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Saint Pierre-Bonsecours - Page 65

  • Petit journal du concile Vatican II

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    On peut résumer ainsi : le concile Vatican II,  c’est 2 ½ ans de préparation, 4 années de déroulement, 4 sessions et 4 inter sessions.

    2 ans ½ de préparation…

    1- une commission ante préparatoire chargée de recueillir les questions qui se posent auprès des évêques, des supérieurs d’ordres, des universités, des théologiens… 2598 personnes consultées, 1998 réponses, soit 77%, 5000 pages imprimées.

    2 – une commission préparatoire composée d’une commission directrice et de 10 sous-commissions selon les dicastères correspondants. Ces commissions étaient formées de membres effectifs qui votaient et de théologiens consultés. Chacune était présidée par le cardinal de la congrégation concernée. Cela faisait environ 850 clercs au travail. De ce travail sortirent 70 documents soumis aux Pères.

    3 – Jean XXIII avait ajouté à toutes ces commissions un « secrétariat pour l’unité des chrétiens » et l’avait confié au cardinal Béa le théologien et confesseur de Pie XII. Ce secrétariat jouera un rôle essentiel au Concile.

                    Convocation

    Le St Siège a envoyé 2850 convocations au Concile, à l’ouverture un peu moins de 100 étaient absents ! Pour les 4 sessions, environ 2400 pères participèrent au débat.

    Ils étaient 750 à Vatican I, entre 29 et 200 à Trente, 318 à Nicée.
    Les 2750 étaient originaires de 196 pays différents…  36% d’Europe, 34% d’Amérique, 20% d’Asie et Océanie, 10% d’Afrique .

    La plupart des Pères étaient venus avec un secrétaire et/ou un conseiller théologique.
    En plus des Pères, le Pape avait nommé 484 experts  pour aider les Pères.

    Enfin, il y eut selon les sessions entre 50 et 100 observateurs non catholiques (orthodoxes et protestants) ou catholiques laïcs. Ils allèrent en augmentant selon les sessions !

    Avec les journalistes, le personnel de service et des groupes divers qui tournèrent autour du Concile, on pense que c’est 7500 personnes qui travaillèrent pour la réussite du Concile.

    La salle de réunion était la nef de St Pierre, bien aménagée avec des tribunes entre les piliers. Il y avait deux bars dans chaque bas-côté afin de permettre aux Pères de se retrouver et de  discuter. La sonorisation était excellente et la répartition des micros facilitait les débats.

    En haut de la nef, près de la confession de Pierre, un fauteuil avec le Livre de l’Evangile ouvert posé dessus. Il était intronisé chaque jour après la messe célébrée dans les différents rites de l’Eglise catholique et présidait les débats.

    4 années et 4 sessions

    Il y eut 168 séances de travail tous ensemble de 9H à 12H. (On disait congrégation générale). L’après-midi était consacré au travail personnel, aux rencontres de commissions nationales qui se sont vite mises en place, pour des conférences, débats divers et rencontres personnelles. Aussi important que le travail du matin.

    Il y eut 10 séances solennelles publiques en particulier pour les votes des textes.

    Les inter sessions sont aussi des moments importants par la confrontation avec l’Eglise locale, par les rencontres d’experts qui proposeront de nouveaux textes.

    L’animation du concile

    Les modérateurs : ils sont 4 dont Cardinaux Suenens, Agagianian, Döpfner et Lercaro.
    Le conseil des présidents 
    : 10 cardinaux nommés, dont cardinaux Tisserant, le seul de Curie, Alfrink , Frings, Liénart, Ruffini, Siri, Spellman…
    Un secrétariat des affaires extraordinaires
    présidé par Cardinal Cigognani secrétaire d’Etat
    Le secrétaire du concile 
    : Mgr Felici.

     

  • Messe pour les 50 ans de l'ouverture du Concile

    7. Présence du Christ dans la liturgie     Pour l’accomplissement d’une si grande œuvre, le Christ est toujours là auprès de son Église, surtout dans les actions liturgiques. Il est là présent dans le sacrifice de la messe, et dans la personne du ministre, … et, au plus haut degré, sous les espèces eucharistiques. Il est là présent dans sa parole, car c’est lui qui parle tandis qu’on lit dans l’Église les Saintes Écritures. Enfin il est là présent lorsque l’Église prie et chante les psaumes… Effectivement, pour l’accomplissement de cette grande œuvre par laquelle Dieu est parfaitement glorifié et les hommes sanctifiés, le Christ s’associe toujours l’Église, son Epouse bien-aimée, qui l’invoque comme son Seigneur et qui, par la médiation de celui-ci, rend son culte au Père éternel. »(Liturgie)

    TOI QUI AS FAIT DE PIERRE ET DE PAUL LES TÉMOINS JOYEUX DE LA BONNE NOUVELLE GLOIRE A ROI SEIGNEUR JESUS, GLOIRE A TOI !

     1 -  Toi qui as envoyé tes apôtres devant Ta Face
    Loué sois-Tu pour Pierre et Paul, les colonnes de Ton Eglise
    Tu as mis dans leur bouche  Ta Parole de Vie
    Ils ont versé leur sang   pour confesser Ton Nom.

    2 - Toi qui rassembles tous les hommes en un seul Peuple
    Tu as donné à Pierre d’annoncer la Résurrection au peuple juif.
    Et Paul annonça aux païens qu’ils étaient héritiers de la même Promesse
    Afin que tous soient réconciliés par le Sang de l’Alliance Nouvelle.

    3 - Tu as choisi Paul pour révéler ton Nom parmi les païens
    Du persécuteur de l’Eglise / Tu as fait l’Apôtre des nations! /C’est par grâce que Tu l’as mis à part / Et ta grâce en lui n’a pas été vaine.

    Avant la Parole de Dieu.

    Il a plu à Dieu dans sa bonté et sa sagesse de se révéler en personne et de faire connaître le mystère de sa volonté grâce auquel les hommes, par le Christ, le Verbe fait chair, accèdent dans l’Esprit Saint, auprès du Père et sont rendus participants de la nature divine. Par cette révélation, le Dieu invisible s’adresse aux hommes en son surabondant amour comme à des amis, il s’entretient avec eux pour les inviter et les admettre à partager sa propre vie.

    Ainsi Dieu, qui a parlé jadis, ne cesse de converser avec l’Épouse de son Fils bien-aimé, et l’Esprit Saint, par qui la voix vivante de l’Évangile retentit dans l’Église et, par l’Église, dans le monde, introduit les croyants dans la vérité tout entière et fait que la parole du Christ réside en eux avec toute sa richesse.

    Psaume :
    RASSASIE NOUS DE TON AMOUR : NOUS SERONS DANS LA JOIE !

    Offertoire

    Par conséquent, toute célébration liturgique, en tant qu’œuvre du Christ prêtre et de son Corps qui est l’Église, est l’action sacrée par excellence dont nulle autre action de l’Église ne peut atteindre l’efficacité au même titre et au même degré.

    Dans la liturgie terrestre, nous participons par un avant-goût à cette liturgie céleste qui se célèbre dans la sainte cité de Jérusalem à laquelle nous tendons comme des voyageurs…

    Aussi l’Église se soucie-t-elle d’obtenir que les fidèles n’assistent pas à ce mystère de la foi comme des spectateurs étrangers et muets, mais que, le comprenant bien dans ses rites et ses prières, ils participent de façon consciente, pieuse et active à l’action sacrée, soient formés par la Parole de Dieu, se restaurent à la table du Corps du Seigneur, rendent grâces à Dieu ; qu’offrant la victime sans tache, non seulement par les mains du prêtre, mais aussi en union avec lui, ils apprennent à s’offrir eux-mêmes et, de jour en jour, soient consommés, par la médiation du Christ, dans l’unité avec Dieu et entre eux pour que, finalement, Dieu soit tout en tous. »

    Communion

    « l’Eglise est dans le Christ comme un sacrement ou si l’on veut, un signe et un moyen d’opérer l’union intime avec Dieu et l’unité de tout le genre humain » (I/1)

    LIVREZ VOUS A L’EMPRISE DU DIEU VIVANT POUR LE SERVIR EN SON EGLISE.
    1 – L’amour de Dieu est infini / Il vous a pris pour le révéler
    Pour guider ceux qui le cherchent/ aux Sources du Verbe de Vie

    2 – Sanctifiés par l’Esprit d’amour /marchez de clarté en clarté
    Vers la ressemblance avec le Christ /il vous partagera sa Gloire.

    « Toutefois, la liturgie est le sommet vers lequel tend l’action de l’Église, et en même temps la source d’où découle toute sa vertu. Car les labeurs apostoliques visent à ce que tous, devenus enfants de Dieu par la foi et le baptême, se rassemblent, louent Dieu au milieu de l’Église, participent au sacrifice et mangent la Cène du Seigneur. » (liturgie)

  • Repas des actifs de la paroisse

    Comme chaque année, les fidèles laïcs qui participent d'une manière ou d'une autre à l'animation pastorale de notre paroisse se sont retrouvés avec notre curé et Georges notre diacre pour un moment de convivialité dimanche 23 sept après la prière commune à l'eucharistie dominicale. Après le repas pris en commun et avec le temps de nombreux échanges, nous sommes allés visiter la magnifique église de Sillegny près de Metz dont les fresques du XVè siècle viennent d'être parfaitement restaurées. Toute l'église en est couverte: depuis l'arbre de Jessé du choeur qui évoque la nativité de Jésus membre du peuple élu et de la famille de Jessé (père de David)... au jugement dernier peint au-desus de la porte d'entrée, c'est toute l'histoire du salut que le credo - ici le symbole des apôtres - résume: credo peint sur les murs du transept et de la nef en dessous de chaque peinture d'apôtres. C'est aussi l'Eglise des Saints - sur les murs - l'Eglise des Elus qui vient rejoindre l'Eglise de la terre quand elle se rassemble dans cet édifice pour la prière et l'Eucharistie. Une belle heure de contemplation et d'échanges devant ce oeuvres d'art. 

    N'hésitez pas à y aller!P9230434.JPG

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  • Programme de l’année mariale de Bonsecours 2012-2013

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    Vendredi 7 sept. Dédicace de l’église de Bonsecours (1741)      
    18H messe

    Samedi 8 septembre Nativité de la Ste Vierge
    17H30 vêpres de la fête et   messe à 18H

    Mercredi 21 novembre Présentation de la Vierge au Temple
    18H15  vêpres,  enseignement,  et  19H  messe

    Samedi 8 décembre Solennité de l’Immaculée Conception.   
    16H30 vigiles et 18H messe de la solennité

    Samedi 2 février  Présentation de Jésus au Temple
    17H30 vêpres de la fête et 18h  procession et messe

    Samedi 23 février
    18H messe pour le repos de l’âme de Stanislas et sa famille.

    Mardi 19 mars St Joseph.
    18H15  vêpres, enseignement, et  19H  messe

    Lundi  8 avril Solennité de l’Annonciation    
    Dimanche 7 : 18H vigiles de la Fête
    Lundi 8 : 9H laudes, 9H30 messe,
    16H chapelet,  17H-18H30 adoration,
    18H30 vêpres et 19 H messe

    Mercredi 22 mai Solennité de Notre Dame de Bonsecours                                                      
    Mardi 21 mai 18H Vigiles de la Fête                                             

    Mercredi 22   9H laudes 9H30 messe                                                      
    16H chapelet. 16H30-17H30 adoration                                         
    17H30 vêpres et 18H Messe

    Vendredi 31 mai  Fête de la Visitation 
    18H15  vêpres, enseignement, et  19H  messe

    Jeudi 15 août  Solennité de l’Assomption                 
    14 août :  18H messe et 21H30 Vigiles                                                     
    15 août  : 17H30 vêpres de la fête.

    Jeudi 22 août  Fête du Couronnement de la Vierge
    17H30 vêpres et 18H  messe

    Toutes ces liturgies de fêtes mariales sont animées par le chœur « La joie du Mélode ».              

     

    Thème de l’enseignement de cette année 2012-2013
    Nous continuons la lecture du Concile Vatican II dans le cadre du 50ème anniversaire de son ouverture le 11 octobre 1962 Par le Bienheureux Jean XXIII. Cette année, nous lirons les deux constitutions suivantes : Dei Verbum sur la Parole de Dieu et Sacrosanctum Concilium sur la liturgie.

    La neuvaine mariale du mois de Mai.
    Tous les dimanches du mois de Mai selon une antique tradition du Sanctuaire, a lieu un office marial qui comprend le chapelet médité ou un office biblique marial  suivi d’un temps d’adoration du Saint Sacrement animé et silencieux.

    Dimanche 5 mai : 16H30
    Jeudi de l’Ascension 9 mai : 16H30
    Dimanche 12 mai : 16H30
    Dimanche 19 mai PENTECÔTE : 17H30
    Dimanche 26 mai Fête de la Sainte Trinité : 16H30

    Chaque semaine à Bonsecours
    La messe est célébrée
    Le samedi : messe dominicale à 18H

    Le jeudi : messe de semaine à 18H  Suivie d’une adoration du St Sacrement jusqu’à 19H au cours de laquelle on prie pour la Ville de Nancy, nos concitoyens de l’agglomération et pour l’Eglise en cette ville.

    Le dimanche, la messe de 11H est la messe de la communauté polonaise, célébrée totalement en polonais.

    Télécharger le tract

  • PELERINAGE À ROME DU 3 AU 8 MARS 2013

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    Dans le cadre de la lecture des Actes des Apôtres, la paroisse St Pierre ND de Bonsecours organise du 3 au 8 mars 2013 un pèlerinage à ROME.

                Cette visite de Rome privilégiera les sites évoquant le temps de l’Eglise des Apôtres à Rome et des premiers Pères sans pour autant négliger les beautés multiples et variées de la Ville Sainte ! Nous partons avec l’agence de pèlerinage Terre Entière .

    Voir le programme détaillé

    Avoir les renseignements pratiques


  • Lecture des Actes de Apôtres

    LECTURE DES ACTES DES APÔTRES
    2ème temps

    Les mardis de 20H30 à 22H
    Salle St Vincent de Paul

    Mardi 25 septembre
    Mardi 23 octobre
    Mardi 27 novembre
    Mardi 11 décembre
    Mardi 15 janvier
    Mardi 12 février

    La clôture de la lecture
    Se fera
    A Rome lors du pèlerinage
    Du 3 au 8 mars 2013.

  • Année de la foi

    Lecture du Cathéchisme de l'Eglise Catholique

    A partir d’Octobre, à la paroisse St Pierre
    Chaque semaine
    une fiche qui donne :

       Un texte clé du Catéchisme de l’Eglise Catholique (CEC)
       Une explication
       Quelques indications pour guider une lecture dans la semaine

    En mars, avril et mai des rencontres sur le CEC

     Dans la salle St Vincent de Paul
    12, 19 et 26 mars
    9 avril,14  et 28 mai.

    Cela suppose la possession du catéchisme qui existe en livre de poche…
    et une volonté ferme de le lire.

    BUT :  LIRE LA PRESENTATION DU CREDO SUR UNE ANNEE

    Télécharger le tract d'inscription

  • Fête de la Vierge Marie, Reine

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    Le mercredi 22 août à Bonsecours :

    Vêpres à 17h 30 et messe à 18h

  • Itinéraire spirituel de la Vierge Marie. 11

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    Descente de la Croix, Giotto, chapelle Srovegni

    Nous retrouvons Marie au pied de la Croix, dans l’Evangile de St Jean (19/25) nommée la première, avant Marie de Magdala. Elle est appelée « Femme » comme à Cana et reçoit mission d’accueillir Jean comme son Fils. Pour St Jean, Marie est à côté de Jésus le Nouvel Adam, la nouvelle Mère des vivants (la Nouvelle Eve), elle est la Fille de Sion, le peuple saint personnifié, la Mère du peuple de Dieu.

    En revanche, tous les Evangiles sont muets sur une apparition du Christ Ressuscité à sa mère. Nous ne voyons réapparaître Marie qu’après l’Ascension, au milieu de la communauté des disciples qui attend la venue de l’Esprit Saint et qui le reçoit à la Pentecôte. Marie est au cœur de l’Eglise naissante, comme un lien entre « la famille naturelle » et « la famille des disciples, la famille née de la Parole et de la Foi ». (Actes des Apôtres 1 et 2)

    A un moment inconnu, Jean et Marie que l’Apôtre avait pris chez lui après la mort du Christ, se déplacèrent à Ephèse où la tradition rapporte la dormition de Marie. Le récit très long, très riche et très symbolique de cet événement est contenu dans un apocryphe – d’origine judéo-chrétienne de Jérusalem - très connu et très répandu dans l’Eglise dès la fin du IIème siècle : la Dormition de Marie.[1]



    [1] Voir analyse et citations dans Manns Heureuse … p. 165 à 179.

  • Itinéraire spirituel de la Vierge Marie. 1O

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    Jésus à Cana, Giotto, chapelle Srovegni

    Vers l’âge de 30 ans, Jésus commença sa manifestation messianique.

    D’après St Jean – notre meilleur chroniste – cette inauguration eut lieu en 28, à Cana, lors de noces auxquelles Marie avait été conviée. Peut-être était-ce dans sa parenté. Dans le dialogue entre Marie et son fils, on sent une certaine résistance de Jésus : « Femme, quoi entre toi et moi ? Mon heure n’est pas encore venue ». Il a saisi que sa mère le pousse, en quelque sorte, à remédier au manque de vin, par le don du vin messianique : « ils n’ont PAS de vin », a-t-elle dit.  Jésus répond que ce n’est pas encore le moment, l’Heure…mais, il agit comme Marie avait demandé. Le caché de Nazareth devient le Manifesté de Cana.

    Ensuite, pour la première fois, Jésus « descend à Capharnaüm, lui, sa mère, ses frères et ses disciples » (Jn 2/12) « Mais ils n’y restèrent que peu de jours à cause de la fête de Pâque toute proche. Jésus monte à Jérusalem. » (Jn 2/13) Avec ou sans Marie ? l’Evangile ne dit rien. Comme elle sera à ses côtés pour la dernière Pâque de 30 et assistera à la crucifixion, on peut penser que pour les fêtes, Marie montait à Jérusalem avec le Christ et qu’au moins à certains, moments elle était dans le groupe des disciples.

    Car d’autres épisodes supposent que Marie n’était pas avec Jésus. A un moment du ministère de Jésus en Galilée, les « frères »,- la famille – trouvent qu’il en fait un peu trop. Profitant d’un séjour de Jésus à Capharnaüm, « ils partirent pour se saisir de lui car ils disaient : il a perdu le sens. » Seul St Marc nous rapporte cet épisode.(Mc 3/20-21) Pour venir chercher Jésus, ils ont pris avec eux Marie, pensant sans doute mieux attirer Jésus. Ils restent dehors et font appeler Jésus : « ils lui disent : Voici ta mère et tes frères et tes sœurs – une belle délégation – dehors ils te cherchent. » Et Jésus de répondre après avoir regardé à la ronde ses disciples assis autour de lui : « Qui est ma mère et mes frères ? Voici ma mère et mes frères : qui fait la volonté de Dieu, celui-là est pour moi frère et sœur et mère ! » (Mc 3/31-35) St Jean note lui aussi que les frères de Jésus ne croyaient pas en lui de son vivant. Marie semble seule au sein de la famille à Nazareth, à croire en son fils et à se mettre à son écoute comme un véritable disciple.

  • Itinéraire spirituel de la Vierge Marie. 9

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    Jésus au Temple, Giotto, chapelle Scrovegni

    Rien ne vient troubler la vie de Nazareth. Jésus observe toutes les choses qui réapparaîtront plus tard dans son enseignement, en particulier les gestes de la vie quotidienne qu’il exploitera dans ses paraboles. Jésus est initié à la vie religieuse par Joseph avec qui il va régulièrement à la synagogue pour les sabbats. La semaine l’enfant apprend à lire, à écrire et à compter ainsi que la loi juive à l’école de la synagogue. A la maison, tout est repris et médité avec Marie pour vivre la Loi de Dieu avec intériorité.

                Un seul fait émerge de cette sainte monotonie : le pèlerinage à Jérusalem pour la Pâque aux douze ans de Jésus et sa rencontre avec les docteurs. Robert Aron raconte cela merveilleusement : « les docteurs l’ont accueilli comme ils avaient coutume de le faire pour les enfants nouveaux venus qui préparaient ou accomplissaient leur initiation religieuse, leur bar-mitswa. Ce devait donc être parmi les docteurs au temps de Jésus, un usage assez fréquent que d’accueillir les enfants en période d’initiation soit afin de vérifier leurs connaissances soit afin de les faire participer à des dialogues incessants sur la Loi qui constituera un procédé propre à la recherche religieuse juive : dans ce cas le nouveau venu n’est pas simplement un auditeur, il pouvait faire des suggestions et apporter des critiques. Les docteurs n’étaient pas pour lui des maîtres parlant ex cathedra mais des partenaires ou des guides dans cette véritable « tribune libre » que constituait la tradition rabbinique. »[1] Certains opposent à cette vision que la bar-mitswa n’apparaît dans nos textes juifs qu’au XIVème siècle. Peut-être mais des textes du talmud du temps du Christ affirment explicitement la majorité religieuse du garçon à 13 ans  - « à 13ans, on accepte les commandements » dit la Mishna Abot 5/24 – et le talmud est rempli d’histoires édifiantes de choix de Dieu à 13ans. En tout cas, l’événement raconté par Luc s’insère parfaitement dans les traditions juives sur cet âge !

    Marie et Joseph sont confrontés assez violemment à l’absence de Jésus qu’ils ne retrouvent que le 3ème jour, après beaucoup d’angoisse et à sa personnalité qui s’affirme en face d’eux : « Pourquoi me cherchiez-vous ? Ne savez-vous pas que je dois être aux affaires (choses) de mon Père. ». Il reste que Marie remet Jésus sous l’autorité de Joseph et fait comprendre à son fils que son lieu d’apprentissage « des affaires de son Père » n’est pas dans le Temple mais à Nazareth : il y consent aussitôt, repart avec eux à Nazareth et « il leur était soumis, grandissant en âge, en taille et en sagesse devant Dieu et les hommes ». St Luc note que ni Marie ni Joseph ne comprirent vraiment ce que leur jeune enfant voulait dire. L’angoisse devait tout empêcher, mais la méditation de Marie reprit à leur retour à Nazareth. Peut-être Marie mit-elle cet épisode en rapport avec la geste du jeune Samuel dans le temple de Silo, avec le souvenir contenu dans le livre des Rois (1 R 2/12) que Salomon commença à régner à l’âge de 12 ans ou encore avec le précepte mosaïque demandant à tout fils d’Israël de prendre sur lui la Loi et de devenir un fils de la Loi.

    Après cet épisode jérusalémite à 12 ans, tout retourne au silence et au secret de Nazareth pour 18 années. Même vie simple, effacée de joie, de travail et de peine au sein de la communauté villageoise entrecoupée de voyages à Séphoris et de séjour à Jérusalem.


    [1] Robert Aron  Les années obscures de Jésus Grasset 1960 p.142

  • Itinéraire spirituel de la Vierge Marie. 8

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    La fuite en Egypte, Giotto, chapelle scrovegni

     

    Commence alors 30 années de vie cachée, d’humble vie de paysan, de constructeur de maison, d’objets en bois, de charrues, 30 années de vie ordinaire, faite de joies, de fêtes et de drames dont celui, à un moment inconnu, de la mort de Joseph. Travaux à Nazareth et peut-être dans les villes et villages voisins, - Séphoris est en pleine reconstruction à,l’époque – voyages à Séphoris pour y vendre les produits des travaux des champs et de vergers, voyages -pèlerinages à Jérusalem pour les grandes fêtes juives qui ponctuent l’année qui est toujours « « une année sainte ».

     

    Le couple de Marie et de Joseph est un vrai couple, uni par l’amour et la joie de vivre ensemble. C’est un couple qui n’a pas eu d’autres enfants. Jacques et Joseph ou Joset qu’on présente comme les « frères de Jésus » dans l’Evangile sont les enfants d’une autre Marie (selon Mt 27/56 et Mc 15/40) que Jean dénomme femme de Clopas (19/25) : ce sont donc des cousins du Seigneur. Jude et Simon qui sont nommés après eux n’ont pas une parenté plus proche ! Enfin, à la mort de Jésus, le fait de confier Marie à Jean l’Apôtre confirmerait ce caractère de fils unique de Jésus. Il nous faut donc reconnaître comme une donnée des Evangiles le caractère de fils unique de Jésus.[1] La tradition de l’Eglise a de plus affirmé depuis toujours la virginité de Marie donc l’absence de relation conjugale entre Marie et Joseph. La mentalité actuelle a du mal à accepter une telle situation, certes extraordinaire ; aussi je voudrais simplement évoquer ici un mariage semblable, tout près de nous, celui de Jacques et Raïssa Maritain.

     

    Vœu de virginité du couple Raïssa et Jacques Maritain.

    Jean-Luc Barré Jacques et Raïssa Maritain, les mendiants du Ciel. Stock  1997 p. 162 à 166

                A leur retour de Hollande, le 2 octobre 1912, à la cathédrale de Versailles, Raïssa et Jacques Maritain prononce un voeu définitif qui engage toute leur vie de couple. Ce vœu sera tenu secret jusqu’à la publication hors commerce du Journal de Raïssa, 50 ans plus tard. Jacques Maritain donne la note suivante pour expliquer ce vœu :

                « C’est après avoir pris longuement conseil du Père Clérissac et avec son approbation et ses avis, que d’un commun accord, nous avons décidé de renoncer à ce qui dans le mariage, ne satisfait pas seulement le besoin profond de l’être humain, chair autant qu’esprit, mais est chose légitime et bonne en soi, et avons renoncé du même coup à l’espoir de nous survivre en des fils ou des filles. Je ne dis pas qu’une telle décision fut facile à prendre. Elle ne comportait pas ombre de mépris pour la nature mais dans notre course vers l’absolu et notre désir de suivre à tout prix, tout en restant au monde, au moins un des conseils de la vie parfaite, nous voulions faire place nette pour la recherche de la contemplation et de l’union à Dieu et vendre cette perle précieuse des biens en eux-mêmes excellents. L’espérance d’un tel but nous donnait des ailes. Nous pressentions aussi, et cela a été une des grandes grâces de notre vie, que la force et la profondeur de notre mutuel amour s’en trouveraient accrues comme à l’infini.

                Le vœu définitif dont il est question ici dans les notes de Raïssa avait été précédé d’un vœu temporaire d’une année. Maintenant qu’elle et moi, d’une manière ou d’une autre, en avons fini avec cette terre, je ne me sens plus tenu au silence que nous avons toujours gardé sur ces choses. »

                Nous sommes 11 ans après leur première rencontre et 7 ans après leur mariage. Rien ne laisse supposer que leur vie de couple ait été autre que celle de tous les couples amoureux. Raïssa écrit : « l’essence de l’amour est dans la communication de soi, avec plénitude d’allégresse et de délices dans la possession du bien aimé. »

                René Mougel grand connaisseur de Maritain écrit :

                « Le vœu de chasteté des Maritain n’était pas le fait de deux religieux vivant ensemble et prononçant un vœu de portée générale. Il était le fait de leur couple et les engageait l’un envers l’autre. Il importe de comprendre que non seulement le vœu des Maritain ne rompait pas dans leur mariage l’intimité de vie et  de communion des époux (alors que le vœu de chasteté des religieux les établit précisément hors de cette condition du mariage) mais que paradoxalement peut-être, ce vœu prononcé au sein de leur mariage, soudait encore leur couple dans la décision commune qui les engageait l’un envers l’autre, naturellement pour un but autre qu’eux-mêmes, qu’il n’est pas difficile de deviner. »

                Jacques Maritain lui est explicite : « Une des fins du  mariage, le compagnonnage spirituel entre époux pour s’aider mutuellement à aller vers Dieu, se trouvait affermie et réalisée de façon supérieure, dans l’amour foui pour Dieu. Quant à l’autre fin essentielle, la procréation, elle n’était pas reniée mais transférée à une autre place, c’est une progéniture spirituelle que ces époux attendaient de Dieu et c’est à elle qu’ils se donnaient. »  Amour et Amitié. cité p.164

                Comme le note Jean-Luc Barré, biographe des Maritain, « un engagement aussi absolu ne pourrait se comprendre s’il ne se fondait tout à la fois sur un amour d’une puissance hors du commun et sur une exigence de vie spirituelle, elle-même exceptionnelle. » (p.165)

                Les témoins nombreux qui fréquentèrent les Maritain à Meudon ou à New York, à Princeton et à Rome… essaient de rendre leur impression exceptionnelle lors de leur première rencontre avec le couple. Voici le témoignage d’Henri Massis : « Jacques Maritain m’accueillit en venant vers moi les deux mains tendues, le visage un peu penché, ce visage d’impressionnante pâleur, de la pâleur de ceux qu’éclaire la lumière du dedans. Derrière luis e tenaient sa femme et la sœur de sa femme. Ce qui me frappa, ce fut bien en effet, tout ce qui émanait de spiritualité, de lumineuse tendresse de ces êtres habités par la grâce. Et je sens encore sur nous l’exigeante ardeur des yeux  qui ne nous fixaient si fort que pour nous prendre dans leur lumière. Oui, nous avions le sentiment d’être soudain transportés dans un univers merveilleux de paix, de certitude, de joie : impression de bonheur qui venait d’au-delà du monde. » L’honneur de servir Paris Plon 1935

     

     

    Si deux simples fidèles ont pu comprendre un tel appel de la part du Seigneur et ont pu le vivre, pourquoi penser que c’est impossible pour Marie et Joseph, couple exceptionnel s’il en fut !!

     


    [1] D’ailleurs sur les 343 emplois du mot « adelphos » dans le NT, 268 sont au sens métaphorique ! dans la Bible grecque il signifie toujours « cousin » et couvre un large champ sémantique. Le seul emploi du terme cousin « anepsios » dans le NT est dans Col.4/10 par Paul qui parle grec et emploie la terminologie grecque pour dire  que Marc est le cousin de Barnabé. Le climat des Evangiles –Marc Mt et Jean- est sémitique et non pas grec.