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Saint Pierre-Bonsecours - Page 76

  • V.La mise au tombeau et la descente aux enfers.

    5ème station  du Chemin de Croix devant le St Sacrement 

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    De l’Evangile de St Jean 19/30 à 42

     

    Quand ils arrivèrent à celui-ci, voyant qu'il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes, mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté. Tout cela est arrivé afin que cette parole de l'Écriture s'accomplisse : Aucun de ses os ne sera brisé. Et un autre passage dit encore : Ils lèveront les yeux vers celui qu'ils ont transpercé.

    Après cela, Joseph d'Arimathie, qui était disciple de Jésus, mais en secret par peur des Juifs, demanda à Pilate de pouvoir enlever le corps de Jésus. Et Pilate le permit. Joseph vint donc enlever le corps de Jésus. Nicodème (celui qui la première fois était venu trouver Jésus pendant la nuit) vint lui aussi ; il apportait un mélange de myrrhe et d'aloès pesant environ cent livres. Ils prirent le corps de Jésus, et ils l'enveloppèrent d'un linceul, en employant les aromates selon la manière juive d'ensevelir les morts. Près du lieu où Jésus avait été crucifié, il y avait un jardin, et dans ce jardin, un tombeau neuf dans lequel on n'avait encore mis personne. Comme le sabbat des Juifs allait commencer, et que ce tombeau était proche, c'est là qu'ils déposèrent Jésus.

     

     

    Première méditation

     

    Soin et délicatesse au corps de Jésus. Après la violence de la Passion, quand les hommes fous et haineux ont disparu, enfin un peu de place à la délicatesse.

    Celle du Père : il a fait en sorte qu’aucun des os de ce corps ne soit brisé et l’avait annoncé.

    Celle de Joseph qui a l’audace de réclamer le corps à Pilate et de l’enterre ave dignité.

    Celle de Nicodème qui vient avec tant de parfums et d’aromates qu’on en utilisait pas plus pour enterrer les Rois.

    Celle des femmes dans la discrétion : elles assistent et les hommes à rendre au Christ les marques de l’affection qui lui est due.

    Quelle sera la mienne pour le Christ à la Pâque de cette année ?

     

    CHANT : « BENIS LE SEIGNEUR Ô MON ÂME »

     

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    De la première épitre de St Pierre 2/18-20

     

    C'est ainsi que le Christ est mort pour les péchés, une fois pour toutes ; lui, le juste, il est mort pour les coupables afin de vous introduire devant Dieu. Dans sa chair, il a été mis à mort ; dans l'esprit, il a été rendu à la vie. C'est ainsi qu'il est descendu aux enfers pour aller proclamer son message à ceux qui étaient prisonniers de la mort. Ceux-ci, jadis, s'étaient révoltés au temps où se prolongeait la patience de Dieu, quand Noé construisit l'arche, dans laquelle un petit nombre de personnes, huit en tout, furent sauvées à travers l'eau.

     

      

    Deuxième méditation.

     

    La porte du tombeau est refermée. Les amis de Jésus ont regagné leurs maisons et vivent le sabbat les plus terrible de leur existence. Le corps de l’homme Jésus est au tombeau. Son âme est aux enfers c’est-à-dire au séjour des morts. Le Fils de Dieu est toujours uni au corps du tombeau et à l’âme au séjour des morts.

    Tout est calme sur la terre, dans le silence.

    Mais « sous la terre », au séjour des morts, c’est l’allégresse. Le Christ « libre au séjour des morts » comme dit le psaume 87 va prêcher aux hommes de la première alliance depuis Adam et Eve pour leur annoncer leur délivrance et leur salut. C’est ce que nous appelons dans le credo « il est descendu aux enfers » car il est le Sauveur de tous les hommes, ceux du passé, d’avant lui et ceux qui viendront jusqu’à la fin des temps.

     

    Chant : « AUJOURD’HUI LE SEIGNEUR BRISE LES PORTES DES ENFERS

    AUJOURD’HUI IL NOUS DELIVRE DE LA MORT.

     

  • 4, Le Christ en Croix

    L'histoire du salut dans l'église de Bonsecours - 4ème semaine

    Revoir la 1ère semaine, la 2ème, la 3ème .

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    Les explications audio : podcast

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  • IV, La mort de Jésus.

    4ème station  du Chemin de Croix devant le St Sacrement :

     

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    Evangile de Jésus Christ selon St Luc chapitre 23 /45 à 56

     

    Il était déjà presque midi ; l'obscurité se fit dans tout le pays jusqu'à trois heures, car le soleil s'était caché. Le rideau du Temple se déchira par le milieu. Alors, Jésus poussa un grand cri : « Père, entre tes mains je remets mon esprit. » Et après avoir dit cela, il expira.

    A la vue de ce qui s'était passé, le centurion rendait gloire à Dieu : « Sûrement, cet homme, c'était un juste. » Et tous les gens qui s'étaient rassemblés pour ce spectacle, voyant ce qui était arrivé, s'en retournaient en se frappant la poitrine. Tous ses amis se tenaient à distance, ainsi que les femmes qui le suivaient depuis la Galilée, et qui regardaient.

    Alors arriva un membre du conseil, nommé Joseph ; c'était un homme bon et juste. Il n'avait donné son accord ni à leur délibération, ni à leurs actes. Il était d'Arimathie, ville de Judée, et il attendait le royaume de Dieu. Il alla trouver Pilate et demanda le corps de Jésus. Puis il le descendit de la croix, l'enveloppa dans un linceul et le mit dans un sépulcre taillé dans le roc, où personne encore n'avait été déposé.

    C'était le vendredi, et déjà brillaient les lumières du sabbat. Les femmes qui accompagnaient Jésus depuis la Galilée suivirent Joseph. Elles regardèrent le tombeau pour voir comment le corps avait été placé. Puis elles s'en retournèrent et préparèrent aromates et parfums. Et, durant le sabbat, elles observèrent le repos prescrit.

     

      

    Première méditation

     

    St Luc souligne beaucoup la présence des amis et des disciples de Jésus, notamment les femmes qui l’avaient suivi depuis la Galilée, autour de la Croix, mais « à distance ». Simon de Cyrène l’avait déjà suivi en portant sa croix, modèle du véritable disciple qui suit le Christ en portant sa croix. Et Voilà que l’ami riche et influent apparaît : Joseph d’Arimathie. Jésus a été guidé par Joseph au commencement de sa vie… et un autre Joseph prend soin de lui après sa mort. Jésus n’est donc pas abandonné même si les apôtres les plus proches sont absents. L’Eglise est là au pied de Jésus sur la Croix et l’Eglise prend soin de son  corps en le déposant, dans un linceul, sur la pierre d’un tombeau tout neuf.

    Durant ce temps du carême et ce temps de la passion qui s’annonce, tenons nous aussi avec la première Eglise tout près de Jésus. En étant devant l’ostensoir, nous sommes au pied de Jésus Ressuscité, ce Jésus qui porte les traces des plaies de la Croix, dans cet éternel acte d’offrande au Père, paisible « Père entre tes mains je remets mon esprit. » Demandons lui la grâce de remettre toute notre vie entre les mains du Père comme lui, maintenant, tous les jours à chaque eucharistie, et au moment de notre mort.

     

     CHANT :SEIGNEUR MON DIEU D’UN CŒUR SIMPLE ET JOYEUX J’AI TOUT DONNE.

     

     

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    Evangile de Jésus Christ selon St Jean 19/25 à 30

     

    Or, près de la croix de Jésus se tenait sa mère, avec la soeur de sa mère, Marie femme de Cléophas, et Marie Madeleine. Jésus, voyant sa mère, et près d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. » Puis il dit au disciple: « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui.

    Après cela, sachant que désormais toutes choses étaient accomplies, et pour que l'Écriture s'accomplisse jusqu'au bout, Jésus dit : « J'ai soif. » Il y avait là un récipient plein d'une boisson vinaigrée. On fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre à une branche d'hysope, et on l'approcha de sa bouche. Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit : « Tout est accompli. » Puis, inclinant la tête, il remit l'esprit.

     

     

    Deuxième méditation.

     

    Il y a ceux qui entourent le Christ crucifié « à distance »… peut-être à cause de l’interdiction d’approcher. Et ceux qui ont pu être au pied de la croix : Marie la Mère de Jésus, Marie Madeleine la disciple toute proche et Jean l’apôtre, l’ami intime.

    Le dernier événement qui se passe à ce moment là est capital pour nous, pour l’Eglise : Jésus donne sa Mère à son apôtre le plus proche, et en lui,  il donne à Marie sa mère, tous ses disciples – l’Eglise future, la nôtre – : elle devient ainsi la Mère de l’Eglise.

    Et ces deux femmes au pied de la croix – Marie la toute pure et Marie la pécheresse pardonnée – sont la figure de l’Eglise, de l’Eglise Sainte (Marie la Mère de Jésus) composée de pécheurs convertis et à convertir (Marie Madeleine).

    Le Seigneur a soif… soif physique dans cette souffrance terrible de la crucifixion. Il a soif aussi de l’amour et de l’amitié de ses disciples et proches. Il est comme éternisé dans cette soif de notre amour : « Vrai Dieu, disait St François de Sales, que l’amour divin est amoureux de notre amour. »

    « Il remit l’Esprit »… Son dernier souffle est le premier don du Souffle Saint par Jésus à cette première Eglise qui est là au pied de la Croix en attendant l’effusion sur les apôtres du Jour de Pâques et sur tout le peuple le Jour de Pentecôte.

     

     CHANT : O SEIGNEUR ENVOIE TOPN ESPRIT QUI RENOUVELLE LA FACE DE LA TERRE.

  • 3, Premier salut : le serpent de bronze figure de la Croix du Christ

    L'histoire du salut dans l'église de Bonsecours - 3ème semaine

    Revoir la 1ère semaine, la 2ème

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  • III, Portement de croix et crucifixion.

    Troisième station du Chemin de Croix » devant le St Sacrement. 

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    Nous sommes devant le St Sacrement c’est-à-dire devant le signe de la Présence réelle du Christ Ressuscité. Toute l’humanité de Jésus a été divinisée dans la Résurrection du matin de Pâques. Il garde le signe des stigmates des clous sur ses mains, son côté et ses pieds. Ce qui nous rappelle que tous les événements de sa vie de Messie sont éternisés et qu’en Lui ressuscité, à tout moment, nous pouvons les revivre : leur efficacité pour notre salut et notre divinisation est totale, toute sa vie nous est offerte, non pas dans le souvenir d’un passé mais dans la rencontre actuelle du Christ.

    Evoquer devant Lui, par la Parole de l’Evangile, son arrestation et ses rencontres avec les Grands Prêtre et Pilate, c’est les vivre, être rendus présents à la scène de l’Evangile lue

     

     

    De l’Evangile selon St Luc 23/26 et suivants.

     

    Pendant qu'ils emmenaient Jésus, ils prirent un certain Simon de Cyrène, qui revenait des champs, et ils le chargèrent de la croix pour qu'il la porte derrière Jésus. Le peuple, en grande foule, le suivait, ainsi que des femmes qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur Jésus. Il se retourna et leur dit : « Femmes de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi ! Pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants ! Voici venir des jours où l'on dira : 'Heureuses les femmes stériles, celles qui n'ont pas enfanté, celles qui n'ont pas allaité !' Alors on dira aux montagnes : 'Tombez sur nous', et aux collines : 'Cachez-nous'. Car si l'on traite ainsi l'arbre vert, que deviendra l'arbre sec ? »

    On emmenait encore avec Jésus deux autres, des malfaiteurs, pour les exécuter. Lorsqu'on fut arrivé au lieu dit : Le Crâne, ou Calvaire, on mit Jésus en croix, avec les deux malfaiteurs, l'un à droite et l'autre à gauche. Jésus disait : « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu'ils font. »

    Ils partagèrent ses vêtements et les tirèrent au sort. Le peuple restait là à regarder. Les chefs ricanaient en disant : « Il en a sauvé d'autres : qu'il se sauve lui-même, s'il est le Messie de Dieu, l'Élu ! » Les soldats aussi se moquaient de lui. S'approchant pour lui donner de la boisson vinaigrée,  ils lui disaient : « Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même ! »Une inscription était placée au-dessus de sa tête : « Celui-ci est le roi des Juifs. »

    L'un des malfaiteurs suspendus à la croix l'injuriait : « N'es-tu pas le Messie ? Sauve-toi toi-même, et nous avec ! » Mais l'autre lui fit de vifs reproches : « Tu n'as donc aucune crainte de Dieu ! Tu es pourtant un condamné, toi aussi ! Et puis, pour nous, c'est juste : après ce que nous avons fait, nous avons ce que nous méritons. Mais lui, il n'a rien fait de mal. » Et il disait : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras inaugurer ton Règne. » Jésus lui répondit : « Amen, je te le déclare : aujourd'hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. »

     

     

    Première méditation.

     

    St Luc montre bien que ce sont les chefs du peuple qui ont organisé la mort de Jésus. Le peuple lui se rend compte du drame, « se frappe la poitrine et se lamente sur Jésus ». Ainsi s’exprime une réelle compassion. Jésus lui voit plus loin : sa compassion se porte sur le sort futur du peuple qui s’est refusé à Dieu. Il pense à la destruction de Jérusalem et à l’effondrement qui aura lieu quelques années plus tard : « Pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants ». Cela rappelle le discours de Jésus sur la fin de Jérusalem. Et la dernière phrase  proclame la compassion ultime en forme de question : « qu’en sera t-il du bois mort (d’Israël) si on traite ainsi le bois vert (de Vie qu’est Jésus) ? »

    Ce texte s’adresse aussi à nous. Notre tentation profonde est la même que celle d’Israël : ne pas entendre la parole de Dieu, nous habituer à cette parole, penser à la place de Dieu ce qui conviendrait … Endurcir notre cœur…

    L’Eglise sainte, en ses fidèles pécheurs, est aussi la Jérusalem qui doit se convertir.

     

          Chant : JERUSALEM JERUSALEM REVIENS AU SEIGNEUR TON DIEU

     

      

    Deuxième méditation

     

    St Luc rapporte d’autres paroles de Jésus qu’on ne trouve pas en St Marc ou St Matthieu. Jésus exprime sa demande de pardon pour ses bourreaux : Jésus disait : « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu'ils font. » Ainsi le sacrifice de Jésus est le Grand Pardon la réconciliation avec le Père.

    Ce pardon demandé et donné pour tous,  nous le voyons accordé quelques instants plus tard au Bon Larron. Scène racontée seulement en St Luc. Le Bon Larron se désolidarise de son compagnon en lui rappelant qu’eux ont ce qu’ils méritent (il reconnaît donc ses torts « avec crainte de Dieu ») alors que Jésus lui n’a rien fait (il confesse donc l’innocence de Jésus). Puis il se tourne vers Jésus en le reconnaissant comme Roi venant établir son royaume… Vu la position du Christ et la situation, ce Roi est sans doute pour lui le Roi Messie et le royaume est sans doute pour lui une réalité plus spirituelle que visible et une réalité à venir ! Et Jésus lui répond : « Amen, je te le déclare : aujourd'hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. » A « Royaume à venir », Jésus répond « paradis aujourd’hui » : la mort du Seigneur est donc l’inauguration du Règne dont parle le Larron ! C’est maintenant. Le condamné pardonné est comme dira St Paul « entraîné dans la gloire du Seigneur » qui dans sa mort inaugure le Royaume. Bossuet commente : « Aujourd’hui, quelle promptitude ! tu seras avec moi, quelle compagnie ! dans le paradis quelle béatitude ! »

    Cette promesse au larron est aussi une promesse faite à chacun de nous qui est un larron et peut devenir un « bon »larron !

     

    Chant : AUJOURD’HUI TU SERAS AVEC MOI EN PARADIS CAR LE FILS DE L’HOMME EST VENU CHERCHER CE QUI ETAIT PERDU.

     

  • 2, Le protévangile : la femme écrasera le sepent du talon

    L'histoire du salut dans l'église de Bonsecours - 2ème semaine

    Revoir la 1ère semaine

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    Les explications audio : podcast

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  • Jean de Vandières

    Aujourd'hui, le diocèse fête le bienheureux Jean de Vandières encore appelé Jean de Gorze.

  • II, Reniement de Pierre et condamnation de Jésus.

    « Deuxième station du Chemin de Croix » devant le Saint Sacrement.

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    De l’Evangile de St Luc chapitre 22/54-71

     

    Ils se saisirent de Jésus pour l'emmener et ils le firent entrer dans la maison du grand prêtre. Pierre suivait de loin. Ils avaient allumé un feu au milieu de la cour et ils s'étaient tous assis là. Pierre était parmi eux. Une servante le vit assis près du feu ; elle le dévisagea et dit : « Celui-là aussi était avec lui. » Mais il nia : « Femme, je ne le connais pas. » Peu après, un autre dit en le voyant : « Toi aussi, tu en fais partie. » Pierre répondit : « Non, je n'en suis pas. » Environ une heure plus tard, un autre insistait : « C'est sûr : celui-là était avec lui, et d'ailleurs il est Galiléen. » Pierre répondit : « Je ne vois pas ce que tu veux dire. » Et à l'instant même, comme il parlait encore, un coq chanta. Le Seigneur, se retournant, posa son regard sur Pierre; et Pierre se rappela la parole que le Seigneur lui avait dite : « Avant que le coq chante aujourd'hui, tu m'auras renié trois fois. » Il sortit et pleura amèrement.

    Les hommes qui gardaient Jésus se moquaient de lui et le maltraitaient. Ils lui avaient voilé le visage, et ils l'interrogeaient : « Fais le prophète ! Qui est-ce qui t'a frappé ? » Et ils lançaient contre lui beaucoup d'autres insultes.

    Lorsqu'il fit jour, les anciens du peuple, chefs des prêtres et scribes, se réunirent, et ils l'emmenèrent devant leur grand conseil. Ils lui dirent : « Si tu es le Messie, dis-le nous. » Il leur répondit : « Si je vous le dis, vous ne me croirez pas  et si j'interroge, vous ne répondrez pas. Mais désormais le Fils de l'homme sera assis à la droite du Dieu Puissant. »Tous lui dirent alors : « Tu es donc le Fils de Dieu ? » Il leur répondit : « C'est vous qui dites que je le suis. » Ils dirent alors : « Pourquoi nous faut-il encore un témoignage ? Nous-mêmes nous l'avons entendu de sa bouche. »

     

    MEDITATION

     

                « Le Seigneur posa son regard sur Pierre. » Seul St Luc note que Pierre renie le Christ devant le christ ! Jésus est assis comme prisonnier à un coin de la petite cour, tout seul. Et Pierre est à l’autre coin avec les soldats et les servantes à se chauffer. C’est là qu’il est interrogé… et là que par peur, sous les yeux du Seigneur, il renie le Christ.

                La peur peut conduite à tout, même à renier l’ami.

                La peur qui tient aux entrailles.

                Nous l’avons connu sans doute un jour ou l’autre, où nous avons craint pour notre réputation, sous le regard des autres, devant ses collègues de travail, devant ses amis…on n’a pas voulu perdre la face, alors on n’a pas dit qu’on était disciple du Christ…pire on a fait chœur avec les autres pour critiquer, le Pape, tel évêque, le message de l’Eglise…

     

                Une grâce à demander : être délivré de la peur du regard des autres, être délivré du souci de sa réputation… par l’intercession de St Pierre qui est mort martyr ! 

     

    « Mais désormais le Fils de l'homme sera assis à la droite du Dieu Puissant. »Tous lui dirent alors : « Tu es donc le Fils de Dieu ? »

     

                Jésus a pris bien soin tout au long de son ministère public de ne jamais laisser dire qu’il était le Messie. St Marc insiste beaucoup sur cet aspect mais tous les évangiles synoptiques (St Matthieu, St Marc et St Luc) le disent aussi. Jésus ne voulait pas qu’on se trompe sur la manière d’être Messie qui était la sienne. Il ne voulait pas entrainer les foules dans une aventure politique qui tournerait court .

                Mais maintenant qu’il est prisonnier, il n’y a plus d’ambigüité possible. Alors il reprend la prophétie de Daniel sur le Fils de l’homme venant sur les nuées du ciel et se l’applique…comme il avait fait dans la synagogue de Nazareth avec le texte du prophète Isaïe : « Aujourd’hui cette Parole de l’Ecriture s’accomplit pour vous qui l’entendez ». Dans cette scène devant le sanhédrin, c’est la même façon de montrer que Jésus accomplit la Parole prophétique. Daniel l’avait annoncé…Jésus en s’appliquant la parole, la montre accomplie.

     

                En étant devant le St Sacrement, nous sommes devant ce Fils de l’homme qui maintenant siège sur les Nuées du Ciel, Ressuscité qu’Il est… lui qui est là humblement sur l’autel sous l’humble signe du pain consacré.

                Là où les prêtres ont refusé, nous, de toute notre foi accueillons la Parole de Jésus : il est le Fils de Dieu.

     

    OUI SEIGNEUR NOUS CROYONS FAIS GRANDIR EN NOUS LA FOI.

  • 1, La tentation d'Adam et d'Eve

    L'histoire du salut dans l'église de Bonsecours - 1ère semaine

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  • CARÊME 2010 SUR LE BLOG

    Cette année, je vous propose deux rendez-vous hebdomadaires durant ce carême :

                Le  dimanche soir : une courte méditation sur l'histoire du salut en suivant la décoration de l'église de Bonsecours dont voici la présentation vidéo :

     

                Le vendredi : une méditation sur la Passion qui est comme « un Chemin de Croix »

  • I, Arrestation de Jésus et comparution.

    « Première station du Chemin de Croix » devant le Saint Sacrement.  

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      Nous sommes devant le St Sacrement c’est-à-dire devant le signe de la Présence réelle du Christ Ressuscité. Toute l’humanité de Jésus a été divinisée dans la Résurrection du matin de Pâques. Il garde le signe des stigmates des clous sur ses mains, son côté et ses pieds. Ce qui nous rappelle que tous les événements de sa vie de Messie sont éternisés et qu’en Lui ressuscité, à tout moment, nous pouvons les revivre : leur efficacité pour notre salut et notre divinisation est totale, toute sa vie nous est offerte, non pas dans le souvenir d’un passé mais dans la rencontre actuelle du Christ.

    Evoquer devant Lui, par la Parole de l’Evangile, son arrestation et ses rencontres avec les Grands Prêtre et Pilate, c’est les vivre, être rendus présents à la scène de l’Evangile lue.

     

    De l’Evangile de St Jean chapitre 18

    Après avoir ainsi parlé, Jésus sortit avec ses disciples et traversa le torrent du Cédron ; il y avait là un jardin, dans lequel il entra avec ses disciples. Judas prit donc avec lui un détachement de soldats, et des gardes envoyés par les chefs des prêtres et les pharisiens. Ils avaient des lanternes, des torches et des armes. Alors Jésus, sachant tout ce qui allait lui arriver, s'avança et leur dit : « Qui cherchez-vous ? » Ils lui répondirent : « Jésus le Nazaréen. » Il leur dit : « C'est moi. » Judas, qui le livrait, était au milieu d'eux. Quand Jésus leur répondit : « C'est moi », ils reculèrent, et ils tombèrent par terre. Il leur demanda de nouveau : « Qui cherchez-vous ? » Ils dirent : « Jésus le Nazaréen. » Jésus répondit : « Je vous l'ai dit : c'est moi. Si c'est bien moi que vous cherchez, ceux-là, laissez-les partir. » Alors les soldats, le commandant et les gardes juifs se saisissent de Jésus et l'enchaînent.

    Ils l'emmenèrent d'abord chez Anne, beau-père de Caïphe, le grand prêtre de cette année-là. Simon Pierre et un autre disciple suivaient Jésus. Comme ce disciple était connu du grand prêtre, il entra avec Jésus dans la cour de la maison du grand Prêtre, mais Pierre était resté dehors, près de la porte. Alors l'autre disciple - celui qui était connu du grand prêtre - sortit, dit un mot à la jeune servante qui gardait la porte, et fit entrer Pierre. Les serviteurs et les gardes étaient là ; comme il faisait froid, ils avaient allumé un feu pour se réchauffer. Pierre était avec eux, et se chauffait lui aussi. (reniement de Pierre) Or, le grand prêtre questionnait Jésus sur ses disciples et sur sa doctrine.

    Anne l'envoya, toujours enchaîné, au grand prêtre Caïphe.

    Alors on emmène Jésus de chez Caïphe au palais du gouverneur. C'était le matin. Les Juifs n'entrèrent pas eux-mêmes dans le palais, car ils voulaient éviter une souillure qui les aurait empêchés de manger l'agneau pascal. Pilate vint au dehors pour leur parler : « Quelle accusation portez-vous contre cet homme ? » Ils lui répondirent : « S'il ne s'agissait pas d'un malfaiteur, nous ne te l'aurions pas livré. »Pilate leur dit : « Reprenez-le, et vous le jugerez vous-mêmes suivant votre loi. » Les Juifs lui dirent : « Nous n'avons pas le droit de mettre quelqu'un à mort. » Ainsi s'accomplissait la parole que Jésus avait dite pour signifier de quel genre de mort il allait mourir. Pilate lui dit : « Qu'est-ce que la vérité ? »Après cela, il sortit de nouveau pour aller vers les Juifs, et il leur dit : « Moi, je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. Mais c'est la coutume chez vous que je relâche quelqu'un pour la Pâque : voulez-vous que je vous relâche le roi des Juifs ? » Mais ils se mirent à crier : « Pas lui ! Barabbas ! » (Ce Barabbas était un bandit.)

     

    MEDITATION

     

                Contemplons d’abord la majesté du Christ. Après l’effondrement de l’agonie à Géthsémani que St Jean a montré quelques temps auparavant, - « mon âme est triste à mourir » - , St Jean – seul témoin oculaire de toute la Passion avec Pierre au début – nous montre la majesté du Christ.

    -          les soldats, venues l’arrêter, tombent quand il s’approche d’eux et qu’il leur a dit « C’est moi », réponse très proche de celle du Buisson « Je suis ».

    -          La majesté du Christ en impose à Anne qui, organisateur du complot, perd contenance devant Jésus puis à Pilate qui note st Jean, est impressionné.

     

    Nous sommes devant la majesté voilée du Christ. Il est devant nous tel qu’Il fut devant eux.

    Adorons-le

    JESUS CHRIST EST SEIGNEUR A LA GLOIRE DU PERE.

     

    Regardons la piètre attitude des hommes devant Le Christ.

    -          Judas le traître

    -          Pierre qui renie

    -          Anne et Caïphe qui machinent la liquidation du Christ

    -          Pilate le lâche car après tous ses atermoiements, il le leur livra !

    -          L’acharnement violent des chefs prêtes à demander la libération du malfaiteur pour faire disparaître le Christ.

     

    Nous sommes aussi devant ce péché des contemporains du Christ. Nous leur ressemblons, hommes de la même humanité qu’eux. Reconnaissons notre péché devant le Christ devant qui nous sommes.

     

    REVENEZ A MOI DE TOUT VOTRE CŒUR CAR JE SUIS UN DIEU DE TENDRESSE.

  • Prière pour les prêtres

    Prière pour tous les prêtres

    et particulièrement les curés de paroisse.

     

    Dieu notre Père, Tu as donné ton Fils au monde comme Prêtre de Ton Alliance avec l'humanité pour la sanctifier et l'offrir à Ta Gloire.

    Nous Te prions pour tous les prêtres et les curés que Tu as choisis comme instruments vivants de ce service :

    Donne-leur la force d'annoncer l'Evangile avec foi et humilité

    Accorde leur de travailler vraiment à la construction du Corps du Christ.

    Permets leur de savoir guider leurs frères vers Ton Royaume.

    Nous te le demandons, Père, par Jésus le Christ notre Seigneur. Amen.

  • Splendeur de la Liturgie eucharistique

    La première partie de la messe - on l'appelle la liturgie de la Parole - nous a rassemblés autour de Jésus Notre Seigneur : en venant à la messe, nous nous sommes approchés de Lui, ensemble, comme le peuple de Dieu. Nous l'avons écouté nous expliquer les Ecritures et sa Parole a été efficace en nous, elle a effacé nos péchés. Nous avons prié par Lui notre Père, nous avons reçu le pardon des péchés. Bref, dans la joie, nous étions avec Lui en Galilée, autour du lac, avec les apôtres et les premiers disciples.

     

    Commence alors la seconde partie de la messe.

    eucharistie1.jpgLe climat change. Nous sommes montés à Jérusalem avec le Seigneur et bien vite, nous sommes mis devant son sacrifice, son offrande au Père sur la Croix pour nous, sa mise au tombeau et sa Résurrection découverte au matin de Pâques.

    Le Christ est seul dans son sacrifice, nous sommes devant Lui, au pied de la Croix avec Marie, Marie Madeleine et Jean, au tombeau[1] avec Nicodème et Joseph d'Arimathie, au matin de Pâques, au tombeau vide avec Pierre, Jean et Marie Madeleine. Dans cette seconde partie de la messe, nous allons davantage nous taire, regarder et écouter le prêtre qui agit « in persona Christi » « en la personne du Christ » : l'offrande du sacrifice est celle que fait le Christ d'abord seul (représenté sacramentellement par le prêtre), puis nous-mêmes « par Lui, avec Lui et en Lui », si nous le voulons. Mais cette solitude première du Christ s'exprime par le fait que nous sommes bien moins actifs extérieurement que dans la première partie de la messe et que notre participation est essentiellement intérieure, offrande de tout nous-mêmes à Dieu.

    Les rites utilisés par l'Eglise dans cette seconde partie de la messe sont inspirés, à la fois, du rituel du repas du sabbat (donc chaque semaine) et de celui du rituel du repas pascal, célébré chaque année. Et ce jusque dans bien des détails : la nappe blanche, le pain azyme, c'est-à-dire sans levain comme le pain de la Pâque juive, et la coupe de vin ; la lumière, le plateau sur lequel sont posées les hosties, l'eau mise dans le vin de la coupe[2], la parenté de certains textes. L'évangéliste St Luc - au chapitre 22 de son Evangile - raconte la dernière Cène au cours de laquelle Jésus institue l'Eucharistie, dans une évocation très précise des rites de repas pascal juif. Il nous indique par là que cette proximité des rites traditionnels juifs et chrétiens est voulue par le Seigneur lui-même.

    La prière eucharistique a commencé par une louange de Dieu prononcée par le prêtre qui s'achève par une acclamation solennelle de Dieu : »Saint, Saint Saint »...L'Eglise nous fait reprendre les acclamations des Anges entendues par Isaïe dans une vision au Temple. Gravité extrême du moment : nous sommes avec les Anges devant la majesté divine ! Nous sommes dans le Saint des Saint où se faisait chaque année le sacrifice pour le pardon des péchés. Nous sommes devant Dieu.

    eucharistie4.jpgAlors commence le récit de la Dernière Cène à l'atmosphère si pascale.

    Quand les fils d'Israël célèbrent la Pâque chaque année, à la nouvelle lune de printemps, ils ont conscience non pas de se souvenir de la Sortie d'Egypte mais de la vivre ! Le rite n'est pas simplement moyen de se souvenir ; le rite, quand on l'accomplit, fait vivre dans le dynamisme de l'événement historique célébré, unit à Dieu qui libère son peuple, fait grandir la liberté du peuple saint qui célèbre la Pâque.

    Quand nous participons à la messe, nous faisons la même expérience : nous vivons le mystère pascal, nous entrons dans le dynamisme de la Pâque du Seigneur Jésus. C'est ce que signifie notre chant d'acclamation aussitôt après la consécration : « Nous rappelons ta mort Seigneur Jésus, nous célébrons ta résurrection, nous attendons ta venue dans la Gloire. » Plus encore : puisque le pain est devenu vraiment son Corps et le vin son Sang, en communiant, nous sommes incorporés dans le Christ Ressuscité et nous devenons davantage « l'Eglise », le Corps du Christ.

    Le Père Louis Lallemand, un jésuite français du XVIIè siècle, explique cela magnifiquement : « Jésus a dit : « celui qui mange ma chair demeure en Moi et Moi en lui. » Ces paroles marquent l'union admirable que nous avons avec notre Seigneur dans le sacrement de l'Eucharistie. Par la communion, nous sommes unis directement au Corps et au Sang de Jésus-Christ et, par eux, à son âme et à sa divinité. Son Corps se mêle avec notre corps, son Sang avec notre sang, son Ame se joint à notre âme, son imagination règle la nôtre, son intelligence éclaire la nôtre, sa volonté enflamme et fortifie la nôtre; ses sens purifient les nôtres.

    Ainsi nous devenons un moment semblables à Notre Seigneur et nous pouvons devenir meilleurs. Ainsi les hommes se changent et se perfectionnent dans la sainte communion. A proportion que nous sommes disposés, Notre Seigneur vient demeurer en nous. Il unit réellement son corps au nôtre et son esprit au nôtre bien que nous ne sachions pas comment se fait cette union.

    Après la communion,.... ce que nous devons faire, c'est de nous abandonner à l'oeuvre que fait en nous Notre Seigneur, lui laisser effacer nos péchés et en arracher les racines. »

                Pour nous unir à ce qui se passe sur l'autel, avant de communier, il nous faut contempler les gestes du prêtre - ils ont tous un sens - écouter attentivement ses paroles et nous unir profondément à tout ce qui est dit comme prière puisque le prêtre parle au nom de tous : il dit « nous ».

                Ainsi, le Seigneur Jésus présent  sur l'autel après la consécration où le prêtre a refait les gestes de Jésus et prononcé ses paroles, est montré « comme immolé » : le Corps est placé sur la patène d'un côté et le Sang dans la coupe de l'autre côté, exactement comme on faisait pour immoler les Agneaux de la Pâque dans le Temple : le sang était recueilli minutieusement dans une coupe quand on immolait l'Agneau pascal. Bien sûr, on ne refait pas le sacrifice du Christ, « accompli une fois pour toutes » et sauveur une fois pour toutes ! Mais on  le représente comme immolé, séparé ... avant de réunir dans la même coupe le Corps et le Sang[3] pour proclamer sa Résurrection.

                Le prêtre prie seul pour nous montrer que le Christ s'est offert seul pour nous sauver. En étant en quelque sorte « spectateur » de ce sacrifice, dans notre cœur, dans l'élan de notre prière, nous devons alors nous unir à cette offrande du Christ : après avoir rassemblé dans le Christ le Pape, l'évêque du lieu et tous les évêques, les prêtres, les diacres, les fidèles défunts, les fidèles présents, tout le peuple de Dieu, les hommes qui cherchent Dieu avec droiture et tous les saints, le prêtre offre au Père le Christ « total » : « Par Lui, avec Lui et en Lui.... » Je dois être pris dans cette offrande pour, uni au Christ, devenir une louange à la Gloire de Dieu le Père. Voilà ma participation à l'offrande parfaite du Christ ! Voilà ma participation à la messe comme le demande le Concile : « Dans l'action liturgique, ... les fidèles participent de façon consciente, active et fructueuse...C'est pourquoi dans le sacrifice de la messe, nous demandons au Seigneur qu'ayant agréé l'oblation du sacrifice spirituel (du Christ à l'autel), il fasse pour lui de nous-mêmes une éternelle offrande. »[4]

    eucharistie5.jpg            Adorer, s'offrir, et communier, voilà la participation « consciente, active et fructueuse » à la cette seconde partie de la messe que nous venons de décrire et qui s'achève par la bénédiction et l'envoi en mission « allez dans la paix du Christ », comme autrefois ce fut le cas sur le Mont des Oliviers quand Jésus rassembla les siens avant de disparaître à leurs yeux.


    [1] Dans les livres liturgiques, souvent on appelle l'autel « le tombeau » sur lequel est déposé le pain qui va devenir le Corps Ressuscité du Christ.
    [2] En Palestine au temps de Jésus pour conserver le vin on le fait madériser. Il devient donc très alcoolisé et très épais ; pour le boire, on mêle de l'eau. Jésus a accompli ce geste le soir du jeudi saint et en souvenir, le prêtre le fait toujours aujourd'hui.
    [3] Le prêtre, pendant le chant de « l'Agneau de Dieu » fractionne l'hostie et en prend une petite parcelle qu' il met dans le calice.
    [4] Constitution sur la liturgie de Vatican II. N°11 et 12. Voir aussi la prière eucharistique III : « fais de nous une éternelle offrande à ta Gloire ».

  • Bienheureux Clément Marchisio

    curé (1833 - 1903)

    Clemente_Marchisio.jpg            Il était né en 1833 à Raconnigi, près de Turin, aîné de 5 enfants d'une famille modeste. Tout jeune, il désira devenir prêtre. Comme sa famille ne pouvait payer ses études, un prêtre les lui offrit et à 18 ans, il entra au séminaire de Turin.

                Ordonné en 1856, il se forma encore deux ans auprès de St Joseph Cafasso, l'apôtre des pauvres et des prisonniers. Ensuite il fut vicaire dans deux paroisses plutôt ferventes avant d'être nommé curé à Rivalba Torinese, bourgade très anticléricale où il allait rester 44 ans comme curé.

                Sa première déclaration à ses paroissiens fut la suivante : « Je ne suis pas ici comme curé pour passer ma vie dans la tranquillité mais comme un berger, pour conduire son troupeau. N'ayez donc pas peur de me déranger, trop heureux que je serai de sacrifier pour votre salut, repose, santé et ma vie elle-même. »

                Son grand zèle apostolique lui valut bien vite une persécution qui, sournoise d'abord de critiques et de calomnies, devint violente, directe avec des agressions physiques.

                Clément pris de peur, demanda à partir mais son évêque qui ne l'appréciait guère, lui demanda de rester. Clément obéit, s'enfonça dans la prière et continua son ministère.

    Les persécutions durèrent environ 10 ans. Puis peu à peu, le habitants du bourg changèrent d'avis et s'approchèrent de leur curé. Les gens des environs firent de même. Beaucoup venaient se confesser à lui ou lui demander conseil.

    A ce service du confessionnal et de l'écoute, Clément joignit celui du service des pauvres qu'il visitait à domicile ou qu'il recevait chez lui. Son zèle le tourna vers la jeunesse avec la fondation d'une maison pour accueillir les enfants abandonnés ou un atelier de tissage pour les jeunes filles sans travail.

    Mais ce grand actif était un grand contemplatif : l'eucharistie quotidienne prolongé par l'adoration, était le centre de sa vie. Il incitait ses paroissiens à la messe quotidienne, à la communion fréquente et il passait lui-même bien des nuits en adoration.

                Cinq ans à l'avance, il annonça sa mort qui eut lieu en 1903. Jean Paul II l'a béatifié en 1984. Il est un des 100 saints de la ville de Turin !

  • Quelques nouvelles des groupes de lecture de l'Evangile de St Luc

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    Epinal ; musée de l'Image

    Depuis octobre, 37 personnes se retrouvent tous les mois pour lire ensemble l'Evangile de St Luc.

    Durant les mois de Janvier, février et mars, les réunions ont lieu par quartier et la personne qui reçoit est chargée d'inviter autour d'elle dans son quartier. Nous avons commencé avec la rue du Clos Hinzelin, et rues avoisinantes et nous étions 17 pour se rencontrer, se connaître car la plupart étaient des nouveaux et pour lire ensemble les chapitres 3 et 4 de St Luc. Ce fut un moment très fort et très étonnant de dialogue entre "voisins" et l'occasion d'une rencontre en profondeur.

    Voici la suite du programme:

    - 3 février salle du 57 bis av de Lattre de Tassigny pour les extérieurs à la paroisse

    - 10 février chez Anne Marie Cordier pour l'avenue de Strasbourg

    - 16 mars pour l'outre canal chez Desandes

    - 18 mars pour TOUS à St Pierre lecture méditée et chantée de la Passion selon St Luc

    - 6 avril : 20H avec collation pour tous rencontre finale.