Fête de la Visitation
Jeudi 31 mai
18H15 vêpres puis enseignement sur Vatican II
19H messe
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Jeudi 31 mai
18H15 vêpres puis enseignement sur Vatican II
19H messe
SOLENNITE DE NOTRE DAME DE BONSECOURS
Samedi 19 mai
17H30 VÊPRES DE LA FËTE
18H MESSE
Dimanche 20 Mai
17H30 Vigiles de la fête de ND de Bonsecours
A télécharger ICI
A télécharger ICI
avec le texte :
« QUI ES -TU JÉSUS, TOI QUE NOUS RENCONTRONS DANS L’EUCHARISTIE ? »
Nous poursuivons la méditation faite sur le chant d'entrée de la messe Pâques
Le Seigneur Jésus ne parle pas seulement à son Père: il parle aussi à son Eglise et à chacun d’entre nous! « Je suis ressuscité et désormais, je suis toujours avec toi » Promesse magnifique: le Seigneur ressuscité est le compagnon merveilleux de chacun d’entre nous. Toute notre vie, nous pouvons la passer dans sa communion; chaque instant de notre existence est lourd de sa présence; malheureusement nous oublions souvent cette sainte Présence !! Nous vivons comme si le Seigneur n’était pas notre compagnon quotidien. Le Frère Laurent de la Résurrection, un carme lorrain du XVIIè siècle, insistait beaucoup sur cette Présence. « Nous devons pendant notre travail et autres actions, même pendant nos lectures et écritures, je dis plus, pendant même nos dévotions extérieures et prières vocales, cesser quelque petit moment, le plus souvent même que nous pourrons, pour adorer Dieu au fond de notre coeur, le goûter quoiqu’en passant et comme à la dérobée.... pour le louer, lui offrir votre coeur, le remercier. »
Ces moments d’adoration intime et personnelle sont déjà contenus dans le verset: au Christ qui dit à chacun « Je suis ressuscité et désormais je suis toujours avec toi » le croyant répond avec toute l’Eglise: « Tu as posé ta main sur moi pour me sauver ! Ta sagesse est vraiment admirable! »
Frères et sœurs, en matin lumineux de Pâques, ne nous laissons pas déborder par notre joie de fin de carême comme Marie-Madeleine qui retenait le Christ avec trop d’effusion! Laissons éclater une joie intime ! Unissons-nous à la joie de la Trinité: s’il y a tant de joie au ciel pour un pécheur qui se repent, quelle doit être celle du retour du Fils dans son corps glorieux ! Mais cette joie nous demeure secrète. Ecoutons la douce parole du Maître qui assure chacun de sa présence et dans la paix, revenons au centre de notre être, là où le Maître habite désormais, pour le louer et l’aimer.
Encore Joyeuses et Saintes Pâques à tous !
Nous poursuivons la méditation faite sur le chant d'entrée de la messe Pâques
Mais ce verset du psaume a aussi des accents très personnels: « Je suis ressuscité » dit le Christ et dans cette affirmation au Père, nous lisons aussi la joie du Christ qui a opéré sa propre résurrection en vertu de sa puissance divine. A ses apôtres Jésus avait annoncé : « j’ai le pouvoir de donner ma vie et de la reprendre » (Jn 10/17-18) Certes la mort de Jésus le Vendredi Saint a séparé son âme et son corps comme pour tout homme; mais la nature divine est restée unie aux deux qui étaient séparées et comme dit St Grégoire de Nysse, « par la nature divine,... elles s’unissent à nouveau. Ainsi la mort se produit par la séparation du composé humain, et la Résurrection par l’union des deux parties séparées » (caté. 650). A l’admiration de son Père, le Christ ajoute la joie de sa victoire; la joie d’avoir mené à bien l’œuvre confiée par le Père: par son incarnation, il a ressaisi toute l’humanité; par sa mort sur la Croix, il a libéré l’humanité du péché et par sa résurrection, il a ouvert à tout homme qui le confesse dans la foi, l’accès à la vie nouvelle et la communion parfaite en Dieu. Oui! la Sagesse de Dieu est vraiment admirable ! Admirable aussi le Fils qui l’a si parfaitement accomplie.
A suivre...
Joyeuses fêtes de Pâques à tous !
La méditation d'aujourd'hui, pour la Résurrection, est faite à partir du chant d'entrée grégorien de la messe de Pâques. Le texte est un extrait du psaume 138, d'abord une partie du verset 18, puis les versets 5 et 6 :
Resurrexi, et adhuc tecum sum : posuisti super me manum tuam, mirabilis facta est scientia tua.
Je suis ressuscité et désormais, je suis toujours avec Toi. Ta main s’est posée sur moi, Ta sagesse est vraiment admirable.
Vous pouvez l'entendre ici :
Contrairement à ce qu’on pourrait attendre, la liturgie du jour de Pâques n’est pas très exubérante et triomphante. Elle est empreinte d’une joie profonde mais contenue et discrète. L’Evangile ne montre pas le Christ terrassant ses adversaires… et l’Eglise respecte les volontés de son Epoux: la résurrection fut discrète, invisible aux hommes: « O nuit chante l’Exultet de la vigile, toi seule as pu connaître le moment où le Christ est sorti vivant du séjour des morts ».
Jésus s’est fait reconnaître de ses disciples seulement... L’Eglise respecte les volontés de discrétion de son Seigneur et partage sa joie avec Lui intimement. Nous ne devons pas refreiner notre joie, nous ne pouvons pas la taire; mais nous devons la mettre à l’unisson des sentiments de Jésus notre bon Seigneur. Mais quels sont ses sentiments?
L’Eglise répond à notre question en plaçant sur les lèvres du Christ au chant d’entrée de ce jour, un verset du psaume 138 :«Je suis ressuscité et désormais, je suis toujours avec Toi. Ta main s’est posée sur moi, Ta sagesse est vraiment admirable ». Mais …à qui Jésus parle-t-il ainsi ?
A son Père: C’est la puissance du Père opérant par l’Esprit Saint, qui a ressuscité le Christ son Fils. Ainsi, il a introduit son humanité - avec son corps - dans la Trinité. Car l’Incarnation ne cesse pas et c’est là sans doute l’inouï de ce que nous proclamons en ce jour : Le Fils de Dieu, la seconde personne de la Trinité s’est incarnée et aujourd’hui, par la Résurrection, son corps glorieux est introduit dans la Ste Trinité. L’un de nous est en Dieu ; par solidarité humaine et par charité divine, chacun de nous est en quelque sorte « caché en Dieu » comme dit St Paul dans l’épitre de ce jour.
A suivre...
La méditation est faite à partir de l'évangile d'aujourd'hui
Arcabas - le Christ aux outrages - église Saint Hugues de Chartreuse
« Combien vous me donnez pour que je vous le livre ? » demande Judas ! La question a le mérite d’être directe ! 30 pièces d’argent… un peu plus que la somme reçue pour prix de la vente de Joseph par ses frères au temps du patriarche Jacob !
Le lundi de Pâques on entendra encore le même bruit de sous : l’argent donné aux soldats gardiens du tombeau…Ils ont dormi… ils n’ont rien vu… on le protège et o leur donne des sous pour qu’ils mentent : ce sont ses disciples qui sont venus chercher le corps de Jésus pour faire croire à une résurrection. Les mêmes ont payé les deux fois !
Jusqu’à quelle bassesse l’homme est-il capable de descendre pour l’injustice et l’argent ?
Et moi ? Prier pour être préservé jusqu’à la fin de trahir le maître d’une manière ou d’une autre. Sens de ma fragilité, de ma faiblesse devant les tentations…
La méditation est faite à partir de l'évangile d'aujourd'hui
L’Eglise nous fait lire l’annonce de la trahison de Judas que fait Jésus au début du repas du jeudi saint. Le traître est celui qui prend la bouchée dans le plat avec Jésus… tout un symbole ! C’est l’intime qui trahit !
Et c’est le geste intime qui le livre à Satan : jusque-là il n’avait eu que l’idée de trahir… par ce geste il accomplit sa trahison… « Satan entra en lui » dit Jean… et un peu plus loin, « quand il eut pris la bouchée, il sortit aussitôt - impossible de rester plus longtemps face à Jésus !- : il faisait nuit. » On sent le froid de la nuit nous tomber dessus.
Sans atteindre à la gravité de Judas, certaines de mes trahisons du Christ…
La méditation est faite à partir de l'évangile d'aujourd'hui
« Six jours avant la Pâque » Jésus est revenu de sa cachette pour un repas d’action de grâce pour la réanimation de Lazare, sans doute un de ces repas fraternels sacrés qui regroupaient chaque semaine les disciples d’un rabbi.
Marie la sœur de Lazare touche profondément Jésus qui en est fort ému en versant sur ses pieds tout le parfum mis de côté pour la sépulture de Jésus. En voyant la résurrection de Lazare et en méditant sur ce fait, Marie a compris qu’il était inutile de garder du parfum pour le Christ : il ne restera pas au tombeau mais il ressuscitera. « Elle l’avait gardé pur mon ensevelissement » dit Jésus.
La merveilleuse délicatesse de Marie vis à vis de Jésus… au milieu de la rudesse avare de Judas et des discussions rustiques des apôtres.
Quelle délicatesse pourrais-je avoir, moi, pour Jésus aujourd’hui ?
La méditation est faite à partir des lectures du dimanche
Jésus alors parle de la croix… d’une manière voilée : « Quand je serai élevé des terre, j’attirerai à moi tous les hommes »… si voilée que Jean doit décrypté pour que nous ne nous trompions pas de sens. Mais remarquons comment Jésus parle de la croix : comme d’une élévation féconde !
Et cette élévation est un JUGEMENT : « le monde » – c’est-à-dire la création en tant qu’elle s’oppose à Dieu – « est jugé » mais aussi « le Prince de ce monde » qui « est jeté dehors ». Nous retrouvons dans ces mots un enseignement de Jésus où il se présentait comme le plus fort qui venait prendre la maison d’un fort et tous ses biens : « Personne ne peut entrer dans la maison du fort (= Satan) piller ses affaires, si d’abord, il ne lie pas le fort (Jésus le plus fort ligote Stan par l’expulsion des démons mais surtout par sa victoire sur la mort). Et alors, la maison il la pillera (c’est-à-dire il délivrera l’homme et la création - biens de Dieu - de l’emprise indue de Satan sur eux). » (Marc 3/27) La Croix manifeste le mal des hommes et par l’amour infini du Christ sur elle, vainc le mal el l’humanité et détruit la mort qui est le salaire du mal. En Jésus « glorifié sur la Croix » l’homme est sauvé et divinisé.
La méditation est faite à partir des lectures du dimanche
Dieu le Père n’abandonne pas le Fils de son amour ! Quelle douleur de penser que des chrétiens aient pu penser que Dieu haïssait son Fils dans la passion et que le fils devait, au prix de la haine de son Père, en « apaiser le courroux » ! Le Père affirme son soutien total et continu au Fils de son amour, sa présence continuelle à ses côtés.
C’est une tentation également pour toute personne souffrante ou accablée par des fautes et des péchés de croire que Dieu ne peut voir pour elle que du « courroux ». Si Dieu hait le péché, il aime le pécheur, toute la Bible le montre et le Christ encore davantage ! Quant à la souffrance, Dieu ne la magnifie pas ! La preuve : dès que Jésus en rencontre une, il la guérit ! Ne laissons pas Satan faire naître en nous ou en des frères ou sœurs la désespérance.
La méditation est faite à partir des lectures du dimanche
Et puis éclate le désarroi de Jésus, son bouleversement intérieur ... comme son agonie (= étymologiquement combat). Et Jésus dans sa prière, avec la confiance d’un enfant, libère son cœur devant Dieu ! Il dit ce qu’il ressent intérieurement, il dit la volonté humaine qui crie à Dieu de le délivrer de cette Heure… et sa reprise immédiate, sans un instant d’opposition, dans l’union de la volonté humaine et de la volonté divine de Jésus. C’est l’équivalent en St Jean de l’agonie de Gethsémani des synoptiques que Jean ne raconte pas. La volonté humaine frémit sous le choc de la vision de l’heure ! Jésus ne joue pas au héros sans peur et sans reproche mais calmement, au milieu même du trouble de la liberté humaine, il manifeste son obéissance au Père et sa volonté unie à la sienne.
Contemplons le cœur de Jésus qui nous est montré, compatissons à sa douleur, osons dire devant Dieu comment est notre cœur sans jouer au héros, sachons avec humilité et calme conduite notre volonté humaine à vouloir ce que Dieu veut.
La méditation est faite à partir des lectures du dimanche
Jésus ensuite, poursuivant sa méditation, évoque la fécondité de sa mort avec la comparaison du grain de blé. Il va être jeté en terre, comme tout mort, mais cette mort va porter du fruit de Vie, va multiplier la Vie. Jésus regarde sa mort comme féconde de Vie. Et les paroles qui suivent son pour nous : il y a beaucoup de petites morts dans notre vie (vieillissement, dépouillement, pertes et échecs, humiliations…) Jésus nous invite à les vivre dans son dynamisme, dans le don de nous-mêmes, comme un détachement de nous-mêmes, de notre vie… comme une suite du Christ jusqu’au Paradis.
La méditation est faite à partir des lectures du dimanche
La réaction de Jésus est inattendue ! Il y voit le signe de son Heure, c’est-à-dire du moment de sa Passion et sa Résurrection. De nombreuses fois dans l’Evangile de St Jean, nous avons lu : « ce n’était pas son Heure, son Heure n’était pas venue ». Aujourd’hui cette demande de juifs grecs est pour Jésus le signe. C’est l’Heure ! « L’Heure pour le Fils de l’homme d’être glorifié ». Pas l’heure d’être crucifié… mais d’être Glorifié, c’est-à-dire de manifester la Gloire de Dieu en étant pris en Elle, en étant ressuscité. Pour St Jean à l’école de Jésus, la croix et la Résurrection ne sont qu’UN SEUL et UNIQUE Mystère ! Et le but de la croix est la glorification du Fils de l’homme.
Si souvent notre méditation s’arrête à la croix…et notre approche est uniquement doloriste. Certes ce fut affreux mais Jésus ne regarde pas sa croix comme cela mais comme le geste de son amour extrême, de sa victoire et de sa Gloire !