sont les évangiles apocryphes – dont bon nombre sont d’origine judéo-chrétienne - qui nous confient les noms des parents de Marie, Anne et Joachim. (Anne = Grâce et Joachim= Dieu met debout). Par son cousinage, -Elisabeth (= Mon Dieu est plénitude) et son mari Zacharie (= Dieu se souvient) – Marie était apparentée à une famille sacerdotale et les Apocryphes parlent du pied-à-terre de Joachim, à Jérusalem, tout près de la piscine probatique, dans le quartier voisin de celui de Béthseda, si l’on en croit le protévangile de Jacques du 2ème  siècle. Les Apocryphes et toute la tradition judéo-chrétienne, rattachent Marie à la famille de David, comme Joseph. Justin de Naplouse le confirme dans son Dialogue avec Tryphon.[1] D’ailleurs la coutume la plus généralisée était de chercher une épouse dans son propre tribu.

                Les Evangiles canoniques sont muets sur l’enfance de Marie. Les Apocryphes[2] parlent d’une présentation au temple de la jeune Marie où elle aurait été en partie élevée, de l’âge de 3 ans à 12 ans. Ce que nous connaissons par le judaïsme et qui pourrait préciser cette  tradition de la présentation de Marie au Temple, c’est l’existence dans le Temple d’une école destinée aux toutes jeunes filles qui étaient reçues pour tisser le voile du Temple qu’on renouvelait chaque année.[3] Ces jeunes filles étaient préparées à leur tâche par une formation spirituelle approfondie et adaptée à la sainteté de leur mission. La littérature rabbinique confirme le fait que des jeunes filles confectionnaient chaque année deux voiles du Temple. Le talmud de Jérusalem[4] déclare : «  le rideau du temple avait une épaisseur d’un palme. Il était tressé avec 72 points lisses composés chacun de 24 fils. La longueur était de 40 coudées et la largeur de 20. On en confectionnait deux par an. Il fallait le concours de 300 prêtres pour le porter au bain. » Le texte parle aussi de 82 jeunes filles chargées de la confection. On en changeait quand il était souillé, mais de toute façon, chaque année avant la fête de Kippour, on mettait un voile neuf.


    [1] Au n° 43. Voir dans Frédéric Manns d’autres citations sur le sujet. Frédéric Manns  Jésus Fils de David p. 18-19. Triphon était un juif averti, très opposé à la foi chrétienne, Justin avait intérêt à ne pas dire des choses inexactes !

    [2] toujours le Protévangile de Jacques. Cité par Manns heureuse es-tu, toi qui as cru p.156 et ss.

    [3] Texte du protévangile de Jacques : « il y eut un conseil des prêtres. Ils dirent :faisons un voile pour le Temple du Seigneur. Le Grand prêtre dit : convoquez-moi les vierges sans souillure de la tribu de David. Les serviteurs partirent et trouvèrent sept vierges. Le Grand prêtre se souvint de la jeune Marie : elle était de la tribu de David et sans souillure devant Dieu. » cité par Frédéric Manns p. 18

    [4] Sheqalim 8, 4, 51b

     

  • Pour nous préparer à la fête de l’Assomption

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    Nous allons fêter l’Assomption de Marie dans quelques jours… c’est-à-dire sa résurrection et son couronnement, accomplissement parfait de cette vie qui fut magnifique et parfaite.

    Pour nous préparer à cette fête je vous propose une méditation sur le cheminement spirituel de Marie. Parmi les témoins fondamentaux du Christ, Marie occupe une place toute particulière. Elle a la première place, de par la volonté du Christ exprimée au pied de la Croix, quand il remet Marie à Jean et Jean à Marie : « Voici ton Fils, voici ta mère et le disciple la prit chez lui ». Jésus a donné Marie à chacun de ses disciples, pour qu’il puisse devenir justement un disciple.

    Nous allons commencer par brosser l’itinéraire de disciple de la Vierge Marie, tel que les Evangiles nous l’ont montré et donné. En lisant en profondeur les textes évangéliques sur elle, nous recevrons son enseignement.

    A suivre...

  • Fête de Notre Dame de Bonsecours

    Admirez le travail des brodeuses d'il y a un siècle ...

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    ça laisse songeur !

  • Confirmations

    Joie de l’évêque et des confirmands à la sortie de la célébration du jeudi 2 juin à Saint Pierre.

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  • Fête de la Visitation

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    Jeudi 31 mai

    18H15 vêpres puis enseignement sur Vatican II

    19H messe

  • Fête de Notre Dame de Bonsecours

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    SOLENNITE DE NOTRE DAME DE BONSECOURS
    Samedi 19 mai
    17H30 VÊPRES DE LA FËTE
    18H MESSE
    Dimanche 20 Mai
    17H30 Vigiles de la fête de ND de Bonsecours

  • Lettre mensuelle du mois d'avril

    A télécharger ICI

    avec le texte :

    « QUI ES -TU JÉSUS, TOI QUE NOUS RENCONTRONS  DANS L’EUCHARISTIE ? »

     

  • "Ta main s'est posée sur moi"

    Nous poursuivons la méditation faite sur le chant d'entrée de la messe Pâques

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    Le Seigneur Jésus ne parle pas seulement à son Père: il parle aussi à son Eglise et à chacun d’entre nous! « Je suis ressuscité et désormais, je suis toujours avec toi » Promesse magnifique: le Seigneur ressuscité est le compagnon merveilleux de chacun d’entre nous. Toute notre vie, nous pouvons la passer dans sa communion; chaque instant de notre existence est lourd de sa présence; malheureusement nous oublions souvent cette sainte Présence !! Nous vivons comme si le Seigneur n’était pas notre compagnon quotidien. Le Frère Laurent de la Résurrection, un carme lorrain du XVIIè siècle, insistait beaucoup sur cette Présence. «  Nous devons pendant notre travail et autres actions, même pendant nos lectures et écritures, je dis plus, pendant même nos dévotions extérieures et prières vocales, cesser quelque petit moment, le plus souvent même que nous pourrons, pour adorer Dieu au fond de notre coeur, le goûter quoiqu’en passant et comme à la dérobée.... pour le louer, lui offrir votre coeur, le remercier. »

    Ces moments d’adoration intime et personnelle sont déjà contenus dans le verset: au Christ qui dit à chacun  « Je suis ressuscité et désormais je suis toujours avec toi » le croyant répond avec toute l’Eglise: « Tu as posé ta main sur moi pour me sauver ! Ta sagesse est vraiment admirable! »

    Frères et sœurs, en matin lumineux de Pâques, ne nous laissons pas déborder par notre   joie de fin de carême comme Marie-Madeleine qui retenait le Christ avec trop d’effusion! Laissons éclater une joie intime ! Unissons-nous à la joie de la Trinité: s’il y a tant de joie au ciel pour un pécheur qui se repent, quelle doit être celle du retour du Fils dans son corps glorieux ! Mais cette joie nous demeure secrète. Ecoutons la douce parole du Maître qui assure  chacun  de sa présence et dans la paix, revenons au centre de notre être, là où le Maître habite désormais, pour le louer et l’aimer.

     Encore Joyeuses et Saintes Pâques à tous !