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Saint Pierre-Bonsecours - Page 41

  • Interview de St Luc

    Journaliste : St Luc, nous aimerions faire davantage connaissance avec vous, l’auteur de l’Evangile que nous allons lire tout au long de cette année et des Actes des Apôtres dont la lecture nous accompagne chaque année durant le temps de Pâques. Merci de nous recevoir et de répondre à nos questions qui sont sans doute celles des lecteurs de votre Evangile.

     

    D’où êtes-vous originaire?

    Luc: Mon pays est la Syrie et je suis né à Antioche sur l’Oronte. C’est dans cette très grande ville que les disciples de Jésus ont reçu pour la première fois le nom de « Chrétiens ».

     

    J: Antioche est en effet une très grande ville.

    Luc: 500/600 000 Habitants. Ma ville natale est située dans une vaste plaine fertile au climat agréable, au bord du fleuve Oronte, bordée de deux hautes montagnes. C’est une ville cosmopolite où vivent des Grecs, des Chypriotes, des Syriens, et des Juifs, une des plus grandes colonies juives de l’Empire (50 000 juifs environ). C’est une ville de fonctionnaires, de diplomates, d’artistes, de commerçants et d’esclaves. De nombreux artistes en ont fait une ville magnifique, où l’eau coule partout. Ce qui est remarquable, c’est, en particulier,  notre grande avenue de 4 km de long, bordée de 4 colonnades de marbre, qui traverse la ville. Antioche est devenue la rivale d’Alexandrie d’Egypte !

     

    J: On voit poindre en vous une légitime fierté de votre ville d’origine! Vous avez fait vos études à Antioche?

    Luc: Oui, à l’université de la ville. J’ai étudié la littérature et la philosophie grecques  et j’ai aussi appris la médecine. Dans le milieu des étudiants de cette époque, le bouillonnement religieux était intense. Tout le monde cherchait, s’interrogeait sur le sens de l’existence et les réponses habituelles paraissaient vieilles et sans intérêt.

     

    J: C’est dans cette atmosphère que vous êtes devenu chrétien?

    Luc: je suis païen d’origine. Vous savez à Antioche les religions sont prospères! Tout est mêlé: les déesses locales comme Astarté à qui on sacrifie des enfants et des adultes, les dieux romains: Hercule, Apollon. Les temples, très nombreux, sous le couvert d’un culte rendu au mystère de la nature et de la fécondité, sont des lieux de prostitution sacrée. Plus tous les cultes à mystère: Cybèle venue d’Asie mineure, Attis venue de Phrygie, Isis et Osiris hérités d’Egypte, Dionysios et ses orgies venu par la Grèce des profondeurs de l’Asie.

     

    J: Par quel chemin êtes-vous sorti de ce paganisme?

    Luc: C’est une grande insatisfaction devant ces religions qui m’a fait me tourner vers la religion des juifs, très nombreux, dans notre cité. J’ai fréquenté la communauté de la Synagogue de la Porte et peu à peu, j’ai lu les Ecritures juives dans le Grec de la magnifique traduction des Septante. Je suis devenu alors un « craignant Dieu ». Et puis en l’année 34 -35, des Chrétiens chassés de Jérusalem par le martyre d’Etienne et la persécution qui avait suivi, sont arrivés à Antioche. A la synagogue, ils ont commencé à parler du Christ.

     

    J: Quel a été l’accueil de cette nouveauté?

    Luc: beaucoup de débats et de discussions animées. Mais certains juifs sont devenus chrétiens. Cette communauté nouvelle d’Antioche a attiré l’attention des apôtres de Jérusalem: ils ont envoyé Barnabé, un homme remarquable. Il est venu aussi parler à la synagogue et c’est lui le premier qui m’a ébranlé. Mais celui qui m’a attiré définitivement au Christ, c’est Paul de Tarse que Barnabé avait été cherché pour l ‘aider à Antioche. C’est Paul qui m’a baptisé.

     

    J: et vous ne l’avez plus quitté!

    Luc: presque! Une grande amitié est née entre nous et de ma part, une grande dette envers le maître Paul qui m’a tant appris sur le Mystère de Dieu et associé à son apostolat.

     

    J: Vous l’avez suivi dans tous ses voyages apostoliques?

    Luc: en fait, je l’ai rejoint dans son deuxième voyage à Troas et j’ai fait avec lui tous les autres voyages, à pied, à cheval, en bateau. J’ai mis par écrit tous ces souvenirs dans le livre des Actes des Apôtres que j’ai rédigé après mon Evangile. Lors du premier voyage de Paul avec Marc et Barnabé, je n’étais pas encore chrétien. J’ai accompagné Paul dans sa première captivité à Rome et surtout dans la seconde où il a été condamné à mort en 67.

     

    J: A Rome, vous avez rencontré Pierre.

    Luc: Oui, et ce fut un grand bonheur. J’ai vécu trois ans à Rome avec Paul, Pierre, Marc, Sylvain et tous les disciples de la communauté de Rome. Je me suis beaucoup entretenu avec Pierre: il m’a parlé beaucoup de Jésus, de sa vie et de son enseignement en Galilée et à Jérusalem. Il m’a raconté les commencements de l’Eglise à Jérusalem, les premières prédications qu’il a faites, ce qu’il disait. Je connaissais bien la prédication de Paul que j’entendais depuis des années; à Rome, j’étais heureux d’entendre Pierre et de lire ce qu’il écrivait.

     

    J: Qu’est-ce qui vous a donné l’idée d’écrire votre Evangile?

    Luc: je l’explique très bien dans le prologue de mon Evangile. J’ai écrit ceci: « après m’être soigneusement informé de tout à partir de origines, il m’a paru bon à moi aussi d’en écrire pour toi un récit ordonné très honorable Théophile, afin que tu puisses constater la solidité des enseignements que tu as reçus. » (1/3-4) J’avais besoin d’assurer, pour certains chrétiens, l’enseignement qu’ils avaient  reçu. J’ai fait alors une enquête minutieuse: j’ai interrogé les témoins, en plus de Pierre, Jean l’apôtre, Marie la Mère de Jésus et en particulier des Chrétiens venus de l’entourage d’Hérode Antipas, j’ai lu les textes qui circulaient entre les Eglises chrétiennes, j’ai rassemblé mes propres souvenirs. Et j’ai rédigé mon texte, l’Evangile et les Actes.

     

    J: Vous avez écrit à Rome?

    Luc: Non. Après le non-lieu de Paul en 62, j’ai quitté Rome et je me suis établi en Grèce: c’est là que j’ai écrit mon Evangile et les Actes, dans les années 62-63.

  • Repas paroissial

    Attention ! S’inscrire

     

    ce dimanche 19-20 Janvier

     

     

    REPAS PAROISSIAL

     

    SAMEDI 26 JANVIER

     

    12H -16H

     

    Salle Claude Deruet

     

    S’inscrire pour le repas (merci de dire le nombre)

     

    et  pour proposer un plat salé ou sucré

     

    (merci de dire pour combien de personnes)

  • A la rencontre d’un grand spirituel lorrain

    Frère Laurent de la Résurrection

    de Lunéville  Carme du 17èmesiècle

    4 rendez-vous pour mieux le connaître

    et s’initier à sa méthode de prière.

     

    Dimanche 13 janvier 2019  Salle MAGDALA SOUS L’ÉGLISE ST PIERRE, rue Lionnois à 16H30

    1erConcert lecture de Frère Laurent  par Martine Boiché

    Lecture d’extraits des lettres d’accompagnement spirituel du Frère et en contre point extraits de musique d’Elisabeth Jacquet de la Guerre, compositrice et claveciniste française, la plus célèbre compositrice de l'Ancien Régime sous Louis XIV et Louis XV.

     

     

    Samedi 19 janvier 2019 au CENTRE SPIRITUEL,  après la messe de 9H

    « Frère Laurent dans son époque » par Père Jacques Bombardier

    Une belle promenade dans le 17èmesiècle lorrain et français, siècle merveilleux de créativité, mystique, ravagé par les guerres et les luttes religieuses…

     

     

    Samedi 26 janvier 2019 au CENTRE SPIRITUEL, après la messe de 9H

    Lecture du Frère Laurent par Martine Boiché.

    Biographie de Frère laurent de la Résurrection.et commentaire sur les textes qu'il nous a laissé.

     

     

    Dimanche 3 février 2019   Salle MAGDALA SOUS L’ÉGLISE ST PIERRE, rue Lionnois à 16H30

    2èmeconcert lecture de Fr Laurent par Père Jacques Bombardier.

    Lecture des Maximes spirituelles du Frère Laurent et, en contre point musical, extraits de musique de Marin Marais (1656-1728) à la viole de gambe, élève de Monsieur de Sainte Colombe.

  • Recouvrement au Temple. Fête de la Sainte famille.

                Comme je devais commenter devant vous à nouveau ce texte… je me suis dit que je devais le reprendre de fond en comble pour renouveler mon regard sur lui. J’ai repris le texte grec et notamment les verbes avec leur nuance et leur temps. Je me suis rendu compte que le texte de St Luc est très complexe, nuancé, riche même de nuances fines qui échappent à nos traductions. Je ne veux pas tout reprendre mais seulement un point qui a nourri ma méditation.

                Au verset 43, le texte dit ceci : «  Comme les jours sont accomplis, ils reviennent, Jésus l’enfant reste à Jérousalem et ses parents n’ont pas compris : quoi ? qu’il devait rester à Jérousalem.Pensant qu’il est dans la caravane de pèlerins … » Et à la fin du récit, au verset 48 Marie dit à Jésus « mon enfant, pourquoi nous as-tu fait une chose pareille ? Vois, ton père et moi te cherchions avec angoisse. 49 Il leur dit : « vous me cherchiez : est-ce possible ? Ne saviez-vous pas que je me dois aux affaires de mon Père. ? » 50 Mais eux n’avaient pas compris la parolequ’il leur avait dite ? », antérieurement, évoquée au verset 43 et prononcée à Jérusalem avant le départ.

             Nous sommes à Jérusalem (Luc dit à la manière ancienne  Jérousalem), pour la Pâque. On se trouve en chemin et on a perdu Jésus. On le cherche, on est dans l’angoisse et la tristesse, on revient à Jérusalem et là on le trouve 3 jours après… et il fait un reproche, celui de ne pas  avoir compris la parole qu’il leur a dite : « Vous me cherchiez, comment est-ce possible ? Ne saviez-vous pas … »

                Tout ce cheminement en rappelle un autre… du même St Luc.

                Le soir de Pâque, deux disciples tristes quittent Jérusalem vers Emmaüs. Ils ont perdu Jésus… voilà 3 jours ! Ils ne comprennent rien aux événements… un mystérieux personnage leur fait des reproches : « o cœurs lents à croire la parole qu’ont dit les prophètes … Puis des yeux s’ouvrent, on revient à Jérusalem où enfin on  découvre qu’il est ressuscité et apparu à Pierre.

                Deux routes, deux incompréhensions malgré toutes les paroles données, deux tristesses, deux cheminements longs purificateurs pour, enfin, trouver Jésus !

                Le livre de l’Evangile de St Luc est encadré de deux cheminements qui affirment tous deux la même réalité capitale : nous ne possédons pas Jésus, il nous échappe toujours, nous ne comprenons pas ce qu’il fait, ce qu’il dit … si ce n’est après un cheminement purificateur, quand nous avons perdu tout ce que nous pensions de Lui nous, au lieu, nous, de l’écouter, Lui.

                Trois points de méditation :

    1 – Marie et Joseph aujourd’hui - et tout parent à travers eux - apprennent que Jésus ne leur appartient pas, il est « aux affaires du Père » comme il l’entend lui. Aucun enfant n’appartient à ses parents. Marie et Joseph doivent l’apprendre comme tous les parents. L’amour parental légitime peut être étouffant et destructeur s’il n’est pas contrebalancé par l’attention prudente et constante à la liberté de l’enfant pour découvrir qui il est vraiment – pas ce que je veux de lui ou j’imagine de lui -, quels sont ses talents, ses grâces naturelles et surnaturelles, sa vocation…

    2 – Nous ne possédons pas Jésus, nous ne le connaissons pas si ce n’est par un long chemin  purificateur qui nous dépouille de toutes nos fausses bonnes idées sur Lui, pour nous laisser saisir par son mystère sans désir de le réduire à notre compréhension… au Jésus que nous fabriquions ave ce que nous aimons bien… à condition de se mettre vraimentl’écoute de Sa Parole…

    3 – Enfin un dernier point qui montre que Jésus n’est pas un adolescent révolté comme on le montre parfois dans ce texte, le réduisant à nos humeurs pécheresses d’adolescent mal luné. Au verset 51, il nous est dit que Jésus était soumisà ses parents. Voilà un mot fort… il veut dire « disposé à l’obéissance » ! Non Jésus n’est pas un enfant révolté. Sa nature humaine – la même que la nôtre – n’est pas marqué par le péché comme la nôtre et pour devenir un adulte, Jésus n’a pas besoin de passer par les nombreux péchés de l’adolescence, souvent suscités par l’inconnu sur nous-mêmes de ce temps, ce qui n’est pas l’expérience de Jésus comme le montre ce texte évangélique.

  • Méditation sur le Prologue de l’Evangile de St Jean JOUR DE NOEL

                Les deux prologues lus aujourd’hui, celui de l’épître aux Hébreux et celui de l’évangile de St Jean, se complètent admirablement pour conduire notre contemplation de ce matin de Noël. Hier soir et ce matin à l’aurore, nous étions attendris à la crèche, devant l’Evénement.La lumière divine brillait dans notre cœur et nous demandions qu’elle brille dans toute notre vie.

                Dans ces magnifiques poèmes lus à la messe du Jour, l’auteur des hébreux et l’apôtre St Jean nous introduisent dans l’intimité divine et nous montrent successivement l’action du Verbe de Dieu, son Incarnation et les bienfaits que nous en recevons, rien moins que la divinisation des enfants de Dieu.

     

                L’INTIMITE DIVINE. Le 1erverset du prologue de St Jean  nous conduit en Dieu, avant la Création; le Verbe, Dieu lui-même, est tourné vers le Père comme on est tourné et tendu vers sa Source. Et tout à la fin du prologue, au verset 18, St Jean nous montre le Verbe, tourné vers Dieu dans le sein du Père: à la fois proximité, intimité entre le Père et le Fils unique, intériorité totale. Comme le dit l’épître aux Hébreux, ce Fils est « resplendissement de la Gloire du Père, expression parfaite de son être. »Pour nous introduire dans une telle intimité, St Jean emploie deux images complémentaires: Dieu est présenté comme l’Intelligence qui conçoit un Verbe et comme un Père qui engendre un Fils.  « Un Verbe ne fait pas un être distinct de l’esprit qui le conçoit et le fils est une personne distincte du père qui l’engendre. En Dieu, le Verbe est son Fils: dualité des personnes dans l’unité de leur nature »(Sœur Jeanne d’Arc dans son commentaire de St Jean en grec, p.6)

     

                L’ACTION DU VERBE DE DIEU. Elle est triple dans le prologue johannique. Le Verbe est CREATEUR ET ORGANISATEUR DU COSMOS. St Jean écrit: « Tout fut fait par Lui et sans lui rien ne fut... En Lui était la Vie. »  Et l’auteur de l’épître aux Hébreux écrit: « Ce fils porte toutes choses par sa parole puissante... Par Lui, il a créé les mondes »La Genèse déjà nous montrait Dieu créant par sa Parole. Cette Parole, nous enseigne le livre de la Sagesse, tient toutes choses, fait tenir ensemble tout le cosmos, en fait justement un cosmos c’est-à-dire un monde organisé et intelligible!

    Le Verbe est ILLUMINATEUR DE L’INTELLIGENCE DE L’HOMME. Il vient dans le monde et en venant, « Il éclaire tout homme. »Ainsi tout au long des générations, le Verbe vient à la rencontre de tout homme. Comme St Paul l’écrit dans l’épître aux Romains: « Depuis la création du monde, Dieu se laisse voir à l’intelligence à travers ses oeuvres. » (Romains 1/19). Aucun homme n’est abandonné; secrètement, le Verbe vient à sa rencontre pour le conduire à la révélation plénière de Dieu, s’il est accueilli ! Et Jean note que malheureusement, il n’est pas accueilli, sauf pour quelques-uns qui « deviennent enfants de Dieu »

    Le Verbe enfin est L’EDUCATEUR DES JUIFS. Il est venu chez les siens; les « siens », son peuple choisi, élu depuis Abraham, les siens formés par les prophètes, les sages et les hommes de Dieu. Et là encore St Jean note avec tristesse « et les siens ne l’ont pas accueilli ».

     

                ET LE VERBE S’EST FAIT CHAIR.Ce Verbe, Fils du Père, Créateur et organisateur du cosmos, venant à la rencontre secrète de tout homme pour l’éclairer, s’adressant au peuple élu, ce Verbe devient un homme fragile, assume une chair humaine, mortelle; il devient humble créature. L’annonce est inouïe: l’Eternel dans le temps, le Créateur devenu créature; l’Inaccessible trois fois saint langé dans une crèche! Et il a fallu la foi à transporter les montagnes pour voir la Gloire de Dieu dans l’humble humanité de Jésus; et il a fallu la foi à transporter les montagnes pour se laisser éclairer par le climat paisible et extraordinaire de l’Evangile « plein de grâce et de vérité ». « Plein de grâce et de vérité, » comment mieux caractériser le climat de l’Evangile ?

     

                ET DE LUI NOUS AVONS TOUT RECU. Sa plénitude a débordé jusqu’à nous. Nous avons reçu la grâce et la vérité. Et désormais nous ne pouvons plus vivre autrement que dans le désir de vivre « plein de grâce et de vérité ».Ce n’est plus la Loi de Moïse qui nous conduit à Dieu: c’est la grâce et la vérité données par Jésus.Et nous avons reçu grâce sur grâce: abondance de grâce, variété infinie du don gracieux de Dieu, adaptable à toute situation, sans jamais épuiser ce don de Dieu. Comme Marie, nous sommes appelés à vivre totalement « dans la grâce et la vérité ».

    Et nous avons CONNU DIEU.

    St Jean commence par affirmer: « Nul n’a jamais vu  Dieu » Toute l’Ecriture en témoigne: l’homme ne peut voir Dieu. Toutes religions cherchent Dieu à  tâtons, tout homme cherche Dieu à tâtons car le désir de Dieu est naturel. Mais avec la naissance du Verbe dans la chair, Dieu vient au-devant de l’homme ! Le Verbe incarné vient faire connaître Dieu, il s’en fait « l’exégète » comme dit St Jean, « l’interprète » ! Et c’est le sommet: connaître Dieu ! C’est la vie éternelle. Jésus le déclare : « Telle est la vie éternelle, c’est qu’Ils te connaissant, Toi le Seul Vrai Dieu et Celui que Tu as envoyé, Jésus le Messie »(St Jean 17/3) Connaître, pour la Bible, c’est tout à la fois connaître par l’intelligence mais aussi contempler, établir une relation, vénérer et aimer. Dieu est désormais connu dans tous les sens du terme ! Et seulement par le Fils unique incarné. Et cette connaissance de Dieu est la Vie et la plénitude de l’homme !

     

                C’est ainsi que ces prologues décrivent la splendide manifestation de Dieu depuis la création jusqu’au sommet de l’Incarnation. C’est ainsi que l’intimité divine nous est montrée; c’est ainsi que l’intimité divine nous est OFFERTE. Le Fils récapitule tout en lui et nous donne de DEVENIR ENFANTS DE DIEU. Certes, ce que nous sommes n’est pas encore manifesté: mais nous le sommes vraiment. Puissions-nous nous réjouir dès maintenant dans cette connaissance de Dieu en attendant le Royaume « où nous connaîtrons comme nous sommes connus »comme dit le même St Jean dans sa première épitre. Amen.

  • Sermon de Noël 2018 messe de l’Aurore

                St Jean écrit voulant nous faire partager une joie de son cœur reçue du Christ lui-même : « Tel est le message que nous avons entendu de Jésus Christ et que nous vous annonçons : Dieu est lumière ; en lui, il n’y a pas de ténèbres. »[1]Mais St Paul nous avertit : « Dieu, Souverain unique et bienheureux, Roi des rois et Seigneur des seigneurs, lui qui seul possède l’immortalité, habite une lumière inaccessible ; aucun homme ne l’a jamais vu, et nul ne peut le voir. À lui, honneur et puissance éternelle. Amen.[2] »

                Et pourtant, St Jean invite chaque croyant  à marcher dans la lumière pour être en communion avec Dieu et avec les frères : « Si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres, et le sang de Jésus, son Fils, nous purifie de tout péché. »[3]  Comment faire ? La liturgie de Noël nous répond magnifiquement par les oraisons des 3 messes de Noël :

                A la messe de la Nuit : « Seigneur tu as fait resplendir cette nuit très sainte des clartés de la vraie lumière : de grâce, accorde-nous, qu’illuminés dès ici bas par la révélation de ce mystère, nous goûtions dans le ciel la plénitude de sa joie... »(déjà à la messe de la nuit du temps de St Augustin 4ème/5èmesiècles)

                A la messe de l’Aurore : « Dieu tout-puissant en ton Verbe fait chair, une lumière nouvelle nous envahit : puisqu’elle éclaire déjà nos cœurs par la foi, fais qu’elle resplendisse dans toute notre vie... » (tirée d’un recueil d’oraisons du 6èmesiècle appelé l’Hadrianum, 8èmesiècle)

             A la messe du Jour : « Père toi qui a merveilleusement créé l’homme et plus merveilleusement encore rétabli sa dignité, fais-nous participer à la divinité de ton fils, puisqu’il a voulu prendre notre humanité. »(tirée du recueil d’oraison du sacramentaire de Vérone 6èmesiècle)

     

                Au cœur de la nuit de Noël,surgit la lumière véritable : la Lumière divine inaccessible s’approche des hommes dans la naissance du Fils qui est « lumière pour les hommes ». Ce qui est attendu de nous, c’est de Croire qu’en Jésus, Verbe Incarné, la Lumière divine nous est donnée.

                Dans les premières heures de l’aurore : nous sommes venus à na crèche avec les bergers, un chantier s’ouvre à nous : la lumière est dans nos cœurs par la foi,… elle doit rayonner maintenant dans toute notre vie…en fidélité avec la Lumière crue et reçue.

                Au matin du jour, le mystère est dévoilé dans toute son ampleur : il ne s’agit pas seulement de nous laisser illuminer, il nous est révélé que nous sommes appelés à devenir participant de cette Lumière divine,« participant de la nature divine »[4]comme dit St Pierre, appelés à être divinisés.

                D’où la célèbre parole des pères de l’Eglise sans cesse répétée à l’Orient comme à l’Occident, ici en St Augustin au 5èmesiècle en Afrique : « Homme, éveille-toi : pour toi, Dieu s’est fait homme. Réveille-toi, ô toi qui dors, relève-toi d’entre les morts, et le Christ t’illuminera. Pour toi, je le répète, Dieu s’est fait homme.

 Tu serais mort pour l’éternité, s’il n’était né dans le temps… Tu n’aurais pas retrouvé la vie, s’il n’avait pas rejoint ta mort. …Tu aurais péri, s’il n’était pas venu.

 »  Et il ajoutait affirmant le plus beau de cette fête : « Célébrons donc ce jour de fête où, venant du grand jour de l’éternité, un grand jour éternel s’introduit dans notre jour temporel et si bref.  En ce jour de grâce, réjouissons-nous : … Dieu pouvait-il faire briller sur nous une grâce plus grande que celle-ci : son Fils unique, il en fait un fils d’homme et, en retour, il transforme des fils d’hommes en fils de Dieu ?

 »

     

     

     

    [1]1èrede St Jean 1/5

    [2]1èreà Timothée 6/16

    [3]1èreJean 1/7

    [4]2èmeépitre de St Pierre 1/4

  • Sermon de Noël 2018, messe de la Nuit.

    062d0a8ed0adf0b8176fb411cbab7b2c.jpg            Nous venons d’entendre une nouvelle fois le merveilleux récitde la naissance de Jésus selon l’évangéliste St Luc : « Marie mit au monde son fils premier-né ; elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car ce n’était pas une place pour eux dans la salle commune. » (2/7)

                Une réalité inouïe que les anges annoncent aux bergers.

                Une réalité impensée, Un Dieu qui se fait homme ! Qui aurait osé penser cela ? Le prophète Isaïe nous avait prévenus. Ecoutons : « Maintenant, je te fais entendre des choses nouvelles, secrètes, inconnues de toi…
Eh bien non, tu n’avais rien entendu de pareil, non, tu ne savais rien de pareil, non. » 48/7-8 et St Paul lui-même écrit dans la première épître aux Corinthiens faisant écho à Iaïe : « nous parlons du Christ et de la sagesse du mystère de Dieu… et ce que nous proclamons, nous, c’est, comme dit l’Écriture : ce que l’œil n’a pas vu, ce que l’oreille n’a pas entendu, ce qui n’est pas venu à l’esprit de l’homme, ce que Dieu a préparé pour ceux dont il est aimé. »(1 Co. 2/7-9)

                Qui aurait pensé ce que nous vivons ce soir, à Noël, parmi les hommes même religieux, pieux de toutes les religions, surtout religieux…

                Le Dieu l’Eternel entre dans le temps des créatures

                Le Dieu Invisible se fait voir et toucher dans un enfant

                Le Dieu Infini se montre dans ce petit bébé emmaillotté !

                Le Dieu Grand  s’humilie en devenant ce bébé par amour pour les hommes

                Le Dieu Père qui donne son Fils et son Esprit Saint pour que les hommes qui le veulent puissent devenir ses enfants bien aimés, Dieu par participation.Nous venons de le chanter : « Par un échange admirable, le Verbe a pris chair de Marie et Il nous fait participer de sa divinité par la puissance de l’Esprit »

     

    Tout cela pourrait paraître une belle histoire de Noël, un de ces contesqu’on aime à raconter dans ce temps béni… Mais qui ne sont QUE des contes ! … avec leur magie enfantine certes… mais qui n’ont rien de réel. Ils sont bons pour un soir.

                Je ne vous raconte pas un conte ce soir !

                Ce bébé qui vient de naître va grandir comme un enfant juif dans son village de  Nazareth, caché de tous, apparemment banal, simple, effacé.

                Il deviendra un adulte mûr, paisible et ferme à la fois, clair et net dans ses propos, maître de sagesse qui prendra la parole et montrera les conditions nécessaires pour une vraie fraternité humaine : il parlera du Père commun– son Père – et parlant du Dieu Père, il pourra être le frère de tous, soulageant toute douleur et toute misère avec compassion. Il osera rappeler la dignité de la vie humaine et du cœur humain et montrer les exigences d’une telle vocation humaine.

                Non ce n’est pas un conte que je vous raconte ce soir !

    Car cet homme si fraternel, si humble et doux, ses contemporains le rejetteront, surtout le chefs et les responsables religieux. On l’exclura du peuple, on le rejettera, on le mettra à mort avec acharnement. Rappeler aux hommes les exigences de la foi et de la fidélité du CŒURà Dieu, les exigences d’une vie fraternelle RÉELLE, lui vaudra le mépris, la souffrance et la mort.

    Et pourtant tout le monde goûte la fraternité, la justice, le respect mutuel, du moins tout le monde en parle avec des sanglots dans la voix ! Et Dieu sait si on nous en parle de la fraternité ! dans les journaux et les discours !!

                Mais en réalité… en réalité, chez nous,  l’attrait du pouvoir, de l’argent, de la possession sous toutes ses formes, l’envie… habitent leur cœur des hommes et le tuent peu à peu.  Enfoui dans l’envie, le cœur humain meurt, l’argent tue le cœur des pauvres qui envient les riches et l’argent sclérose jusqu’à la mort, le cœur des riches qui ont tout.

                Tant que la fraternité est un conte, une belle histoire qui émeut, un thème de discours, une évocation qui dorlote un soir de Noël, au coin du feu ou après une bonne bouteille, cela plaît. Cela berce.

    Mais quand il s’agit de la vivre !... il n’y a plus personne. Il n’y a plus que les intérêts personnels ou particuliers à des groupes.

                Noël qui nous dit cette extraordinaire Bonne Nouvelle de notre filiation divine et de notre fraternité humaine nous dit AUSSI notre cœur blessé de tout homme.Avoir tué Jésus le Juste, le Bon, le Vrai – « je suis le chemin la vérité et la vie » avait-il dit – avoir tué Jésus a révélé l’ampleur de la blessure du cœur de tout homme. Le rejet du Père commun qui se donnait dans le Fils et nous faisait frères, nous a laissés individus sans amour fraternel et dans la tristesse de n’avoir pas assez ou trop !... peut-être beaucoup trop.

                Noël n’est pas un conte.

                Noël nous revoie à notre véritable histoire, à notre ÂME, au meilleur de nous-mêmes, à notre dignité humaine, tout cela souvent enfoui, englouti dans la consommation et la fausse idée que des choses peuvent nous combleret que si nous nous sentons  insatisfaits, c’est que nous avons pas assez de choses à notre portée ! NOËL NOUS RAPPELLE QUE L’HOMME N’EST PAS FAIT POUR LES CHOSES MAIS POUR DIEU ET POUR LE CŒUR DES AUTRES.

    Et Dieu a tout risqué pour NOUS le dire, nous le redire et nous aider à en sortir, nous les adultes.

    Et Dieu a tout risqué pour redire cela aux ENFANTS qui croulerontce soir sous les cadeaux dont beaucoup sont inutiles, fruits de la vanité et seront délaissés ou revendus demain.

    Frères et sœurs, cessons de nous enfouir dans le périssable, levons la tête ! Nous valons bien plus que d’être des consommateurs pour faire marcher le business.

    C’est le cadeau de Noël de nous le redire chaque année… et il faut être Dieu pour avoir une telle patience avec nous. Saurons-nous saisir notre chance cette année ? Amen 

  • 1er dimanche de l’Avent C

                En cette année liturgique qui s’ouvre, nous commençons la lecture suivie de l’Evangile de St Luc… et nous commençons par la fin ! Nous venons de lire un extrait du discours de Jésus sur la fin des temps. Après une description du siège de Jérusalem par les troupes romaines et des conseils de fuite que els chrétiens ont d’ailleurs parfaitement suivies, Jésus parle de sa Venue dans la Gloire, de son Avènement glorieux, de son Avent (Adventum contracté).

                Le même événement que celui évoqué par Saint Marc dimanche dernier. Même si nous allons comme chaque année liturgique repasser en nos mémoires et revivre tous les mystères du Seigneur, notre conception chrétienne du temps n’est pas cyclique : au contraire elle est directionnelle si je puis dire, tout tendue vers la Venue glorieuse du Seigneur,accomplissement du salut réalisé totalement dans le Christ pascal et encore à venir en l’humanité appelée à devenir son Corps glorieux. Notre cœur, noter esprit est tendu – spirituellement bien sûr, par désir et non psychologiquement – vers cette Venue du Seigneur qui comblera notre attente.

                Toute la liturgie de la messe est marquée par cette attente désirée de la Venue glorieuse de Jésus :nous buvons le « Vin du Royaume » comme dit l’offertoire ; « nous attendons sa venue glorieuse » comme nous le chantons après la consécration ; nous « espérons le bonheur promis et l’Avènement de Jésus Christ notre Sauveur » ainsi que le demande la prière qui suit le Notre Père qui lui-même a exprimé cette prière : « Que ton Règne vienne ! »

                Cette attente joyeuse de la Venue de Jésus dans la Gloire repose  sur sa venue parmi nous, il y a 2000 ans, à Bethléem : Le Fils de Dieu, l’Eternel a assumé une nature humaine en la personne de Jésus de Nazareth, Vrai Dieu et Vrai homme sans mélange ni séparation comme du Chalcédoine. Cette union si intime de Dieu et de l’homme est pour l’éternité. Devenu homme, consubstantiel à nous, Jésus n’a pas cessé d’être Dieu ; glorifié auprès du Père, il demeure avec nous, attendant de nous unir à Lui dans la Gloire pour l’Eternité. Son union éternelle à nous nous assure de sa venue pour que nous soyons toujours avec Lui.

                En attendant, le Seigneur ne cesse de venir dans le secret.

    Il vient dans chaque Eucharistie et il  naît et demeure dans le fond du cœur de chaque croyant. Il demeure dans le Corps des chrétiens unis, - l’Eglise - aujourd’hui sur terre, Présence du Ressuscité au milieu des hommes Il visite secrètement tous les hommes, les sollicite à penser et à faire le bien, « Il éclaire tout homme en venant dans le monde »dit St Jean ; accueilli par les uns, « il leur donne de devenir enfants de Dieu », rejeté par d’autres « et les siens ne l’ont pas reçu » dit le même  St Jean. Mais Dieu en se lasse pas de venir et de frapper à la porte des cœurs.

  • Fin des travaux à Saint Pierre : réouverture....

    ...partielle

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    A première vue, un grand espace est encore condamné !

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    mais un chemin s'ouvre...

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    où nous rencontrons la Vierge,

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    Sainte Philomène,

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    et Saint Pierre qui nous attend :

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    Des filets protègent nos têtes !

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    Un grand espace reste disponible, il sera bientôt occupé par des chaises.

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    le nouveau choeur :

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    l'ambon :

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    et l'autel qui trouvera sa place ici :

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    Venez nombreux pour la réouverture.

    Voir le diaporama

     

  • SERMON DE LA FÊTE DU CHRIST ROI 2018 (année B)

    En cette magnifique fête du Christ Roi, je voudrais contempler avec le Christ tel que l‘Apocalypse nous le montre, nous le fait rencontrer ce matin. Nous sommes devant Lui…

    « À vous, la grâce et la paix, de la part de JÉSUS CHRIST,

                le témoin fidèle : fidèle à la mission confiée par le Père, fidèle sur els routes de Palestine comme sur la Croix

                le premier-né des morts, 
c’est sa victoire sur la mort. La Croix ouvre sur la Résurrection et Jésus est le premier né, le premier mort qui vit en Dieu pour toujours.

                le prince des rois de la terre, c’est son Ascension, c’est-à-dire son exaltation, « tous les rois le serviront » dit le psaume. Et l’ayant reçu, l’ayant accueilli au milieu de nous, assemblée du Christ, nous le louons… avec une très belle doxologie :

     

                À lui qui nous aime,
 au présent… il nous aime aujourd’hui, maintenant comme toujours, infiniment comme un fils de Dieu peut le faire, il nous prend dans son amour divin. C’est le seul endroit du Nouveau Testament où on nous le dit !

                qui nous a délivrés de nos péchés par son sang,
 au passé, c’est fait, le mystère de Pâques est totalement et parfaitement accompli même si ce salut doit gagner tous les cœurs humains. Nous sommes entre le « Déjà là » de la victoire salvifique du Christ et le « Pas encore » de son accomplissement… même si aujourd’hui comme à toute messe, ce Royaume accompli  vient à nous et nous y vivons durant la messe.  

                qui a fait de nous un royaume
et des prêtres pour son Dieu et Père,
 j’y reviendrai un peu plus loin.

                à lui, la gloire et la souveraineté
pour les siècles des siècles. Amen.
  

     

    Puis tout à coup, St Jean tourne nos regards non plus seulement vers le Christ là au milieu de nous mais vers le Christ Glorieux qui vient à la fin de temps ! C’est le même… mais le même dans la Gloire finale ! comme personne ne l’a encore vu !

     

                Voici qu’il vient avec les nuées,
tout œil le verra,« Venir sur les nuées » Daniel nous en a parlé dans la première lecture de ce jour. Daniel parle du « Fils de l’homme », titre que Jésus s’est attribué (110 fois dans les Evangiles), qu’il a aimé et sur lequel il a  été condamné… Et cette venue n’est pas que pour els croyants ; elle est pour tous ! « Tout oeil le verra »

                
ils le verront, ceux qui l’ont transpercé Répétition de cette vision de tous les hommes, eux qui l’ont transpercé par le mal qu’ils ont fait. C’est une prophétie de Zacharie… comme le texte  qui suit et sur lui se lamenteront toutes les tribus de la terre.

                
Oui ! Amen !

                Moi, je suis l’Alpha et l’Oméga,
dit le Seigneur Dieu,
1èreet dernière lettre de l’alphabet grec. Jésus est au commencement et à la fin de        l’histoire : tout vient de Lui tout est pour Lui. Il est le Créateur, le Sauveur, le Récapitulateur de tout à la fin des temps, c’est le même qui crée, sauve, accompagne l’histoire de tout homme, et ressaisit en Lui tout, création matérielle et humaine. Notre cierge pascal porte tous ces titres sur lui-même : croix, clous, alpha et oméga, humble date de l’année, celle de l‘attente de la venue glorieuse.

                Celui qui est, qui était et qui vient,
le Christ s’applique la révélation du Nom de Dieu au Buisson ardent, « Qui est, était et qui VIENT » moins statique, actif, Dieu intervient, vraiment lui-même, dans la vie des hommes, c’est l’incarnation qui est évoquée.

                le Souverain de l’univers. »Le Pantocrator, l’icône que vous avez sans cesse sous le yeux, à l’Est, là où le soleil chaque matin annonce cette venue

    du Seigneur à la fin des temps.

     

    J’ai encore à ajouter une chose : ce Dessein divin si bien montré par St Jean  nous le VIVONS à chaque eucharistie.

    Et je le fais en citant le Pape St Jean Paul II dans l’encyclique que nous allons étudier toute cette année :

    Le Pape écrit au n° 8 :

    « Quand je pense à l'Eucharistie, tout en regardant ma vie de prêtre, d'évêque, de Successeur de Pierre, je me rappelle spontanément les nombreux moments et lieux où il m'a été donné de la célébrer. Je me souviens de l'église paroissiale de Niegowić, où j'ai exercé ma première charge pastorale, de la collégiale Saint-Florian à Cracovie, de la cathédrale du Wawel, de la basilique Saint-Pierre et des nombreuses basiliques et églises de Rome et du monde entier. J'ai pu célébrer la Messe dans des chapelles situées sur des sentiers de montagne, au bord des lacs, sur les rives de la mer; je l'ai célébrée sur des autels bâtis dans les stades, sur les places des villes...

    Ces cadres si divers de mes Célébrations eucharistiques me font fortement ressentir leur caractère universel et pour ainsi dire COSMIQUE.OUI, COSMIQUE !  Car, même lorsqu'elle est célébrée sur un petit autel d'une église de campagne, l'Eucharistie est toujours célébrée, en un sens, sur l'autel du monde.

    Elle est un lien entre le ciel et la terre.

    Elle englobe et elle imprègne toute la création.

    Le Fils de Dieu s'est fait homme pour restituer toute la création, dans un acte suprême de louange, à Celui qui l'a tirée du néant. C'est ainsi que lui, le prêtre souverain et éternel, entrant grâce au sang de sa Croix dans le sanctuaire éternel, restitue toute la création rachetée au Créateur et Père.

    Il le fait par le ministère sacerdotal de l'Église, à la gloire de la Trinité sainte. »

                Qu’est-ce que le « ministère sacerdotal de l’Eglise » ?

                C’est le sacerdoce baptismal que nous avons tous reçu au baptême : St Jean disait : « Jésusa fait de nous un royaume
et des prêtres pour son Dieu et Père. »INCORPORÉ AU CHRIST PAR LE BAPTÊME NOUS SOMMES TOUS INCORPORÉS AU CHRIST PRÊTRE.

                Quand exerçons-nous ce sacerdoce ? Surtout à la messe… à l’offertoire en apportant avec le pain et le vin toute votre vie, vous efforts pour la paix, la vie évangélique, le bien que vous avez reçu d’autres… Et au « Par Lui avec Lui »… où nous nous offrons tous au Père avec le Christ, tout nous-mêmes, corps, esprit, affectivité, volonté, désir …

                On comprend alors la finale du pape Jean Paul II au n° 8 :

    « C'est vraiment là lemysterium fidei (mystère de la foi)qui se réalise dans l'Eucharistie: LE MONDE, SORTI DES MAINS DE DIEU CRÉATEUR, RETOURNE À LUI APRÈS AVOIR ÉTÉ RACHETÉ PAR LE CHRIST. »

  • Réouverture de l'Église Saint Pierre

    " Venez nombreux  au dimanche familial de réouverture de l'église dans la joie de vivre l'eucharistie." On peut s'inscrire en ligne.

    La réouverture de l'église St Pierre aura lieu le dimanche 16 décembre à 10H45.
     

    Télécharger le fichier d'inscription

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     +   Sauf contrordre de la municipalité (il y en a déjà eu deux...)

  • Charles de Habsbourg-Lorraine, homme de paix.

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    Je voudrais très rapidement expliquer pourquoi cette icône du Bienheureux Charles de Habsbourg Lorraine a toute sa place dans cette église Notre Dame de Bonsecours aux côtés des prières et vœux des 14 paroisses de Nancy et du vœu fait le 14 septembre 1914, par Général de Castelnau défenseur de Nancy. Mais aussi des prières très nombreuses qui s’élevèrent dans cette église de Bonsecours pour la Paix, l’arrêt de la guerre et dont témoignent dans le cloître de cette église plus de 600 ex votos. Au commencement de la guerre, puis durant la bataille de Verdun puis au cours de l’année 1918 « pour que cesse la guerre »,des milliers de nancéiens sont venus ici pour prier.

    Charles de Habsbourg Lorraine devint empereur le 21 novembre 1916. Sa visite sur le front et la situation des populations civiles, son attachement pour son peuple joint à un sens aigu de son devoir de souverain, lui firent tout de suite une obligation de chercher par tous les moyens à mettre fin à une guerre qui n’avait que trop duré. : « il faut arrêter cette boucherie »avait –il déclaré au retour du front, « il faut tout de suite arrêter cette guerre. »redisait-il en mars 1917.

    Il tenta, vainement, de s’opposer au projet de l’Allemagne d’engager une guerre sous-marine à outrance en disant «   C’est affreux  ! L’Allemagne sous-estime l’Amérique et surestime ses propres forces. Berlin est frappé de cécité et nous précipitera dans l’abîme   ».De même, jugea-t-il insensé l’appui que le quartier général du Kaiser accorda à Lénine en avril 1917, le faisant passer de Suisse en Russie, à seule fin d’y allumer sa révolution.

    Mais dans la pratique l’empereur était dépourvu de moyens de faire pression sur les belligérants… jusqu’au jour où il décida d’ouvrir des discussions secrètes directes avec l’Entente, c’est-à-dire avec la France et l’Angleterre, en vue de conclure la paix, entre soldats et dans l’honneur. Il exauçait ainsi tous les vœux et les 27 entreprises du Pape Benoît XV pour faire arrêter la guerre.

       L’empereur décida d’intervenir par l’entremise de la famille de sa femme, les Bourbon Parme. Après un bon début des négociations secrètes au début de 1917 surtout avec l’Angleterre, tout se heurta au refus des Français, d’Alexandre Ribot chef du gouvernement succédant à Briand en mars 1917; le refus fut relayé ensuite par Clémenceau chef du gouvernement à partir du 12 novembre 1917 qui sur se montrer arrogant et destructeur de l’empire austro-hongrois.

       La guerre de ce fait,  dura encore une grande année. Charles 1erfut contraint à l’exil sans bien, ni aide, à Madère où il mourut de faiblesse, de froid et de faim à 34 ans, le 1eravril 1922 laissant une veuve et huit enfants.

       Cet« ami de la Paix » comme l’appela St Jean Paul II à sa béatification, ce disciple de Christ qui subit comme son maître l’humiliation et le rejet injuste a toute sa place dans notre église et offre son exemple et son intercession à tous les fidèles qui le prieront ici.

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