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Saint Pierre-Bonsecours - Page 64

  • Itinéraire spirituel de la Vierge Marie. 1O

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    Jésus à Cana, Giotto, chapelle Srovegni

    Vers l’âge de 30 ans, Jésus commença sa manifestation messianique.

    D’après St Jean – notre meilleur chroniste – cette inauguration eut lieu en 28, à Cana, lors de noces auxquelles Marie avait été conviée. Peut-être était-ce dans sa parenté. Dans le dialogue entre Marie et son fils, on sent une certaine résistance de Jésus : « Femme, quoi entre toi et moi ? Mon heure n’est pas encore venue ». Il a saisi que sa mère le pousse, en quelque sorte, à remédier au manque de vin, par le don du vin messianique : « ils n’ont PAS de vin », a-t-elle dit.  Jésus répond que ce n’est pas encore le moment, l’Heure…mais, il agit comme Marie avait demandé. Le caché de Nazareth devient le Manifesté de Cana.

    Ensuite, pour la première fois, Jésus « descend à Capharnaüm, lui, sa mère, ses frères et ses disciples » (Jn 2/12) « Mais ils n’y restèrent que peu de jours à cause de la fête de Pâque toute proche. Jésus monte à Jérusalem. » (Jn 2/13) Avec ou sans Marie ? l’Evangile ne dit rien. Comme elle sera à ses côtés pour la dernière Pâque de 30 et assistera à la crucifixion, on peut penser que pour les fêtes, Marie montait à Jérusalem avec le Christ et qu’au moins à certains, moments elle était dans le groupe des disciples.

    Car d’autres épisodes supposent que Marie n’était pas avec Jésus. A un moment du ministère de Jésus en Galilée, les « frères »,- la famille – trouvent qu’il en fait un peu trop. Profitant d’un séjour de Jésus à Capharnaüm, « ils partirent pour se saisir de lui car ils disaient : il a perdu le sens. » Seul St Marc nous rapporte cet épisode.(Mc 3/20-21) Pour venir chercher Jésus, ils ont pris avec eux Marie, pensant sans doute mieux attirer Jésus. Ils restent dehors et font appeler Jésus : « ils lui disent : Voici ta mère et tes frères et tes sœurs – une belle délégation – dehors ils te cherchent. » Et Jésus de répondre après avoir regardé à la ronde ses disciples assis autour de lui : « Qui est ma mère et mes frères ? Voici ma mère et mes frères : qui fait la volonté de Dieu, celui-là est pour moi frère et sœur et mère ! » (Mc 3/31-35) St Jean note lui aussi que les frères de Jésus ne croyaient pas en lui de son vivant. Marie semble seule au sein de la famille à Nazareth, à croire en son fils et à se mettre à son écoute comme un véritable disciple.

  • Itinéraire spirituel de la Vierge Marie. 9

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    Jésus au Temple, Giotto, chapelle Scrovegni

    Rien ne vient troubler la vie de Nazareth. Jésus observe toutes les choses qui réapparaîtront plus tard dans son enseignement, en particulier les gestes de la vie quotidienne qu’il exploitera dans ses paraboles. Jésus est initié à la vie religieuse par Joseph avec qui il va régulièrement à la synagogue pour les sabbats. La semaine l’enfant apprend à lire, à écrire et à compter ainsi que la loi juive à l’école de la synagogue. A la maison, tout est repris et médité avec Marie pour vivre la Loi de Dieu avec intériorité.

                Un seul fait émerge de cette sainte monotonie : le pèlerinage à Jérusalem pour la Pâque aux douze ans de Jésus et sa rencontre avec les docteurs. Robert Aron raconte cela merveilleusement : « les docteurs l’ont accueilli comme ils avaient coutume de le faire pour les enfants nouveaux venus qui préparaient ou accomplissaient leur initiation religieuse, leur bar-mitswa. Ce devait donc être parmi les docteurs au temps de Jésus, un usage assez fréquent que d’accueillir les enfants en période d’initiation soit afin de vérifier leurs connaissances soit afin de les faire participer à des dialogues incessants sur la Loi qui constituera un procédé propre à la recherche religieuse juive : dans ce cas le nouveau venu n’est pas simplement un auditeur, il pouvait faire des suggestions et apporter des critiques. Les docteurs n’étaient pas pour lui des maîtres parlant ex cathedra mais des partenaires ou des guides dans cette véritable « tribune libre » que constituait la tradition rabbinique. »[1] Certains opposent à cette vision que la bar-mitswa n’apparaît dans nos textes juifs qu’au XIVème siècle. Peut-être mais des textes du talmud du temps du Christ affirment explicitement la majorité religieuse du garçon à 13 ans  - « à 13ans, on accepte les commandements » dit la Mishna Abot 5/24 – et le talmud est rempli d’histoires édifiantes de choix de Dieu à 13ans. En tout cas, l’événement raconté par Luc s’insère parfaitement dans les traditions juives sur cet âge !

    Marie et Joseph sont confrontés assez violemment à l’absence de Jésus qu’ils ne retrouvent que le 3ème jour, après beaucoup d’angoisse et à sa personnalité qui s’affirme en face d’eux : « Pourquoi me cherchiez-vous ? Ne savez-vous pas que je dois être aux affaires (choses) de mon Père. ». Il reste que Marie remet Jésus sous l’autorité de Joseph et fait comprendre à son fils que son lieu d’apprentissage « des affaires de son Père » n’est pas dans le Temple mais à Nazareth : il y consent aussitôt, repart avec eux à Nazareth et « il leur était soumis, grandissant en âge, en taille et en sagesse devant Dieu et les hommes ». St Luc note que ni Marie ni Joseph ne comprirent vraiment ce que leur jeune enfant voulait dire. L’angoisse devait tout empêcher, mais la méditation de Marie reprit à leur retour à Nazareth. Peut-être Marie mit-elle cet épisode en rapport avec la geste du jeune Samuel dans le temple de Silo, avec le souvenir contenu dans le livre des Rois (1 R 2/12) que Salomon commença à régner à l’âge de 12 ans ou encore avec le précepte mosaïque demandant à tout fils d’Israël de prendre sur lui la Loi et de devenir un fils de la Loi.

    Après cet épisode jérusalémite à 12 ans, tout retourne au silence et au secret de Nazareth pour 18 années. Même vie simple, effacée de joie, de travail et de peine au sein de la communauté villageoise entrecoupée de voyages à Séphoris et de séjour à Jérusalem.


    [1] Robert Aron  Les années obscures de Jésus Grasset 1960 p.142

  • Itinéraire spirituel de la Vierge Marie. 8

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    La fuite en Egypte, Giotto, chapelle scrovegni

     

    Commence alors 30 années de vie cachée, d’humble vie de paysan, de constructeur de maison, d’objets en bois, de charrues, 30 années de vie ordinaire, faite de joies, de fêtes et de drames dont celui, à un moment inconnu, de la mort de Joseph. Travaux à Nazareth et peut-être dans les villes et villages voisins, - Séphoris est en pleine reconstruction à,l’époque – voyages à Séphoris pour y vendre les produits des travaux des champs et de vergers, voyages -pèlerinages à Jérusalem pour les grandes fêtes juives qui ponctuent l’année qui est toujours « « une année sainte ».

     

    Le couple de Marie et de Joseph est un vrai couple, uni par l’amour et la joie de vivre ensemble. C’est un couple qui n’a pas eu d’autres enfants. Jacques et Joseph ou Joset qu’on présente comme les « frères de Jésus » dans l’Evangile sont les enfants d’une autre Marie (selon Mt 27/56 et Mc 15/40) que Jean dénomme femme de Clopas (19/25) : ce sont donc des cousins du Seigneur. Jude et Simon qui sont nommés après eux n’ont pas une parenté plus proche ! Enfin, à la mort de Jésus, le fait de confier Marie à Jean l’Apôtre confirmerait ce caractère de fils unique de Jésus. Il nous faut donc reconnaître comme une donnée des Evangiles le caractère de fils unique de Jésus.[1] La tradition de l’Eglise a de plus affirmé depuis toujours la virginité de Marie donc l’absence de relation conjugale entre Marie et Joseph. La mentalité actuelle a du mal à accepter une telle situation, certes extraordinaire ; aussi je voudrais simplement évoquer ici un mariage semblable, tout près de nous, celui de Jacques et Raïssa Maritain.

     

    Vœu de virginité du couple Raïssa et Jacques Maritain.

    Jean-Luc Barré Jacques et Raïssa Maritain, les mendiants du Ciel. Stock  1997 p. 162 à 166

                A leur retour de Hollande, le 2 octobre 1912, à la cathédrale de Versailles, Raïssa et Jacques Maritain prononce un voeu définitif qui engage toute leur vie de couple. Ce vœu sera tenu secret jusqu’à la publication hors commerce du Journal de Raïssa, 50 ans plus tard. Jacques Maritain donne la note suivante pour expliquer ce vœu :

                « C’est après avoir pris longuement conseil du Père Clérissac et avec son approbation et ses avis, que d’un commun accord, nous avons décidé de renoncer à ce qui dans le mariage, ne satisfait pas seulement le besoin profond de l’être humain, chair autant qu’esprit, mais est chose légitime et bonne en soi, et avons renoncé du même coup à l’espoir de nous survivre en des fils ou des filles. Je ne dis pas qu’une telle décision fut facile à prendre. Elle ne comportait pas ombre de mépris pour la nature mais dans notre course vers l’absolu et notre désir de suivre à tout prix, tout en restant au monde, au moins un des conseils de la vie parfaite, nous voulions faire place nette pour la recherche de la contemplation et de l’union à Dieu et vendre cette perle précieuse des biens en eux-mêmes excellents. L’espérance d’un tel but nous donnait des ailes. Nous pressentions aussi, et cela a été une des grandes grâces de notre vie, que la force et la profondeur de notre mutuel amour s’en trouveraient accrues comme à l’infini.

                Le vœu définitif dont il est question ici dans les notes de Raïssa avait été précédé d’un vœu temporaire d’une année. Maintenant qu’elle et moi, d’une manière ou d’une autre, en avons fini avec cette terre, je ne me sens plus tenu au silence que nous avons toujours gardé sur ces choses. »

                Nous sommes 11 ans après leur première rencontre et 7 ans après leur mariage. Rien ne laisse supposer que leur vie de couple ait été autre que celle de tous les couples amoureux. Raïssa écrit : « l’essence de l’amour est dans la communication de soi, avec plénitude d’allégresse et de délices dans la possession du bien aimé. »

                René Mougel grand connaisseur de Maritain écrit :

                « Le vœu de chasteté des Maritain n’était pas le fait de deux religieux vivant ensemble et prononçant un vœu de portée générale. Il était le fait de leur couple et les engageait l’un envers l’autre. Il importe de comprendre que non seulement le vœu des Maritain ne rompait pas dans leur mariage l’intimité de vie et  de communion des époux (alors que le vœu de chasteté des religieux les établit précisément hors de cette condition du mariage) mais que paradoxalement peut-être, ce vœu prononcé au sein de leur mariage, soudait encore leur couple dans la décision commune qui les engageait l’un envers l’autre, naturellement pour un but autre qu’eux-mêmes, qu’il n’est pas difficile de deviner. »

                Jacques Maritain lui est explicite : « Une des fins du  mariage, le compagnonnage spirituel entre époux pour s’aider mutuellement à aller vers Dieu, se trouvait affermie et réalisée de façon supérieure, dans l’amour foui pour Dieu. Quant à l’autre fin essentielle, la procréation, elle n’était pas reniée mais transférée à une autre place, c’est une progéniture spirituelle que ces époux attendaient de Dieu et c’est à elle qu’ils se donnaient. »  Amour et Amitié. cité p.164

                Comme le note Jean-Luc Barré, biographe des Maritain, « un engagement aussi absolu ne pourrait se comprendre s’il ne se fondait tout à la fois sur un amour d’une puissance hors du commun et sur une exigence de vie spirituelle, elle-même exceptionnelle. » (p.165)

                Les témoins nombreux qui fréquentèrent les Maritain à Meudon ou à New York, à Princeton et à Rome… essaient de rendre leur impression exceptionnelle lors de leur première rencontre avec le couple. Voici le témoignage d’Henri Massis : « Jacques Maritain m’accueillit en venant vers moi les deux mains tendues, le visage un peu penché, ce visage d’impressionnante pâleur, de la pâleur de ceux qu’éclaire la lumière du dedans. Derrière luis e tenaient sa femme et la sœur de sa femme. Ce qui me frappa, ce fut bien en effet, tout ce qui émanait de spiritualité, de lumineuse tendresse de ces êtres habités par la grâce. Et je sens encore sur nous l’exigeante ardeur des yeux  qui ne nous fixaient si fort que pour nous prendre dans leur lumière. Oui, nous avions le sentiment d’être soudain transportés dans un univers merveilleux de paix, de certitude, de joie : impression de bonheur qui venait d’au-delà du monde. » L’honneur de servir Paris Plon 1935

     

     

    Si deux simples fidèles ont pu comprendre un tel appel de la part du Seigneur et ont pu le vivre, pourquoi penser que c’est impossible pour Marie et Joseph, couple exceptionnel s’il en fut !!

     


    [1] D’ailleurs sur les 343 emplois du mot « adelphos » dans le NT, 268 sont au sens métaphorique ! dans la Bible grecque il signifie toujours « cousin » et couvre un large champ sémantique. Le seul emploi du terme cousin « anepsios » dans le NT est dans Col.4/10 par Paul qui parle grec et emploie la terminologie grecque pour dire  que Marc est le cousin de Barnabé. Le climat des Evangiles –Marc Mt et Jean- est sémitique et non pas grec.

     

  • Itinéraire spirituel de la Vierge Marie. 7

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    Présentation de Jésus au temple, Giotto, chapelle Scrovegni

    Joseph, revenu de son effroi, va exercer pour Jésus sa mission de Père. Déjà lors de la circoncision de l’enfant ; huit jours après sa naissance. « Et quand sont accomplis les huit jours, pour sa circoncision, il est appelé par son nom, Jésus, comme il a été appelé par l’Ange avant qu’il ait été conçu dans le ventre de sa mère. » (Luc 2/21) Cette marque dans la chair de Jésus le fait entrer dans l’Alliance de ses pères selon le commandement donné par Dieu à Abraham et lui accorde le droit de participer un jour au culte. C’est un gage du salut et le nom qu’Il reçoit ce jour-là, rappelle ce salut et annonce la salut à venir : Jésus/ Josué/Yehoshua ou Yéshua signifie : « Dieu est généreux ou sauve ». St Matthieu nous précise que c’est Joseph qui donna à Jésus son Nom.

    Quarante jours après la naissance ont lieu simultanément deux événements : la présentation de Jésus au temple pour le rachat du premier-né et la purification de Marie. Tout cela montre la fidélité stricte de la famille de Jésus aux prescriptions de la Loi. Pendant ces quarante jours qui ont suivi la naissance, Marie s’est tenue à l’écart le plus possible : elle est impure – au sens de la loi – c’est-à-dire : en donnant la vie, elle a rencontré Dieu lui permettant de continuer de créer et comme elle a saigné, elle a été mise en contact avec la vie dont le sang est le symbole. Un rite doit maintenant la réintégrer dans le monde des humains, dans la vie sociale et lui permettre de retrouver son époux. St Luc parle de ce rite (2/22) mais seulement comme en passant – « et quand sont accomplis les jours de leur purification » - et s’attache surtout au second : le rachat du premier-né et la présentation à Dieu de l’enfant. Il cite explicitement le Lévitique pour le rachat des premiers-nés du bétail et des hommes en souvenir des premiers-nés des Egyptiens lors de la délivrance d’Egypte. Les deux petites colombes sont là pour le sacrifice de rachat. Mais Luc souligne surtout le côté intérieur de la démarche des parents : Marie et Joseph viennent surtout au Temple pour consacrer l’enfant à Dieu et manifester la propriété du Seigneur sur cet enfant.

    St Luc insiste sur la rencontre des jeunes parents portant l’enfant avec deux personnes âgées et saintes, Siméon (= Dieu a entendu ou celui qui écoute et obéit) et Anne (grâce, fille de Phanuel = face de Dieu). Tout est naturel et simple : les parents et l’enfant rencontrent le meilleur d’Israël, la part sainte du peuple qui attend le Messie et se trouve prête à l’accueillir dans la joie et la bénédiction. Dans ce climat intime, paisible, tout sous la mouvance de l’Esprit de Dieu, la bénédiction du vieillard élargit le rôle du Messie « à toutes les nations » tandis que sa prophétie introduit la future mission difficile de l’enfant devenu un  signe de contradiction en Israël et la passion du Fils qui associera sa mère à ce sacrifice.

    La prophétie de Siméon s’accomplit bien vite : la visite des nations en la personne des Mages venus d’Orient et en la fuite rendu nécessaire par la rage d’Hérode et son dessein de massacre. Le séjour en Egypte – nul ne sait où vraiment, mais le désert le long de la mer est très peuplé ! – fera déjà de Jésus un proscrit de son propre peuple. On peut deviner à travers tous ces événements  les peines et les angoisses de ce jeune couple avec leur petit enfant. Cet exil momentané s’achève avec la mort du tyran en 4 avant J C , mais la succession par Archélaüs interdit un séjour plus prolongé en Judée : le jeune couple remonte à Nazareth pour s’y réinstaller.

  • Itinéraire spirituel de la Vierge Marie. 6

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    La naissance de Jésus, Giotto, chapelle Scrovegni

    Au temps venu de l’accouchement, Marie et Joseph seront à Bethléem dans la famille de Joseph et dans celle de Marie, si elle est aussi de la descendance de David. Bethléem pour un croyant juif de ce temps, c’est faire mémoire de la patrie du Messie ; c’est se souvenir des patriarches, de la mort de Rachel l’épouse bien aimée de Jacob ; d’ailleurs avant d’arriver à Bethléem, Marie et Joseph sont passés devant le tombeau de Rachel. Bethléem, c’est aussi garder mémoire de l’idylle amoureuse de Booz et de Ruth l’étrangère si fidèle, les grands parents de David ! C’est la ville natale de David, là où il reçut l’onction royale.

    Bethléem est une cité entourée de vallées et de collines sur lesquelles paissaient de nombreux troupeaux de moutons, entre les vignes protégées par des murs de pierres sèches.

    Il nous faut abandonner tout broderie larmoyante sur l’événement de la naissance. L’Evangile de St Luc est d’une sobriété extraordinaire : « Or comme ils sont là, les jours de son enfantement s’accomplissent et elle enfante son fils, le premier-né. Elle l’emmaillote et l’installe dans une mangeoire car ce n’était pas une place pour eux dans la salle. » Et c’est tout ! Adieu la sentimentalité romantique et les pieuses broderies sur le sujet. Ou bien, ils sont dans une étable qui jouxte la grande salle d’accueil du bourg – on n’accouche pas au milieu d’une foule pour des raisons de pureté légale - ;  ou bien, ils sont dans une maison amie ou familiale et ils sont dans l’étable de la maison, car c’est plus conforme à la Loi d’accoucher un peu à l’écart de la salle où tous vivent et dorment, dans un endroit plus chaud pour l’enfant. Pas de détails non plus sur l’accouchement : il n’est pas nécessaire de penser que Marie n’est pas aidée comme toutes les femmes, par d’autres femmes du bourg, comme on le fait toujours en Israël à cette époque. Accouchement sans douleur ou comme toutes les femmes, les avis des Chrétiens sont partagés et l’Eglise n’a pas fait de choix entre ces avis qui ont chacun leurs arguments. Pour l’absence de douleur, l’Immaculée conception puisque les douleurs de l’accouchement sont liées dans la Genèse à la suite du péché d’Adam et Eve. Pour les douleurs, l’argument que le Christ sans péché n’a pas été délivré des douleurs de la vie.

  • Itinéraire spirituel de la Vierge Marie. 5

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    La Visitation, Giotto, chapelle Scrovegni

    Cette qualité extrême que révèle ce nouveau nom, laisse Marie dans la condition de la foi et au cheminement de son entendement, de  sa méditation et de son écoute de l’enseignement de son Fils pour comprendre sa voie et devenir le modèle des disciples. Vaut pour elle aussi ce que nous lisons sous la plue de Newman au commencement de nos travaux : « Notre Sauveur a dit très clairement qu’il était le Fils de Dieu ; mais déclarer toute la vérité est une chose et la recevoir en est une autre. Notre Sauveur a dit tout ce qu’il était nécessaire de dire mais ses apôtres ne le comprirent point. Bien plus quand ils faisaient profession de foi, animés par la grâce secrète de Dieu et par conséquent d’une manière recevable par le Christ, alors même ils ne comprenaient pas pleinement ce qu’ils disaient…Ce ne fut apparemment qu’après sa Résurrection, plus particulièrement après son Ascension quand le St Esprit leur fut envoyé, qu »’ils comprirent qui avait été avec eux. »[1] Dans notre récit de l’Annonciation, l’Ange annonce la naissance d’un enfant de Marie, conçu dans l’Esprit Saint qui vient la couvrir de son ombre comme il couvrait la tente de la Rencontre dans le désert, l’arche d’alliance et le Temple de Jérusalem. Il donne les titres de cet enfant : Fils du Très Haut, Fils de David, Fils de Dieu… Nous pouvons appliquer l’avis de Newman à Marie qui reçoit dans la foi cette révélation, y donne son consentement et va « méditer, repasser dans son souvenir comme dit le verbe grec, tous ces événements dans son cœur » pour les comprendre peu à peu dans la foi. Le mot « cœur » dans la Bible signifie à la fois « mémoire, intelligence et réflexion ». Peut-être en parlera-t-elle avec ce mystérieux fils. Mais Marie reste dans le cheminement de la foi comme nous.

    Cette foi de Marie se manifeste dans son acceptation spontanée mais réfléchie de la demande divine. Alors que Zacharie demande une preuve de l’annonce angélique, Marie demande « comment » va se réaliser cet événement qui est donc pour elle déjà une vérité acceptée : la question porte sur la « comment » de cet événement et n’exige pas une preuve.

    Cette naissance promise va donc être attendue dans le secret du jeune couple de Marie et de Joseph, au sein de la communauté villageoise de Nazareth. Le nom même de Nazareth - NaZaRa( de la racine NZR) évoque magnifiquement ce mystère : il signifie avant tout « garder » (c’est-à-dire aussi «  veiller », c’est-à-dire « cacher « ou « mettre en réserve. On peut aussi vocaliser NeZeR qui veut dire « rejeton » ou NaZiR c’est-à-dire Oint, consacré, mis à part. Jésus est le Rejeton de Jessé, le Reste d’Israël, le Consacré, l’Oint (Messie Christ) le caché pour les incrédules, le Gardé pour les croyants.

    Cela n’empêchera pas Marie d’entreprendre, très vite, au commencement de sa grossesse, un voyage en Judée chez la cousine Elisabeth. Elle ne voyagera certainement pas seule : avec Joseph ? avec d’autres villageois ? à l’occasion d’une fête à Jérusalem ? l’Evangile ne nous le dit pas. St Luc insiste seulement sur la joie toute spirituelle de la rencontre des deux femmes : les deux femmes se rencontrent dans la foi, reconnaissant tour à tour l’œuvre de Dieu en elles. Quel modèle de l’amitié ! St Luc souligne aussi le sens du service de Marie qui reste jusqu’à la naissance de Jean pour aider Elisabeth.


    [1] Sermon de JH Newman du 7 mai 1837 « le Christ manifesté dans le souvenir »

  • Itinéraire spirituel de la Vierge Marie. 4

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    Annonciation, Giotto, chapelle Scrovegni

    Si Joseph craint de prendre chez lui Marie son épouse, est-ce parce qu’il la soupçonne ? N’est-ce pas plutôt parce qu’il se juge indigne de prendre comme une épouse une femme choisie par Dieu pour donner la vie au Messie ! L’ange répond : « Ne crains pas ! ». Il veut lui enlever du cœur son scrupule bien légitime ! et il ajoute que Dieu attend de Joseph son rôle de père: « tu lui donneras le Nom de Jésus… » Comment penser aussi que Marie n’ait rien dit à Joseph, quand on connaît la qualité extraordinaire de ce couple et de cet homme que l’Evangile qualifie de « Juste ». Je préfère songer que Dieu a réglé le calendrier de son dessein de telle sorte que le secret puisse être jalousement gardé entre Marie et Joseph, que les débats du juste Joseph sont restés dans le secret du jeune couple devant Dieu. D’ailleurs habitants de Nazareth de si mauvaise foi n’ont pas évoqué ce fait quand ils ont voulu rejeter leur concitoyen du haut de leur escarpement !

    C’est donc dans le secret de sa maison que Marie reçoit la visite de l’Ange. Un témoignage des évangiles apocryphes ajoute un détail touchant qui permet de lier les deux lieux de culte de l’Annonciation aujourd’hui à Nazareth: « le Protévangile de Jacques, qui remonte toutefois au deuxième siècle et qui malgré ses nombreux souvenirs légendaires, peut tout de même avoir conservé des souvenirs authentiques, ce Protévangile répartit l’événement de l’Annonciation en deux endroits . Marie « prit sa cruche et sortit puiser de l’eau. Et voici qu’une voix lui dit : réjouis-toi pleine de grâce ! Le Seigneur est avec toi, tu es bénie entre les femmes. Et Marie regardait à droite et à gauche pour voir d’où venait cette voix. Et toute tremblante, elle entra dans sa maison ; et après avoir déposé sa cruche, elle prit la pourpre, s’assit sur sa chaise et se mit à filer la pourpre. Et voici qu’un ange se tint devant elle disant : «  Ne crains pas Marie car tu as trouvé grâce devant la Maître de toutes choses. Tu concevras de sa Parole.[1] » L’église catholique de l’Annonciation est construite sur la maison de Marie tandis que l’orthodoxe est sur la fontaine !

    Dans cette Annonciation, Marie reçoit, de l’Ange, un nouveau Nom (Luc 1/28) : « kecharitôméné »[2] que nous traduisons par « pleine de grâce » avec comme conséquence l’« immaculée conception » tandis que les Orientaux traduisent « la toute sainte » (Panighia). Le temps du verbe – participe passé passif – indique que cet état de plénitude dans la grâce est un don divin (le passif), que cet état date d’avant la salutation de l’ange, il date de bien avant et dure toujours. Son sens ? Marie est tout entière façonnée dans la grâce de Dieu. La grâce de Dieu dans la Bible, « c’est la bienveillance personnelle de Dieu, faveur absolument gratuite, non due, par laquelle Dieu se penche sur l’homme. Mais « grâce » signifie aussi l’effet de cette faveur par laquelle Dieu se donne à l’homme. »[3] C’est-à-dire union profonde entre Dieu et l’homme dans l’Esprit Saint au point que Dieu se donne à la personne graciée, d’où jaillit la conformité des volontés et l’absence de péché. Ce Don de Dieu, Marie l’a reçu en plénitude « comblée, pleine de grâce ». Ce nouveau Nom de Marie révèle son être profond, son état devant Dieu, le mystère unique de sa personne.

    St Luc note que Marie est troublée fortement de cette salutation. Curieusement, ce n’est pas la présence du messager divin qui la trouble, mais le Nom qui lui est donné ! Cette plénitude de grâce accordée depuis toujours à Marie – d’où l’Eglise tirera le dogme de l’Immaculée Conception après d’âpres débats – veut dire que dans l’être de Marie, il n’y a eu et il n’y aura nulle malice, nulle complicité avec le mal, aucun mauvais jugement, aucune mauvaise pensée, aucune arrière-pensée, aucun mauvais calcul, aucune marque d’amour-propre… C’est dire le regard de cette femme et la limpidité extraordinaire de son être.


    [1] d’après Ecrits apocryphes  chrétiens vol I Pléiade 1997 p. 92 cité par le cardinal Ratzinger dans Dieu est proche p. 21-22

    [2] unique dans le N T ; repris par St Paul une fois en Eph 1/6 pour désigner la grâce parfaite qui est accordée en Jésus-Christ.

    [3]  article « grâce » dans dictionnaire de théologie catholique Rahner/Vorgrimiler.

  • Itinéraire spirituel de la Vierge Marie. 3

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    Mariage de Marie et Joseph, Giotto, chapelle Scrovegni

    Vint pour Marie le temps de fiançailles et du mariage. Deux moments importants du même acte : le mariage.

    Le mois d’Adar (février)[1] était un mois propice aux fiançailles. Le proverbe le dit bien : « Quand Adar commence, Israël moissonne la joie ». Le mariage avait lieu un an après les fiançailles, quand le fiancé introduisait sa femme dans sa maison.

    La veille des fiançailles, Marie fut conduite au bain et revêtue de lin blanc avec sur sa tête une couronne d’olivier et de fleurs. On décorait toute la maison avec les fleurs et les femmes plus âgées préparaient le repas de fête. Les invités arrivèrent durant toute la journée avec des cadeaux et revêtus d’habits de fête.

    La fête commença le soir, la maison était illuminée, surtout les places d’honneur : le fiancé et la fiancée sous le dais, les parents et les anciens de la communauté. En arrivant les invités venaient saluer le jeune couple et complimenter le fiancé sur la beauté de sa promise. Quand tous étaient arrivés dans la salle, le fiancé remit à la fiancée, devant tous, un anneau en disant : « Par cet anneau, tu m’es consacrée selon la loi de Moïse et d‘Israël ». Puis le père de la jeune femme prononçait les bénédictions : une sur le vin, une sur les époux, on signait le contrat de mariage. A la fin, le rabbin de la communauté demandait au fiancé un gage : Joseph comme tout époux de ce temps, lui confia sa ceinture et le rabbin, devant témoins, la confia à la fiancée. On distribua toutes sortes de friandises aux enfants. Puis Joseph exhiba un voile transparent qu’il plaça sur la tête de sa promise de façon à couvrir son visage. Les assistants se tournèrent vers lui en criant : « Puisse-t-elle être pour toi comme Rachel et Léa qui fondèrent la Maison d’Israël ». Puis à, la fin de la fête, chacun repartit chez soi et la fiancée demeura un an chez ses parents.

                A ce moment de la vie de Marie, les avis divergent. La cause en est l’Annonciation et la conséquence qui fut que Marie devint enceinte. Les divergences tiennent au moment où on place cette Annonciation.

                Pour certains, le déroulement des événements fut tel que tout le village découvrit que Marie était enceinte avant la fin de l’année de séparation et que Marie et Joseph – qui ne savait rien - furent l’objet des quolibets et du mépris des habitants du village. Le récent film sur la Nativité a repris ce schéma.

                Affirmons tout de suite que tout cela est de l’invention. Rien dans les récits évangéliques ne laisse soupçonner quoi que ce soit de cet ordre. Au contraire, on voit que tout se passe dans une grande sérénité, dans une paix toute divine et dans un secret absolu, tout divin lui aussi. Cette naissance ne suscite que de la joie, sauf chez Hérode : joie de Marie, d’Elisabeth, de Zacharie, de Siméon, d’Anne, des bergers…



    [1] voir Manns Heureuse toi qui as cru p.52 et suivantes.

  • Itinéraire spirituel de la Vierge Marie. 2

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    Présentation de Marie au temple, Giotto, Chapelle Scovegni

                Au retour à Nazareth, la formation spirituelle de Marie continua à la synagogue. Au temps de Marie, les hommes apprenaient à lire et à écrire à la synagogue qui abritait aussi une école. Les filles apprenaient à la maison.  Marie pouvait, de plus, se rendre à loisir à la synagogue pour y étudier la parole de Dieu. L’introduction du « matronée » réservé aux femmes dans les lieux de prière est tardive, au IVè siècle. A l’époque de Marie, les synagogues de villages n’étaient que des salles rectangulaires simples et tous, hommes et femmes, s’y retrouvaient pour la prière, c’est-à-dire l’écoute et la scrutation de la Parole de Dieu et la récitation des psaumes. Comme tout Israélite, Marie avait appris à nommer Dieu par ses attributs pour ne jamais prononcer son Nom. Elle savait les psaumes par cœur comme de nombreux passages de la Torah et des prophètes.

                La journée était ponctuée par la prière et les bénédictions qui accompagnent les moments et les actes importants de la journée. Chaque matin, les femmes d’Israël récitaient une bénédiction : « Béni sois-tu Seigneur de m’avoir créée selon ta volonté/pour ta volonté. »[1] De plus, comme le judaïsme est une « pratique », Marie pratiquait les oeuvres de miséricorde recommandées par la tradition juive : « bénir le fiancé et la fiancée », c’est-à-dire assister aux mariages, comme le fera Marie  à Cana ; « visiter les malades », comme le fera Marie chez Elisabeth et  « consoler ceux qui pleurent ».

                Aux trois grandes fêtes de l’année, Marie montait à Jérusalem avec sa famille et le village de Nazareth pour participer au culte solennel, merveilleux et festif du Temple. La loi ne parlait que du pèlerinage des hommes mais au temps du Christ, ce pèlerinage était devenu une affaire familiale. Ainsi des femmes pouvaient présenter le sacrifice de la Pâque ou apporter les prémices à la fête de Pentecôte, et à la fête des Tentes, on avait pris l’habitude d’illuminer le parvis des femmes.    

    Ainsi, l’année était ponctuée et qualifiée par les fêtes qui montraient que le temps et la terre appartiennent à Dieu. L’année est toujours temps du salut de Dieu. La journée, elle, était ponctuée par les bénédictions et les temps de prière rituelle qui rythmaient les travaux domestiques et agricoles. Les sabbats étaient les moments de joie spirituelle intense, de réjouissances familiales et amicales, de danses, de chants, de jeux.



    [1] Manns op.cit. p. 27

  • Itinéraire spirituel de la Vierge Marie. 1

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    Rencontre d'Anne et Joachim à la porte dorée, Giotto, Chapelle Scrovegni

                Ce sont les évangiles apocryphes – dont bon nombre sont d’origine judéo-chrétienne - qui nous confient les noms des parents de Marie, Anne et Joachim. (Anne = Grâce et Joachim= Dieu met debout). Par son cousinage, -Elisabeth (= Mon Dieu est plénitude) et son mari Zacharie (= Dieu se souvient) – Marie était apparentée à une famille sacerdotale et les Apocryphes parlent du pied-à-terre de Joachim, à Jérusalem, tout près de la piscine probatique, dans le quartier voisin de celui de Béthseda, si l’on en croit le protévangile de Jacques du 2ème  siècle. Les Apocryphes et toute la tradition judéo-chrétienne, rattachent Marie à la famille de David, comme Joseph. Justin de Naplouse le confirme dans son Dialogue avec Tryphon.[1] D’ailleurs la coutume la plus généralisée était de chercher une épouse dans son propre tribu.

                Les Evangiles canoniques sont muets sur l’enfance de Marie. Les Apocryphes[2] parlent d’une présentation au temple de la jeune Marie où elle aurait été en partie élevée, de l’âge de 3 ans à 12 ans. Ce que nous connaissons par le judaïsme et qui pourrait préciser cette  tradition de la présentation de Marie au Temple, c’est l’existence dans le Temple d’une école destinée aux toutes jeunes filles qui étaient reçues pour tisser le voile du Temple qu’on renouvelait chaque année.[3] Ces jeunes filles étaient préparées à leur tâche par une formation spirituelle approfondie et adaptée à la sainteté de leur mission. La littérature rabbinique confirme le fait que des jeunes filles confectionnaient chaque année deux voiles du Temple. Le talmud de Jérusalem[4] déclare : «  le rideau du temple avait une épaisseur d’un palme. Il était tressé avec 72 points lisses composés chacun de 24 fils. La longueur était de 40 coudées et la largeur de 20. On en confectionnait deux par an. Il fallait le concours de 300 prêtres pour le porter au bain. » Le texte parle aussi de 82 jeunes filles chargées de la confection. On en changeait quand il était souillé, mais de toute façon, chaque année avant la fête de Kippour, on mettait un voile neuf.


    [1] Au n° 43. Voir dans Frédéric Manns d’autres citations sur le sujet. Frédéric Manns  Jésus Fils de David p. 18-19. Triphon était un juif averti, très opposé à la foi chrétienne, Justin avait intérêt à ne pas dire des choses inexactes !

    [2] toujours le Protévangile de Jacques. Cité par Manns heureuse es-tu, toi qui as cru p.156 et ss.

    [3] Texte du protévangile de Jacques : « il y eut un conseil des prêtres. Ils dirent :faisons un voile pour le Temple du Seigneur. Le Grand prêtre dit : convoquez-moi les vierges sans souillure de la tribu de David. Les serviteurs partirent et trouvèrent sept vierges. Le Grand prêtre se souvint de la jeune Marie : elle était de la tribu de David et sans souillure devant Dieu. » cité par Frédéric Manns p. 18

    [4] Sheqalim 8, 4, 51b

     

  • Pour nous préparer à la fête de l’Assomption

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    Nous allons fêter l’Assomption de Marie dans quelques jours… c’est-à-dire sa résurrection et son couronnement, accomplissement parfait de cette vie qui fut magnifique et parfaite.

    Pour nous préparer à cette fête je vous propose une méditation sur le cheminement spirituel de Marie. Parmi les témoins fondamentaux du Christ, Marie occupe une place toute particulière. Elle a la première place, de par la volonté du Christ exprimée au pied de la Croix, quand il remet Marie à Jean et Jean à Marie : « Voici ton Fils, voici ta mère et le disciple la prit chez lui ». Jésus a donné Marie à chacun de ses disciples, pour qu’il puisse devenir justement un disciple.

    Nous allons commencer par brosser l’itinéraire de disciple de la Vierge Marie, tel que les Evangiles nous l’ont montré et donné. En lisant en profondeur les textes évangéliques sur elle, nous recevrons son enseignement.

    A suivre...

  • Fête de Notre Dame de Bonsecours

    Admirez le travail des brodeuses d'il y a un siècle ...

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    ça laisse songeur !

  • Confirmations

    Joie de l’évêque et des confirmands à la sortie de la célébration du jeudi 2 juin à Saint Pierre.

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