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Saint Pierre-Bonsecours - Page 75

  • 2, Le protévangile : la femme écrasera le sepent du talon

    L'histoire du salut dans l'église de Bonsecours - 2ème semaine

    Revoir la 1ère semaine

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  • Jean de Vandières

    Aujourd'hui, le diocèse fête le bienheureux Jean de Vandières encore appelé Jean de Gorze.

  • II, Reniement de Pierre et condamnation de Jésus.

    « Deuxième station du Chemin de Croix » devant le Saint Sacrement.

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    De l’Evangile de St Luc chapitre 22/54-71

     

    Ils se saisirent de Jésus pour l'emmener et ils le firent entrer dans la maison du grand prêtre. Pierre suivait de loin. Ils avaient allumé un feu au milieu de la cour et ils s'étaient tous assis là. Pierre était parmi eux. Une servante le vit assis près du feu ; elle le dévisagea et dit : « Celui-là aussi était avec lui. » Mais il nia : « Femme, je ne le connais pas. » Peu après, un autre dit en le voyant : « Toi aussi, tu en fais partie. » Pierre répondit : « Non, je n'en suis pas. » Environ une heure plus tard, un autre insistait : « C'est sûr : celui-là était avec lui, et d'ailleurs il est Galiléen. » Pierre répondit : « Je ne vois pas ce que tu veux dire. » Et à l'instant même, comme il parlait encore, un coq chanta. Le Seigneur, se retournant, posa son regard sur Pierre; et Pierre se rappela la parole que le Seigneur lui avait dite : « Avant que le coq chante aujourd'hui, tu m'auras renié trois fois. » Il sortit et pleura amèrement.

    Les hommes qui gardaient Jésus se moquaient de lui et le maltraitaient. Ils lui avaient voilé le visage, et ils l'interrogeaient : « Fais le prophète ! Qui est-ce qui t'a frappé ? » Et ils lançaient contre lui beaucoup d'autres insultes.

    Lorsqu'il fit jour, les anciens du peuple, chefs des prêtres et scribes, se réunirent, et ils l'emmenèrent devant leur grand conseil. Ils lui dirent : « Si tu es le Messie, dis-le nous. » Il leur répondit : « Si je vous le dis, vous ne me croirez pas  et si j'interroge, vous ne répondrez pas. Mais désormais le Fils de l'homme sera assis à la droite du Dieu Puissant. »Tous lui dirent alors : « Tu es donc le Fils de Dieu ? » Il leur répondit : « C'est vous qui dites que je le suis. » Ils dirent alors : « Pourquoi nous faut-il encore un témoignage ? Nous-mêmes nous l'avons entendu de sa bouche. »

     

    MEDITATION

     

                « Le Seigneur posa son regard sur Pierre. » Seul St Luc note que Pierre renie le Christ devant le christ ! Jésus est assis comme prisonnier à un coin de la petite cour, tout seul. Et Pierre est à l’autre coin avec les soldats et les servantes à se chauffer. C’est là qu’il est interrogé… et là que par peur, sous les yeux du Seigneur, il renie le Christ.

                La peur peut conduite à tout, même à renier l’ami.

                La peur qui tient aux entrailles.

                Nous l’avons connu sans doute un jour ou l’autre, où nous avons craint pour notre réputation, sous le regard des autres, devant ses collègues de travail, devant ses amis…on n’a pas voulu perdre la face, alors on n’a pas dit qu’on était disciple du Christ…pire on a fait chœur avec les autres pour critiquer, le Pape, tel évêque, le message de l’Eglise…

     

                Une grâce à demander : être délivré de la peur du regard des autres, être délivré du souci de sa réputation… par l’intercession de St Pierre qui est mort martyr ! 

     

    « Mais désormais le Fils de l'homme sera assis à la droite du Dieu Puissant. »Tous lui dirent alors : « Tu es donc le Fils de Dieu ? »

     

                Jésus a pris bien soin tout au long de son ministère public de ne jamais laisser dire qu’il était le Messie. St Marc insiste beaucoup sur cet aspect mais tous les évangiles synoptiques (St Matthieu, St Marc et St Luc) le disent aussi. Jésus ne voulait pas qu’on se trompe sur la manière d’être Messie qui était la sienne. Il ne voulait pas entrainer les foules dans une aventure politique qui tournerait court .

                Mais maintenant qu’il est prisonnier, il n’y a plus d’ambigüité possible. Alors il reprend la prophétie de Daniel sur le Fils de l’homme venant sur les nuées du ciel et se l’applique…comme il avait fait dans la synagogue de Nazareth avec le texte du prophète Isaïe : « Aujourd’hui cette Parole de l’Ecriture s’accomplit pour vous qui l’entendez ». Dans cette scène devant le sanhédrin, c’est la même façon de montrer que Jésus accomplit la Parole prophétique. Daniel l’avait annoncé…Jésus en s’appliquant la parole, la montre accomplie.

     

                En étant devant le St Sacrement, nous sommes devant ce Fils de l’homme qui maintenant siège sur les Nuées du Ciel, Ressuscité qu’Il est… lui qui est là humblement sur l’autel sous l’humble signe du pain consacré.

                Là où les prêtres ont refusé, nous, de toute notre foi accueillons la Parole de Jésus : il est le Fils de Dieu.

     

    OUI SEIGNEUR NOUS CROYONS FAIS GRANDIR EN NOUS LA FOI.

  • 1, La tentation d'Adam et d'Eve

    L'histoire du salut dans l'église de Bonsecours - 1ère semaine

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  • CARÊME 2010 SUR LE BLOG

    Cette année, je vous propose deux rendez-vous hebdomadaires durant ce carême :

                Le  dimanche soir : une courte méditation sur l'histoire du salut en suivant la décoration de l'église de Bonsecours dont voici la présentation vidéo :

     

                Le vendredi : une méditation sur la Passion qui est comme « un Chemin de Croix »

  • I, Arrestation de Jésus et comparution.

    « Première station du Chemin de Croix » devant le Saint Sacrement.  

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      Nous sommes devant le St Sacrement c’est-à-dire devant le signe de la Présence réelle du Christ Ressuscité. Toute l’humanité de Jésus a été divinisée dans la Résurrection du matin de Pâques. Il garde le signe des stigmates des clous sur ses mains, son côté et ses pieds. Ce qui nous rappelle que tous les événements de sa vie de Messie sont éternisés et qu’en Lui ressuscité, à tout moment, nous pouvons les revivre : leur efficacité pour notre salut et notre divinisation est totale, toute sa vie nous est offerte, non pas dans le souvenir d’un passé mais dans la rencontre actuelle du Christ.

    Evoquer devant Lui, par la Parole de l’Evangile, son arrestation et ses rencontres avec les Grands Prêtre et Pilate, c’est les vivre, être rendus présents à la scène de l’Evangile lue.

     

    De l’Evangile de St Jean chapitre 18

    Après avoir ainsi parlé, Jésus sortit avec ses disciples et traversa le torrent du Cédron ; il y avait là un jardin, dans lequel il entra avec ses disciples. Judas prit donc avec lui un détachement de soldats, et des gardes envoyés par les chefs des prêtres et les pharisiens. Ils avaient des lanternes, des torches et des armes. Alors Jésus, sachant tout ce qui allait lui arriver, s'avança et leur dit : « Qui cherchez-vous ? » Ils lui répondirent : « Jésus le Nazaréen. » Il leur dit : « C'est moi. » Judas, qui le livrait, était au milieu d'eux. Quand Jésus leur répondit : « C'est moi », ils reculèrent, et ils tombèrent par terre. Il leur demanda de nouveau : « Qui cherchez-vous ? » Ils dirent : « Jésus le Nazaréen. » Jésus répondit : « Je vous l'ai dit : c'est moi. Si c'est bien moi que vous cherchez, ceux-là, laissez-les partir. » Alors les soldats, le commandant et les gardes juifs se saisissent de Jésus et l'enchaînent.

    Ils l'emmenèrent d'abord chez Anne, beau-père de Caïphe, le grand prêtre de cette année-là. Simon Pierre et un autre disciple suivaient Jésus. Comme ce disciple était connu du grand prêtre, il entra avec Jésus dans la cour de la maison du grand Prêtre, mais Pierre était resté dehors, près de la porte. Alors l'autre disciple - celui qui était connu du grand prêtre - sortit, dit un mot à la jeune servante qui gardait la porte, et fit entrer Pierre. Les serviteurs et les gardes étaient là ; comme il faisait froid, ils avaient allumé un feu pour se réchauffer. Pierre était avec eux, et se chauffait lui aussi. (reniement de Pierre) Or, le grand prêtre questionnait Jésus sur ses disciples et sur sa doctrine.

    Anne l'envoya, toujours enchaîné, au grand prêtre Caïphe.

    Alors on emmène Jésus de chez Caïphe au palais du gouverneur. C'était le matin. Les Juifs n'entrèrent pas eux-mêmes dans le palais, car ils voulaient éviter une souillure qui les aurait empêchés de manger l'agneau pascal. Pilate vint au dehors pour leur parler : « Quelle accusation portez-vous contre cet homme ? » Ils lui répondirent : « S'il ne s'agissait pas d'un malfaiteur, nous ne te l'aurions pas livré. »Pilate leur dit : « Reprenez-le, et vous le jugerez vous-mêmes suivant votre loi. » Les Juifs lui dirent : « Nous n'avons pas le droit de mettre quelqu'un à mort. » Ainsi s'accomplissait la parole que Jésus avait dite pour signifier de quel genre de mort il allait mourir. Pilate lui dit : « Qu'est-ce que la vérité ? »Après cela, il sortit de nouveau pour aller vers les Juifs, et il leur dit : « Moi, je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. Mais c'est la coutume chez vous que je relâche quelqu'un pour la Pâque : voulez-vous que je vous relâche le roi des Juifs ? » Mais ils se mirent à crier : « Pas lui ! Barabbas ! » (Ce Barabbas était un bandit.)

     

    MEDITATION

     

                Contemplons d’abord la majesté du Christ. Après l’effondrement de l’agonie à Géthsémani que St Jean a montré quelques temps auparavant, - « mon âme est triste à mourir » - , St Jean – seul témoin oculaire de toute la Passion avec Pierre au début – nous montre la majesté du Christ.

    -          les soldats, venues l’arrêter, tombent quand il s’approche d’eux et qu’il leur a dit « C’est moi », réponse très proche de celle du Buisson « Je suis ».

    -          La majesté du Christ en impose à Anne qui, organisateur du complot, perd contenance devant Jésus puis à Pilate qui note st Jean, est impressionné.

     

    Nous sommes devant la majesté voilée du Christ. Il est devant nous tel qu’Il fut devant eux.

    Adorons-le

    JESUS CHRIST EST SEIGNEUR A LA GLOIRE DU PERE.

     

    Regardons la piètre attitude des hommes devant Le Christ.

    -          Judas le traître

    -          Pierre qui renie

    -          Anne et Caïphe qui machinent la liquidation du Christ

    -          Pilate le lâche car après tous ses atermoiements, il le leur livra !

    -          L’acharnement violent des chefs prêtes à demander la libération du malfaiteur pour faire disparaître le Christ.

     

    Nous sommes aussi devant ce péché des contemporains du Christ. Nous leur ressemblons, hommes de la même humanité qu’eux. Reconnaissons notre péché devant le Christ devant qui nous sommes.

     

    REVENEZ A MOI DE TOUT VOTRE CŒUR CAR JE SUIS UN DIEU DE TENDRESSE.

  • Prière pour les prêtres

    Prière pour tous les prêtres

    et particulièrement les curés de paroisse.

     

    Dieu notre Père, Tu as donné ton Fils au monde comme Prêtre de Ton Alliance avec l'humanité pour la sanctifier et l'offrir à Ta Gloire.

    Nous Te prions pour tous les prêtres et les curés que Tu as choisis comme instruments vivants de ce service :

    Donne-leur la force d'annoncer l'Evangile avec foi et humilité

    Accorde leur de travailler vraiment à la construction du Corps du Christ.

    Permets leur de savoir guider leurs frères vers Ton Royaume.

    Nous te le demandons, Père, par Jésus le Christ notre Seigneur. Amen.

  • Splendeur de la Liturgie eucharistique

    La première partie de la messe - on l'appelle la liturgie de la Parole - nous a rassemblés autour de Jésus Notre Seigneur : en venant à la messe, nous nous sommes approchés de Lui, ensemble, comme le peuple de Dieu. Nous l'avons écouté nous expliquer les Ecritures et sa Parole a été efficace en nous, elle a effacé nos péchés. Nous avons prié par Lui notre Père, nous avons reçu le pardon des péchés. Bref, dans la joie, nous étions avec Lui en Galilée, autour du lac, avec les apôtres et les premiers disciples.

     

    Commence alors la seconde partie de la messe.

    eucharistie1.jpgLe climat change. Nous sommes montés à Jérusalem avec le Seigneur et bien vite, nous sommes mis devant son sacrifice, son offrande au Père sur la Croix pour nous, sa mise au tombeau et sa Résurrection découverte au matin de Pâques.

    Le Christ est seul dans son sacrifice, nous sommes devant Lui, au pied de la Croix avec Marie, Marie Madeleine et Jean, au tombeau[1] avec Nicodème et Joseph d'Arimathie, au matin de Pâques, au tombeau vide avec Pierre, Jean et Marie Madeleine. Dans cette seconde partie de la messe, nous allons davantage nous taire, regarder et écouter le prêtre qui agit « in persona Christi » « en la personne du Christ » : l'offrande du sacrifice est celle que fait le Christ d'abord seul (représenté sacramentellement par le prêtre), puis nous-mêmes « par Lui, avec Lui et en Lui », si nous le voulons. Mais cette solitude première du Christ s'exprime par le fait que nous sommes bien moins actifs extérieurement que dans la première partie de la messe et que notre participation est essentiellement intérieure, offrande de tout nous-mêmes à Dieu.

    Les rites utilisés par l'Eglise dans cette seconde partie de la messe sont inspirés, à la fois, du rituel du repas du sabbat (donc chaque semaine) et de celui du rituel du repas pascal, célébré chaque année. Et ce jusque dans bien des détails : la nappe blanche, le pain azyme, c'est-à-dire sans levain comme le pain de la Pâque juive, et la coupe de vin ; la lumière, le plateau sur lequel sont posées les hosties, l'eau mise dans le vin de la coupe[2], la parenté de certains textes. L'évangéliste St Luc - au chapitre 22 de son Evangile - raconte la dernière Cène au cours de laquelle Jésus institue l'Eucharistie, dans une évocation très précise des rites de repas pascal juif. Il nous indique par là que cette proximité des rites traditionnels juifs et chrétiens est voulue par le Seigneur lui-même.

    La prière eucharistique a commencé par une louange de Dieu prononcée par le prêtre qui s'achève par une acclamation solennelle de Dieu : »Saint, Saint Saint »...L'Eglise nous fait reprendre les acclamations des Anges entendues par Isaïe dans une vision au Temple. Gravité extrême du moment : nous sommes avec les Anges devant la majesté divine ! Nous sommes dans le Saint des Saint où se faisait chaque année le sacrifice pour le pardon des péchés. Nous sommes devant Dieu.

    eucharistie4.jpgAlors commence le récit de la Dernière Cène à l'atmosphère si pascale.

    Quand les fils d'Israël célèbrent la Pâque chaque année, à la nouvelle lune de printemps, ils ont conscience non pas de se souvenir de la Sortie d'Egypte mais de la vivre ! Le rite n'est pas simplement moyen de se souvenir ; le rite, quand on l'accomplit, fait vivre dans le dynamisme de l'événement historique célébré, unit à Dieu qui libère son peuple, fait grandir la liberté du peuple saint qui célèbre la Pâque.

    Quand nous participons à la messe, nous faisons la même expérience : nous vivons le mystère pascal, nous entrons dans le dynamisme de la Pâque du Seigneur Jésus. C'est ce que signifie notre chant d'acclamation aussitôt après la consécration : « Nous rappelons ta mort Seigneur Jésus, nous célébrons ta résurrection, nous attendons ta venue dans la Gloire. » Plus encore : puisque le pain est devenu vraiment son Corps et le vin son Sang, en communiant, nous sommes incorporés dans le Christ Ressuscité et nous devenons davantage « l'Eglise », le Corps du Christ.

    Le Père Louis Lallemand, un jésuite français du XVIIè siècle, explique cela magnifiquement : « Jésus a dit : « celui qui mange ma chair demeure en Moi et Moi en lui. » Ces paroles marquent l'union admirable que nous avons avec notre Seigneur dans le sacrement de l'Eucharistie. Par la communion, nous sommes unis directement au Corps et au Sang de Jésus-Christ et, par eux, à son âme et à sa divinité. Son Corps se mêle avec notre corps, son Sang avec notre sang, son Ame se joint à notre âme, son imagination règle la nôtre, son intelligence éclaire la nôtre, sa volonté enflamme et fortifie la nôtre; ses sens purifient les nôtres.

    Ainsi nous devenons un moment semblables à Notre Seigneur et nous pouvons devenir meilleurs. Ainsi les hommes se changent et se perfectionnent dans la sainte communion. A proportion que nous sommes disposés, Notre Seigneur vient demeurer en nous. Il unit réellement son corps au nôtre et son esprit au nôtre bien que nous ne sachions pas comment se fait cette union.

    Après la communion,.... ce que nous devons faire, c'est de nous abandonner à l'oeuvre que fait en nous Notre Seigneur, lui laisser effacer nos péchés et en arracher les racines. »

                Pour nous unir à ce qui se passe sur l'autel, avant de communier, il nous faut contempler les gestes du prêtre - ils ont tous un sens - écouter attentivement ses paroles et nous unir profondément à tout ce qui est dit comme prière puisque le prêtre parle au nom de tous : il dit « nous ».

                Ainsi, le Seigneur Jésus présent  sur l'autel après la consécration où le prêtre a refait les gestes de Jésus et prononcé ses paroles, est montré « comme immolé » : le Corps est placé sur la patène d'un côté et le Sang dans la coupe de l'autre côté, exactement comme on faisait pour immoler les Agneaux de la Pâque dans le Temple : le sang était recueilli minutieusement dans une coupe quand on immolait l'Agneau pascal. Bien sûr, on ne refait pas le sacrifice du Christ, « accompli une fois pour toutes » et sauveur une fois pour toutes ! Mais on  le représente comme immolé, séparé ... avant de réunir dans la même coupe le Corps et le Sang[3] pour proclamer sa Résurrection.

                Le prêtre prie seul pour nous montrer que le Christ s'est offert seul pour nous sauver. En étant en quelque sorte « spectateur » de ce sacrifice, dans notre cœur, dans l'élan de notre prière, nous devons alors nous unir à cette offrande du Christ : après avoir rassemblé dans le Christ le Pape, l'évêque du lieu et tous les évêques, les prêtres, les diacres, les fidèles défunts, les fidèles présents, tout le peuple de Dieu, les hommes qui cherchent Dieu avec droiture et tous les saints, le prêtre offre au Père le Christ « total » : « Par Lui, avec Lui et en Lui.... » Je dois être pris dans cette offrande pour, uni au Christ, devenir une louange à la Gloire de Dieu le Père. Voilà ma participation à l'offrande parfaite du Christ ! Voilà ma participation à la messe comme le demande le Concile : « Dans l'action liturgique, ... les fidèles participent de façon consciente, active et fructueuse...C'est pourquoi dans le sacrifice de la messe, nous demandons au Seigneur qu'ayant agréé l'oblation du sacrifice spirituel (du Christ à l'autel), il fasse pour lui de nous-mêmes une éternelle offrande. »[4]

    eucharistie5.jpg            Adorer, s'offrir, et communier, voilà la participation « consciente, active et fructueuse » à la cette seconde partie de la messe que nous venons de décrire et qui s'achève par la bénédiction et l'envoi en mission « allez dans la paix du Christ », comme autrefois ce fut le cas sur le Mont des Oliviers quand Jésus rassembla les siens avant de disparaître à leurs yeux.


    [1] Dans les livres liturgiques, souvent on appelle l'autel « le tombeau » sur lequel est déposé le pain qui va devenir le Corps Ressuscité du Christ.
    [2] En Palestine au temps de Jésus pour conserver le vin on le fait madériser. Il devient donc très alcoolisé et très épais ; pour le boire, on mêle de l'eau. Jésus a accompli ce geste le soir du jeudi saint et en souvenir, le prêtre le fait toujours aujourd'hui.
    [3] Le prêtre, pendant le chant de « l'Agneau de Dieu » fractionne l'hostie et en prend une petite parcelle qu' il met dans le calice.
    [4] Constitution sur la liturgie de Vatican II. N°11 et 12. Voir aussi la prière eucharistique III : « fais de nous une éternelle offrande à ta Gloire ».

  • Bienheureux Clément Marchisio

    curé (1833 - 1903)

    Clemente_Marchisio.jpg            Il était né en 1833 à Raconnigi, près de Turin, aîné de 5 enfants d'une famille modeste. Tout jeune, il désira devenir prêtre. Comme sa famille ne pouvait payer ses études, un prêtre les lui offrit et à 18 ans, il entra au séminaire de Turin.

                Ordonné en 1856, il se forma encore deux ans auprès de St Joseph Cafasso, l'apôtre des pauvres et des prisonniers. Ensuite il fut vicaire dans deux paroisses plutôt ferventes avant d'être nommé curé à Rivalba Torinese, bourgade très anticléricale où il allait rester 44 ans comme curé.

                Sa première déclaration à ses paroissiens fut la suivante : « Je ne suis pas ici comme curé pour passer ma vie dans la tranquillité mais comme un berger, pour conduire son troupeau. N'ayez donc pas peur de me déranger, trop heureux que je serai de sacrifier pour votre salut, repose, santé et ma vie elle-même. »

                Son grand zèle apostolique lui valut bien vite une persécution qui, sournoise d'abord de critiques et de calomnies, devint violente, directe avec des agressions physiques.

                Clément pris de peur, demanda à partir mais son évêque qui ne l'appréciait guère, lui demanda de rester. Clément obéit, s'enfonça dans la prière et continua son ministère.

    Les persécutions durèrent environ 10 ans. Puis peu à peu, le habitants du bourg changèrent d'avis et s'approchèrent de leur curé. Les gens des environs firent de même. Beaucoup venaient se confesser à lui ou lui demander conseil.

    A ce service du confessionnal et de l'écoute, Clément joignit celui du service des pauvres qu'il visitait à domicile ou qu'il recevait chez lui. Son zèle le tourna vers la jeunesse avec la fondation d'une maison pour accueillir les enfants abandonnés ou un atelier de tissage pour les jeunes filles sans travail.

    Mais ce grand actif était un grand contemplatif : l'eucharistie quotidienne prolongé par l'adoration, était le centre de sa vie. Il incitait ses paroissiens à la messe quotidienne, à la communion fréquente et il passait lui-même bien des nuits en adoration.

                Cinq ans à l'avance, il annonça sa mort qui eut lieu en 1903. Jean Paul II l'a béatifié en 1984. Il est un des 100 saints de la ville de Turin !

  • Quelques nouvelles des groupes de lecture de l'Evangile de St Luc

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    Epinal ; musée de l'Image

    Depuis octobre, 37 personnes se retrouvent tous les mois pour lire ensemble l'Evangile de St Luc.

    Durant les mois de Janvier, février et mars, les réunions ont lieu par quartier et la personne qui reçoit est chargée d'inviter autour d'elle dans son quartier. Nous avons commencé avec la rue du Clos Hinzelin, et rues avoisinantes et nous étions 17 pour se rencontrer, se connaître car la plupart étaient des nouveaux et pour lire ensemble les chapitres 3 et 4 de St Luc. Ce fut un moment très fort et très étonnant de dialogue entre "voisins" et l'occasion d'une rencontre en profondeur.

    Voici la suite du programme:

    - 3 février salle du 57 bis av de Lattre de Tassigny pour les extérieurs à la paroisse

    - 10 février chez Anne Marie Cordier pour l'avenue de Strasbourg

    - 16 mars pour l'outre canal chez Desandes

    - 18 mars pour TOUS à St Pierre lecture méditée et chantée de la Passion selon St Luc

    - 6 avril : 20H avec collation pour tous rencontre finale.

  • Repas paroissial du 17 janvier

    DSCN1176.JPGDSCN1185.JPGDSCN1177.JPGVoici quelques photos prises sur le vif du très sympathique repas paroissial qui a eut lieu à la paroisse le 17 DSCN1190.JPGjanvier dernier.
    Occasion de rencontre, de vie fraternelle, ce repas a été aussi l'occasion de lancer la Mission de Nancy qui aura lieu en octobre 2010.
    Un repas sera organisé à cette occasion et chacun sera appelé à inviter largement autour de lui ses voisins, ses amis et connaissances.
    Bine d'autres manifestations seront proposées à cette occasion de la Mission qui seront précisées dans quelques mois.

    Un repas avec les jeunes de la paroisse avait déjà eu lieu en décembre et avait rassemblé presque 40 étudiants. Fin mars, ce seront tous les futurs couples qui se préparent au mariage cette année qui se retrouveront autour d'un buffet et avec des couples pour approfondir leur préparation à ce grand événement qui est leur mariage.

    Si votre photo apparaît et que vous ne le souhaitiez pas, écrivez-nous, elle sera retirée.

  • PRESENTATION DE JESUS AU TEMPLE PURIFICATION DE MARIE

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    Mardi 2 février à Notre Dame de Bonsecours

                18H 15 vêpres de la fête suivies d'une courte instruction.

                19H : bénédiction des cierges, procession et messe.

  • A propos du sermon du dimanche 23-24 janvier 2010

    Splendeur de la liturgie de la Parole à la Messe.

    sefer torah.jpgEn 518 avant Jésus-Christ, un petit peuple hébreu rentre en Terre Sainte depuis la lointaine terre d'exil de Babylone. Ce sont les plus modestes qui reviennent au pays et leur installation est difficile de bien des manières. Mais ils possèdent un trésor entre leurs mains : le livre de la Parole de Dieu en partie écrit. Alors le scribe Esdras et le gouverneur Néhémie les convoquent sur la place du Temple encore bien en ruine : on dresse une estrade, le scribe Esdras lit alors la Parole de Dieu toute une matinée, il lit et s'arrête pour que les lévites puissent traduire au peuple les saintes paroles de Dieu. On chante l'alléluia, le peuple pleure de joie et quand on renvoie la foule après la lecture, Esdras leur rappelle : « Aujourd'hui il ne faut pas pleurer. La joie du Seigneur est notre rempart. »[1]

                La première grande liturgie de la Parole vient d'avoir lieu.

                Désormais le peuple d'Israël va prendre goût à cette proclamation commune de la Parole de Dieu. Chaque sabbat, dans les salles d'étude que sont les synagogues disséminées dans tout le pays, la Parole de Dieu retentit, proclamée, chantée, acclamée, efficace.

                Cinq siècles plus tard, Jésus est élevé à Nazareth et son père le conduit chaque semaine à la synagogue pour la liturgie de la Parole qui est célébrée. Au fil des siècles, elle s'est développée, elle s'est organisée. Elle est devenue une sainte habitude. Et même si les hommes se retrouvent durant la semaine, chaque soir, pour une étude commune des livres de la Bible, le jour du Sabbat la Parole de Dieu est dignement fêtée : on la sort solennellement de l'Arche qui la contient, on la montre au peuple qui chante l'Alléluia... Certains jours de fête, on voit même les plus pieux danser avec les rouleaux de la sainte Parole.

                Un jour, devenu adulte, Jésus revient à Nazareth[2] qu'il a quitté quelque temps avant pour s'établir à Capharnaüm au bord du lac de Tibériade. Le jour du sabbat, comme de coutume, il se rend à l'assemblée de la synagogue. Il connaît tous ceux qui sont dans la pièce. Selon les habitudes juives, on lui propose de faire une des lectures du jour : en effet, le rythme des lectures avait été établi. On lisait toujours un extrait de la Loi (= les Cinq premiers livres de la Bible, la Genèse, l'Exode, le Lévitique, les Nombres et le Deutéronome). Puis on lissait un extrait des livres des prophètes et un extrait d'autres livres. En tout trois lectures. On propose donc à Jésus de lire la seconde : il proclame alors un passage du prophète Isaïe.

                Puis la lecture finie, il s'assied. On attend qu'il prenne la Parole pour expliquer le texte lu. Alors Jésus dit : « Aujourd'hui cette Parole que vous venez d'entendre s'accomplit ». Ce n'est pas seulement une lecture, une parole, un texte : c'est un événement. Jésus parle au milieu de son peuple et cette Parole est efficace. Elle produit ce qu'elle annonce.

                A la fin de sa vie sur terre, autant pour les pèlerins d'Emmaüs que pour les apôtres réunis autour de lui, Jésus à nouveau proclame la Parole : aux pèlerins d'Emmaüs, il déclare : «O Cœur sans intelligence, lents à croire tout ce qu'ont annoncé les prophètes ! Ne fallait-il pas que le Christ endurât ces souffrances pour entrer dans sa gloire. Et commençant par Moïse et parcourant tous les prophètes, il leur interpréta dans toutes les Ecritures ce qui le concernait. »[3]  Et aux apôtres sur le mont des Oliviers, au moment de les quitter, « il faut que s'accomplisse tout ce qui est écrit de moi dans la Loi de Moïse, les prophètes et les psaumes. Alors il leur ouvrit l'esprit à l'intelligence des Ecritures. »[4] Cette Ecriture comprise dans le Christ introduit dans la compréhension de la personne et de la vie de Jésus ; cette Ecriture annonce le salut dans le Christ et le réalise selon la promesse faite dans la synagogue de Nazareth. Le cœur des disciples d'Emmaüs devient « tout brûlant au-dedans d'eux quand il leur parlait en chemin, quand il leur expliquait les Ecritures. »[5]

    Christ enseignant.jpg            Depuis ce moment, chaque semaine, le dimanche, l'Eglise proclame les Ecritures à la suite d'Israël et surtout à la suite de Jésus. La Parole de Dieu n'est pas faite d'abord pour la lecture privée, chacun avec son livre. La Parole de Dieu est faite pour être proclamée et entendue dans l'assemblée des croyants. Le peuple de Dieu, c'est son « milieu naturel » : La Parole frappe les oreilles du peuple de Dieu et au milieu de ce peuple, retentit la Voix du Fils, le sommet de la Parole. C'est d'ailleurs Lui qui parle tout au long de la Bible ! « Après avoir, à maintes reprises et  sous maintes formes, parlé jadis à nos pères par les prophètes, Dieu, en ces temps qui sont les derniers, nous a parlé par Le FILS qu'il a établi héritier de toutes choses, par qui il a fait les siècles. Resplendissement de sa Gloire, effigie de sa substance, ce Fils soutient l'univers par sa Parole puissante. »[6]

                Cette Parole est efficace dans le cœur de ceux qui écoutent. En effet, l'audition liturgique et recueillie de l'Evangile purifie l'auditeur de ses péchés : quand les fidèles acclament le Christ après la proclamation de l'Evangile, en chantant « louange à Toi Seigneur Jésus », le prêtre en vénérant le livre prie ainsi : «  que ces paroles évangéliques purifient le peuple de ses péchés. » La proclamation liturgique de l'Evangile est un acte efficace de salut accompli par le Christ. Et c'est le Christ qu'on acclame...Pas le livre ! Le Catholicisme n'est pas une religion du livre contrairement à ce qui est dit. On acclame le Christ  par une parole qui s'adresse directement à Lui, mystérieusement présent au milieu des siens : « Louange à toi Seigneur Jésus ». On comprend la parole de St Ignace d'Antioche : « Je me réfugie dans l'Evangile comme dans la présence corporelle de Jésus-Christ ».

     Puis le livre disparaît : le Christ est là au milieu des siens, il a parlé et d'une certaine manière il continue à s'adresser à ses disciples par la parole du prêtre qui représente le Christ Tête et Pasteur de son peuple. On a porté solennellement le livre de s Evangiles dans la procession d'entrée mais après la proclamation, le livre s'efface, Le Christ est là.

                Cette efficacité se poursuit dans la seconde partie de la messe où le sacrifice unique du Christ, sa Mort et Sa Résurrection, est offert au Père et reçu en communion.


    [1] Voir livre de Néhémie 8
    [2] St Luc 4/16-21
    [3] St Luc 24/25-27
    [4] St Luc 24/44-45
    [5] St Luc 24/32
    [6] Épître aux Hébreux 1/1-3. épître lue le jour de Noël.

  • Homélie pour la Divine liturgie du 22 janvier 2010

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    Epître du jour : Deuxième lettre de saint Pierre Apôtre - Chapitre 1/1-4

    Dieu nous a fait don des grandes richesses promises, et vous deviendrez participants de la nature divine

     

             Voilà le verset central que je voudrais commenter devant vous ce soir, un des textes les plus osés du Nouveau Testament.Nous ne sommes pas simplement enfants de Dieu par image, par manière de dire mais nous le sommes au point de participer à la nature divine. St Pierre ici complète profondément St Paul !

    C'est dans la lumière de la réflexion des premiers siècles chrétiens et des premiers Conciles, sur le Christ et sur la Trinité qu'a jailli la compréhension du mystère profond de l'homme désigné par cette expression devenue si commune : la personne humaine. Il s'agissait de rendre compte avec le plus de respect et de minutie possibles du mystère du Christ, vrai Dieu et vrai homme en une seule « réalité » qu'on allait appeler « personne ». Il s'agissait de rendre compte du fait inouï que le Fils de Dieu incréé avait assumé une nature humaine créé, en un seul « être » qu'il fallait inventer car le mot n'existait pas. Mais en même temps, en sens inverse, cette assomption de la nature humaine par la nature divine traçait un chemin de la nature humaine vers la nature divine pour chaque homme uni au consubstantiellement au Christ, ne faisant qu'un être avec Lui comme dit St Paul.

    Chaque être humain est une individualité : un être unique, sociologique, tourné vers son monde intérieur, la conscience de lui-même, qui passe par les âges de la vie et qui selon sa psychologie, s'approprie les qualités de sa nature.

    Cette individualité humaine doit être PERSONNIFIEE car cette individualité humaine naturelle est une personne possible, elle en a les capacités puisqu'elle est créée à l'image de Dieu. Mais cette individualité doit être faite personne. La personne ne s'ajoute pas à l'individualité naturelle ; la personne reprend cette individualité naturelle et assure son dépassement de l'humain seul vers l'autre (son semblable) et vers l'Autre (le Dieu transcendant) car comme le dit St Paul dans les Actes des Apôtres : « c'est en Dieu que nous vivons, que nous nous mouvons et que nous sommes. »

                Ce dépassement, cette personnification se fait d'abord dans l'ouverture à l'autre humain, mais n'atteint toute sa plénitude que dans la rencontre avec Dieu et l'accueil de la pensée que Dieu a de lui. Comme dit St Maxime le Confesseur , le moi le plus intime de la personne est « une identité par grâce » même si cette grâce personnelle s'appuie sur l'individualité humaine de chacun.  L'accomplissement de la personne humaine se fait dans la rencontre avec Dieu, plus même, comme dit St Pierre « dans la participation à la nature divine. »

                Cet accomplissement qui est cette participation à la nature divine, se fait dans le CHRIST. La personne est à l'image du Christ et dans le siècle futur, elle s'accomplira parfaitement comme dit St Jean « car le voyant tel qu'il est nous lui serons semblables» Notre vie est donc l'histoire de ce passage, par dépassement de grâce, de l'être naturel à l'être personnel, c'est-à-dire à l'être christique par le re-modèlement complet de notre individualité naturelle en Christ. C'est ce que l'Orient appelle la structure théandrique - divino-humaine - de l'homme en Christ. St Basile exprime cela de façon concise et frappante : « l'homme est une créature qui reçut l'ordre de devenir dieu. » Ou St Maxime le Confesseur : « l'homme est appelé pour devenir une personne, à réunir par l'amour, la nature créée avec la nature divine par acquisition de la grâce. »

    En Christ donc la nature humaine est déifiée, tel est le mode personnel d'exister. Tel est le passage de l'homme ancien  à l'homme nouveau pour parler comme St Paul. C'est ce que la philosophie bien souvent pressent et explicite dans l'idée que l'homme se réalise en se dépassant. Gabriel Marcel le philosophe a donné une bonne définition : «exister pour la personne, c'est se faire mais en se dépassant. La devise de la personne, ce n'est pas sum, mais sursum»

  • Divine Liturgie

    Célébration de la Divine Liturgie, le 22 Janvier à St Pierre de Nancy

     Fête de Saint Apôtre Timothée et du st martyr Anastase le Perse.

    La célébration de l'Eucharistie, mémorial de l'œuvre rédemptrice du Christ et sacrement de sa présence dans l'Eglise, est le centre et le sommet de toute la liturgie chrétienne.

    La liturgie romaine a sa place sous le signe de la sobriété et de la simplicité. La liturgie orientale frappe par la longueur et la complexité des cérémonies, mais aussi par l'atmosphère sacrale et solennelle dans laquelle elle se déroule. Caractère sacral qui se concilie d'ailleurs sans difficulté apparente avec un aspect populaire et familier.

    En Orient, la liturgie eucharistique est appelée « Sainte et Divine Liturgie » par les Eglises de traditions byzantines. Celle, célébrée communément, est dite de saint Jean Chrysostome.

    Aperçu video


    Afin de vous permettre de mieux suivre la célébration, voici brièvement résumé le déroulement de cette messe :

    1 - La Liturgie commence par la préparation des oblats (on se sert de pain levé). Ce rite complexe et riche de symbolisme s'accomplit « en privé » par le prêtre et (éventuellement) le diacre.

    2 - A la fin de la préparation des oblats, c'est toute l'église qui est « préparée » : toute l'église est sanctifiée par un grand encensement.

    3 - Peut maintenant commencer la liturgie des catéchumènes. Elle s'ouvre par la grande bénédiction avec l'évangéliaire (Béni soit le règne...) et continue avec la grande litanie de paix, sorte de prière universelle. Suivent ensuite les trois antiennes du jour entrecoupées par de petites litanies. Au milieu, on chante l'hymne « O Fils unique et Verbe de Dieu », véritable Credo.  

    Pendant qu'on chante les Béatitudes, on se prépare pour la procession avec l'évangéliaire (Petite Entrée). Puis on chante les tropaires du jour (pièces  poétiques qui sont propres à chaque liturgie).

    Suit le chant du Trisagion (Dieu Saint, Dieu Saint et Fort...) Puis la lecture de l'Epître(l'Apôtre), l'Alléluia, l'Evangile et l'homélie.

    4 - Commence maintenant la Liturgie des fidèles, précédée encore d'une litanie (litanie instante). Quand l'église est à nouveau encensée, on se prépare pour la procession des oblats (Grande Entrée) au chant de l'hymne des Chérubins.

    Une fois les oblats posés sur l'autel, on se prépare au baiser de paix par une litanie d'intercession. On se donne la paix. La paix donnée, on peut réciter le Credo.

    A la fin du Credo, nous sommes invités à nous tenir bien et avec crainte ; c'est le dialogue de la préface, le Sanctus, la consécration, et l'élévation.  Après avoir commémoré la Sainte Vierge, les Saints, les vivants et les défunts, on introduit le Notre Père par une nouvelle litanie. Puis vient la fraction du pain et la communion. Après la communion, les prières d'action de grâce, la bénédiction finale et le Renvoi.

    5 - Après la cérémonie, on distribue le pain bénit ; c'est le reste du pain qui n'a pas servi pour l'Eucharistie. On le prend pour le donner aux malades ou à ceux qui n'ont pas pu venir à la Liturgie.

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