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Saint Pierre-Bonsecours - Page 66

  • Itinéraire spirituel de la Vierge Marie. 2

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    Présentation de Marie au temple, Giotto, Chapelle Scovegni

                Au retour à Nazareth, la formation spirituelle de Marie continua à la synagogue. Au temps de Marie, les hommes apprenaient à lire et à écrire à la synagogue qui abritait aussi une école. Les filles apprenaient à la maison.  Marie pouvait, de plus, se rendre à loisir à la synagogue pour y étudier la parole de Dieu. L’introduction du « matronée » réservé aux femmes dans les lieux de prière est tardive, au IVè siècle. A l’époque de Marie, les synagogues de villages n’étaient que des salles rectangulaires simples et tous, hommes et femmes, s’y retrouvaient pour la prière, c’est-à-dire l’écoute et la scrutation de la Parole de Dieu et la récitation des psaumes. Comme tout Israélite, Marie avait appris à nommer Dieu par ses attributs pour ne jamais prononcer son Nom. Elle savait les psaumes par cœur comme de nombreux passages de la Torah et des prophètes.

                La journée était ponctuée par la prière et les bénédictions qui accompagnent les moments et les actes importants de la journée. Chaque matin, les femmes d’Israël récitaient une bénédiction : « Béni sois-tu Seigneur de m’avoir créée selon ta volonté/pour ta volonté. »[1] De plus, comme le judaïsme est une « pratique », Marie pratiquait les oeuvres de miséricorde recommandées par la tradition juive : « bénir le fiancé et la fiancée », c’est-à-dire assister aux mariages, comme le fera Marie  à Cana ; « visiter les malades », comme le fera Marie chez Elisabeth et  « consoler ceux qui pleurent ».

                Aux trois grandes fêtes de l’année, Marie montait à Jérusalem avec sa famille et le village de Nazareth pour participer au culte solennel, merveilleux et festif du Temple. La loi ne parlait que du pèlerinage des hommes mais au temps du Christ, ce pèlerinage était devenu une affaire familiale. Ainsi des femmes pouvaient présenter le sacrifice de la Pâque ou apporter les prémices à la fête de Pentecôte, et à la fête des Tentes, on avait pris l’habitude d’illuminer le parvis des femmes.    

    Ainsi, l’année était ponctuée et qualifiée par les fêtes qui montraient que le temps et la terre appartiennent à Dieu. L’année est toujours temps du salut de Dieu. La journée, elle, était ponctuée par les bénédictions et les temps de prière rituelle qui rythmaient les travaux domestiques et agricoles. Les sabbats étaient les moments de joie spirituelle intense, de réjouissances familiales et amicales, de danses, de chants, de jeux.



    [1] Manns op.cit. p. 27

  • Itinéraire spirituel de la Vierge Marie. 1

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    Rencontre d'Anne et Joachim à la porte dorée, Giotto, Chapelle Scrovegni

                Ce sont les évangiles apocryphes – dont bon nombre sont d’origine judéo-chrétienne - qui nous confient les noms des parents de Marie, Anne et Joachim. (Anne = Grâce et Joachim= Dieu met debout). Par son cousinage, -Elisabeth (= Mon Dieu est plénitude) et son mari Zacharie (= Dieu se souvient) – Marie était apparentée à une famille sacerdotale et les Apocryphes parlent du pied-à-terre de Joachim, à Jérusalem, tout près de la piscine probatique, dans le quartier voisin de celui de Béthseda, si l’on en croit le protévangile de Jacques du 2ème  siècle. Les Apocryphes et toute la tradition judéo-chrétienne, rattachent Marie à la famille de David, comme Joseph. Justin de Naplouse le confirme dans son Dialogue avec Tryphon.[1] D’ailleurs la coutume la plus généralisée était de chercher une épouse dans son propre tribu.

                Les Evangiles canoniques sont muets sur l’enfance de Marie. Les Apocryphes[2] parlent d’une présentation au temple de la jeune Marie où elle aurait été en partie élevée, de l’âge de 3 ans à 12 ans. Ce que nous connaissons par le judaïsme et qui pourrait préciser cette  tradition de la présentation de Marie au Temple, c’est l’existence dans le Temple d’une école destinée aux toutes jeunes filles qui étaient reçues pour tisser le voile du Temple qu’on renouvelait chaque année.[3] Ces jeunes filles étaient préparées à leur tâche par une formation spirituelle approfondie et adaptée à la sainteté de leur mission. La littérature rabbinique confirme le fait que des jeunes filles confectionnaient chaque année deux voiles du Temple. Le talmud de Jérusalem[4] déclare : «  le rideau du temple avait une épaisseur d’un palme. Il était tressé avec 72 points lisses composés chacun de 24 fils. La longueur était de 40 coudées et la largeur de 20. On en confectionnait deux par an. Il fallait le concours de 300 prêtres pour le porter au bain. » Le texte parle aussi de 82 jeunes filles chargées de la confection. On en changeait quand il était souillé, mais de toute façon, chaque année avant la fête de Kippour, on mettait un voile neuf.


    [1] Au n° 43. Voir dans Frédéric Manns d’autres citations sur le sujet. Frédéric Manns  Jésus Fils de David p. 18-19. Triphon était un juif averti, très opposé à la foi chrétienne, Justin avait intérêt à ne pas dire des choses inexactes !

    [2] toujours le Protévangile de Jacques. Cité par Manns heureuse es-tu, toi qui as cru p.156 et ss.

    [3] Texte du protévangile de Jacques : « il y eut un conseil des prêtres. Ils dirent :faisons un voile pour le Temple du Seigneur. Le Grand prêtre dit : convoquez-moi les vierges sans souillure de la tribu de David. Les serviteurs partirent et trouvèrent sept vierges. Le Grand prêtre se souvint de la jeune Marie : elle était de la tribu de David et sans souillure devant Dieu. » cité par Frédéric Manns p. 18

    [4] Sheqalim 8, 4, 51b

     

  • Pour nous préparer à la fête de l’Assomption

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    Nous allons fêter l’Assomption de Marie dans quelques jours… c’est-à-dire sa résurrection et son couronnement, accomplissement parfait de cette vie qui fut magnifique et parfaite.

    Pour nous préparer à cette fête je vous propose une méditation sur le cheminement spirituel de Marie. Parmi les témoins fondamentaux du Christ, Marie occupe une place toute particulière. Elle a la première place, de par la volonté du Christ exprimée au pied de la Croix, quand il remet Marie à Jean et Jean à Marie : « Voici ton Fils, voici ta mère et le disciple la prit chez lui ». Jésus a donné Marie à chacun de ses disciples, pour qu’il puisse devenir justement un disciple.

    Nous allons commencer par brosser l’itinéraire de disciple de la Vierge Marie, tel que les Evangiles nous l’ont montré et donné. En lisant en profondeur les textes évangéliques sur elle, nous recevrons son enseignement.

    A suivre...

  • Fête de Notre Dame de Bonsecours

    Admirez le travail des brodeuses d'il y a un siècle ...

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    ça laisse songeur !

  • Confirmations

    Joie de l’évêque et des confirmands à la sortie de la célébration du jeudi 2 juin à Saint Pierre.

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  • Fête de la Visitation

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    Jeudi 31 mai

    18H15 vêpres puis enseignement sur Vatican II

    19H messe

  • Fête de Notre Dame de Bonsecours

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    SOLENNITE DE NOTRE DAME DE BONSECOURS
    Samedi 19 mai
    17H30 VÊPRES DE LA FËTE
    18H MESSE
    Dimanche 20 Mai
    17H30 Vigiles de la fête de ND de Bonsecours

  • Lettre mensuelle du mois d'avril

    A télécharger ICI

    avec le texte :

    « QUI ES -TU JÉSUS, TOI QUE NOUS RENCONTRONS  DANS L’EUCHARISTIE ? »

     

  • "Ta main s'est posée sur moi"

    Nous poursuivons la méditation faite sur le chant d'entrée de la messe Pâques

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    Le Seigneur Jésus ne parle pas seulement à son Père: il parle aussi à son Eglise et à chacun d’entre nous! « Je suis ressuscité et désormais, je suis toujours avec toi » Promesse magnifique: le Seigneur ressuscité est le compagnon merveilleux de chacun d’entre nous. Toute notre vie, nous pouvons la passer dans sa communion; chaque instant de notre existence est lourd de sa présence; malheureusement nous oublions souvent cette sainte Présence !! Nous vivons comme si le Seigneur n’était pas notre compagnon quotidien. Le Frère Laurent de la Résurrection, un carme lorrain du XVIIè siècle, insistait beaucoup sur cette Présence. «  Nous devons pendant notre travail et autres actions, même pendant nos lectures et écritures, je dis plus, pendant même nos dévotions extérieures et prières vocales, cesser quelque petit moment, le plus souvent même que nous pourrons, pour adorer Dieu au fond de notre coeur, le goûter quoiqu’en passant et comme à la dérobée.... pour le louer, lui offrir votre coeur, le remercier. »

    Ces moments d’adoration intime et personnelle sont déjà contenus dans le verset: au Christ qui dit à chacun  « Je suis ressuscité et désormais je suis toujours avec toi » le croyant répond avec toute l’Eglise: « Tu as posé ta main sur moi pour me sauver ! Ta sagesse est vraiment admirable! »

    Frères et sœurs, en matin lumineux de Pâques, ne nous laissons pas déborder par notre   joie de fin de carême comme Marie-Madeleine qui retenait le Christ avec trop d’effusion! Laissons éclater une joie intime ! Unissons-nous à la joie de la Trinité: s’il y a tant de joie au ciel pour un pécheur qui se repent, quelle doit être celle du retour du Fils dans son corps glorieux ! Mais cette joie nous demeure secrète. Ecoutons la douce parole du Maître qui assure  chacun  de sa présence et dans la paix, revenons au centre de notre être, là où le Maître habite désormais, pour le louer et l’aimer.

     Encore Joyeuses et Saintes Pâques à tous !

  • "Ta sagesse est vraiment admirable"

    Nous poursuivons la méditation faite sur le chant d'entrée de la messe Pâques

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    Mais ce verset du psaume a aussi des accents très personnels: « Je suis ressuscité » dit le Christ et dans cette affirmation au Père, nous lisons aussi la joie du Christ qui a opéré sa propre résurrection en vertu de sa puissance divine. A ses apôtres Jésus avait annoncé : « j’ai le pouvoir de donner ma vie et de la reprendre » (Jn 10/17-18) Certes la mort de Jésus le Vendredi Saint a séparé son âme et son corps comme pour tout homme; mais la nature divine est restée unie aux deux qui étaient séparées et comme dit St Grégoire de Nysse,  « par la nature divine,... elles s’unissent à nouveau. Ainsi la mort se produit par la séparation du composé humain, et la Résurrection par l’union des deux parties séparées » (caté. 650). A l’admiration de son Père, le Christ ajoute la joie de sa victoire; la joie d’avoir mené à bien l’œuvre confiée par le Père: par son incarnation, il a ressaisi toute l’humanité; par sa mort sur la Croix, il a libéré l’humanité du péché et par sa résurrection, il a ouvert à tout homme qui le confesse dans la foi, l’accès à la vie nouvelle et la communion parfaite en Dieu. Oui! la Sagesse de Dieu est  vraiment admirable ! Admirable aussi le Fils qui l’a si parfaitement accomplie.

    A suivre...

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  • "Je suis ressuscité"

    Joyeuses fêtes de Pâques à tous !

    La méditation d'aujourd'hui, pour la Résurrection, est faite à partir du chant d'entrée grégorien de la messe de Pâques. Le texte est un extrait du psaume 138, d'abord une partie du verset 18, puis les versets 5 et 6 :

    Resurrexi, et adhuc tecum sum : posuisti super me manum tuam, mirabilis facta est scientia tua.
    Je suis ressuscité et  désormais, je suis toujours avec Toi. Ta main s’est posée sur moi, Ta sagesse est vraiment admirable.

    Vous pouvez l'entendre ici :

    Contrairement à ce qu’on pourrait attendre, la liturgie du jour de Pâques n’est pas très exubérante et triomphante. Elle est empreinte d’une joie profonde mais contenue et discrète.     L’Evangile ne montre pas le Christ terrassant ses adversaires… et l’Eglise respecte les volontés de son Epoux: la résurrection fut discrète, invisible aux hommes: « O nuit chante l’Exultet de la vigile, toi seule as pu connaître le moment où le Christ est sorti vivant du séjour des morts ».

    Jésus s’est fait reconnaître de ses disciples seulement... L’Eglise respecte les volontés de discrétion de son Seigneur et partage sa joie avec Lui intimement. Nous ne devons pas refreiner notre joie, nous ne pouvons pas la taire; mais nous devons la mettre à l’unisson des sentiments de Jésus notre bon Seigneur. Mais quels sont ses sentiments?

    L’Eglise répond à notre question en plaçant sur les lèvres du Christ au chant d’entrée de ce jour, un verset du psaume 138 :«Je suis ressuscité et  désormais, je suis toujours avec Toi. Ta main s’est posée sur moi, Ta sagesse est vraiment admirable ». Mais …à qui Jésus parle-t-il ainsi ?

    A son Père: C’est la puissance du Père opérant par l’Esprit Saint, qui a ressuscité le Christ son Fils. Ainsi, il a introduit son humanité - avec son corps - dans la Trinité. Car l’Incarnation ne cesse pas et c’est là sans doute l’inouï de ce que nous proclamons en ce jour : Le Fils de Dieu, la seconde personne de la Trinité s’est incarnée et aujourd’hui, par la Résurrection, son corps glorieux est introduit dans la Ste Trinité. L’un de nous est en Dieu ; par solidarité humaine et par charité divine, chacun de nous est en quelque sorte «  caché en Dieu » comme dit St Paul dans l’épitre de ce jour.

    A suivre...

  • Le mercredi des sous

    La méditation est faite à partir de l'évangile d'aujourd'hui

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    Arcabas - le Christ aux outrages - église Saint Hugues de Chartreuse

    « Combien vous me donnez pour que je vous le livre ? » demande Judas ! La question a le mérite d’être directe ! 30 pièces d’argent… un peu plus que la somme reçue pour prix de la vente de Joseph par ses frères au temps du patriarche Jacob !

    Le lundi de Pâques on entendra encore le même bruit de sous : l’argent donné aux soldats gardiens du tombeau…Ils ont dormi… ils n’ont rien vu… on le protège et o leur donne des sous pour qu’ils mentent : ce sont ses disciples qui sont venus chercher le corps de Jésus pour faire croire à une résurrection. Les mêmes ont payé les deux fois !

    Jusqu’à quelle bassesse l’homme est-il capable de descendre pour l’injustice et l’argent ?

    Et moi ? Prier pour être préservé jusqu’à la fin de trahir le maître d’une manière ou d’une autre. Sens de ma fragilité, de ma faiblesse devant les tentations…